L’Abbé Brice Ruffieux Bahouamio lance un appel à la mobilisation

 

Congolaises, Congolais,

Nous avons tous suivi avec attention le procès du Général Jean-Marie Michel Mokoko. Procès soldé, comme nombreux l’avaient prédit à  20 ans de prison ferme. Cette décision de justice bâtie sur un dossier vide et ne reposant sur aucune preuve probante vise tout simplement à écarter un adversaire politique de taille, et le vrai vainqueur de l’élection présidentielle de 2016. Depuis plus quatre décennies ce sont les mêmes méthodes staliniennes qui nous sont servies pour se débarrasser d’un concurrent politique. A défaut de l’assassinat physique, c’est la prison quasiment à vie. Et nous peuple congolais, souverain premier, vrai propriétaire du pouvoir d’Etat, nous disons, Assez!

Oui chers compatriotes, le pays nous appartient. Et nous n’avons d’autre pays que le Congo. Et Dieu nous a placés sous ce coin du ciel pour une mission bien précise: travailler à l’avènement de son Royaume. Le pays nous appelle au secours. C’est le moment que jamais de libérer notre pays du joug de l’oppression, de la dictature sauvage et du régime qui nous affame et nous appauvrit.

Là où les politiques et la diplomatie ont échoué,  le Général Jean-Marie a besoin de nous, nous son peuple. Nous qui l’avons sollicité. Et il a répondu à notre appel. Lui qui jouissait d’une retraite paisible avec tous les bénéfices liés à son rang, ne s’est pas dérogé à notre appel, encore moins ne s’est pas contenté de ses avantages, mais au contraire, a entendu nos cris et nos pleurs, et a répondu à nos doléances en acceptant d’être notre leader, notre porte flambeau, notre président. Sa candidature n’est pas venue de l’Elysée encore moins des salons diplomatiques. Mais c’est nous le peuple qui l’avions choisi. Il est notre symbole: le symbole de nos douleurs, le symbole de nos souffrances, le symbole de notre misère et de notre mort.

Oui chers compatriotes, le Général a besoin de nous! Paulin Makaya a besoin de nous! Okombi Salissa a besoin de nous! Anatole Limbogo a besoin de nous ! L’Etudiant Nelson a besoin de nous! Nos amis du Ras-le-bol ont besoin de nous ! Tous les prisonniers politiques ont besoins de nous! Oui chers compatriotes, c’est le moment de témoigner au Général Mokoko et à tous les prisonniers politiques notre fidélité, notre amour et notre gratitude pour les sacrifices qu’ils ont consentis pour notre cause. C’est pour nous qu’ils souffrent et qu’ils sont humiliés.

N’attendons pas la France nous libérer. Quand la France vous libère, elle récupère sa victoire en vous imposant un dictateur pour mieux service ses intérêts au détriment du peuple. Et c’est l’erreur commise par nos pères des indépendances qui ont cru que la France leur était généreuse ont leur servant l’indépendance sur un plateau d’or. Non! La France ne fera rien pour nous car celui qui est là le dictateur, sert bien leurs intérêts, et doit son pouvoir à la France. N’attendons pas non plus une amnistie de la part du dictateur qui nous le fera payer par des chantages. Et c’est l’erreur commise par les pères de la conférence nationale souveraine qui considéraient la conférence comment un don généreux du dictateur.

Non! Chers compatriotes, la libération, et la vraie, s’arrache. Et c’est le moment d’arracher la nôtre. Débarrassons-nous de la peur car nous sommes déjà un peuple mort qui attend la décomposition de son cadavre. Un peuple affamé et appauvri n’a plus rien à perdre. Je ne sous-estime pas le prix à payer dans ce combat. Nombreux d’entre nous ne verrons la terre promise. Mais que ceux qui y entreront apportent avec eux nos ossements pour enseigner à nos enfants et aux générations futures que la libération, la vraie, s’obtient au prix des sacrifices et du sang. C’est pour autant dire, chers compatriotes l’heure de la mobilisation a sonné. L’heure de descendre dans la rue pour arracher notre pouvoir des mains du dictateur et de sa famille est arrivée.

