« Meurtre à huis clos » du prisonnier politique le Colonel Marcel Ntsourou

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Entre complot, imbroglio et cynisme du pouvoir de Brazzaville, nous allons prouver tôt ou tard le mode opératoire en cette nuit tragique du 16 au 17/02/2017 à la maison d’arrêt de Brazzaville du meurtre du Colonel Marcel Ntsourou.

Bref historique

Il était une fois un samedi 03/03/2012 le Colonel Marcel Ntsourou lors de son anniversaire à son domicile du camp 15 août dans une allocution de circonstance s’indignait publiquement de ce que le régime dont il était membre était de plus en plus clanique, le mérite avait fait le lit du clientélisme tribal et autres antivaleurs, saluant au passage comme par une sorte de repentance de l’action républicaine du président Pascal Lissouba qu’il a malheureusement participé à la chute. Numéro deux du Conseil National de la Sécurité à cette date, cette déclaration a été considérée comme un crime de lèse-majesté par Sassou Nguesso et les faucons de son régime.

Puis vint la tragédie du 04/03/2012 à savoir les explosions des casernes de Mpila. A ce jour, on ne connait ni les motivations, ni les acteurs à l’instar des assassinats du commandant Marien Ngouabi, du président Massamba Débat et du Cardinal Emile Biayenda, des explosions du cinema Star à Poto Poto et celles de l’aéroport international de Maya Maya en 1979.

Le prétexte est tout trouvé dans le processus de  »neutralisation » du Colonel Marcel Ntsourou, brillant officier, grande gueule, Téké etc. La perspective des élections de 2016 et le passage en force de Sassou est déjà dans l’agenda de Sassou Nguesso lui-même. En homme de renseignement, Marcel Ntsourou fait la démonstration du vaste complot contre sa personne et l’ethnie Téké. Dans un long texte rendu public à Brazzaville Marcel Ntsourou s’explique le 28/07/2013 en ces termes :

« La déclaration du président de la république, plaçant l’origine de l’incident du 4 mars au régiment blindé au lieu de l’ECCRRAMU, préfigurait déjà de la thèse du complot et sa conception a été tout à fait simple.

– Mettre en place une commission chargée formellement de mener une enquête sur la tragédie.
– Désigner à la tête de cette commission un cadre de la police prêt à accepter toutes les manigances.
– Sélectionner de façon intelligente des membres de la commission, tous aussi prêts à accepter toutes les intrigues.

– Enfermer la commission dans un secret total.

– Appréhender dans la rue des personnes cibles susceptibles de présenter un profil nécessaire au montage du complot comme le lieutenant Ndebeka et autres.

– Recourir à l’intrigue, à la torture et à la corruption pour extorquer des aveux nécessaires pour bâtir la thèse du complot.

– Cibler comme toujours une ethnie pour porter la responsabilité du complot, dans ce cas précis, l’ethnie Téké correspondant aux deux.

– Sélectionner de façon intelligente les membres de la commission, tous aussi prêts à accepter toutes les intrigues; chefs évoluant au régiment blindés, le colonel Sahousse du 4è bataillon des chars légers de Brazzaville et le colonel Atipo, commandant du régiment blindé. Le complot devait donc regrouper, le personnel de permanence à l’ECCRRAMU (ils étaient curieusement et majoritairement tékés), désignés ce jour-là par les chefs des services généraux de cette structure et les personnes appréhendées dans la rue sur la base des critères connus de ladite commission.

-Désigner un chef pour tous ces prétendus comploteurs et c’est à ce titre que le Colonel Ntsourou a été choisi.

– Enfin, lier la cause ou la personne en cause dans cette tragédie (Kakom Kouack blood) au présumé chef des comploteurs (Marcel Ntsourou). Voilà donc le plan du complot tel qu’il a été conçu. A partir de là. Il a suffi de plaquer des hommes sur cette maquette du complot et créer des liens entre les hommes qui sont sur cette maquette. « Tout le monde peut constater un acharnement inimaginable de la part de Ndengué, Obara et Obouandé pour enfoncer le Colonel Ntsourou en exécution d’un complot et d’une machination savamment conçue, soit par eux, avec l’approbation du président sassou, soit par le président sassou lui-même, parce que je sais comment il fonctionne et sa manière du détail et du compte rendu ne peut le mettre hors tout ce qui s’est passé à la commission d’enquête.

– Je dis et je répète que je suis victime d’un complot dont les auteurs sont le président Sassou, le ministre Yoka, le ministre Mboulou, Ndengué, Obara, Essamy Ngatsé, Oko Ngakala, Akiera, Berika et Lenga.

