Sassou et ses escadrons de la mort

C’est Goethe qui écrivait: « A partir du moment où l’on s’est engagé définitivement, la providence entre alors en scène. Toutes sortes de choses se produisent qui, autrement, ne se seraient jamais produites. De la décision jaillit un flot d’événements qui déterminent en votre faveur quantité d’incidents, de rencontres et d’appuis matériels imprévus qu’aucun homme n’aurait pu imaginer. Ce que vous pouvez faire ou rêver de faire, commencez à le faire. L’audace est porteuse de génie, de puissance ou de magie. Commencez dès maintenant. »

Il y a une certaine liste des personnes de la diaspora à abattre par les sbires de Sassou qui circule sur les réseaux sociaux. Le dictateur Sassou constant dans sa rhétorique guerrière a choisi d’éliminer physiquement ses compatriotes. Ainsi, il veut tuer la liberté d’expression, valeur fondamentale dans une démocratie. Nous comprenons maintenant pourquoi il a changé la constitution qui le met à l’abri des poursuites judiciaires même en cas de crimes crapuleux.

Pour ma part, je réitère que la lutte de libération du Congo que nous menons contre ces prédateurs est juste. Personne ne nous détournera de cette mission, ni les larmes ni le sang des autres.

Point besoin de savoir que la torture, les intimidations, les emprisonnements, les assassinats sont la marque de fabrique de ce gouvernement congolais de fait. Nous avons été nombreux à dire NON à Sassou, et il faudra qu’il comprenne que nous sommes dans une situation de non retour. Sassou est l’obstacle qui empêche le Congo d’être une nation civilisée. Son ascension à la magistrature suprême n’a permis en aucun cas aux Congolais de profiter d’un bien être. C’est le chaos à tous les étages.

Franklin Boukaka disait « Que tous les Hommes doivent mourir mais toutes les morts n’ont pas la même signification. » Le combat que nous menons est celui de la réconciliation nationale, du refus de la médiocrité, du tribalisme et du régionalisme.

Sassou est nu comme un ver de terre. Alors comment comprendre qu’un tyran qui dispose d’escadrons de la mort puisse avoir peur des combattants de la liberté qui n’ont pour seules armes la plume et la voix. La voix de la colère qui s’abat sur nos esprits n’éteindra pas la lumière de notre intelligence. Il est temps d’arrêter la folie meurtrière de notre timonier qui croit que tout ce qu’il dit vient de Dieu sans intermédiaire.

Pour ma part, je continuerai à dénoncer ces exactions indignes d’un pays comme le nôtre. Au passage, les massacres au travers de nombreux procès staliniens d’un certain nombre de Congolais notamment du Pool n’ont pas permis à ce jour au Congo d’être une nation civilisée. A ces barbares, nous opposerons la liberté d’expression, la désobéissance civile, le respect du droit, en somme la démocratie, car Congolais nous sommes, Congolais nous resterons.

Ecrire c’est s’exposé. J’aurai voulu un débat d’idées mais pas de menace de mort. Quand les gens n’arrivent pas à s’exprimer par la parole, ils s’expriment par la violence. Cette phrase résume le personnage qui nous fait honte depuis 33 ans. Puisse le million d’euros décaissé pour nous faire la peau, servir à des études de faisabilité nécessaires pour apporter aux Congolais de l’eau potable, de l’électricité, des soins de santé de qualité et une bonne éducation.

Les extrêmes n’ont jamais servi une cause nationale sinon qu’attiser la haine. Le dialogue inclusif et la main tendue restent nos meilleures options proposées au despote et à sa clique, car l’on ne gouverne pas contre son peuple.

Par paraphraser Martin Luther King je dirais : « J’ai fait un rêve que tous les enfants de la nation congolaise puissent vivre ensemble et en bonne harmonie. » Est-ce trop demander au lieu de vouloir nous abattre ? Vous pouvez nous tuer, mais nos idées de justice, paix et travail ont déjà irradié la société congolaise.

Le départ de Sassou du pouvoir n’est plus qu’une question de temps. Ce sera le déshonneur ou l’honneur. Il a encore le choix. Notre combat contre la dictature ne faiblira pas quel que soit l’endroit où nous nous trouvons. Nos convictions sont plus fortes que la fidélité à un Homme. En homme civilisé, loin de moi l’intention de vouloir laver de mon sang le pays de mes ancêtres. Il y a eu trop de morts au Congo pour rien avec le même personnage aux commandes et il est temps que cela cesse.

L’histoire nous donne raison, car il eut fallu garder la constitution de janvier 2002 au lieu de celle de septembre 2015 qui instaure la barbarie et l’impunité dans notre beau pays. Nous n’avons aucune crainte de nos actions pacifiques car nous ne sommes que des Hérauts d’un message de paix. Le Congo appartient à tous les Congolais et il faut que cela se dise.

L’insoumis que je suis dit comme Jean Jaurès devant cette barbarie :

– « Je ne plierai pas,

– je ne m’en irai pas en silence.

– Je ne me soumettrai pas.

– Je ne me retournerai pas.

– Je ne me conformerai pas.

– Je ne me coucherai pas. Je ne me tairai pas.

Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; ce n’est pas subir la loi du mensonge triomphant. »

La noble mission de la politique c’est de servir les autres et non se servir. Ainsi, nous dénions à Sassou le droit de vie ou de mort sur ses compatriotes.

« L’erreur est humaine, mais persister dans l’erreur par arrogance, c’est diabolique ». Notre offre de paix reste valable pour ne plus infliger au peuple congolais des souffrances inutiles.

 

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

 

2 thoughts on “Sassou et ses escadrons de la mort

Répondre à VOTRE CERVEAU ET SOCIÉTÉS: SUJET SENSIBLE DANS LES RELATIONS SOCIALES, PROFESSIONNELLES, POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES. Annuler la réponse.