NON madame Mambou Aimée Gnali, les Congolais sont capables de se gouverner !

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » dixit Antonio Gramsci.

Dans la lutte qui est la nôtre et qui a pour but ultime le départ du tyran, il est temps de dire et de clamer haut et fort que la relève est prête. Notre opposition congolaise est une opposition responsable donc de gouvernement.

En ces temps difficiles, nous ne pouvons avoir un discours pessimiste sur notre capacité à conduire les affaires de la nation. Ceci ferait de nous des incapables vis à vis du monde entier et plus précisément face au FMI (Fonds monétaire international) qui arrive au Congo tel le médecin après la mort. Ce n’est pas que nous redoutions cette arrivée ou nous n’osions y croire, mais face au désastre de notre économie occasionné par ces Pieds nickelés, la venue du FMI dans notre monde est perçue comme relevant de la sagesse. Aucun citoyen ne pourra prêter au Congo les sommes astronomiques que notre timonier et sa bande ont soustrait du trésor public congolais. Ce n’est que du bon sens.

J’ai lu avec intérêt l’article « En attendant le FMI » de madame Mambou Aimée Gnali, ancien ministre de son état ce qui n’est pas anodin dans ce contexte. Je partage son analyse sur certains points comme la majorité d’entre-nous désireux de liberté d’expression, de justice sociale et de démocratie. Mais sa conclusion m’interpelle et me laisse perplexe sur la soi-disant preuve établie de l’incapacité des Congolais à se gouverner eux-mêmes.

L’ancienne ministre qu’elle fut avait été aux affaires pour gouverner les Congolais et non pour les distraire. Pareille affirmation équivaudrait à réduire à néant son propre travail au sein du gouvernement dans lequel elle a servi. Il est courant au Congo que les ministres se contentent d’être des gestionnaires du budget de leurs administrations au lieu d’être des acteurs capables de mettre en œuvre des politiques sociales, économiques, éducatives, sanitaires, pour le développement et le bien être des Congolais. C’est en cela qu’il nous faut changer le paradigme de la politique au Congo en faisant émerger ou éclore d’autres us et coutumes teintés de clarté et de probité.

Engagés dans cette lutte de libération de leur pays des mains du prédateur économique, les Congolais sont capables de gouverner et de se gouverner. Ces femmes et ces hommes pétris de discernement n’aspirent qu’à apporter le bonheur, la paix et la joie de vivre aux populations traumatisées avec des visages marqués par la douleur, la souffrance depuis maintenant 33 ans. Il est vrai que la démocratie ne s’accommode nullement dans le monde et encore moins au Congo de la pauvreté ni de la dictature.

Néanmoins, il nous revient d’inventer le nouveau monde politique et économique en tenant compte de nos spécificités. Mais, il nous vient aussi à l’esprit que dans ce monde globalisé devenu un grand village, le Congo ne vit pas en autarcie. Nul honte pour nous d’aller voir ailleurs ce qui a marché afin de pouvoir l’implémenter chez nous.

Si hier, certains Congolais adeptes du socialisme bantou, du marxisme-léninisme et venus à l’économie de marché par pure opportunisme étaient incapables de gouverner, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il s’agit là de notre défi civilisationnel que tous devrions relever car je crois au génie congolais. Le moment propice venu, nous mettrons nos compétences et talents au service de notre beau pays. Pour cela comme dans tout projet, nous devrions définir les contours de notre nouvelle société. Et cela passera nécessairement par « une grande messe » que nous appelons dialogue inclusif. Ce n’est pas parce que nous les affectionnons, n’ayant jamais personnellement participé à aucune d’entre-elles, mais parce que cela est vital pour réconcilier les Congolais marqués par ces années de plomb.

OUI madame la ministre, le Congo nouveau est en marche avec ses nouvelles méthodes. Il sied à ceux qui ont déjà participé à « ces grandes messes » de nous éclairer ou édifier afin de ne plus répéter les mêmes erreurs d’autrefois ; Bien que le droit à l’erreur soit une nécessité fondamentale dans l’apprentissage.

