Élection et Covid-19: les agissements de Sassou, Mboulou, Itoua et Cie effraient

Après le scandale de l’affaire Congo-Télécom et concession de fibre optique qui risque d’enfanter la nébuleuse société de patrimoine nationale qui devrait gérer les infrastructures et la vente des capacités, ce qui ressemble à «une voiture qui change de chauffeur», on croyait que les gouvernants devraient rectifier le tir. Grosse erreur ! Confusion, médiocrité et détournements restent les plus fidèles compagnes des Hommes du pouvoir de Brazzaville.

Tenez ! Bruno Jean-Richard Itoua, ministre de l’enseignement supérieur, prend des Congolais pour des ignares. La preuve, dans sa circulaire numéro 0414 du 31/12/2020, il écrit: «Dans la perspective de l’organisation d’une campagne de dépistage massif de la Covid-19 en milieu scolaire et universitaire, et sur décision de la Coordination nationale de la gestion de la pandémie (…), je vous prie de procéder à un report de la date de reprise de cours (…) au 11/01/2021 au lieu du 04/01/2021…». De même, Adolphe Mbou-Maba, directeur de cabinet du ministre de l’enseignement primaire et secondaire, dans sa circulaire du 02/01/2021 numéro 001/MEPSA-CAB, bien qu’évasif, rejoint le Ministre Itoua.

Il sied de dire que, dans leurs circulaires, ses deux mousquetaires ne précisent pas quand cette campagne devrait commencer. C’est de l’utopie ou de la démagogie. A la vérité, ils ne pourront jamais dépister plus d’un million de personnes (apprenants, enseignants et personnels) évoluant dans le domaine de l’éducation. Et puis, quelles sont les dispositions prises pour ce dépistage?

Ces agissements ne devraient surprendre plus d’une personne, car les motivations de ce pouvoir, depuis des lustres, visent les mêmes buts: tricherie, démagogie, mensonge et détournement de fonds. Sinon, comment parler de dépistage massif lorsqu’on n’a pas pu dépister cent mille Congolais depuis le mois mars 2020 ?

La tricherie et mensonges constituent le menu quotidien des dignitaires de Brazzaville. Ces derniers parlent, par exemple, de la concertation de Madingou, alors que cela n’a été qu’un conclave opaque. Témoin, le présidium et toutes les directions des commissions dudit conclave qui ont été occupés uniquement par les dignitaires du pouvoir de Brazzaville. Que dire du texte sur le vote des militaires qui est en contradiction avec le chapitre II article 81 du recueil de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) qui dispose: « Les bureaux de vote sont installés de préférence dans les bâtiments d’utilité publique, à l’exclusion de la Présidence de la République, des ministères, des casernes, des palais de justice…

Ces dignitaires parlent de transparence alors que la formation de la CNEI n’a pas respecté la procédure habituelle. Cette procédure voudrait que les partis politiques soient consultés en amont comme l’a rappelé Brice Parfait Kolelas. Pire, le recensement, base de découpage électorale qui connaît plusieurs reports, transformé en révision de listes électorale ne commence que le 7/01/2020. La cause, après les 9 mille tablettes qui posaient problème et la formation des agents recenseurs, le Congo serait dans l’incapacité de rassembler la ressource de quelques milliards de franc CFA pour mettre en mouvement près de 9200 agents recenseurs et cohorte. Actuellement, M. Sassou sollicite une partie de ladite ressource à la Banque mondiale qui pense donner 150.000 francs CFA à chaque agent. La partie congolaise devrait ajouter à cette somme, 100.000 francs CFA pour atteindre une rémunération net de 250.000 FCFA. La Banque mondiale accompagne déjà le processus électoral du Congo. Mais elle hésite d’injecter chaque fois les fonds entre les mains des prédateurs. Ces voleurs ont acheté par exemple pour les opérations de recensement au premier trimestre 2020, des dizaines de véhicules de seconde main, alors que le devis envoyé à la Banque Mondiale était acté sur la base de l’achat des véhicules neufs. Ces véhicules ont été curieusement immatriculés par le parc auto qui ne devrait les toucher. Les parlementaires n’ont daigné interpeller la ministre Ebouka Babakas pour ce détournement des fonds.

Vous conviendrez avec moi, que les gouvernants congolais sont des champions de la tricherie toute catégorie et ressemblent à des véritables pyromanes. Sinon, comment comprendre, pendant que tous les pays privilégient des réunions en visioconférence, mais ces derniers ont organisé trois grandes réunions internationales (CAMES, l’Appel de Brazzaville du Général De Gaule, etc. ) qui ont rassemblé des centaines de personnes venues de divers horizons ? Suivre l’exemple de l’école Clé Phoenix de madame Nolwen Domoro en matière de prévention et de lutte contre la pandémie à coronavirus en milieux scolaires ne suffit pas. Il impérieux plutôt pour les ministres Ondongo, Itoua et le retraité Mbou-Maba de bien copier l’organisation de cette dame afin d’escompter les résultats souhaité.

En définitive, concourir avec le chef des tricheurs et des intrigues sans réunir les conditions d’une élection libre et transparente, c’est d’être son cheval de Troie.

Ghys Fortune BEMBA-DOMBE

3 thoughts on “Élection et Covid-19: les agissements de Sassou, Mboulou, Itoua et Cie effraient

  1. Notre parti politique DNK/Bantu (Developpement National Kongo/Bantu) à la solution des problemes de notre pays par la grâce de notre Dieu Yahweh.

    La seule chose nous demandons a ceux qui se disent gouvernement du Congo Brazzaville, c`est nous accorder l`attestation d`enregistrement pour notre parti politique.

    Voila notre adresse e-mail:
    dnkbantu@yahoo.com

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