Congo-Brazzaville : Une diaspora en berne

Alors que l’échéance présidentielle du 20 mars 2016 s’approchait à grand pas et que les « Amis de Parfait KOLELAS » (APAKO) en appelaient au dépôt de candidature du président Parfait KOLELAS, une bonne partie de la diaspora congolaise de France nous traitait d’accompagnateur du président Sassou NGUESSO avant de changer d’avis lorsque le général MOKOKO était rentré en jeu. Tout était du coup, devenu possible car la caution militaire était semble t-il là. Sassou Nguesso étant général, il  fallait donc lui opposer un général. Je me rappelle à l’époque des échanges que j’avais eu avec Guy MAFIMBA (soutien d’OKOMBI SALISSA) et le doyen Marc MAPINGOU (soutien de J3M) ainsi que plusieurs barons de la diaspora qui pensaient que Parfait KOLELAS avait certes le meilleur programme de société mais qu’il n’était pas l’homme de la situation. La diaspora opta donc pour une confrontation militaire et choisira donc en grande partie de soutenir le général Jean Marie Michel MOKOKO au détriment des civils comme PARFAIT KOLELAS et autres. Au finish, force est de constater que la diaspora s’était trompée puisque SASSOU NGUESSO est toujours là.

Tout récemment, au mois de Février, le président Parfait KOLELAS est venu en France pour se faire soigner comme tout citoyen peut le faire. Parfait KOLELAS est député et il avait donc droit à un passeport diplomatique et des frais de soins conformément aux dispositions prévues dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, mais il n’a pas utilisé ces frais qui lui revenaient de droit pour venir se faire soigner en France. Il a supporté ses frais de santé avec ses propres moyens. Ce voyage avait été vu par certains esprits égarés de la diaspora comme une preuve de traitrise car pour eux, un opposant ne pouvait pas sortir du pays. Sortir du pays c’est baigner dans la compromission d’après ces experts de la diaspora. Un vrai opposant ne peut sortir du Congo et Parfait KOLELAS qui en était sorti faisait donc le jeu du pouvoir.

Mais comme disent les amis ivoiriens que « DIEU ne dort jamais et il confond toujours les injustes ». Cette même diaspora qui disait que Parfait KOLELAS avait négocié sa sortie du pays trouve maintenant des excuses au Doyen CLEMENT MIERASSA que je salue en passant. Ce dernier est venu en France avec un passeport diplomatique alors qu’il n’est ni député, ni sénateur et pas responsable d’une quelconque institution politique. C’est vrai qu’il est ancien ministre et membre de l’opposition qualifiée de  radicale. Il dit lui-même être passé par des voies légales de l’Etat pour obtenir son passeport diplomatique. Il est passé par l’aéroport international de MAYA- MAYA pour prendre l’avion et venir en France. Voilà la version des faits qu’il a donné lui-même au micro de ZIANA TV de notre ami Cyr MAKOSSO. Actuellement, il est bien rentré à Brazzaville en passant toujours par MAYA MAYA. Quoi dire d’autre ? Ce n’est que normal qu’une personnalité politique de son rang puisse sortir sans problème pour aller où il veut. En RDC Félix TSHISSEKEDI est toujours sorti du pays sans problème alors qu’il est le principal opposant au Président JOSEPH KABILA. Au Gabon c’est pareil, Jean PING qui continu de contester les résultats de la dernière présidentielle fait des va et vient sans problème. Il n’y a donc rien d’anormal qu’un opposant à un régime sorte de son pays. Mais notre diaspora voit souvent l’ombre du président SASSOU NGUESSO partout. Sortir du pays est devenu donc un acte de compromission. Nombreux vont déchanter car le trou est profond et beaucoup de choses remonteront au fur et à mesure. Je lis ici et là certains leaders de la diaspora venir maintenant nous dire que le passeport diplomatique n’est pas un élément de compromission alors que les mêmes l’ont dit lorsque Parfait KOLELAS qui en avait droit et qui bénéficie de sa deuxième nationalité (Française) est venu en France pour les mêmes raisons que celles évoquées par CLEMENT MIERASSA.

