La traque des « retraités sangsues » aura-t-elle lieu ?

« J’y suis, j’y reste »

Rigobert Roger Andely, reparti au gouvernement pour la seconde fois avec la ferme volonté de marquer son passage ministériel, réussira-t-il à mettre fin au phénomène des retraités sangsues ?

Le fossé est béant entre les vieux fonctionnaires fossilisés et les jeunes aspirants à un emploi sécurisé. Dans les rues de Brazzaville, à Ouénzé, Talangaï et à Bacongo, sur les terrasses de Pointe-Noire, à Mvoumvou et à Tié Tié, pendant les parties de football, de « nzango  » et de pétanque sur les terrains poussiéreux, devant les caisses du marché de Total baptisé Bernard Kolelas, sur les étales du marché de Ngamakosso, dans les « ngandas  » appelés « VIP », on ne parle plus que de ça : « les retraités sangsues ». Mais seulement entre amis ou gens de confiance. Sous d’autres cieux, les travailleurs battent le pavé pour avancer l’âge de départ à la retraite, au Congo-Brazzaville, au contraire, les agents de la fonction publique freinent des quatre fers l’avènement de la date de sortie du circuit professionnel administratif.

MEZZO VOCE

Chacun, dans son entourage, connaît un directeur d’administration, un chef de service, un responsable de département, un fonctionnaire qui connaît un fonctionnaire qui ne souhaite pas aller grossir des rangs de ceux que les populations du Congo-Brazzaville qui rivalisent d’humour, ont surnommé les « mal traité ». Les commerçants de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Owando, oyo et Ouésso préfèrent commenter à voix basse, tant le sujet est sensible. 

PROLONGATION

Faire valoir ses droits à la retraite au Congo-Brazzaville s’apparente à un véritable parcours de combattant. C’est synonyme d’arriérés de pensions, de pauvreté, de maltraitance et de maladie. Et, quand arrive l’âge de la retraite, l’angoisse se lit dans les visages des futurs pensionnaires qui développent diverses stratégies pour y échapper en retardant au maximum l’échéance du départ. Ils s’engouffrent dans les failles du système moyennant espèces sonnantes et trébuchantes sans se soucier du sort des jeunes qui trépignent d’impatience d’intégrer à leur tour la fonction publique.

C’est l’apparition du phénomène des « retraités sangsues ». Des agents qui s’accrochent à leur poste et qui rechignent à céder leur place à la jeune génération. Ainsi, des travailleurs âgés de 70 ans et plus continuent d’occuper des postes de responsabilité, portant un coup fatal au renouvèlement des cadres administratifs. Le phénomène des retraités sangsues est fréquent dans la Fonction publique. Là où Firmin Ayessa, Ministre du Travail et de la Fonction publique, a signé les prolongations d’activité avec l’aval de Denis Sassou Nguesso, comme on distribue des petits pains, le Ministre de Finances, Rigobert Roger Andely, pourra-t-il y mettre un terme ? Les exemples sont légion : Emmanuel Olita Ondongo, Jean-François Ndengué, Philippe Obara, Madame Monique Mboulou née Sekangué, Honoré Yandouma, ancien élève du lycée de la Révolution, Charles Emile Apesse… N’en jetez plus. Il suffit de se baisser et de ramasser.

Dans une note circulaire du 11 janvier 2022, le ministre des finances Rigobert Roger Andely constatait que certains agents affiliés à son ministère refusaient carrément de faire valoir leurs droits à la retraite et continuaient d’occuper leurs postes au mépris des lois en vigueur. Rigobert Roger Andely enjoignait aux directeurs généraux de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire respecter les dispositions y relatives. En un mot, ces vieux devraient aller se reposer et libérer le plancher (sacer info, 22 janvier 2022). Rigobert Roger Andely a-t-il les reins assez solides et les coudées assez franches pour affronter les retraités sangsues ?

Rigobert Roger Andely qui s’est mis à dos les fonctionnaires rétifs à la retraite parviendra-t-il à tordre le bras de Firmin Ayessa et à endiguer le phénomène des « retraités sangsues » qui a pris de l’ampleur ?

GALERE

La retraite rime avec dénuement. Elle chemine avec disette. C’est le chemin de croix après de bons et loyaux services rendus à la nation. « La cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue ». Au Congo-Brazzaville où l’Etat est une cigale, l’immense foule des travailleurs se retrouve démunie quand sonne l’heure de la retraite malgré les cotisations dont ces fourmis se sont acquittées à la Caisse des retraites des fonctionnaires (CREF) dirigée depuis 2017 par le flatteur François Nguimbi, qui n’a dans sa bouche que le nom de « L’Empereur  » Denis Sassou Nguesso et à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à la tête de laquelle se trouve le non moins laudateur et kleptomane Evariste Ondongo, beau-père du Lieutenant Lionel Eyoka Mikia, le porteur de valises de Gildas Ambendé « demi Dieu ».

ALBERT NGONDO LE MAUVAIS EXEMPLE

Informés des souffrances qu’endurent les retraités, les fonctionnaires atteints par la limite d’âge manifestent une aversion à faire valoir leurs droits à la retraite en tripotant leur date de naissance avec la complicité des officiers d’état civil.