 A nos vaillants soldats, la patrie vous appelle au secours! Car le sort du peuple est aussi le vôtre. C’est le moment pour vous de vous ranger du côté du peuple car personne n’est à l’abri de l’ingratitude de ce régime. Souvenez-vous du général Adoua, du Colonel Marcel Ntsourou, du général Norbert Dabira, du général Mokoko, de Willy Matsanga, de Moubenda, et de bien d’autres combattants et officiers qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour installer et protéger ce régime. Où sont-ils aujourd’hui ? Si les plus chanceux végètent encore dans des prisons, les plus malheureux sont comptés parmi les morts. C’est dire tout compte fait, vous ne servez pas la nation mais un individu, son clan, sa famille et l’impérialiste. Apres vous avoir utilisés pour des fins égoïstes, il se débarrassera de vous comme de ceux-là avant vous. Retenez ceci: le régime que vous servez a horreur des soldats valeureux et courageux. Oui vaillants soldats! Les retraités que constamment vous réprimez ce sont vos pères, vos mères et vos collègues fonctionnaires. Les écoliers que sans cesse vous molestez ce sont vos enfants. Les femmes qui sont violées ce sont vos épouses, vos filles, cousines et nièces. Les officiers et soldats qui sont humiliés ce sont vos supérieurs hiérarchiques et vos compagnons d’armes. Les étudiants que chaque fois vous gazez ce sont vos frères et sœurs. Oui vaillants soldats prenez votre responsabilité devant l’histoire et sauvez la patrie. Et le peuple vous en  sera redevable.

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Que Dieu le Père, et son Fils Jésus Christ et notre Seigneur, par la communion du Saint Esprit, libère et bénisse le Congo.

Abbé Brice Ruffieux Bahouamio!

10 thoughts on “L’Abbé Brice Ruffieux Bahouamio lance un appel à la mobilisation

  1. un abbe normal s’exprime en bon francais. »…consideraient la conference commenet un don » relisez vous au mois avant de pondre un papier qui trahit votre eloignement de jesus christ.enciore et tujours el combat.le pool est au combat depuis 1968 soit 50 ans de course poursuite apres le pouvoir et 25 ans de duel contre letat congolais a compter de 1993.2017 a etet une annee dure pour le pool car elle a marque la premiere defaite du pool contre le general okoi.

    abbe mafieux bahouamio.vs allez mourir cette annee en remplacement des dix eveques assassines dans le pool par les ninjas du mcddi.vs allez mourir cette annee en remplacement du pere guth assassine par les ninajs du mcddi.vs allez mourir cette annee en remplacement du pere czoe assassine a loulombo par les ninjas du mcddi. il faut bien qu ils soient remplace.

    willy massanga n’a jamais existe. c’est un nom de guerre et la encore il sappellait « colonel massengo anicet » de son, vrai nom il s’appelait biampandou anicet dit willy massanga car il se battait contre les aubevillois et les zoulous.il traianiat une malaldie bien avant la conference nationale.il setait rendu en af du sud pour se faire soigner. car le colonel mbaou ferdinand avait clairement dit que le ninja qui va franchir la zab sera un homme mort.donc il n’avait pas ete assassine .

    les etudaints que vs « gazez » ce nest pas du francais cher abbe imbecile cest DU CAUSATIF et le recours aux gaz lacrymonege est reconnu comme tel par les nations unies.