Mais ce que je retiens de plus important c’est son appel à l’unité de la diaspora même si dans les faits celui-ci n’a toujours pas été compris par certains responsables de la diaspora qui pensent avoir le monopole de la pensée et de l’initiative politique. Notre diaspora va le plus souvent à contre sens du combat politique mené au niveau de Brazzaville où les gens sont dans le réel et vivent les faits au quotidien. Maintenant que CLEMENT MIERASSA a parlé d’un dialogue, tout le monde abonde dans le même sens, plus personne ne conteste ces propos alors que ça fait des mois que Parfait KOLELAS en parlait sans que ces mêmes intellectuels comprennent que c’était la meilleure option politique.

La diaspora doit faire un bon diagnostic et bâtir des stratégies susceptibles de favoriser une alternance dans notre pays. La calomnie en permanence, les injures à tout va, le mensonge et toutes les attitudes de bas âge ne constituent pas un projet politique et ne peuvent faire avancer notre combat politique. Je reste convaincu que nombreux vont se ressaisir et opter pour des bonnes résolutions. On ne peut pas avoir une bonne réponse si on se pose une mauvaise question. Soyons réalistes et lucides pour comprendre que la « roue de l’histoire ne revient jamais en arrière ».

Notre diaspora est bourrée des cadres compétents et devrait donc prendre une certaine hauteur pour être au niveau du vrai débat politique et être utile à la marche en avant de la démocratie de notre pays. Malheureusement, elle contient plus d’activistes que des véritables hommes politiques. Je dis tout simplement que « ceux qui sont perdus et ne savent plus où aller nous attendent à la croisée des chemins » car nous sommes la véritable opposition.

  J’ai dit

 Henri Blaise NZONZA

 

11 thoughts on “Congo-Brazzaville : Une diaspora en berne

  1. EXCUSEZ MOI J’AI SUPPRIME UNE DIZAINE DE MES AMIS – TOUS LES JOURS J’EN SUPRIMERAIS AU FUR ET A MESURE ET PUIS…

    Isidore AYA TONGA, votre ancien Prof de biologie au Lycée Chaminade de Brazzaville entre 1990/1991 – A ses dernières news: 7 médecins, 10 prof de collèges, 4 prof de lycées, 5 universitaires, 3 chercheurs (en France et USA), 3 officiers militiares et puis – Rester vivant, on arrive: http://congo-objectif2050.over-blog.com/2017/09/comment-les-reseaux-sassou-et-differentes-officines-de-la-resistance-ont-ils-infectes-et-pollues-la-place-de-paris.html

    1. EXCUSEZ MOI J’AI SUPPRIME UNE DIZAINE DE MES AMIS SUR LES RESEAUX SOCIAUX – TOUS LES JOURS J’EN SUPRIMERAIS AU FUR ET A MESURE ET PUIS…

      Isidore AYA TONGA, votre ancien Prof de biologie au Lycée Chaminade de Brazzaville entre 1990/1991 – A ses dernières news: 7 médecins, 10 prof de collèges, 4 prof de lycées, 5 universitaires, 3 chercheurs (en France et USA), 3 officiers militiares et puis – Rester vivant, on arrive: http://congo-objectif2050.over-blog.com/2017/09/comment-les-reseaux-sassou-et-differentes-officines-de-la-resistance-ont-ils-infectes-et-pollues-la-place-de-paris.html

  2. je note que vous êtes monsieur  » j’ai dit ». c’est un nouveau slogan des membres du PCT et compagnies dont les partisans de KOLELAS en tête? arrêter SVP.
    Merci

  3. Sassou est toujours là parce qu’il a triché, tué et emprisonné . Il ne pouvait gagner les élections. Ce despote fraudeur que l ‘auteur du texte nomme  » président », on l’oublie souvent, est un putschiste récidiviste et un tyran qui massacre dans le Pool.

    Rien que sur ce dernier point, Kolelas devait absolument éviter tout dialogue avec le menteur d’Oyo.

