Nick Fila Saint Eudes, Chris Wallembaud, Basseyila, Mboussi Ngouari, virés de l’opposition

Dans un article publié sur le site Zenga-Mambu en date du 07 mais 2018 paru ensuite dans le journal SEL PIMENT du 14 mai 2018, l’auteur se faisait le porte parole de plusieurs militants et sympathisants de l’opposition qui ne comprenaient pas la présence de certains responsables du COPAR à une réunion du conseil des présidents des partis de l’opposition tenue le vendredi 05 mai 2018 au siège de l’UPADS à Brazzaville.

La présence de NICK FILA Saint EUDES, Chris WALLEMBAUD, BASSEYILA, BOUSSI NGOUARI et autres membres de la convention des partis républicains (COPAR) à ladite réunion avait jeté un trouble et un discrédit à une opposition qui est déjà mal perçue au vue de certaines positions prises ici et là. Cette opposition que nous voulons cohérente, exigeante et responsable ne pouvait garder ou contenir en son sein des personnalités politiques qui vont toujours à contre courant des exigences des partis politiques de l’opposition depuis le débat sur le changement de la constitution du 20 janvier 2002 à aujourd’hui.

En réagissant à cet article qui a eu un grand écho au niveau des militants de l’opposition, les partis du groupement politique regroupés au sein de la convention des partis républicains (COPAR) ont fait une déclaration le 11 mai 2018 publiée dans les journaux de Brazzaville le  17 mai 2018 suivi d’un droit de réponde du PRL  parti de NICK FILA saint EUDES  publiée dans le journal SEL PIMENT n°204 du 28 mai au 04 juin 2018 dans lesquelles ils tentaient d’expliquer l’entrée de NICK FILA dans le gouvernement par un souci de pragmatisme  politique et ont énuméré plusieurs exemples de participation des membres de l’opposition dans des gouvernements. Dans ces deux déclarations, les responsables politiques du COPAR, tentant de maquiller leur intrusion politique de mauvais gout, s’appuient sur l’article 5 de la loi N° 28-2017 du 07 juillet 2017 déterminant le statut de l’opposition politique qui stipule que <<Tout parti politique ou groupement des partis politiques appartenant à l’opposition peut accepter de faire partie du gouvernement >>.

Ce que les responsables politiques de la  COPAR ignorent c’est que la plupart des oppositions politiques qui rentrent dans des gouvernements ne franchisent ce cap très souvent qu’après des négociations politiques au cours desquelles se dégagent un consensus, ce qui n’est vraiment pas le cas avec NICK FILA qui n’était même pas candidat à la présidentielle de 2016. Sur quel principe était il rentré au gouvernement depuis 2016 si ce n’est une récompense pour son soutien au projet de changement de la constitution du 20 janvier 2002 ?

La COPAR ne peut pas s’appuyer sur les nouvelles dispositions de la loi sur l’opposition pour justifier l’entrée de NICK FILA Saint EUDES dans le gouvernement et ne peut feindre d’ignorer que ce dernier était déjà ministre avant que cette loi tant vantée et à laquelle elle s’accroche soit adoptée. La disposition de cet article bien qu’adoptée porte tout de même les germes d’une compromission qui ne dit pas son nom et ne doit pas être considérée comme un alibi, une excuse pour aller allégrement à la mangeoire. A contrario s’il y avait vraiment besoin de mettre un opposant dans un gouvernement pour soi-disant l’intérêt général du pays, pourquoi ce choix ne porterait-il pas sur un ancien candidat à l’élection présidentielle mais sur un membre d’une plateforme peu connue de l’opposition réelle ?

Aujourd’hui la  mise à l’écart des partis de la COPAR sonne comme un acte politique significatif qui va dans le sens d’une réaffirmation d’une opposition qui se veut responsable et qui assume ses positions politiques sans baigner dans la confusion la plus absolue. Ce refus de siéger ensemble avec les partis du COPAR qui n’ont au demeurant aucune assise politique est une très bonne chose et est en phase avec l’idée que notre base se fait de l’opposition politique dans notre pays. Qu’est  devenue la place qui était réservée à l’opposition au sein de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) et qui était occupée par BASSEYILA pour le compte l’opposition ? Tout le monde sait que ce dernier avait fini par démissionner de l’UDR-MWINDA pour soutenir le président SASSOU NGUESSO pendant les présidentielles. Aujourd’hui, il est actuellement haut commissaire chargé du suivi du dialogue de SIBITI auprès de la présidence de la république. Comment comprendre que ce dernier se fasse encore passer pour un opposant ? Ce responsable politique est il encore à l’opposition ? Que dire de Chris WALLEMBAUD qui occupe le poste de Vice président à la commission PAIX et donc gracieusement rémunéré par le pouvoir de Brazzaville ?