    bon abbe vs etes un imbecile mais vs allez mourir cette anne

  2. Quel est ce internaute qui signe pas sur son nom mais sur celui des autres. Oui si l’ABBE n’écrit bien alors que dites -vous de ceux qui ne gèrent pas bien les affaires du Congo ? Pourras-tu nous dire l’incidence de son écriture sur la crise multidimensionnelle que se trouve plongé le CONGO ?
    Vous qui connaissez écrire pourriez-vous nous écrire un bon commentaire sur la phrase suivante prononcée par NIANGA MBOUALA au parquet de OKO NGAKALA?  » Nous devons garantir l’avenir des Mbochis  » un pouvoir garantit seulement l’avenir des Mbochis ou de tout les congolais ? Soyez content et détendez-vous quand même à OYO l’hôpital ne marche pas. Les malades d’Oyo sont encore évacués au CHUB alors que toi et ton frère, montrez souvent à la télé les réalisations effectuées à l’hôpital moderne d’OYO.

  3. labee rufin maffeux doit mourir en remplacement des nombreux abees soit ses propres freres assassines par les ninjas ses propres freres.c’est un abee ninja il fait donc partie des laris qui priaient dieu en faveur des ninjas. alors abbe menteur saint michel il n a pas assez vole cette fois ci.TU MOURRAS CETTE ANNEE JUSTE APRES GHYS F DOMBE MBEMBA;

    un abbee qui parle de « mounbenda » de « willy massanga »… est un NINJA.un abbe qui promeut les ninjas alors que les ninjas avaient assassine 120 aubevillois a bacongo et avaient porte par la suite leurs tenues militaires 10 evques a mindouli un tel abee ne peut etre qu un ninja.

    abee ruffieux

    quittez leglise catholique et integrez le groupe de priere de frederic bistangou. tous ces diacres ont des cartouchieres.de toutes les facons cette annee 2018 vs allez mourir juste apres ghys f dombe mbemba. il faut bien que vos collegues assassines par vos amis soient venges.

    LE CHU DE BRAZZAVILLE EST L’HOPITAL DE REFERENCE DU CONGO SINON D’AFRIQUE CENTRALE. iIL FUT CONSTSRUIT PAR LA FRANCE EN 1959 POUR LA REGION AFRIQUE CENTRALE HELAS 38 ANS APRES DES CANONS FURENT PLACES AU CHU POUR BOMBARDER DES CONGOLAIS CANONS PLACES CEUX LA MEME QUI PENSENT QUE LE CONGO EST TRES MAL GERE.

  4. Bonjour à tous

    Je dis que tous ceux qui parle au nom de Dieu n’ont pas tous de bonnes intentions

    car n »oublions pas peuple Congo, que c’est ces prêtres et leur Eglise qui ont autorisé au siècle passé l’esclavage des noirs et encouragé l’a colonisation et placé le peuple noir dans la catégorie des sous hommes. et puis n’oublions pas non plus que l’église possède des terres immense au Congo et des richesses du Congo. Donc si cet Abbé veut faire une bonne action pour le Congo qu’il commence par demander pardon au peuple congolais ensuite qu’il demande à son église de rendre une partie des terres et des biens que son église doit au congolais. c’est bizarre cette façon que nous les noirs avons de nous laisser abuser par le tout venant, et par nos propre hommes. d’ou nous vient cette faiblesse de nous laisser manipuler si facilement? nous aimons nos bourreaux plus que nous même. Je crois en Dieu mais pas au point d’être aveugle . cet abbé ne voit que le mal que fait Sassou mais celui que son église a fait contre le Congo et dont le peuple noir subit encore de nos aujourd’hui les conséquences il occulte cela. Donc attention tous ceux qui parle au nom de Dieu n’ont pas tous de bonnes intentions et surtout pas pour nous congolais et l’histoire nous l’a déjà démontré. le Congo à plus que besoin d’apaisement et si l’Eglise veut aider le Congo elle doit simplement prier pour que les gens ne fasse plus de coups d’état et qu’elle dénonce aussi les bras armés qui fournissent des armes à notre population pour quelle se divisent et continue à rester en marge de l’histoire. .Alors cher abbé BRICE RUFFIEUX BAHOUAMIO priez plutôt que faire de la propagande politique, méditez en silence pour que l’esprit saint donne la paix au Congo au lieu de vouloir attiser les flammes de la haine pour que le Congo brûle encore comme par le passé.

