En attendant le FMI

Les Congolais le redoutaient, sans toutefois oser y croire. Cette fois, ça y est ! Notre président de la République l’a annoncé dans son message du 15 Août : nous allons devoir repasser sous les fourches Caudines du Fonds Monétaire International (FMI) pour réajuster notre économie.

Il n’y a guère, pourtant, on nous parlait de croissance à deux chiffres, d’une réserve assurée pour les générations futures, de notre passage imminent dans la catégorie des pays émergents etc…

Il a fallu les révélations de Radio France Internationale (RFI), notre informateur national, pour nous apprendre que tout cela n’était que bluff et poudre aux yeux. Que notre pays, malgré ses milliardaires auto-proclamés, vivait au-dessus de ses moyens, à 117% de son produit intérieur brut (PIB).

Et, le 14 Août dernier, jour de la fête nationale, notre président nous a confirmé l’arrivée du FMI pour les premiers jours de septembre et notre « entrée en négociations » dès le dernier trimestre de l’année 2017.

Qu’allons-nous, cette fois, sacrifier ? Les services sociaux, qui faisaient les frais des précédentes négociations, sont d’ores et déjà exsangues. Le CHU de Brazzaville et l’hôpital de Loandjili, à Pointe-Noire, enchaînent les grèves mois après mois, et les écoles publiques, lasses de tirer, seules, en vain, la sonnette d’alarme, se meurent à petit feu. Sur qui donc reposera la charge de ces troisièmes négociations à venir ? Ne faudrait-il pas jeter un œil du côté du train de vie de l’Etat ?

Apparemment, c’est là, une source intarissable, puisqu’au moment où l’économie chute, où, à Pointe-Noire, capitale économique du pays, près de soixante mille (60.000) travailleurs sont contraints au chômage, le nombre de députés, lui, passe de 139 à 151, pour un pays de 342 000 km2 et quatre millions d’habitants. Pour quels services à la Nation ?

Nos représentants ne sont-ils pas, en grande partie, responsables du désastre économique où nous sommes, aujourd’hui, plongés ?

Ce sont eux qui votent le budget et en contrôlent l’exécution. Comment n’ont-ils pas pu voir venir le dérapage qui se préparait ? Suivent-ils seulement l’exécution de ce budget ? Quel est, en fin de compte, leur apport à la vie nationale ?

Nous avons une Assemblée nationale sourde, aveugle et muette, dont seul l’exécutif est satisfait. Est-ce normal ?

Mais, cette institution est-elle la seule à manquer à ses obligations ? Que dire du Sénat ? De la Cour des Comptes ? Du Conseil économique et social ? De la Cour Constitutionnelle ? Et toutes les autres institutions dites démocratiques qui n’ont de démocratique que le nom et ne servent qu’à donner le change à ceux qui veulent bien se laisser berner par ces appellations mensongères ?

Pourquoi ne pas avoir le courage de mettre fin à cette mascarade, pour aider au relèvement du pays ? Ne serait-ce pas, au contraire, pour les concernés, une façon de se dédouaner, en reconnaissant leur part de responsabilité dans le désastre où ils ont plongé le pays ?

Pour l’ensemble des Congolais, ce serait l’occasion de remettre à plat nos modes de gouvernance et de réfléchir à des politiques plus conformes à nos capacités réelles, qu’elles soient d’ordre économique ou social ? Ce que nous ne faisons jamais, parce que, dans notre pays, seules les louanges sont autorisées. Les critiques, quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent, sont considérées comme des atteintes à la sécurité de l’Etat. Alors, tous se taisent, à commencer par ceux qui sont payés pour parler, dénoncer, proposer, juger, trancher : les parlementaires, les ministres, les juges, les conseillers gouvernementaux, municipaux etc … Et pour cause… ne sont-ils pas les alliés objectifs des auteurs de ces dérives ?

La mise sous tutelle de notre économie par le FMI aura au moins l’avantage de libérer la parole de tous ceux qui, lorsque le pays va bien, n’ont pas droit à la parole, notamment les vrais intellectuels qu’on n’entend jamais.  Mais, qu’il va falloir sortir de l’ombre lorsque le FMI exigera qu’on réfléchisse sur des stratégies de sortie de crise.

Ce fut le cas en 2005, par exemple, lorsque dans le cadre du programme d’ajustement structurel, des groupes de réflexion se réunissaient, sous la coordination d’un certain Ondaye, aujourd’hui égaré dans les méandres du pouvoir, pour proposer des stratégies de réduction de la pauvreté dans notre pays.

