Appel à Alain Mabanckou

MABANKOU Patrick Imbert / Collège de France

 

Force est de constater et de reconnaître que celui des Congolais qui attire la lumière et l’attention du monde sur la dictature du Congo-Brazzaville est notre compatriote Alain Mabanckou.

Ce dernier a juré comme nombreux d’entre-nous de venir à bout de l’injustice sociale et constitutionnelle qui sévit dans notre pays. La question qui se pose est celle de savoir que désire faire maintenant Alain Mabanckou de toute cette aura et comment compte-t-il le faire ?

Des dictatures communistes des pays de l’Europe de l’Est, l’ancien bloc soviétique, on avait vu émerger pour les combattre des personnalités de la société civile comme Václav Havel, dramaturge, essayiste, en Tchécoslovaquie. Ce dernier, figure de proue de la révolution de velours avait mis fin au communisme. Cela s’était fait de manière structurée par la création de la charte 77, car aucun projet qui est une entreprise collective ne s’improvise. Tous les aspects même les risques doivent être analysés.

Les Congolais de l’extérieur communément appelés « la diaspora congolaise » ont besoin d’un leader. Actuellement sans calcul politicien aucun, celui d’entre-nous qui est au dessus du lot est Alain Mabanckou. Je lui lance un appel solennel et fraternel afin qu’il puisse nous dire de quoi a-t-il besoin pour structurer sa démarche tant louable nonobstant ses multiples occupations professionnelles. Le leadership est avant tout une question d’adéquation et de compatibilité entre une personne et une situation. Actuellement, c’est l’adéquation et la compatibilité entre le peuple congolais meurtri surtout sa jeunesse et vous. L’attente est si forte qu’il serait dommage pour l’histoire de ne pas répondre à l’appel de la nation, de ses compatriotes qui espèrent encore en un avenir meilleur et radieux pour tous dans ce pays.

Alain Mabanckou, que je ne connais pas personnellement, est certainement un homme libre. N’en demeure pas moins qu’il est le Congolais le plus reconnu de part ses talents d’écrivain tant au niveau national qu’international. Il dispose d’une influence sociale à défaut d’avoir une autorité légitime dans un cadre formel. Ainsi, son rôle sera celui de facilitateur entre la société civile et les partis politiques. Par ailleurs, il lui revient d’aller ou pas dans ce combat, et d’en fixer ou pas les modalités. Mais, dans cette crise congolaise, qui comme toute crise est avant tout médiatique, la voix et le visage d’Alain Mabanckou sont plus que nécessaires si nous voulons aller de l’avant.

Mon cher Alain Mabanckou, je me permets de vous appeler ainsi, voici une occasion qui vous est offerte de faire de la politique autrement, hors des sentiers battus des classiques partis politiques qui imposent l’ordre quand les idées manquent. Il est temps de dépoussiérer le paysage politique congolais. Je ne sais pas si vous répondrez à ma missive, mais je puis aussi penser que devant l’histoire et les hommes vous n’allez pas vous dérober. Dans ce climat délétère, ulcéré par tant d’injustices, vous avez osé manifester votre exaspération. Vous avez été entendu par la France, notre ancienne puissance coloniale, au point d’être reçu au plus haut sommet de l’état, privilège qu’ont peu de commun des mortels.

Maintenant, il vous revient de rassembler autour de vous et en votre nom tous les démocrates qui soutiennent le combat que vous menez autour de la charte 242. Dans toute entreprise, il faut un responsable et un seul. Ce devoir dorénavant vous incombe de faire briller le Congo en dehors, en lui redonnant son lustre d’antan. Les voies du Seigneur étant impénétrables, je ne puis vous garantir la place qui sera la vôtre dans le Congo libéré. Ce choix sera celui du peuple congolais qui n’oubliera peut être pas le rôle que vous aurez joué pour sa libération. Comme dans toutes les démocraties, le peuple a la mémoire courte. Il aime monter au pinacle ses icônes afin de mieux les brûler par la suite. Au moins, vous aurez fait votre job. La balle est dans votre camp mon cher Alain Mabanckou.

C’est Arthur Schopenhauer qui disait : « La difficulté n’est pas de voir ce que personne n’a jamais vu, mais de penser comme personne n’a jamais pensé au sujet de quelque chose que tous voient ». Devant un tel chaos au Congo-Brazzaville, nous avons besoin de vos réflexions, de votre analyse car nous serons intelligents et efficaces nombreux. Comme Franklin Boukaka avec sa musique, vous serez celui qui fera aimer la politique au Congolais à travers le vers et le verbe.

 

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

 

 

6 thoughts on “Appel à Alain Mabanckou

  1. Alain Mabanckou votre courage est exemplaire. Il faut que beaucoup d’intellectuels congolais et dÄ’autres personnes conscients de leus devoirs et responsabilités s’en inspirent. Congolais, Africains ! Soyons déterminés pour faire partir Sassou Nguesso et son système hautement criminel qui tient le peuple congolais dans la misère, la terreur depuis plus de 40 ans. Les congolais, le peuple congolais au Congo, dans la diaspora doit se mobiliser une fois pour toute et mettre hors d’état de nuire Sassou Nguesso, génocidaire,tribaliste, voleur et toute sa clique. Dans d’autres cieux un criminel, génocidaire de ce genre, ne pouvait guère tenir pendant plus de 3 ans au pouvoir. Il aurait fini sa vie prison. Le temps de Sassou Nguesso, clique est venu pour les prisons de la CPI.

  2. ALAIN Mabanckou, tu es le notre. il faut tque tu puises s’allier avec Kolela car vous et KOLELA PARFAIT peuvent nous sortir des griffes de Sassou Nguesso. Vive Kolela, vive Mabanckou et vive le congo.

  3. Soyons sérieux! vous n’allez quand même pas mettre A. Mabanckou dans le même sac que P. Kolélas. Les deux personnages n’ont rien en commun. Le traître de P. Kolélas, en dehors de ses fanatiques, personne n’en veut au Congo. C’est une girouette, donc à ce titre, nous ne le voterons plus.
    Nous voulons que Sassou et son clan s’en aillent et que le Congo puissent retrouver ses lettres de noblesse. Oui, Mabanckou peut rassembler les congolais et porter l’étendard de notre combat pour la démocratie mais pas P. Kolélas.

  4. Faire de la politique autrement, sans parti politique.C’est bien ce que a essayer de faire Mokoko……resultat il est en prison…non,il faut plutot demander a Nzambi ya Pungu de nous debarrasser de sa creature qu’il a voulu existe.franchement parfois j’ai l’impression que sassou est plus fort que tous les congolais.

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