  5. Si cette déclaration d’une si évidente imbécilité émane réellement de l’abbé, alors il faut dire que l’homme dispose d’un cerveau malade, cet Abbé est simplement fou, à moins d’être à l’instar de NTOUMI mandaté pour créer d’autres problèmes dans le POOL. Comment un homme d’église dont la mission est de prêcher la paix, peut-il ainsi se tromper de voie pour répandre la haine ? Quel âge a cet abruti pour déclarer que le Congo a besoin de Jean Marie Michel MOKOKO et que c’est lui qui serait le vrai vainqueur de la dernière élection présidentielle. Cet abruti d’Abbé qui s’est manifestement trompé d’apostolat plutôt que se masturber avec le savon faute d’activité sexuelle, s’est choisi comme apostolat de donner une nouvelle occasion au pouvoir en place pour organiser une nouvelle campagne de représailles dans le Pool. Au moment où le fameux procès qu’il dit sans preuve vient de nous apporter à tous la réalité de la philosophie des officiers du Nord : la préservation du pouvoir par le groupe mbosi, alors que les actions punitives contre notre peuple, celui du Pool koongo qui ont jalonné le pays sous SASSOU porte la trace de la contribution de Jean Marie Miche MOKOKO, alors que cet Officier général n’a jamais fait mystère de son antipathie à l’égard de l’homme de sud, il suffit de se reporter à son opuscule qu’il a publié lors de son exil en France après avoir échoué dans sa tentative d’évincer Pascal LISSOUBA sir la dictée de Paris dont la société ELF CONGO a servi d’argentier ; voilà que c’est encore, et oui encore un ressortissant du Pool-koongo qui se même de ce qui ne lui regarde pas. Le Congo n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais la propriété du Pool. Pourquoi c’est toujours nous qui nous mêlons des problèmes des autres. Monsieur l’Abbé peut-il dire pourquoi le Colonel Germain Ickonga-Akindou, Directeur de l’Equipement de l’Armée au moment des faits, condamné par la session de la Cour criminelle du 9 septembre 2013 de Brazzaville, dans le procès sur les explosions des casernes militaires survenues le 4 mars 2012 à Mpila à 5 ans d’emprisonnement ferme couplés d’une amende de 120 millions de francs CFA pour restituer au trésor public de la somme de 483 millions de francs CFA qui était destinée à la construction d’une soute à munitions, a-t-il été immédiatement libéré puis réintégré dan l’Armée et dans son grade s’il plait ? Parce que l’Officier appartient au groupe Mbosi. Pourquoi dans le procès du Général Norbert DABIRA, le Général NIANGA MBOUALA, malgré toutes les évidences qui ont jalonné ses propres déclarations et qui aurait pu ainsi passer du statut de témoin à celui d’inculpé, en est sorti avec sa barbe indemne. L’officier appartient au groupe Mbosi et mieux est ressortissant de l’entité du groupe du premier cercle du pouvoir composé d’OYO et de OLOMBO, alors que DABIRA lui est téké de MBOUNDJI, ceci expliquant cela.
    Monsieur l’Abbé ; pourquoi n’avez-vous pas protesté lorsque SASSOU NGUESSO réputé par le Pool avoir tué le Cardinal Emile BIAYENDA, a construit au profit de votre Eglise l’immeuble qui abrite désormais le domicile de la nonciature de Brazzaville ?
    Si mon éducation koongo ne me l’interdisait pas, j’allais te dire MBULA MAMA KU !
    Nos parents ont trop souffert de s’être emparés des causes des autres, et au moment où semble se mettre en place les conditions pour le retour à la quiétude, il faut qu’un imbécile de ton espèce vienne créer des conditions permissives à d’autres représailles. Si tu crois assez à cette lutte, pourquoi ne rejoindrais tu pas NTUMI dans la forêt ? Ton discours est une incitation à l’insurrection, si l’Eglise ne te sanctionne pas tu devrais être interpellé immédiatement et conduit à la Cour criminelle dans sa session actuelle. Je regrette trop loin de là où tu es, je me ferai le plaisir de trancher la tête, tu es un danger pour nos parents encore enfouis dans la forêt et qui ne demandent que la paix et la tranquillité. Tombe donc ta soutane et prends les armes, tu les trouveras dans difficulté auprès de l’autre fou de NTUM.