Je me rappelle y avoir contribué et produit deux études dont l’une sur « le renforcement des capacités des acteurs non étatiques et du Parlement« 

Ce qui signifie qu’on n’hésitait pas, alors, à s’interroger sur le rôle du Parlement.

Pourquoi ne reprendrions-nous pas cette réflexion sur nos institutions ? Pourquoi devrions-nous toujours vouloir reproduire chez nous, ce qui se fait ailleurs, quand nous ne ressentons pas la nécessité de l’appliquer chez nous ? Sommes-nous condamnés à toujours imiter l’Occident ? Qui nous y contraint ? Et pourquoi ? Autant de questions que les Congolais se posent sans doute. Mais qu’on ne peut jamais aborder au grand jour, nos prétendus « responsables politiques » n’étant intéressés que par le pillage du pays.

Aujourd’hui que la manne se fait rare, et que les Congolais vont devoir, pour la troisième fois en moins de trente ans, se serrer la ceinture, peut-être quelques Congolais auront-ils le courage de se mettre debout pour imposer un débat lucide et courageux sur notre mode de vie et de gouvernement. Point n’est besoin d’organiser, pour cela, une « grande messe », comme nous les affectionnons. Qu’on libère simplement la parole de tout un chacun, dans le cadre qu’il se sera lui-même choisi. Les équipes du FMI, elles, se chargeront de la synthèse, puisque-nos dérapages répétés le prouvent, nous sommes incapables de nous gouverner nous-mêmes.

Mambou Aimée Gnali

Ancien Ministre 

 

13 thoughts on “En attendant le FMI

  1. Madame Gnali,
    ce que vous dites est pertinent certes.
    Le souci est que cela ressemble à un repositionnement politique aux ambitions personnelles.

    Vous le dites si bien, nous ne sommes pas capables de gérer, c’est vrai, et surtout vrai pour votre génération bourrée de francs-maçons dont la seule et unique ambition à toujours été et reste le pouvoir.

    Mes propos sont durs, mais je suis sûr que vous comprendrez car nous sommes une génération qui a été désabusée, et les gueux qui sont en place veulent que nous devenions leur sujets(leur gueux) sur lesquels ils ont droit de vie ou de mort advitam eternam.

    Sincèrement, votre génération a un énorme problème de mentalité que vous pouvez comprendre puisque vous avez tout de même vécu de part le monde.
    Votre génération dit « nous sommes congolais », mais dans les faits, c’est une génération dont le tribalisme n’est plus à démontrer.
    On peut comprendre au vu de la violence politique qui fait qu’il paraît difficile de faire confiance à autrui.Mais cela ne suffit pas à tout expliquer.Cela profite aux spécialistes en pillage économique car ils l’on toujours fait de part le monde: mettre un barbare, de préférence militaire, issu d’une tribu minoritaire pour bâtir leur pyramide sociétale d’absorption des richesses en lui octroyant des richesses compromettantes, etc… vous connaissez la logique.

    Pour une fois les congolais ont voté unanimement un « nordiste » qui a fait ses preuves en termes de patriotisme, on nous le met en prison.
    Que fait l’opposition la plus bête du monde(dixit Mabankou) ? se battre pour des miettes, et surtout faire semblant.

    Oui, faire semblant!Je doute en effet de la crédibilité des opposants qui n’appellent pas à la grève générale depuis trop longtemps alors que nous savons tous que si cela s’arrête pour tout le monde y compris les occidentaux, cela finira par remettre les pendules à l’heure.
    Dans son discours il en fait allusion lui même, tellement ce souvenir de la précédente grève le hante.

    Les congolais ne demandent pas grand chose que vous aviez déjà du temps des colons: l’école comme ascenseur social, un travail pour vivre dignement.

    Qu’à fait votre génération?
    S’entretuer. Vous savez mieux que quiconque cette douleur, je vous laisse imaginer les guerres de 97, les gens en pleine forêts, et…. le pool aujourd’hui.
    Qui?
    Mais toujours les mêmes, ceux qui ont été où qui sont au pouvoir.

    Pourquoi?
    mais parce que l’on laisse faire, vous laissez faire, et vous avez toujours laissé faire.Surtout lorsque l’on vous donne des miettes.