Débarrassés du totalitarisme, les Congolais seront capables de se gouverner eux-mêmes et cela n’est plus qu’une question de temps. Le dire ne saurait faire une offense à personne. C’est l’heure de la clarification car maintenant seul le temps qui passe devient notre pire ennemi.

C’est Sénèque qui écrivait : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Les dés sont jetés.

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

 

8 thoughts on “NON madame Mambou Aimée Gnali, les Congolais sont capables de se gouverner !

  1. Le problème qui plombe l’ensemble des compatriotes, un problème qui fâche et indigne tout Congolais épris de justice, c’est l’emprisonnement injuste des patriotes.

    Aucun art de gouverner n’est fiable si des hommes , femmes et étudiants sont aux arrêts pour avoir dit »NON à la fraude comme mode de gouvernance ».

    Pour avoir dénoncé et refusé de valider la destruction de la société congolaise, des compatriotes ont été torturés puis jetés en prison.

    Au Congo, gouverner a un autre sens !. Certes, on ne peut rien attendre d’un putschiste récidiviste ! .

  2. Je salue votre réaction de dignité qui va faire du bien au moral des troupes. Mais là où vous faîtes erreur c’est quand vous croyez que le plus difficile c’est de faire partir Sassou. Nous l’avons déjà fait partir. Non, le plus difficile c’est de redonner à l’action politique le sens qu’elle a perdu chez nous. C’es pourquoi l’invocation d’un Gramsci me paraît ici très osée.
    Le peuple congolais a été trahi par une élite devenue parasite, une élite sangsue qui se nourrit de son sang par son addiction à l’argent public. Averti, le peuple congolais ne demande plus que deux choses : qu’on lui fournisse de l’électricité et des infrastructures routières, et il fera le reste.
    Or là encore, notre élite intellectuelle freine des quatre fers pour ne pas voir émerger au Congo une élite industrielle, une élite d’entrepreneurs. Nos intellectuels préfèrent vivre de la politique et redoutent d’être surclassés par des Congolais qui se hisseraient au-dessus de la société par leur travail. L’affairisme, la corruption, le tribalisme politique, le régionalisme, etc. ne sont que l’expression de la lutte des places au sein d’une intelligentsia congolaise aux abois.
    En clair, les masses congolaises nous disent : intellectuels congolais, restez où vous êtes nous n’avons pas besoin de vous mais électrifiez le pays et construisez-nous des moyens de transports et nous vous promettons l’émergence dans quelques années.

  3. Madame Christine Lagarde: Attention demain vous risquerez de répondre pour incitation aux crimes contre l’humanité, perpétrés par le dictateur Sassou Nguesso. Les congolais seront moins surendettés et plus heureux sans le dictateur liberticide, antidémocratique, antisocial et criminogène monsieur Sassou Nguesso.

    Le collectif des résistants extérieurs à la dictature de Sassou et des Nguessos

    http://congo-objectif2050.over-blog.com/2017/08/madame-christine-lagarde-tomberez-vous-dans-le-piege-que-vous-tend-le-dictateur-sassou-nguesso.html

  4. Non les congolais compétents sont capables de gouverner.Le chemin a été tracé par la conférence nationale souverraine.IL suffit d’appliquer les actes.Pendant la transition la gestion économique était acceptable malgré le coup d’état avorté de sassou ,ELF et consort.Tous les congolais ne sont pas des mauvais gestionnaires.On ne le dira jamais assez;le vrai et seul coupable c’est sassou et il avait assumé .