    Daniel NKOUTA

    1. A Monsieur Nkouta,
      Pendant que j’étais en train de lire les nouvelles en ligne, je suis tombé sur votre commentaire sur mon article qualifiant mes propos d’«imprudence, d’imbécilité et de folie». Rarement, et jamais, je m’arrête pour répondre aux critiques de mes écrits et de mes idées. Si je cherchais à répondre à toutes les critiques qui me parviennent je n’aurais pas le temps de faire un travail personnel. Mais puisque je sens que vous êtes un homme de bonne volonté sincère et que vos critiques sont sincèrement énoncées, je voudrais répondre à votre commentaire dans ce que j’espère être des termes patients, respectueux et raisonnables.
      Premièrement vous me reprochez d’intervenir dans une affaire qui ne concerne pas le Pool, mais le Nord et les Nordistes. Tout comme les prophètes du VIIIe siècle ont quitté leurs petits villages et ont porté leur «Ainsi dit le Seigneur» bien au-delà des limites de leurs villes natales; et tout comme l’apôtre Paul a quitté son petit village de Tarse et porté l’Évangile de Jésus-Christ à pratiquement tous les hameaux et toutes les villes du monde gréco-romain, je suis moi aussi obligé de porter l’évangile de la liberté et de la libération au-delà de ma région natale, le Pool. Comme Paul, je dois constamment répondre à l’appel de l’aide des macédoniens.
      De plus, je suis conscient de l’interdépendance de toutes les communautés régionales et de toutes les ethnies de notre pays. Je ne peux pas rester indifférent devant les souffrances d’un compatriote peu importe sa région et ne pas m’inquiéter de ce qui affecte un Congolais d’une autre région. L’injustice partout est une menace pour la justice partout. Nous sommes pris dans un réseau de mutualité incontournable, noués dans un seul vêtement de destin. Tout ce qui affecte l’un affecte directement tous indirectement. Nous ne pouvons plus jamais nous permettre de vivre avec l’idée étroite de régionalisme. Quiconque vit au Congo ne peut jamais être considéré comme étranger dans une autre région.
      Vous déplorez mon appel au sursaut national. Mais je suis désolé que votre commentaire n’ait pas exprimé le même souci pour les conditions qui ont donné naissance à cet appel. Je suis sûr vous voudriez aller au-delà de l’analyse social superficiel et simpliste qui ne regarde que les effets et ne s’attaque pas aux causes sous-jacentes. Je n’hésiterais pas à dire qu’il est regrettable que cet appel tombe en ce moment, mais je dirais en termes plus catégoriques qu’il est encore plus regrettable que la dictature qui sévit au Congo ne m’est laisse aucune autre alternative.
      L’histoire nous enseigne que les groupes privilégiés abandonnent rarement leurs privilèges volontairement. Les individus peuvent avoir la lumière morale et abandonner volontairement leur posture injuste; mais, comme nous l’a rappelé Reinhold Niebuhr, les groupes sont plus immoraux que les individus. Nous savons par expérience douloureuse que la liberté n’est jamais donnée volontairement par l’oppresseur; elle doit être exigée par les opprimés.
      Depuis des années, les gens m’ont toujours prêché l’évangile de la patience. J’ai souvent entendu le mot « attendre ». Il sonne à l’oreille du peuple opprimé avec une familiarité perçante. Cette « attente » à presque toujours signifié « jamais ». Il a été un tranquillisant soulageant le stress émotionnel pendant un moment, seulement pour donner naissance à un nourrisson mal formé de frustration. Nous devons affirmer avec l’éminent juriste que «la justice trop longtemps retardée est un dénie de justice». Depuis Cinquante ans les Congolais attendent l’octroie de leurs droits constitutionnels et divins, hélas en vain.