  4. Si parfait Kolelas s’attire des foudres ce n’est pas pour rien, c’est quelqu’un que je connais personnellement, et si seulement vous connaissiez le genre de personne qu’il sans l’ombre d’aucun doute votre discours changera.

  5. Chè(e)r(e)s compatriote(s),

    Affaiblis par l’âge et affamés par les arriérés de salaires, Clément MIÉRASSA et ses suivistes ont hélas cédé aux « NGUIRIS » comme l’ont déjà fait Guy-Brice Parfait KOLÉLAS et Pascal TSATY MABIALA. C’est un triste constat dont il faut se rendre à l’évidence. Ces derniers sont disqualifiés. En revanche, le Militant de la Résistance leur demande de se taire à jamais et de disparaître de la circulation pour laisser le champ libre à la nouvelle génération.

    Chè(e)r(e)s compatriote(s), il faut savoir que la résistance use, mais il faut tenir bon, quelles que soient les épreuves. Nous sommes en guerre contre l’unique ennemi du peuple connu sous le nom de Denis SASSOU NGUESSO. C’est le plus grand commun diviseur (le PGCD, selon l’expression mathématique). En divisant inlassablement notre peuple, SASSOU est en train de jouer sa dernière carte pour se donner une légitimité factice en vue de ses vraies-fausses négociations avec le FMI pour quémander l’aumône en se roulant presque par terre. Des caciques de l’ancienne classe politique tel que MIÉRASSA avancent dans la Diaspora avec des masques d’opposants radicaux pour l’aider vainement à se maintenir au pouvoir en trompant les esprits les plus faibles dans la Diaspora tel Guy MAFIMBA (qui préfère servir le diktat ethnique de MIÉRASSA plutôt que le pays).

    Qu’à cela ne tienne, le Militant de la Résistance met en garde les adeptes de l’intrigue et de la machination dont le putschiste SASSOU II se sert afin de diviser pour mieux régner. Comptant sur la maturité politique de notre peuple, le Militant de la Résistance l’invite à éviter ce piège de la division pour empêcher le régime putschiste de refaire peau neuve, de recruter en surfant sur une crise identitaire fomentée par des officines corrompues acquises à sa cause. C’est en affirmant l’unité nationale que nous réussirons à surprendre le régime putschiste et à le balayer une fois pour toute.

    Chè(e)r(e)s compatriote(s), c’est à la nouvelle classe politique qu’appartiennent le présent et l’avenir. Elle doit avoir confiance en elle, restée intègre, propre, unie et incorruptible ; elle doit être capable d’éviter les pièges des prestations tant en nature qu’en espèce tendues par ce pouvoir illégitime si elle veut fermer définitivement la parenthèse des NGUÉSSO. Le Militant de la Résistance invite la nouvelle classe politique à la vigilance et à ne pas céder aux sirènes d’un pouvoir aux abois. Elle ne doit pas avoir peur de rompre d’avec ces leaders de de la vielle classe politique, habitués à vite quémander le dialogue dès la moindre intimidation, habitués à être sodomisés par le putschiste à travers différents dialogues successifs et vains. Or, négocier avec SASSOU reviendrait à condamner notre peuple à un éternel recommencement car ce putschiste est un criminel multirécidiviste. Les faux dialogues et les fausses paix ne lui permettront que de gagner du temps au pouvoir, de se réarmer avant récidiver.

    Devant la vacance du pouvoir, le Militant de la Résistance appelle au contraire la nouvelle génération au RASSEMBLEMENT. Il invite celle-ci à s’unir pour contraindre par la force le putschiste SASSOU II à se constituer prisonnier. Il est temps pour ce fou de SASSOU de répondre pour tous ses crimes. La guerre pour en finir avec ce clan multiethnique se gagnera par la RÉSISTANCE par tous les moyens. La nouvelle génération doit se battre, non pas pour un homme, mais pour le pays qui nous appartient à tous. C’est pour la défense d’un idéal de justice, pour la défense de nos libertés individuelles et collectives que nous devons nous sacrifier. VIVE LA RESISTANCE ! VIVE LE CONGO LIBRE !

    La Sentence

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