  5. Je salue l’auteur de ce texte et lui dis bravo. Oui, le Congo ne courbera plus jamais l’échine. N’en déplaise à quelques hurluberlus aux affaires, le temps du règne de l’obscurantisme est désormais révolu. Le congolais ayant compris que le discours a conduit à cette classe politique idiote, a pris le parti du travail, rien que le travail pour faire émerger une classe industrieuse et riche oui riche par le travail. Ainsi sont entrain de naitre – à travers tout le pays – des exploitations individuelles des secteurs telle l’arboriculture fruitière, la pisciculture, la culture à grande échelle du manioc, etc. D’ici quelques 5 années, nous verrons apparaitre de nouveaux Ntiétié, Ebina… qui relèveront cette fois ci non seulement du monde du commerce mais surtout du domaine de l’agro-industrie. J’en suis convaincu. Alors, on pourra faire allusion à l’émergence certaine de notre pays sans honte.

  6. Les congolais, les africains ne sont pas capables de se gouverner.
    Je précise que je suis congolais, c’est pourquoi je me permet de le dire.
    Arguments:
    il y a le problème culturel: le vivre ensemble a des avantages, mais également beaucoup d’inconvénients, notamment le fait que l’on se retrouve avec des charges qui ne sont pas forcément justifiables et qui empêchent l’accumulation des richesses, notamment du fait de l’interférence quasi permanente des familles.Vous aimez et mariez une fille, et l’on vous fait comprendre,que vous mariez la famille, c’est une arnaque.L’une des conséquences est ce que l’on observe pour le pouvoir, un chef se,retrouve avec des courtisans qui lui font croire que c’est grâce à eux qu’il est là et donc ils réclament indûment ce qui leur serait dû.On se retrouve donc de façon pyramidale avec une oligarchie d’incompétents.

    Il y a le tribalisme, le racisme de facon generale: depuis un temps certain, on préfère gérer avec un critère ethnique comme paramètre ou variable d’ajustement.Par haine, on préfère parfois faire confiance à des gens peu recommandables.
    Sans racisme quelconque, cela se traduit par une situation où certains étrangers sont devenus des intouchables, voir très nuisibles, et dangereux.Le congo est devenu une plaque tournante de la drogue, il suffit de voir ce que les sud américains font à pnr.
    Certains libanais ont prouvé que nous étions des zoba(s), l’exemple de cette fille qui s’est fait violente et estropié par un libanais, et dont la justice n’a rien fait illustrée le propos.Des libanais qui poursuivent l’état congolais pour des dettes qui n’ont jamais profité aux congolais illustrent cela.Certaines sociétés ne peuvent être contrôlées ou pénalisées parce que lorsque vous mettez le doigt là où il faudrait on vous réplique que c’est la présidence.
    A l’inverse, il existe de nombreux étrangers qui méritent de travailler en terre congolaise, et à notre grand regrets ce sont les plus emmerdes parce que le système oligarchique les persécuté, sans compter les escrocs liées à la criminalité ambiante.
    Pour illustrer: les béninois nous ont toujours alimente avec la pêche artisanale, et nous avons toujours vécu en bonne intelligence.En retours, nous les avons persécuté du temps de Yombi, nous avons déplacé leur village sans compensation, et les commerçants sont en permanence harcelés par des bandits qui leurs exigent toutes sortes de taxes et cela tous les jours. Je ne vous parle même pas de la corruption à l’échelle industrielle du renouvellement des titres de séjours.
    Nombreux sont les véhicules remplis de produits congelés qui circulent en plein soleil pour repartir dans une chambre froide sans que cela ne choque personne.

    Des licences accordées à un bateau et l’on se retrouve avec 10 bateaux pêchant à la dynamite et des fillets qui raclent tout pour le plus grand bonheur des bateaux usines qui se chargent de les récupérer et nous refourguer des poisons bas de gamme surgelés et périmées depuis des mois, des permis d’exploitation aux cahiers des charges non respectés,

    Certaines entreprises appartenant à des étrangers exercent des activités interdites ailleurs sans qu’elles ne soient inquiétées et il suffit de corrompre pour continuer,et donc dans ses conditions il est difficile de croire que nous soyons capables de gouverner.Bien au contraire il faudrait injecter de « l’étranger » , mais que ce soit une véritable immigration choisie afin que cela soit gagnant / gagnant.
    Il existe de part le monde des pays qui produisent des compétences reconnues qu’il faudrait capter.