    La logique de votre génération est que lorsque vous faites du bruit, on fait semblant de vous écouter en devinant ce que vous attendez, et quand on vous donne, vous vous alignez, et vous servez vos proches.
    Dites moi, combien de natifs du kouilou ont fait quelque chose pour cette région pétrolifère?
    Ils ont même pas honte, vous allez de Diosso à Djeno, et pas la moindre plantation agricole, le moindre troupeau d’ovins de caprins, de vaches,…..rien!enfin si, quelques matitis ça et là, même pas de quoi se nourrir.

    combien il y a t’il d’IUT? combien de lycées agricoles?les lycées servent de parking pour les libanais qui vendent des véhicules.
    Depuis que l’on pêche du poisson qu’avez vous fait pour pérenniser cette richesse?Faut il que les chinois viennent vous vider les côtes sans même acheter le moindre sac de riz sur place?

    « Villi Tchibamba », mais vous avez peur de quoi? depuis que Oko montre la mer à Taty, vous avez peur que Oko vous plante un truc dans le dos?Excepte quelques rares exceptions, Je n’ai pas vu beaucoup de dirigeants natifs du Kouilou avoir de la poigne pour s’imposer alors qu’ils avaient une certaine légitimité, C’est ce qui corrobore la thèse que ce sont des peureux.

    Vous avez été ministre.Combien d’années vous a t’il fallu pour comprendre que être assis à la table de l’Idi amin dada du Congo ne changerait rien?

    Bientôt vous n’aurez même plus les mairies de pointe Noire.L’exemple de Brazza est là pour vous rappeler qu’ils sont surtout capables du pire parce que,vous avez peur, parcequ’ils n’ont pas peur, jusqu’au jours où ils vont transformer le Congo en  » Congolistan » d’afrique centrale.

    Sans deconner, on est devenu la Grèce d’Afrique Centrale, et on est en train de devenir le pays le plus endetté du monde par tête d’habitant en voie de destruction parce que votre génération n’a pas su mettre l’éducation comme priorité.
    Ce que l’on exprime c’est moins de 0,0001% du ressentiment que l’on a envers votre génération d’égoïste qui a collabore avec une dictature que vous ne dénoncez que lorsque vous n’êtes plus aux affaires!
    Soyons positifs: que faudrait il faire?
    On est d’accord sur une chose, il faut effectivement proposer quelque chose comme vous avez commencé à le faire, mais sans arrières pensées aux ambitions personnelles!

    Tout est à faire, même un enfant du cp1 sait qu’il faut faire tout le contraire de ce que ce régime dictatorial fait actuellement.

    je m’arrête là car il y’a des milliers de pages à écrire et proposer, mais l’on vous croira le jour où les opposants appelleront de manière explicite à la grève générale jusqu’à ce que ce pouvoir soit mis de côté!C’est la solution la plus pacifique.

    Autrement c’est grèce d’afrique centrale (FMI), puis Corée du nOrd d’afrique centrale puis pour coroner le tout, congolistan (ça a déjà commencé dans le pool).
    je signe en anonyme puisque au Congo, et c’est pleins d’agents de la dst qui nous connaissent tous

    Merci pour au moins avoir osé! Vous verrez, ils sont tellement s’acceptibles…..
    Si vous voulez vous démarquer c’est le moment, osez appelez à la grève générale.

  2. Anonyme
    Le courage des congolais est dans les écrits nous voulons voir le Congo se mettre débout pour réclamer la vérité. depuis que les ministres du dictateur nous avaient annoncé qu’il y a de l’argent gardé pour les générations futures aucun responsable ne parle plus de cela. Même le député de la majorité radicale ne nous harangue plus des éloges au dictateur. Que M.8% nous dise la vérité sur cet argent. Les Congolais ne sont pas sérieux, ils ont fait emprisonner celui qu’ils avaient appelé pour les sauver et surtout Pointe-noire qui avait montré comment le Congo attendait ce digne patriote qui pouvait gouverner autrement le Pays.
    Que ceux qui peuvent encore parler et qui ont encore le souci du pays d’appeler à un arrêt de travail pour que le gouvernement nous dise où est passé l’argent destiné aux générations futures.
    La confédération de l’opposition, COPAR, la fédération de l’opposition, les mouvements citoyen les intellectuels de la société civile ( chercheurs-universitaires, enseignants, artistes,médecins, cadres de la santé,…) devraient se réunir pour nous expliquer les dessous de cette crise et appeler le peuple à la grève pour que le gouvernement dise la vérité sur leur pillage.

