Pénurie d’essence à Brazzaville

Les pénuries de carburant s’aggravent à Brazzaville. La capitale congolaise tourne au ralenti. La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), invoque les troubles dans le département du Pool et l’arrêt du trafic ferroviaire pour justifier ces pénuries. En attendant, les Brazzavillois souffrent et les contrebandiers sourient.

Devant la station-service située à un jet de pierre du parc zoologique, la longue file de taxis (qui attendent d’être servis) s’étend sur 300 mètres, voire plus. Depuis un bon bout de temps, c’est l’image qu’affichent toutes les stations-service ou presque de la capitale congolaise. Leurs cuves s’assèchent fréquemment au grand regret des consommateurs.

« C’est depuis août qu’on n’a pas le carburant à Brazzaville. C’est-à-dire il se fait voir et après ça disparaît de temps à autre : on ne peut pas rentrer directement à la station et s’approvisionner ; il faut toujours faire la queue. On ne peut travailler stablement dans ces conditions », témoigne un consommateur.

Les chauffeurs de taxi passent plus de temps à chercher du carburant. Faire de la bonne recette devient une épreuve difficile pour eux. « La recette c’est difficile parce que sur le terrain il n’y a pas d’argent (du fait que le pays vit une crise économique, ndlr). Quand on sort pour travailler, on constate qu’il n’y a pas d’argent. Il n’y a pas d’argent, le carburant non plus. Les gens ne prennent plus le taxi et préfèrent le bus », affirme un chauffeur taxi. « On ne fait plus de bonne recette. Heureusement, il y a des patrons (propriétaires des taxis, ndlr) qui nous comprennent, mais il y en a d’autres qui ont toujours des problèmes avec leurs chauffeurs », souligne un autre.

La chasse aux contrebandiers et vendeurs à la sauvette

Les pénuries récurrentes de carburant ont des conséquences sur le plan économique comme l’explique Mermans Babounga, secrétaire exécutive de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs : « Dans un pays où il y a maintenant la crise, où l’argent ne circule pas, ces pénuries viennent encore affecter le budget qui était affecté aux transports », illustre-t-il.

Faute de carburant à la pompe, les contrebandiers ou vendeurs à la sauvette communément appelés « kaddafis » font souvent la loi. La police a décidé d’aller en guerre contre eux, les « kaddafis » restent encore visibles sur le terrain. « Le problème des kaddafis est que notre pays à toutes les lois pour interdire de genre de pratique ; mais à cause de sa complaisance, ces lois ne sont jamais appliquées », se désole Mermans Babounga.

Selon une source à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), l’arrêt du trafic ferroviaire entre Pointe-Noire et Brazzaville, provoqué par les troubles dans le département du Pool explique les pénuries de carburant. Celui-ci est désormais transporté par des camions-citernes qui n’arrivent pas à satisfaire la demande.

Loïcia Martial

5 thoughts on “Pénurie d’essence à Brazzaville

  1. locdh doit porter plainte contre f bitsangou pour recrutement d'enfants soldats ou les fameux "jeunes du pool" dans la milice ninja dit :

    le pool encore et toujours le pool.pascal lissouba president de la rep setait battut contre le pool la voie ferre etait interrompue en 1993 1994.aujourdhui denis sassou ng president de la rep vient de se battre contre le pool et la voie ferre est interrompue dans le pool? alors deux chefs detat tres mauvais qui se sont battus contre une seule et meme region remplie de pasteurs tous ayant des charges de la securite des directeurs des operations militaires des charges de l’intendance doit on croire au pool?

    LE POOL EST UNE REGION DE FLUETS. UNE QUESTION DEMEUREE SANS REPONSE A ETE POSEE A LENSEMBLE DES RESSORTISSANTS DU POOL

    LE POOL EST IL UN DEPARTEMENT DE LA REPUBLIQUE OU UNE ENCLAVE? ET SI LON ACCORDAIT AU POOL UNE INDEPENDANCE UNE SORTE REFERENDUM DAUTODETERMINATION …NE SERAIT CE PAS MIEUX?

  2. Bonjour!

    Le moindrement que le prix du baril de pétrole augmentera, il y aura des scénarios pareils. Le gouvernement qui est à la recherche des devises pour faire face à ses engagements n’hésitera pas à sauter sur la moindre opportunité qui lui accordera un franc de plus.

    Pour faire face à cette situation, le gouvernement aurait pu « investir sur les grands travaux », pour qu’il y ait balance et que la population se retrouve. Sauf que les grands travaux congolais a défaut d’enrichir potes ne soutiennent pas l’économie et à la longue la population demeure aussi mal en point qu’il ne l’était bien avant. Donc les revenus n’étant pas répartis en bonne et due forme, font en sorte que la population tire le diable par la queue, en plus de se devoir de payer les taxes de toutes activités commerciales même les non lucratives.

    Tenez, pour la mère qui vend au marché et qui est incapable de vendre ses produits se doit de payer à un inspecteur une taxe, à défaut de se faire amputer un des produits sur l’étalage de vente.

    En résumé, les congolais devront s’attendent à ces situations tant et aussi longtemps que l’économie sera moribonde et aussi tant que la crise politique perdurera… Lisez mes rubriques, j’avais sonné l’alarme sur le pétrole entre 2012 ou 2013… Vous n’écoutez pas…

    Vous savez… Chers congolais, ne faites pas semblants… Vous êtes habitués… Combien de fois, ces gens en poste au gouvernement n’ont pas fait ces genres de trucs que vous avez cautionné… Prenez votre mal en patience jusqu’au jour ou vous vous prendriez en mains, merde!

    Hervé-Gilles Koutsimouka

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