Mgr Louis PORTELLA, évêque de Kinkala, lance appel à l’espérance

Un message toujours d’actualité après plus d’une année …

« Nous voici encore dans l’épreuve. » Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala, s’est adressé avec gravité aux habitants du Pool, département du sud-ouest du Congo Brazzaville, qui subit les bombardements de l’armée congolaise depuis plus de deux semaines.

« Nous avions pourtant pensé, après les tribulations que nous avons connues il y a presque dix-huit ans que c’était une page tournée définitivement », déplore l’évêque de Kinkala, la préfecture du Pool, en référence à la guerre civile qui a déchiré le pays entre 1993 et 1999, faisant plusieurs milliers de morts. « Et voilà, contre toute attente, que le bruit des bombes s’est encore fait entendre. »

Appel à l’espérance

Mais dans ce message publié lundi 18 avril et que Mgr Portella a choisi d’intituler « Appel à l’espérance », il invite malgré tous les fidèles du Pool à ne pas se décourager. « Ne nous laissons donc pas entraîner au découragement, au désespoir », écrit-il. « C’est un moment de grâce où le Seigneur nous invite à nous ressaisir, à nous réveiller. »

Mgr Portella invite les fidèles de son diocèse à « prier », à « réfléchir (…) pour tirer les leçons de notre histoire », et à « se tourner vers l’avenir ». S’adressant plus particulièrement aux jeunes, il leur demande de ne pas se « laisser abattre » devant un avenir « qui vous semble incertain et quasi bouché ». Il les exhorte aussi à ne pas se laisser « manipuler par aucune force politique pour que rien ne compromette votre avenir », et à travailler « même avec des petits moyens, pour subvenir à votre vie ».

Dans une interview à Radio France International, le 15 avril, Mgr Portella avait demandé l’arrêt de ces bombardements, qui ont fait plusieurs morts et des blessés, notamment civils. L’ONG Amnesty International a également condamné ces bombardements, lundi 18 avril.

À l’origine, ces bombardements devaient être une « opération de police » destinée à neutraliser le pasteur Frédéric Ntumi, chef du groupe armé des « Ninjas », accusé d’être à l’origine de violences à Brazzaville le 4 avril dernier. « Nous sommes sortis de l’État de droit », dénonce un collectif de chrétiens.

Quelques jours plus tôt, le 13 avril, c’est un collectif de prêtres et de laïcs de Pointe-Noire, ville côtière de l’est du pays, qui avait demandé dans une tribune l’arrêt immédiat des « massacres injustifiés des populations innocentes dans le département du Pool ».

Ce collectif de chrétiens militants dénonçait par ailleurs le « mensonge d’État » que constituent à leurs yeux les deux derniers scrutins organisés dans le pays, pour le changement de constitution, puis la réélection pour un troisième mandat du président Denis Sassou Nguesso.

Un climat de répression politique s’est abattu sur le Congo Brazzaville depuis la réélection de ce dernier, proclamée le 24 mars et contestée par les deux autres candidats à l’élection présidentielle.

« Nous sommes sortis de l’État de droit », écrivent ces catholiques en colère, qui en appellent à « la responsabilité des élites intellectuelles de notre pays » et demandent la constitution d’un « livre blanc » sur le changement de constitution. Ils rappellent également que la conférence épiscopale congolaise s’est vue refuser par le gouvernement l’accréditation pour être observateur lors des élections présidentielles.

Gauthier Vaillant

 

8 thoughts on “Mgr Louis PORTELLA, évêque de Kinkala, lance appel à l’espérance

  1. Les oiseaux très rares ont chanté sans cesse la paix, de l’aurore jusqu’au crépuscule via midi, en récitant candidement que ‘le Congo est ‘un et indivisible’ dans un refrain entonnant vaguement ‘l’unité nationale’.

    Question 1:
    Pourquoi donc trouve-t-on TOUJOURS cependant plus d’un con-go-laid ‘super motivé’ s’il vous plait, qui accepte la mission machiavélique d’aller TUER ses compatriotes dans la région du Pool, sans autre forme de procès?

    Question 2:
    Mais pourquoi alors ces mêmes con-go-laids (unis et indivisibles), ne serait-ce qu’un seul d’entre eux, ne vont-ils JAMAIS prêter main forte dans ‘l’unité et l’ensemble’, pour rationnaliser cette notion de nation, aux populations innocentes du Pool bombardées sauvagement à l’arme lourde pour des raisons fallacieusement avancées, lorsque l’on sait bien pourtant les instincts animals qui commanditent gratuitement ce génocide humain, somme toute étouffé encore?

    Et ce serait en revanche malheureusement la similitude ailleurs, peut-être pour autant!
    Que veulent finalement les congolais, sérieusement?

    Interrogez-vous sincèrement, si même nécessaire: POURQUOI?

    Et demain?!?!?!

  2. tuez violez volez bombardez faites bien ce que bon vous semble tozo mona pe tozo tala.Mais sachez bien une chose l’avenir nous dira

  3. l'africain ou le congolais n'est pas au stade d'humanité sinon ça saurait depuis l'esclavage, colonisation, décolonisation à nos jours, quelle race de merde? dit :

    Présidentielles franco-congolaises: le candidat arrivé 1er à l’échelon du chainon manquant africain Congolais de Brazzaville est en prison et celui qui est arrivé 1er à l’échelon humain européen est liberté et peut-être élu Président de la monarchie présidentielle française. Oui, nous sommes là donc en présence d’un cas d’école d’inégalité raciale à l’échelle francafrique. http://congo-objectif2050.over-blog.com/2017/04/la-boucherie-a-ciel-ouvert-au-congo-marine-lepen-et-emmanuel-macron-entre-mefiance-et-defiance.html

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