    1. Si on sort sassou et sa milice nous tueront sans pitié, déjà on s’ occupe de nos enfants avec peine à cause de la crise provoquée par lui, mais laisser nos enfants orphelins ça jamais, il se réjouira sans pitié, quand son heure arrivera ses milices n’auront pas le temps de manipuler leurs armes sophistiqués

  3. Le Congo est -il condamné à devenir la Grèce d’Afrique? je dis non par peur du fait qu’il ne nous arrive que ce que nous confessons de notre bouche. Alors , disons non et encore non.

    L’auteur du texte dit:  » Qu’on libère simplement la parole de tout un chacun, dans le cadre qu’il se sera lui-même choisi. Les équipes du FMI, elles, se chargeront de la synthèse, puisque-nos dérapages répétés le prouvent, nous sommes incapables de nous gouverner nous-mêmes. » Quelle démission!!! Mme la Ministre appartient à la génération des congolais et congolaises pour lesquels les dates des 13,14 et 15 août 1963 ont une signification réelle. Alors, comment comprendre cette attitude défaitiste?

    Je comprends que la volonté de voir le peuple congolais vivre en paix demeure le premier souci des anciens de ce pays. Mais cela ne devrait pas empêcher le congolais de dire la vérité à ceux qui tiennent les rouages du pays. L’arrogance de ces derniers commence à déteindre sur le climat social. La société congolaise – notamment en milieu urbain – commence à ressembler à un système physicochimique dont l’entropie augmente , certes lentement mais sûrement, au point qu’elle causera, à coup sûr, l’éclatement du système qui vivra un chaos indescriptible. Prenons garde.

  4. Le grand probleme vient de la famille Nguesso. Ils tiennent le titre presidentielle en otage. Tant que l`un des Nguesso ou lui même Denis Sassou Nguesso doit rester president du pays, les gènocides contre le peuple de la nation restera une rèalitè. le FMI et la famille Nguesso jouent un action commun contre la croyance on Dieu du peuple Congolais. Le monde entier est dirigè par des satanistes, car ils veulent imposer leurs domination, leurs influence contre tous ceux qui s`opposent a leurs vision demoniaque. Ils se disent les plus forts, les plus intelligents du monde parce que c est eux qui sont a l`administration de l`argent de la Banque Mondiale. C est une pratique de suprèmatie pour la race blanche contre la race Noire. Un vèritable racisme cachè a travers la famille Nguesso contre les Congolais(es). Si cette suprematie de la race blanche n`etait pas le cas, le FMI devrait dire a la famille Nguesso et a lui même Denis Sassou Nguesso d`abandonner le titre presidentielle. Car les Dimensions des dettes au resultats negative pour les chiffres d`affaires du pays et cette mal gouvernance affecte le pleuple souverain. La famille Nguesso et lui même Denis Sassou Nguesso ne peuvent plus s`endetter a la FMI dans le nom de la nation Congolaise qui est le Congo Brazzaville. Si le FMI n est pas complot pour que la famille Nguesso et Denis Sassou Nguesso ne prennent pas encore la dette au nom du peuple pour les faire du mal.

  5. Pas besoin de consultè la voix d`un chacun du peuple. Car la crise economique est une realitè. la famille Nguesso et Denis Sassou Nguesso doivent ceder le titre presidentielle. C est la solution. Leurs gouvernance est une merde contre le peuple.

  6. Chère Mme, Vos sorties politiques ont toujours réussi ; mais je pense que celle-ci vous l’avez ratée pour cause vous parlez des intellectuels congolais qui doivent mener le débat. Malheureusement, vous ne dites pas qui doivent proposer des concepts et des maquettes de développement. Puisque vous parlez des intellectuels congolais, je vous prie de livre ma nouvelle « Des têtards noyés dans un verre d’eau », extraite de mon dernier ouvrage « L’Inforoman suivi de quand la rue s’en mêle… » dont vous trouverez ci-dessus la présentation.
    Ce livre est offert gratuitement en format numérique à l’adresse suivante : http://manuscritdepot.com/livres‐gratuits/pdf‐livres/n.serge‐armand‐zanzala.2.pdf
    D’avance, je vous dis merci de me lire
    « L’Inforoman, suivi de Quand la rue s’en mêle » une œuvre de Serge Armand Zanzala