Puis vint le simulacre d’attaque (même mode opératoire que le 04/04/2016) du 15/12/2013 au quartier Plateaux des 15 ans à Brazzaville du sieur Michelino alias le Blanc proche de Marcel Ntsourou, appât ou simple victime, nul ne sait à ce jour, sinon de lourds soupçons pèsent sur son rôle d’agent double. Tout est-il que, le prétexte était tout trouvé, le 16/12/2013 plus de 1000 hommes des forces terrestres et aériennes attaquèrent la résidence du Colonel Marcel Ntsourou occasionnant plus de 25 morts des jeunes gens tués comme des lapins. Un simulacre de procès s’ensuivit, Marcel Ntsourou est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le complot est bouclé, un  »danger » de moins sur le chemin de la conservation du pouvoir.

Ntsourou doit être neutralisé !

C’était sans compter avec le cynisme du clan au pouvoir. Une crise postélectorale est en cours, le pouvoir s’enlise, l’armée se divise de plus en plus, le Général Jean Marie Mokoko arrêté au côté de Marcel Ntsourou ceci devient une source d’inquiétude pour les faucons du pouvoir et pour Sassou Nguesso qui rêve d’une succession dynastique. Depuis le 04/04/2016, le pouvoir a relancé de plus belle l’opération de neutralisation de tous civils ou militaires qui portent les germes de la contestation. Marcel Ntsourou est de ceux-là.

Nuit fatidique du 16 au 17/02/2017 à la maison d’arrêt

Un nouveau directeur de la maison d’arrêt le Commandant OBA-APOUNOU Destin est nommé. Ces méthodes faites de brimades et autres humiliations est susceptible de troubles.

  1. a) Première alerte: dans la nuit du 2 au 3 novembre 2016 à la maison d’arrêt de Brazzaville les réseaux sociaux s’affolent sur une prétendue tentative d’assassinat des prisonniers Jean Marie Mokoko et Marcel Ntsourou à la suite des changements clandestins et non réglementaires opérés des serrures de leurs cellules respectives.
  2. b) Seconde alerte: le jeudi 29 décembre 2016 un simulacre de mutinerie est enclenché à la maison d’arrêt avec plus de 3 morts dont un gendarme, l’intention non avouée était manifestement l’assassinat des leaders (Mokoko, Ntsourou) en vue sous prétexte de tentative d’invasion.

    c)  Troisième alerte.

La nuit du 16 au 17/02/2017 ils seraient passés à l’acte.

Premier indice : L’absence de Sassou Nguesso pour un voyage impromptu en Guinée Equatoriale, ce qui se passe régulièrement lorsque des coups tordus sont programmés.
De l’état de santé de Marcel Ntsourou : Comme le confirme son avocat, maître Ibouanga qui lui a rendu visite le 15/02/2017, Marcel Ntsourou ne présentait aucun signe de fatigue, ni de maladie encore moins d’anxiété particulière. Témoignages corroborés par certains détenus et autres gendarmes qui l’ont vu recevoir ses visiteurs jusqu’à jeudi 17h.

De la cellule : La cellule de Marcel Ntsourou, située dans le pavillon femme après avoir franchi plus de trois barrières de sécurité, n’est accessible, surtout de nuit qu’avec la complicité ou l’autorisation du personnel ou d’un officier du régime. Ce qui est le cas de Oko Ngakala qui peut s’introduire ou et quand il veut à la maison d’arrêt. Par ailleurs, selon nos premiers éléments, le Capitaine Franck Mbani lui servant  »d’agent de liaison » et neveu du Colonel ne serait nullement un co-détenu. En conséquence, Marcel Ntsourou était seul dans sa cellule pendant cette nuit tragique. A t-il vomit du sang ? Pourquoi ?

Des premiers éléments recueillis, Marcel Ntsourou est découvert presque inerte dès 8h. Par voie de conséquence, il est décédé à la maison d’arrêt. Ce qui contredit le communiqué d’Oko Ngakala qui parle de 11h.

Autre contradiction dans la version officielle des sbires du pouvoir sur les circonstances de la mort. Suspecte d’un côté (Oko Ngakala) et  »arrêt cardio respiratoire  » de l’autre (Ibata). Comme l’explicite si bien le professeur Marion Michel Madzimba Ehouango et le Docteur Dieudonné Ngoma à savoir :

« ….Le procureur de la République a ordonné à la police judiciaire d’ouvrir une enquête à l’encontre de Franck Mbani, le codétenu de Marcel Ntsourou. André Oko Ngakala a également demandé que le suspect soit « immédiatement auditionné…pour élucider les circonstances de la survenance inopinée », de ce malaise. Dans un échange avec les journalistes en Lingala, une des langues nationales du Congo, le procureur de la République a déclaré que cette enquête devrait s’élargir auprès de ceux qui fournissaient la nourriture au Colonel Ntsourou ».

« Un bon médecin aurait déclaré ce qui suit: « il nous a été présenté un patient ce matin dont le corps sans signes de vie sera examiné par un médecin légiste afin d’établir la cause de son décès ». Constater un corps sans signes de vie est une certification exacte d’un décès. Mais conclure que par manque de signes corporels lors d’un examen clinique, que le patient est mort suite à un arrêt cardio respiratoire est une insulte à l’intelligence humaine. L’arrêt cardio respiratoire est l’ultime étape de la vie. Il existe plusieurs pathologies qui peuvent évoluer vers cette épisode. Donc la question reste: qu’est ce qui a occasionné la mort de Marcel Ntsourou ? Exigeons une autopsie par un médecin légiste étranger ».

