Les populations de Kimpouomo démunies de tout

Kimpouomo, un quartier de Madibou, dans le 8ème arrondissement de Brazzaville, aux maisons construites sur des falaises et sur des terrains basses, connait des problèmes de route, d’établissements scolaires, d’électricité et d’eau.

Kimpouomo comprend aussi un autre secteur appelé Bizinga, autrement dit les étangs. Une seule voie principale en piteux état permet l’accès aux autres secteurs de ce quartier. Avec des nids de poules, des grands ravins et des pierres, circuler sur cette voie relève d’un parcours du combattant. Quand la pluie s’y mêle, la situation se complique de plus belle pour la circulation automobile.

Les populations dépensent au quotidien une somme de 500 francs CFA pour un aller-retour et revenir de leur quartier jusque, par exemple, au marché Total à Bacongo. Cette somme est aussi déboursée chaque fois qu’une sortie est effectuée pour aller au centre ville.

Devant les multiples trous qui se forment sur la principale route de Kimpouomo, souvent dûs à l’écoulement des eaux de pluies, les jeunes désœuvrés du quartier se saisissent de l’occasion pour effectuer des travaux de réparation pour récolter ensuite des pièces de 100 francs qu’ils imposent à longueur de journée aux automobilistes. Les minibus « Hiace » donnent 100 francs au passage et les camions leur remettent 150 francs.

Kimpouomo, assez reculé de la première sortie de Brazzaville ne compte aucun fil électrique ni de conduites d’eau.  Les populations de ce quartier vivent avec des groupes électrogènes et boivent l’eau des sources si ce n’est l’eau du puits traitée ou non. Boucheries, moulin à foufou sont également soumis au rythme des groupes électrogènes pour faire fonctionner.

A Kimpouomo et à Bizinga, il n’y a pas de collège. Les complexes scolaires privés qui s’y trouvent ne profitent qu’aux tout-petits du préscolaire et aux élèves du cycle primaire. Il faut parcourir des longs kilomètres pour atteindre le collège et le lycée Sébastien Mafouta situés sur la route nationale n° 1.

Dans ce quartier, les habitants vibrent toujours au rythme des autres quartiers de Brazzaville avec pour réveil matinal le cri des vendeurs de pain. Les brouettes de légumes, de poissons frais, fumés ou salés sillonnent également les rues et vendent à la criée.

Lydie Mireille BOUILAMA

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