    Dans un pays comme le Congo où la vie fait toujours une marche à reculons ; où l’on se baigne plusieurs fois dans les mêmes eaux ; où l’histoire bégaye et se répète ; où le sang des innocents coule à flots tous les jours ; où l’on incarcère, à la maison d’arrêt de Brazzaville des jeunes mères de famille avec leurs enfants à bas âge, parce qu’elles sont des épouses des ninja, la milice rebelle ( ?) ; où l’on a assassiné un cardinal et tué par empoisonnement trois évêques, où pour reconquérir le pouvoir perdu dans une élection, on se permet de tuer 400.000 personnes ; où pour conserver le pouvoir qui, pourtant, est arrivé à la fin, conformément à la loi fondamentale du pays, on extermine une tribu jugée, à tort ou à raison, rebelle ; où l’on enterre vivants six jeunes miliciens rebelles ; où l’on brûle vivants dans un grenier 40 pauvres paysans ; où l’on arrête arbitrairement et assassine lâchement les opposants et leurs militants parce qu’ils ont tout simplement refusé de reconnaitre des résultats électoraux qui sont truqués ; où l’on torture les prisonniers jusqu’à leur arracher la vie ; où la violence est devenue une forme de gouvernance et le détournement des biens publics ainsi que l’enrichissement illicite ne sont pas des délits ; où l’on affame le peuple pour le soumettre ; où le taux de malnutrition aiguë parmi les enfants déplacés de la guerre du Pool, âgés de moins de cinq ans, interpelle, il serait lâche et insensé pour moi : chrétien, journaliste et écrivain donc prophète de mon temps, d’utiliser la fable, la métaphore ou la parabole pour faire entendre au-delà des horizons les pleurs et les cris de détresse des Congolais. C’est pourquoi dans ce recueil de nouvelles, titré « Quand la rue s’en mêle », j’inaugure l’« Inforoman » qui est un nouveau style dans le journalisme et un genre littéraire qui fond l’information dans le roman, je me permets de reconquérir ma liberté et d’établir un équilibre entre le journalisme qui obéit à une déontologie et le roman qui est un genre littéraire caractérisé essentiellement par une narration fictionnelle, je fais des portraits de quelques personnalités qui ressortent dans le filigrane de la crise sécuritaire et humanitaire que connaît le Congo-Brazzaville depuis octobre 2015. Je n’ai donc pas châtié mon style et mon langage. C’est pourquoi aussi dans ce livre, je ne vous parlerai pas de la truie qui mange ses petits, mais de Denis Sassou Nguesso, un multirécidiviste qui massacre ses concitoyens ; de la France qui soutient les dictateurs africains, mais de son ancien président, François Hollande, qui a donné un chèque en blanc à Denis Sassou Nguesso ; de Jésus qui avait logé chez Zachée, mais du Pape François que le président congolais a invité à effectuer un voyage à Brazzaville ; de Nicodème qui était nuitamment parti s’entretenir avec Jésus, mais du président du Sénat, André Obami Itou, qui serait allé clandestinement féliciter Denis Sassou Nguesso dans sa stratégie de la conservation du pouvoir et ses succès dans la guerre du Pool ; de Judas qui a trahi Jésus, mais de Guy Brice Parfait Kolelas, leader politique, qui a trahi et abandonné ses électeurs du Pool et ses amis de l’opposition ; d’un marchand inconnu des œufs qui avait amené dans son poulailler une bagarre déclenchée loin, très loin, à la place du marché, mais de Fréderic Binsamou alias Pasteur Ntumi dont la traque sert de prétexte pour dévaster le département du Pool et massacrer toute sa population ; du têtard qui est noyé dans un étang, mais du président de la cour constitutionnelle, Auguste Iloki, avec lui tous les intellectuels congolais qui ont été incapables de mener le débat sur l’évolution des institutions dans leur pays, point de départ de la crise sécuritaire et humanitaire que connaît le Congo-Brazzaville, aujourd’hui.
    « L’Inforoman, suivi de Quand la rue s’en mêle…, » (recueil de nouvelles)
    Serge Armand ZANZALA,
    Fondation littéraire Fleur de Lys,
    Lévis, Québec, 2017, 300 pages.

  7. Madame Gnali,
    nous avons été durs dans nos propos, mais c’est pour éveiller les consciences, et faire comprendre qu’il faut arrêter de croire qu’un régime totalitaire en fin de vie est capable de s’amender.

    on compte tout de même sur vous pour effectivement faire bouger les choses de manière pacifique.

    Vous avez la sagesse, vous avez la dose de lucidité et le réseau pour faire bouger les lignes.

    comme expliqué précédemment démarquez vous de cette oligarchie qui a fait tant de mal aux Congolais, et même à vous même.
    Nous étions adolescents pendant la conférence nationale, mais on a bien suivi votre intervention.