Le sujet qui brûle les lèvres est celui de la bataille ouverte par Rigobert Roger Andely contre Firmin Ayessa dans la lutte contre les retraités sangsues avec la bienveillance de Denis Sassou Nguesso à l’instar de l’emblématique directeur du trésor Public Albert Ngondo. Si le gouvernement du Congo-Brazzaville est mal équipé pour parler d’une seule voix, entre le clientélisme et la cooptation de Denis Sassou Nguesso, la volonté affichée de Rigobert Roger Andely d’assener un coup de pied dans la fourmilière et le dilettantisme de Firmin Ayessa, il est crucial que l’exécutif adopte les mesures de fermeté qui s’imposent pour faire respecter la loi. Par exemple, couper sans ménagement les salaires des « retraités sangsues ». Histoire de concilier rigueur, solidarité et efficacité. La prolongation d’activité accordée par Firmin Ayessa au gré du copinage ethnique, clanique et politique se traduit par un vieillissement des administrations centrales et un manque d’efficacité de la fonction publique.

La traque des « retraités sangsues » en sus des fonctionnaires fictifs qui contribue au toilettage de la fonction publique va-t-elle enfin commencer ?

ANDELY CONTRE AYESSA

Rigobert Roger Andely, encouragé par les jeunes, fait face à Firmin Ayessa, soutenu par les vieux, « moto a séparé té  ». Rigobert Roger Andely devra faire preuve de qualités manœuvrières pour convaincre Denis Sassou Nguesso et Firmin Ayessa, auteur de la « fatwa  » contre Guy Brice Parfait Kolelas, de stopper d’octroyer les arrêtés de prolongation d’activité et de laisser filer les vieux pour éviter de transformer la fonction publique en maison de retraite. N’est-il pas opportun de réfléchir sur l’âge de départ à la retraite pour tous qui ne souffrirait d’aucun biais ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS

7 thoughts on “La traque des « retraités sangsues » aura-t-elle lieu ?

  1. bilombo bitadi,
    LA RÉCRÉATION EST FINIE. TES COLLÈGUES SONT DANS LA CLASSE DEPUIS QUELQUES ANNÉES.
    andely ET ayessa. C’EST LE TABAC DE LA PIPE DE L’IDIOT sassou. L’IDIOT sassou VA LE CONSUMER SANS TROP DE PROBLÈME.
    LES RETRAITÉS ONT DES ENFANTS. SI SES DERNIERS REGARDENT LES PARENTS MOURIR DE LA SORTE, LEUR TOUR ARRIVERA AUSSI.
    IL FAUT UN CADRE OU UNE ORGANISATION POUR SOUTENIR LES RETRAITÉS.
    L’USK ET LA FÉDÉRATION KONGO SONT UN MODÈLE POUR LIBÉRER NOS PARENTS ET NOS JEUNES.
    VOUS N’OBTIENDREZ RIEN DANS UNE DICTATURE SOUTENUE PAR DES BLANCS MAL ÉDUQUÉS.

  2. La retraite administrative est indissociable de la retraite politique…
    Demander le départ des sangsues ordinaires , c’est aussi en demander pour les hommes politiques congolais font la date de péremption est criminellement dépassée…
    Ce qui se passe au Congo ,se vérifie , au moyen de la métaphysique platonicienne..
    Que dit Tonton Platon « : les objets ronds ne sont que des photocopies de l’original qu’est l’Idee de cercle. c’est à dire un cercle éternel et intelligible…
    Pour transposer cette allégorie dans le cas du Congo ,nous dirions que ‘:les retraités sangsues du Congo sont là photocopie du maître qui veut rester éternellement au pouvoir…

  3. Fini , l’esclavage présidentiel au Congo.Les congolais ent on soupé et préfèrent un premier ministre , délégué dre gestion des affaires publiques.
    Fini ,le déroulement des tapis rouges aux voyous de la république ,ceux qui ont de la politique , l’horizon de toutes les richesses inimaginables…

  4. 33 mois de pensions impayés aux survivants,certains sont morts d’inanition;;;;pourtant le mieux comme nous le crions tous les jours c’est que les retraités,chomeurs,travailleurs,et étudiants doivent camper et faire les concerts de casserole devant le palais de l’usurpateur sassou jusqu’à son départ,c’est une des solutions pour l’avenir des générations futures.

  5. MON CHER NTINA,
    CELA VA ARRIVER. MOBILISONS, SENSIBILISONS ET CONSCIENTISATION. LE PEUPLE KONGO OU CONGO N’EST PAS DIFFÉRENT DES AUTRES PEUPLES.
    LE MAÎTRE DES IDIOTS CONGOLAIS EST EN PASSE D’ÊTRE BIEN ÉDUQUÉ. UN DES CONARDS français EN AFRIQUE » (CFA) A ÉTÉ PRIÉ DE QUITTER LE SOL MALIEN.
    NOUS ESPÉRONS QUE ÇA SERA BIENTÔT LE LA « CONNERIIE FRANÇAISE EN AFRIQUE » LA MONNAIE CFA AUSSI.
    ADOPTONS UNE PATIENCE RESPONSABLE. NE CONFONDONS PAS VITESSE ET PRÉCIPITATION. NOUS RISQUONS D’OCCASIONNER LES EFFETS COLLATÉRAUX INUTILES. NOUS CONNAISSONS LA TÊTE, LES ESCLAVES VOLONTAIRES QUI SONT DANS NOS FAMILLES RESPECTIVES.LE FRUIT FINIRA PAR ÊTRE MÛR. SOIT NOUS LE PRENDRONS FACILEMENT, SOIT IL TOMBERA TOUT SEUL.
    RESTONS VIGILANTS.

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