Procès à Brazzaville : Sur quelle base la justice aux ordres peut-elle condamner le journaliste Ghys Fortuné Dombe Bemba ?

Telle est la question que le commun des mortels se pose au regard des déclarations faites sur Radio France Internationale (RFI) sur les arrangements judiciaires faits par le ministre congolais de la justice Ange Aimé Wilfrid Bininga, afin d’enfoncer l’accusé Jean-Marie Michel Mokoko.

Certes, la justice congolaise est coutume de fausses preuves, de faux témoins cooptés par certains flics ainsi que des injonctions des dignitaires du régime aux juges, pour maintenir des citoyens en prison.

Si on se base uniquement sur la loi n°8-2001 du 12 novembre 2001 sur la liberté d’information et de la communication au Congo et sur les activités liées à la profession de journaliste, le journaliste Dombe-Bemba devrait être purement et simplement acquitté.

En effet, la loi n°8-2001 du 12 novembre 2001 dispose, en son article 4, que « l’accès aux sources d’information est libre. La censure est prohibée. Nul ne peut être inquiété pour ses idées, ses opinions. Le droit de rechercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées, par quelque moyen d’expression, est garanti ». L’article 95 énonce que « le journaliste a le droit de revendiquer le libre accès à toutes les sources d’information et le droit d’enquêter librement sur tous les faits qui conditionnent la vie publique ». L’article 99 précise que « la protection des sources d’information est garantie ». L’article 102 recommande « le respect de la vérité (…), ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité ; la publication des seules informations dont l’origine est connue ; le respect de l’honneur, de la dignité et des convictions religieuses, politiques ou philosophiques de chaque citoyen ».

En scrutant ces articles de la loi n°8-2001, l’on se demande comment et pourquoi maintient-on le journaliste Ghys Fortuné Dombe-Bemba en prison depuis le 11 janvier 2017, alors qu’il n’a fait que son travail, selon les règles de l’art.

Pourquoi n’a-t-on pas interpellé les millions de personnes qui utilisent les réseaux sociaux et les différents journaux en ligne ayant diffusé le message du Pasteur Ntumi aux Congolais, dix jours auparavant ?

Pourquoi n’a-t-on pas interpellé et accusé de « complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » des journalistes de la BBC, de RFI et autres, qui ont interviewé le Pasteur Ntumi, pendant que ce dernier fait l’objet d’un mandat d’arrêt ?

Que dire alors des journalistes-reporters qui se retrouvent sur diverses scènes de théâtre des opérations (guerres, conflits, etc) ? Que dire des médias qui diffusent leurs interwiews et leurs messages ? Où se trouve le crime, lorsque l’on diffuse un message qui prône la paix, le dialogue et l’unité nationale, comme conditions sine qua non du développement d’un pays ? C’est d’ailleurs à ces conditions que le Fonds Monétaire International invite les autorités congolaises.

Par où est passée la parole du Président Denis Sassou Nguesso qui déclarait officiellement et solennellement devant l’opinion nationale et internationale, devant les missions diplomatiques accréditées au Congo qu’« aucun journaliste ne devra aller en prison pour délit de presse » ?

Cela dit, continuer à garder un journaliste innocent et malade en prison, c’est le tuer à petit feu. Cela n’honore ni la justice, ni le Président de la République Denis Sassou Nguesso, encore moins le Congo-Brazzaville.

Veridis De Saint-Thomas

4 thoughts on “Procès à Brazzaville : Sur quelle base la justice aux ordres peut-elle condamner le journaliste Ghys Fortuné Dombe Bemba ?

  1. l’affaire ghys f dombe mbemba est une affaire privee qui oppose miliciens ninjas du mcddi a laurent bisset. laurent bisset fut un journaliste de la radio television congolaise donc un fonctionnaire de l’etat assassine en decembre 1993 par les ,ninjas du mcddi.aucune poursuite penale n’avait ete engagee contre les auteurs co auteurs et complices de cet assassinat. laurent bisset s’est juste fache et le sort est tombe sur ghys f dombe mbemba journaliste et sympathisant des ninjas.pourquoi les ninjas avaient ils assassine laurent bisset? ghys f d mbemba doit etre condamne a la prison a vie il faut bien que laurent bisset soit venge.