    Les exemples de cette politique en asie le prouvent, et pour les plus anciens, nos profs se comportaient mieux lorsqu’il y a avait des profs étrangers dans les écoles, universités, et organismes de santé.
    Une cooperations financière et fictive, tandis que que l’apport de personnel étrangers sélectionné est d’une grande aide lorsque l’on a un plan d’éducation.Il faudrait repenser ce que l’on appelle l’aide bilatérale et la penser en termes de coopération bilatérale.

    Les entreprises locales qui comportent un pourcentage important d’expatriés fonctionnent.

    L’éducation dont il est question devrait être une éducation adaptée, ouverte au monde et qui permet à nos citoyens d’aller vers n’importe quel pays pour évoluer. Nos politiques se trompent lorsqu’ils parlent de fuite des cerveaux, et jouent le jeu des occidentaux qui disent qu’il faudrait freiner cela.Les cerveaux ne reviennent pas parce qu’il n’y a pas de garantie, rien n’est fait pour les aider à revenir, et c’est même devenu dangereux. C’est à ses risques et périls, sauf pour les enfants de l’oligarchie qui peuvent se le permettre puisqu’il faut gérer le patrimoine que l’on a volé,et maintenir le système.

    On est incapables de se gouverner parce que les lois, les conditions d’existence, et les avantages ne sont pas destinés à développer les citoyens.
    Dans le cas du congo c’est même l’inverse, tout est fait pour que l’on évolue pas.Lorsque vous êtes freine, c’est généralement l’œuvre d’un congolais, ou d’un étranger qui s’appuie sur un congolais qui fait le sale boulot.
    bref rien n’a changé depuis l’époque des négriers qui étaient aussi aidés.On peut donc penser que cette logique est toujours d’actualité , et que cela montre que nous ne sommes pas capables des gouverner.
    Nous sommes dans une logique haineuse et répressive qui nous isole, et favorise l’émergence et la pérennisation des régimes violents totalitaires.

  7. qui avait finalement tue pouabou(tombe introuvable et selon la rumeur de l'epoque il aurait ete jete dans le fleuve) matsokota et massoueme dit :

    mlle aimee gnali mambou

    ce n’est pas parceque mr p lissouba avait fait assassiner votre fiance mr lazare matsokota que vous ne devrez plus vous remarier.au sujet de ce triple assassinat mr p lissouba chef du gouvernement avait promis au peuple congolais une commission d’enquete.jusqua la date d’aujourdhui les membres de cette commission n’ont pas encore ete designes.pour rappel les faits remontent a 1965 et la depouille de mr joseph pouabou demeure introuvable.il n a pas de tombe mr j pouabou. il aurait ete jete dans le fleuve congo ous lordre soit d’alphonse massamba (devenu pasteur en milieu lari) ou de p lissouba (lui aussi pasteur chez les niboleks).alors a la difference d’anselme massoueme et de lazare mastokota mr joseph pouabou n’a pas de tombe!.

    il n y a aucun mal a signer une lettre d’intention avec le fmi et la banque mondiale.le hic avec eux qest qu ils ne fiancnet pas l’exploitation les depenses de fonctionnement genre salaires bourses d’etudes… ils ne s’y connaissent pas aussi en matiere de projets.la banque mondiale ne peut pas financer les deux tours de mpila les deux tours du mambou palace les stades les aeroports la corniche… une conference nationale economique serait peut etre la bienvenue mais avec UNE STRICTE SELECTION DES PANELISTES SURTOUT NE PAS DONNER LA PAROLE AU POOL.

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