Enfin, Pourquoi tant de mystères? La famille de Marcel Ntsourou est empêchée d’accéder à la morgue et de voir le corps. Depuis le jour du décès, même l’acte de dépôt ne leur est pas transmis. Au contraire, la morgue est barricadée, l’accès même à la rue y conduisant est interdit par des barrages de police. Tout ce qu’il faut pour alimenter les doutes, à en croire un proche du Colonel.

En conclusion, le Colonel Marcel Ntsourou a été manifestement tué. Il nous reste à décrypter le mode opératoire.
Affaire à suivre.

Théo-Blanchard Ngassaki

11 thoughts on “« Meurtre à huis clos » du prisonnier politique le Colonel Marcel Ntsourou

  1. Infos:
    – Avec son camion mobile et des soins medicaux à la  » con », Kiki prévoit d’aller soigner la population de GAMBOMA. On ne sait pas ce qu’il va inculer aux gens( pour les exterminer). Il faut dissuader les gens de n’a pas y aller.
    – Une Congolaise au nom de GLORIA EDZOUTA qui s’était infiltrée dans des structures de la diaspora en France, baise avec kiki dans les hôtels en France. Non seulement elle va disséminer le SIDA mais aussi elle va empoisonner les congolais de la diaspora.

  2. Que Marcel Ntsourou ait trouvé la mort en prison me révolte au plus haut point.

    Mais ériger Ntsourou en valeureux militaire, je ne le cautionne pas. Ce n’est pas parce que ce dernier s’est (un peu) révolté contre Sassou qu’il est devenu défenseur du peuple congolais. Il ne l’a jamais dit. Il ne s’est pas révolté pour prendre cause pour le peuple. Il s’est révolté parce qu’on lui a collé l’affaire du 4 mars 2012 aux pieds et qu’il n’a pas eu la promotion qu’il attendait pour les loyaux services rendus à Sassou.

    Ntsourou est parti avec ses secrets lui qui avait promis dire la vérité sur l’affaire des disparus du Beach. Il n’a même pas écrit quelque chose. C’est pour dire à quel point l’homme n’avait rien à foutre avec les congolais. C’est d’ailleurs sur le dos des congolais qu’il voulait son grade de général. C’est lui qui, avec les autres sbires, a tué notre démocratie.

    Tout comme la « révolution » a mangé ses enfants, l’anti-démocratie mange à son tour les enfants qui l’ont faite. Robespierre qui a utilisé la guillotine a fini par y passer lui aussi.

    Que les congolais s’apaisent et ne suivent pas tous ces tumultes. Le pays a besoin de tous ses fils. Mais ceux qui pensent qu’ils ont droit de vie et de mort sur les autres doivent s’attendre à passer par la colère du peuple.

    Sassou, profite du temps qui te reste pour apaiser le pays sinon tu seras emporté par le vent que tu soulèves toi-même. J’ai dit!

  3. SASSOU DÉGAGE: L’INSURRECTION SOUVERAINE EST ANNONCÉE PENDANT LES PRÉSIDENTIELLES FRANÇAISES.
    Le dictatueur en série congolais, Denis Sassou Nguesso a toujours su subtilisé les congolais comme du bétail mortuaire humain. C’est ce que d’ailleurs aucune bête animale sauvage n’a pas pu le faire à l’humain depuis presque deux millions d’années.Ceci est donc un cas d’interface nouvelle entre animalité (sauvagerie) et humanité (barbarie) à l’échelle d’un écosystème humain africain. http://congo-objectif2050.over-blog.com/2017/02/sassou-degage-l-insurrection-souveraine-est-annoncee-pendant-les-presidentielles-francaises.html

  4. Non le colonel NTSOUROU n’était pas un prisonnier politique.IL était militaire,et les militaires ne font pas de la politique.Stop à la confusion svp.

    j’aime le président SASSOU point

    1. Ouais Toto, Shachou Nguéchaude Pisse La gonorrhée, n’est qu’un général en papier-chiotte qui fait pour lui seulement la poolitique.

      Moungouélé!

  5. Pendant la dictature Lissoubiste Okombi Shalisha, Ntshuru et d’autres étaient libres de leurs mouvements s’employant à comploter contre la dictature d’alors et le peuple congolais. Aujourd’hui, comme par ironie sous ladémocratie shashuiste, Ntshuru a bien fini ses jours dans les geôles du pouvoir démocratique pendant qu’Okombi Shalisha lui, y croupit encore. N’est ce pas paradoxal ?
    Je suis sûre qu’aujourd’hui, il y’a fort à parier que Ntshuru qui a une fois reconnu devoir sa promotion au grade de colonel à Pascal Lissouba aurait mieux préféré la liberté dans la dictature lissoubiste à la prison dans la démocratie shashuiste.
    Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville et son peuple !

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