Les méthodes du Professeur « Dictateur » suivies à la lettre par ses élèves

bongo-sassou

Gonflement des listes électorales pendant le recensement ; toutes formes de communications coupées; Moyens de transport interdis à la circulation, sauf pour le pouvoir en place, en vue d’assurer le déplacement des électeurs achetés et des urnes à bourrer ; Retardement de la publication des résultats du dépouillement obtenus par le président sortant dans son fief ou son département d’origine, dans le but de les majorer après s’être avisé de sa défaite ailleurs ; Déploiement des forces de l’ordre dans tous les coins de la capitale avant la proclamation des résultats, pour empêcher tout mouvement de contestation ; Encerclement des résidences et des Quartiers généraux (Q.G) des candidats contestataires de l’Opposition ; Interpellation puis mise aux arrêts des candidats de l’Opposition et de leurs partisans ; Dispersion des manifestants de l’Opposition au gaz lacrymogène, aux camions à eau et au moyen des tiers à balles réelles ; Assassinat des contestataires… Bref, usage de la force ou de la méthode du « chien aboie, la caravane passe ».

Telles sont quelques-unes de nombreuses méthodes enseignées par le professeur d’Afrique à ses élèves qui ont choisi de conserver le pouvoir à vie. Tels que Deby, Bongo-Fils, Kabila-Fils, Nkurunzinza, Kagamé Déby Into, président tchadien, a décidé de remplier un cinquième mandat de 5 ans, le dimanche 10 avril 2016. Pour « tricher », selon l’Opposition, il a appliqué la méthode sinon le syndrome du Professeur, qui consiste à coupé toutes les communications pendant un moment.

Ainsi fait, une seule famille, la famille Déby, règne depuis un quart de siècle sur le Tchad soit 25 ans de pouvoir sans partage !

Ali Bongo Ondimba (ABO), président gabonais depuis 2009, a « triché » aux élections présidentielles du samedi 27 août 2016, selon son rival Jean Ping, le candidat de l’opposition. Soit 49,80 contre 48,23%de suffrages exprimés. ABO, dont l’opposition conteste depuis toujours la nationalité gabonaise pour avoir produit un faux Acte de naissance, a lui aussi appliqué quelques méthodes du Professeur. Notamment, le déploiement des forces de l’ordre dans les points névralgiques de Libreville avant la proclamation des résultats définitifs, le retardement du comptage des voix dans son fief électoral, en l’occurrence sa province ‘’natale’’. Et il ordonné aux forces de l’ordre non seulement s’assiéger le Quartier général (QG) de Jean Ping mais aussi de disperser à coup de gaz lacrymogène et aux camions à eau les partisans de Jean Ping, voire de tirer sur eux à balles réelles, faisant plusieurs morts et blessés jusqu’à ce jour, soit en l’espace d’une semaine après la proclamation des résultats, faite le mercredi 31 août dernier.

« Ainsi donc, a dénoncé Jean Ping,  depuis 1967 (au 20 eme siècle) jusqu’à ce jour, une seule famille règne sur le Gabon. 50 ans c’est un demi-siècle. Trop c’est trop ! Nous sommes maintenant au 21e siècle. La communauté internationale ne devrait pas rester insensible à la post-électorale gabonaise ». L’avenir de ce pays devient incertain àprès la démission du ministre de la Justice mais aussi quand les deux protagonistes ne veulent pas reculer. Espérons que la mission de l’UA qui fera le déplacement dans ce pays aplanira les angles.

Joseph Kabila, président de la RDC depuis le 16 janvier 2001, date où fut assassiné son père, s’apprête à briguer un quatrième mandat de 5 ans en 2016. L’une des méthodes qu’il a choisi de copier au tableau noir du Professeur « Dictateur », est le changement de la Constitution. Un sujet à débattre préalablement au cours du Dialogue national inclusif ouvert jeudi 1er septembre 2016 à Kinshasa, sous l »égide du facilitateur Togolais, Edem Kodjo, et du représentant de Ban-Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU.

Ainsi, la RDC après avoir subi la loi du Maréchal Mobutu pendant 42 ans (1965-1997), est en train de ployer sous la férule d’une seule famille Kabila, de père (1997-2001) en fils (2001 à l’infini ?)

Juste à l’Est de la RDC, deux élèves du Professeur « Dictateur » ne sont pas en reste du peloton de tête.

D’abord, Pierre Nkurunziza, chef de l’Etat burundais. Il a  refusé de se plier à la Constitution de son pays, qui limite le mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une fois. Pourtant, il ne devrait plus se présenter à l’élection présidentielle de 2015, pour avoir déjà accompli deux mandats (2005 à 2010 puis 2010 à 2015).

Hélas !  Nkurunziza a appliqué la méthode forte « du chien aboie, la caravane passe ». Il a fait mater et massacrer les manifestants de l’opposition. C’est le pouvoir en 1994, à la mort, par accident d’avion, de Juvénal Habyarimana. Il a déjà appliqué la méthode du Professeur. Celle qui consiste à changer ou à modifier le texte constitutionnel. Ainsi, au pouvoir depuis 22 ans, Paul Kagamé a déjà posé les jalons d’un pouvoir ad vitam aeternam !

Bon Dieu ! A quand la fin des règnes ‘’Sesé Séko’’ ? L’Afrique a besoin de dirigeants respectueux des délais constitutionnels comme Mandela (1994-1999), soit un mandat de cinq ans ; Boni Yayi (2006-2011) ; 2011-2016), soit deux mandats de 5 ans ; Obama (2008-2012 ; 2012-2016), soit deux mandats de 4 ans.

N’y a-t-il pas de gêne pour le professeur de former des élèves qu’Obama est venu trouver au pouvoir, mais qui restent 1000 ans au pouvoir pendant que le président américain s’en va après 8 ans passés à la Maison Blanche ?

 

Ghys Fortune Bemba Dombe 

 

6 thoughts on “Les méthodes du Professeur « Dictateur » suivies à la lettre par ses élèves

  1. Nous savons que la france installe des préfets au Congo depuis 1960 et même en CENTRAFRIQUE la mort de BOGANDA n’a jamais été élucidé de même au Cameroun avec MOUNIER nous savons que la france milite pour imposer Sassou aux congolais mais nous laisserons tous ce tyran nous chosifier avec ses groits

  2. Mr. Ghys Fortune Bemba Dombe, sachant que la situation dans les ex et toujours colonies françaises d’Afrique centrale n’est pas optimale, je ne comprends pas pourquoi vous parlez des « forces de l’ordre ». Au Congo Brazzaville et en Afrique, ce terme est inadequat d’autant plus que ce que vous designez « forces de l’ordre » n’en est pas vraiment! Il s’agit plutôt des milices au service des dictateurs et de la protection des intérêts du colon français qui reste très très actif dans cette zone perdue du monde. Je crois quìl vaut mieux d’économiser le terme forcé de l’ordre pour désigner les futures militaires et paramilitaires: armée, gendarmerie, pólice qui seront constituées le moment venu. Pour le moment appelons les armées des dictateurs milices des pouvoirs francoafricains d’ Afrique. C’est mon point de vue, je crois que certains de nos compatriotas républicains approuveront cette petite reflexión..

  3. Quarante huit ans de regne au Congo de voyous-demolisseurs et agents de l’empire francais.
    Il est grand temps de virer cet indecrottable et sa caste.

  4. les vrais oppossants sont en prison

    le pus brave des tous les oppossants PAULIN MAKAYA le seul qui a pris son courage de se mettre dans la rue. tant que nous serons pas dans le rue rien ne changera

Laisser un commentaire