  2. Ghys DOMBE MBEMBA d’après cette déclaration aurait donc été arrêté à la demande d’un mort Laurent BISSET, son arrestation n’a rien à voir avec une prétendue complicité avec NTUMI. Quelle masturbation!
    Si celui qui écrit est bien le Général Benoît MOUNDELE NGollo; nous devons tous comprendre qu’après son éviction pour sympathie avérée et déclarée à Jean Marie Michel MOKOKO, l’homme tente un retour dans la grâce du Pharaon d’Oyo. Je doute cependant que cette boutade suffise à convaincre l’Homme d’Oyo, ce sera un essai non transformé. Pour revenir à Ghys DOMBE MBEMBA prétendu journaliste sympathisant des ninjas du MCDDI; il faut dire que chacun de nous à ses ninjas et ses cobras. Il y a des gens, qui au regard de l’histoire de ce pays auraient plus intérêt de se taire.

    Cette boutade ne mérite aucun commentaire, ce serait trop d’hommage à son auteur.

    1. je suis bel et bien le general benoit moundele ngollo des facs.oui mr laurent bisset avait ete assassine a mfilou par les ninjas du mcddi.ghys f dombe mbemba n’a pas ete arrete sur demande d’un mort non mais suite a une action unilaterale de laurent bisset fautes d’action penales a l’endroit des auteurs co auteur et complices de l’assassinat de laurent bisset.toute violation du corps humain doit etre assujetit d’une sanction civile ou penale.l’assassinat est une grave violation des droits humains. il faut bien une action penale il faut bien saisir un juge repressif. cela n’avait jamais ete le cas.le defunt laurent bisset a juste assumer ses pleines responsabilites

      puisque que vs semblez etre sympathisant ninjas eh ben les ninjas ont a la date de ce jour un cimetiere a eux( 10 eveques assassines a mindouli parti pour arracher un dialogue thematique pourtant tres adoree par le pool, laurent bisset, charles mvouama, le pere guth, le pere czoe, le colonel makita, le conducteur de la driasine du cfco a kielle thenard le chef de gare de matoumbou le conducteur du cfco a kinkembo et les 14 gendarmes qui convoyaient le train marchandises en nov 2016 les 70 soldats des facs tombes dans une embuscade mortelle a mindouli en janvier 2017, le lieutenant mabiala jonathan de la garde presidentielle de p lissouba assassine par les ninjas(aveu officiel de willy matsanga) et les dix zoulous qui l’accompagnaient, les dix jeunes filles dont mlle prisca mapengue …) ben ecoutez le seuil de 123 morts est deja atteint. et c’etait ca « la locomotive » de p lissouba!

      ns felicitons la mission residente du hcr a brazzaville d’avoir accorde une securite a mr christ walembeau ex ninja devenu citoyen normal sur notre insistance sinon que les ninjas l’auraient deja tue et comme toujours pool news dont ghys fortune dombe mbemba est le directeur de publication aurait accuse denis sassou ng. merci au bureau du hcr a brazzaville pour cette demarche proactive

      ns felicitons mr eric p mampouya d’avoir dejoue une tentative d’assassinat contre sa personne lancee par guy milex mbonzi sinon que guy milex mbonzi aurait assassine eric p mampouya(aveu officiel de eric p mampouya sur son blog) et comme toujours pool news aurait accuse denis sassou ng ou jean fr ndenguet. merci patrik pour cette bravoure. mr eric p mampouya s’est en principe detache du pool.

      alors mr nkouta comment les ninjas et le pool comptent ils consoler en principe indemniser la veuve et la succession laurent bisset?

      benoit moundelle ngollo
      officier general de deuxieme section
      brazzaville

  3. Ce qui se passe au Congo, ne peut se passer qu’Au Congo.Les procès de honte, les génocides, les bien mal acquis, la corruption incroyable.
    Le Congo n’est pas maudit..le premier responsable, c’est Denis Sassou Nguesso le crimiminel, genocidaire, putchiste de tous les temps. Pour tous qui continuent à soutounir Sassou au vu et au su de tous ou en cachette sachent qu’ils portent une lourde responsabilité qu’ils vont payer ici bàs. Il est temps de barrer la route à Sassou et à tous les Sassou. Les congolais doivent se mobiliser pour sauver, redresser le Congo

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