      Vous m’insultez en me traitant d’anarchiste ou de hors la loi. Il y a deux types de lois: il y a des lois justes, et il y a des lois injustes. Je suis d’accord avec saint Augustin: «Une loi injuste n’est pas une loi du tout». Maintenant, quelle est la différence entre les deux? Comment détermine-t-on quand une loi est juste ou injuste? Une loi juste est un code créé par l’homme qui coïncide avec la loi morale, ou la loi de Dieu. Une loi injuste est un code qui n’est pas en harmonie avec la loi morale. Pour le dire dans les termes de saint Thomas d’Aquin, une loi injuste est une loi humaine qui n’est pas enracinée dans la loi éternelle et naturelle. Toute loi qui élève la personnalité humaine est juste. Toute loi qui dégrade la personnalité humaine est injuste. Or nous savons tous que toutes les décisions de notre justice qui concernent les prisonniers politiques sont iniques et injustice. C’est une justice prononcée pour plaire au dictateur.
      S’agissant de mon appel à la désobéissance civil, il n’y a rien de nouveau. Il a été vu sublimement dans le refus de Schadrac, Méschac et Abed-Nego d’obéir aux lois de Nabuchodonosor parce qu’une loi morale supérieure était impliquée. Il a été pratiqué superbement par les premiers chrétiens, qui étaient prêts à affronter des lions affamés et la douleur atroce de couper des blocs avant de se soumettre à certaines lois injustes de l’Empire romain. Dans une certaine mesure, la liberté académique est une réalité aujourd’hui parce que Socrate a pratiqué la désobéissance civile.
      Dans votre commentaire, vous avez affirmé que mon action, même si pacifique, doit être condamnée et mérite une sanction de la part de ma hiérarchie parce qu’elle précipite la violence. Mais cette affirmation peut-elle être logiquement faite? N’est-ce pas comme condamner l’homme volé parce que sa possession d’argent a précipité le mauvais acte de vol? N’est-ce pas comme condamner Socrate parce que son engagement indéfectible envers la vérité et ses réflexions philosophiques ont précipité l’esprit populaire malavisé pour lui faire boire la ciguë? N’est-ce pas comme condamner Jésus parce que Sa seule conscience de Dieu et sa dévotion sans cesse renouvelée à Sa volonté ont précipité le mal de la crucifixion? Votre raisonnement s’apparent à protéger le voleur pour condamner la victime du vol. Nous vivons dans une société où les antivaleurs deviennent valeurs, l’injustice devient la norme, le mal devient bien. Une société où celui qui tue, est craint et vénéré; mais quiconque hausse la voix pour défendre l’opprimé doit être lynché et décapité.
      J’ai reçu une lettre ce matin d’un frère qui dit: « Tous nous savons que les congolais vont se libérer un jour, mais est-il nécessaire de se précipiter? Les enseignements du Christ ont pris du temps pour se répandre sur la terre…  » Tout ce qui est dit ici provient d’une fausse idée tragique du temps. C’est la notion étrangement irrationnelle qu’il y a quelque chose dans l’écoulement du temps qui guérira inévitablement tous les maux. En fait, le temps est neutre. Il peut être utilisé de manière destructive ou constructive. J’en viens à soutenir que les gens de mauvaise volonté ont utilisé le temps beaucoup plus efficacement que les gens de bonne volonté. Nous devrons nous repentir dans cette génération non seulement pour les paroles et les actions des mauvaises personnes, mais pour le silence épouvantable des bonnes personnes. Nous devons en venir à voir que le progrès humain ne roule jamais sur des roues de l’inévitabilité. Il vient à travers les efforts inlassables et le travail persistant des hommes désireux d’être des collaborateurs de Dieu, et sans ce dur travail, le temps lui-même devient un allié des forces de la stagnation sociale.