    Faites du lobbying propre, ethniquement responsable car même les meilleures solutions ne fonctionnent qu’avec des gens compétents, responsables et patriotes.

    Agissez, en patriote, même si l’on vous persuadera que vous allez tout perdre.
    précédemment nous avons dit qu’à de rares exceptions près, certains ont su mettre ce régime face à certaines vérités ( c’est le cas d’une partie du clergé catholique, et d’une partie de la société civile, malgré le contexte de violence et d’oppression).
    Quand vous êtes en europe demandez la libération des prisonniers politiques.
    Imaginez, ce n’est pas la première fois que Sassou tue à petit feu des saint-cyriens sans que personne ne bouge.

    Ceux qui croient encore en un système usé prennent le risque de devenir des collabos.
    Nous nous rappellerons à leur bons souvenirs le moment venu, afin que la justice fasse son travail.Les cérémonies de lavement des mains c’est du pipeau, nous on ira jusqu’au bout car on veut une morale de l’histoire qui prouve que biens mal asquis ne profitent jamais, ou si peu comparé aux tourments qui les attendent.
    Ce propos est valable pour toute la classe politique depuis 50ans, et pas uniquement m Sassou

    Agissez donc, et démarquez vous de la classe politique actuelle qui prend le peuple pour des imbéciles parce qu’il ont aussi peur que Sassou ne dévoile les magouilles auxquels ils ont participé.
    Khadafi qui n’était pas le pire (au moins son peuple avait tout ce dont il avait besoin) a fini dans un caniveau, personne ne pouvait l’imaginer.
    Comparé à fui
    Dos Santos a lâché car bien malade.
    Il ne reste que Biya, Sassou et Boutef, et comme tout bon « Mfioti » on veut faire une succession de merde, cela finira en catastrophe pour l’oligarchie en place.L’accumulation des armes , le lavage de cerveau télévisuel et radiophonique avec l’appui des gourous en communication européens ne suffiront pas.Ventre affamé physiquement et intellectuellement n’a plus d’oreilles.

    Grève générale, puis appelez le clergé (seule institution consensuelle capable de proposer un dialogue de type conférence nationale), mais sans Sassou ni sa famille, ni toute personnalité politique ayant les mains sales (90% de la classe politique actuelle).

  8. Christine la Garde est Française. C est une realitè que la France impose sa domination au Congo Brazzaville. Regardez bien ce nouveaux gouvernement du Congo avec Nguesso comme président. Nombreux d`eux sont des cerveaux brûlè par la même France. Alors de quel intelligence parlez-vous ? Tous ces manipulès Francais(es) ? Le FMI de Christine la Garde la Française pratique son complot pour les génocides au Congo. Ou est la souveraintè si c est la même France qui doit continuè a imposer le gouvernement au Congo ? Les instructions pour changer la constitution ainsi les Nguessos continuent la Conservation du titre présidentielle viens du président Français François Hollande. Allez-vous vraiment nous dire que vous êtes des intellectuelles quand le fait de la domination Française est une réalitè ? Vous êtes encore dans un total black-out. Et surtout quand le Franc CFA a étè dèvalorisè. Voila votre dègradation souveraine a la Kunta Kintè. Ton nom est Congo Brazzaville. Ainsi dit le FMI.

  9. Sassou est finalement le plus idot de sa generation,comment avec tant d’annees au pouvoir il est toujours incapable de voir ce que tout le monde voit venir;la crise du pool,il l a pas vu vu venir alors qu ‘en changeons la constitution il savait qu il devait avoir des contestations;quand tout le monde lui disait que le pays est mal geré(des constructions bidons aeroport d’ollombo,le centre sportif de kintele et aujourd hui le port d’oyo..) il ne voyait pas ça? il voit quoi? gros imbeciel;il doit partir

  10. Chaque pays dans le monde entier a des infrastructures a construire. Mais un pays qui se construit a l`aide des dèttes du FMI sans savoir comment rembourser la dètte en question, c est un pays mal gouvernè. Dans tout l`ètendue du territoire national de ce pays, la mal gouvernance est aussi visible chez les habitants. Seul un vèritable idiot qui peut se fanfaronner dans les dèttes incapable a rembourser.

  11. Papy 8%, le ridicule ne tue pas au Congo et un peu partout en Afrique on le sait ce que nous voulons est que tu partes le peuple te deteste on ne veut plus de toi va on est fatigué. Pardon il faut partir tu nous a deja fait souffir avec le peu d’humain qui te reste démissionne, tuu n’es que poisse, c1s Mugabe etayo to lembi yo papy

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