La saga judiciaire autour du Général Nianga Ngatsé Mbouala

Convoqué au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville par le Procureur de la République André Oko Ngakala le vendredi  23 mars 2018, c’est finalement ce lundi 26 mars 2018 que le Général Nianga Ngatsé Mbouala, ancien Commandant de la Garde Républicaine (GR) est arrivé au parquet, accompagné de 6 sages venus droit d’Ollombo, des sages qu’il avait pris comme bouclier humain au cas où le piège se serait refermé sur lui comme cela fut le cas lors de l’arrestation du Colonel Marcel Ntsourou à la DGST ou encore pour celle de l’homme politique, Paulin Makaya dans les bureaux du Procureur au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.

Entre temps, des dispositions avaient été prises par les populations d’Ollombo qui avaient prévu mettre en place des barricades à Ollombo et ne plus ravitailler Oyo au cas où le Général Nianga Ngatsé Mbouala aurait été arrêté par la bande à Jean Dominique Okemba.

Il faut tout de même noter que le Général Nianga Ngatsé Mbouala est cité dans deux affaires : le pseudo coup d’Etat pour lequel le Général Dabira croupit en prison et l’affaire de l’attaque des rebelles Nsilulu du Pasteur Ntumi, au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, affaire dans laquelle son Directeur de Cabinet et cousin Claver Okandze est incarcéré à la maison d’arrêt de Brazzaville.

L’arrivée du Général Nianga Ngatsé Mbouala au parquet entouré de ses partisans a surpris plus d’un congolais. En 5 minutes, le climat autour du tribunal de grande instance de Brazzaville avait changé, entrainant des désertions de poste de certains fonctionnaires de notre appareil judiciaire. Quelques minutes après, est arrivé le Directeur Général de la police, le Général Jean François Ndenguet qui par excès de zèle a « chargé » les badauds à coup de matraque et de gaz lacrymogène.

L’audition du Général Nianga Ngatsé Mbouala a été dirigée conjointement par le Procureur de la République André Oko Ngakala et Stella Yoka Nguenoni, Procureure de la République Adjointe et fille de l’ancien Ministre de la Justice, Aimé Emmanuel Yoka.

Il convient de préciser que l’audition était houleuse à tel point que le Général barbu a été raccompagné chez lui par le Chef d’Etat Major Adjoint des Forces Armées Congolaises (FAC), le Général de Division René Boukaka afin d’éviter les pièges tendus par les comploteurs habituels Jean Dominique Okemba et Jean François Ndenguet.

Aussitôt après le départ du cortège du Général Nianga Ngatsé Mbouala, la Procureure de la République Adjointe, madame Stella Yoka Nguenoni s’est rendue à la maison d’arrêt de Brazzaville afin d’échanger quelques mots avec les détenus. Elle a pu discuter avec le journaliste Ghys Fortuné Dombe Bemba dont l’état de santé se détériore jour après jour.

Très affaibli et épuisé par la maladie, le journaliste ne pouvait bénéficier d’un séjour à l’hôpital aux dires de madame la Procureure parce qu’il devrait être jugé à la criminelle très bientôt mais aussi parce que seul le Procureur Général pouvait décider de son hospitalisation.

Juste après le départ de madame la Procureure de la République Adjointe, notre journaliste s’est effondré, victime d’un rythme cardiaque rapide et irrégulier. Heureusement que Jean Didier Elongo et les autres détenus présents se sont multipliés par quatre pour faire intervenir le docteur Ngatsé Ondongo qui a pu lui prescrire des remontants.

Nous tenons tout de même à rappeler que la place du journaliste Ghys Fortuné Dombe Bemba n’est pas en prison mais auprès de sa famille et de ses amis. Nul ne peut justifier cet acharnement. Pourquoi avoir accordé la liberté aux rebelles qui ont du sang des congolais sur leurs mains et vouloir infliger la peine de mort à un journaliste dont le seul tort est celui d’avoir fait son métier.

Meraf MARAKA

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