      Vous avez parlé de mon démarche comme extrême et rebelle. Pour te dire vrai, j’ai progressivement acquis un peu de satisfaction d’être considéré comme un extrémiste. Jésus n’était-il pas un extrémiste de l’amour? – « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent ». Amos n’était-il pas un extrémiste pour la justice? – « Laissez la justice rouler comme des eaux et la justice comme un puissant courant. » Paul n’était-il pas un extrémiste pour l’évangile de Jésus-Christ? – « Je porte dans mon corps les marques du Seigneur Jésus ». Martin Luther (le pasteur Allemand) n’était-il pas un extrémiste? – « Je suis là, je ne peux pas faire autre chose alors aide-moi Dieu. » John Bunyan n’était-il pas un extrémiste? – « Je resterai en prison jusqu’à la fin de mes jours avant de me moquer de ma conscience. » Abraham Lincoln n’était-il pas un extrémiste? – « Cette nation ne peut pas survivre à moitié esclave et à moitié libre. » Thomas Jefferson n’était-il pas un extrémiste? – « Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que tous les hommes sont créés égaux. » La question n’est donc pas de savoir si je suis extrémiste, mais quel genre d’extrémiste je suis. Suis-je un extrémiste pour la préservation de l’injustice et du statu quo, ou suis-je un extrémiste pour la cause de la justice?
      J’ai commencé à penser au fait que j’ai à faire à deux catégories de Congolais. L’un est un peuple complaisant qui, à la suite de longues années d’oppression, a été si complètement vidé de son respect de soi et d’un sentiment de « béatitude » qu’il s’est adapté à l’injustice; et, d’autre part, de quelques Congolais de la classe moyenne qui, à cause d’un certain degré de sécurité académique et économique et parce qu’ils profitent du système, sont inconsciemment devenus insensibles aux problèmes des masses. L’autre groupe est celui de l’amertume et de la haine. Ce sont des gens qui ont perdu la foi en la patrie, qui ont absolument répudié l’esprit prophétique et qui ont conclu que le dictateur est un dieu.
      Les opprimés ne peuvent pas rester opprimés pour toujours. L’envie de liberté viendra éventuellement. Et c’est ce qui est en train d’arriver au Congo. Donc Monsieur Nkouta, tu as beau m’insulter de tous les noms d’oiseaux et mettre ma tête à prix, mais retenez ceci: le dictateur partira et de la façon la plus honteuse s’il ne fait pas amende honorable. Pour votre enseigne, avant lui il y a eu un Pharaon; avant lui il y a eu un Nabuchodonosor; avant lui il y a eu un Alexandre le Grand; avant lui il y a eu un César; avant lui il y a eu un Napoléon; avant lui il y a eu un Hitler; avant lui il y a eu Mussolini; avant lui il y a eu un Saddam Hussein; avant lui il y a eu un Kadhafi; avant lui il y a eu un Mobutu. La liste est longue. C’est dire tout compte fait, les empires et les dictateurs s’élèvent mais finissent toujours par tomber et disparaitre. Et leurs noms deviennent un cauchemar, une insulte à la conscience collective. Et pour finir, je n’ai jamais regretté mes propos. Mais au contraire je les assume. Avez-vous parlé de mon excommunication? Tenez-vous tranquille. Dès l’instant que je m’étais engagé dans ce combat alors que j’étais encore étudiant séminariste, j’en avais mesuré les conséquences. Dans ce combat une seule chose m’effraie: perdre mon âme. Le reste n’est qu’une éphémère affliction et illusion.
      Abbe Brice Ruffieux Bahouamio

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