La diaspora congolaise : De la méfiance à l’oubli

Depuis l’avènement du multipartisme en 1991 dans notre pays ponctué par des élections locales, législatives et présidentielles de 1992, les congolais de la diaspora  ont toujours été laissés sur le bas coté de la république et n’ont jamais eu l’occasion de participer au vote alors qu’ils représentent un électorat important.

Aujourd’hui après plus de dix élections organisées dans notre pays toutes catégories confondues, c’est le statu quo qui règne, rien ne bouge, rien ne change et les choses ne semblent pas prêtes à évoluer. Du coté des hommes politiques qu’ils soient de l’opposition comme du pouvoir, c’est le silence radio, aucune proposition n’est faite dans le sens de la prise en compte de cette partie du peuple congolais alors qu’elle représente une composante essentielle sur le plan des ressources humaines, des activités économiques et politique. La Diaspora congolaise est comme ce fils à qui l’on refuse l’héritage laissé par ses parents alors qu’il en a droit.

Les raisons pour lesquelles l’État congolais a toujours refusé d’accorder le droit de vote aux expatriés restent jusqu’aujourd’hui inconnues et s’apparentent plus à un manque de considération mais aussi à une méfiance des différents gouvernants envers cette couche éclairée de la société congolaise. Or, l’absence de mesures permettant aux résidents à l’étranger de voter constitue une rupture d’égalité entre citoyens suivant le principe selon lequel le droit de vote est un droit fondamental. Bien que la diaspora ait toujours été une source fiable, promoteur des cadres dans les hautes administrations de notre pays, c’est l’indifférence totale qui règne. Même si cette diaspora a été prise en compte dans la composition du conseil national du dialogue institué par le gouvernement, elle reste, de loin, l’enfant négligé et mal aimé de la république.

Pourtant plusieurs pays africains ont facilité le vote de leurs diasporas lors des votes qui s’y passent. D’autres pays africains ont même crée des ministères chargé de la diaspora et accordent des sièges de députés à cette couche de la population. Il est, aujourd’hui, inconcevable que 26 ans après le début des premiers votes dans notre pays, la diaspora congolaise soit parmi les rares en Afrique  à être privée du droit de vote .Il sied de souligner que cette couche de la population représente plus de 40.000 probables électeurs soit deux(2) fois le nombre des votants de l’arrondissement 3 Poto-Poto. Pourtant, tout le monde sait que les congolais de la diaspora contribuent très largement au développement de notre pays par ses différents investissements ainsi que par plusieurs aides sociales et opérations financières à l’endroit de ceux qui sont restés au pays. Mais pourquoi alors les laisser dans les tiroirs de la République lorsqu’il s’agit de se prononcer sur des personnalités qui doivent présider aux destinées de notre pays ?

Donner la possibilité aux congolais de l’étranger de  voter suscitera de l’enthousiasme et redonnera une fierté à ces milliers d’enfants congolais éparpillés à travers le monde entier et sera une marque de reconnaissance de la nation à ses dignes fils et filles sortis du pays pour plusieurs raisons .Le vote des congolais de l’étranger  constituera aussi une vraie avancée pour la démocratie dans notre pays. La reconnaissance sera tellement grande d’autant plus qu’un certain nombre de congolais, parfois installés depuis des décennies loin du Congo gardent des liens très forts avec le pays, et auront cette possibilité de s’exprimer sur la vie politique de notre pays. Ce droit de vote contribuera aussi à resserrer les liens séculaires entre la diaspora et les congolais restés au pays et va faire évoluer la vie politique et sociale du Congo.

Pour les responsables politiques de notre pays, la diaspora ne doit pas être perçue comme une menace pour le régime, comme un ennemi et comme un groupe des traitres ayant abandonné la patrie, mais elle doit être considérée comme sources de développement économique et social de notre pays.

Dans un pays comme la France qui connait la plus grande diaspora congolaise, le problème de logistique ne pourra pas s’opposer avec acuité et les votes pourront se tenir dans des bonnes conditions qui garantiront la l’adhésion des électeurs, la transparence totale des élections et la quiétude totale. Pour corriger cette criarde injuste il faut que non seulement que la diaspora vote lors des futures échéances électorales de 2021 et lors de toutes celles qui suivront, mais qu’elle ait aussi droit à des représentants dans les institutions de la  république telles que l’Assemblée Nationale et les conseils consultatifs prévus dans la constitution.

Voilà pourquoi, dans les jours à venir, nous monterons au front et prendrons ce problème à bras le corps et porter cette revendication dans les sphères autorisées pour que cette flagrante cet oubli manifeste soit corrigé et que la diaspora soit prise en compte dans le fonctionnement des institutions de notre cher et beau pays, le Congo Brazzaville.

                                                                                     Fait à Paris le 18 novembre 2018

                                                                                     Henri Blaise NZONZA

5 thoughts on “La diaspora congolaise : De la méfiance à l’oubli

  1. NZONZA,
    BA SUJETS YA NGUE KE TOUJOURS COMPLIQUÉS.
    DANS QUELS LIVRES TU PUISES TES SUJETS?.
    JUSTE UNE QUESTION: LA DIASPORA HABITE OÙ?
    IL FAUT QUE TU ARRÊTES DE NOUS TIRER LES BALLES DANS LES PIEDS.
    LA DIASPORA SERA TOUJOURS UN PROBLÈME AU PAYS DES PARRAINS MAL ÉDUQUÉS DE NOS IDIOTS DE SERVICE .
    LE DÉPART DE SES PETITS MBOCHIS QUI JOUENT AUX IDIOTS DE SERVICE RESTE L’OBJECTIF DE CEUX QUI N’ACCEPTENT PAS LA VIOLENCE GRATUITE DES FRANÇAIS MAL ÉDUQUÉS ET DES CONGOLAIS.

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