Il était donc temps de mettre très rapidement fin à ce que je qualifiais d’escroquerie politique pour ne pas décrédibiliser ce que l’opposition voudra entreprendre demain. On ne peut pas marcher avec des gens qui mangent à toutes les tables lorsqu’on sait que la COPAR est pieds et mains liés et est sans doute totalement encartée  au pouvoir de Brazzaville comme elle l’a tout récemment démontré lors de la concertation de OUESSO qui s’était tenue au mois de février 2017. Lors de cette concertation, la COPAR était l’alliée principale et la caution du pouvoir de Brazzaville et a validé, sans débat, cette mascarade qui avait consacré la naissance de douze (12) autres circonscriptions électorales et ignoré d’attribuer d’autres circonscriptions et d’autres conseillers à l’arrondissement 8 MADIBOU qui compte plus de 55 000 électeurs si on s’appuie sur les chiffres relatifs au vote du 20 mars 2016. Même pour Chris WALLEMBAUD qui habite dans cette circonscription, ça n’a pas été une préoccupation. Comment ceux qui ferment des yeux devant cette injustice peuvent encore  se prévaloir du titre d’opposant alors qu’ils ne s’opposent à rien ?

L’opposition politique ne se décrète pas, elle se manifeste sur le terrain par des actes et des propositions. Elle n’est pas figée mais s’appuie sur un certain nombre de principes qui concourent à l’avènement d’une alternance démocratique dans notre pays. Quelle soit radicale ou constructive, l’opposition est une sorte de contre pouvoir et ne peut apparaitre comme une structure encartée au pouvoir en place.

Notre opposition ne sera comprise, acceptée et portée par notre peuple que si elle se fait le porte parole d’un peuple qui aspire au changement pour le développement de notre pays. Elle doit donc être ambitieuse, conquérante, dynamique et prompte à défendre le peuple congolais sans complaisance et sans baigner dans la compromission la plus absolue.

Pour ma part je me réjouis que la voix et les revendications de notre base aient été  prises en compte et j’ose espérer que notre opposition politique retrouvera ses lettres de noblesses et ne se dérobera pas de son objectif qui est celui d’obtenir une alternance démocratique dans notre pays.

Meraf MARAKA

2 thoughts on “Nick Fila Saint Eudes, Chris Wallembaud, Basseyila, Mboussi Ngouari, virés de l’opposition

  1. que disent les statuts de l’opposition en matiere de revocation des membres? cette revocation doit etre conforme aux statuts de l’opposition autrement elle sera reputee anti statutaire et du coup le signataire de ce renvoie devra verser des indemnites a chris walembaud et compagnie pour le prejudice cause. les exclus peuvent contester cette decision arbitraire aupres d’un juge.

    cette revocation est une sanction donc prononcee suite a une faute commise. laquelle est ce? il n’est ecrit nulle part dans les statuts de l’opposition qu un membre de l’opposition ne doit pas exercer des fonctions ministerielles.bernard kouchner membre du ps avait ete membre du gouvernement francais sous nicolas sarkozy membre du rmp ex droite de j chirac. il n’avait jamais ete revoque du ps jamais!

    ns recommandons mr chris walembaud et compagnie d’attraire en justice l’opposition pour revocation abusive.c’est du totalitarisme en plein

    messieurs chris walembaud nick fylla de saint eudes basseyila … n’ont individuellement commis aucune faute.etre de l’opposition ninterdit pas d’etre haut commissiare charge de la paix il n ya aucune incompatibilte constitutionnelle la dans.le haut commissaire a la paix est une institution de letat congolais il est donc normal qu il soit remunere par letat. est ce que vous qui parlez est ce que vs etes intelligents? est ce que vs connaissez l’etat? l’employeur a une obligation de remuneration vis a vis de ses employes. les choses auraient ete graves sil etait remunere par l’opposition sauf dans le cadre dune relation triangulaire entre l’etat congolais lopposition et mr walembaud. soit letat devrait verses une remuneration a lopposition qui a son tour devrait remunere mr walembaud dont la presence physique devrait etre obligatoire dans les locaux du haut commissariat a la paix. est ce que vs connaissez les relations contractuelles ?tout en sachant qu il n’est ecrit nulle part dans les status de la fonction publique que letat congolais peut remunere son opposition pour des missions de conseils d’ingenieries …. pool cette idiotie qui te caracterise me revolte ok?

    mr walembaud doit etre rehabilite dans des droits de membre de l’opposition congolaise

  2. Une opposition dont certains membres acceptent de faire partie du gouvernement n’est plus une opposition. Pourtant nous avons affaire à des intellectuels. Ils ne vont pas nous dire qu’ils ne comprennent pas ce que OPPOSITION veut dire ! Cela relève tout simplement du VENTRE. Ils veulent manger…comme ceux de la majorité au pouvoir. Ils vont avoir du mal à se départir de leur désormais attribut de CORROMPUS. Le Congo, quel TAS DE MERDE !!!

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