Jeune Afrique : un torchon de mensonges au service de la dictature

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Dans un article publié le 22 juin 2016 intitulé « Congo-Brazzaville : dialogue de sourds » le journal Jeune Afrique affirme sans une analyse pertinente, avec arrogance et mépris du peuple congolais que : « Réaliste, Paris considère désormais que la réélection de Denis Sassou Nguesso est un état de fait dont il convient de prendre acte, mais insiste pour qu’un dialogue s’instaure entre le pouvoir et l’opposition. Auquel cas, a confié Jean-Marc Ayrault, « la France est prête à appuyer et à accompagner les démarches que le Congo pourrait être amené à entreprendre auprès des institutions de Bretton Woods ».

En déformant les propos de Jean-Marc Ayrault selon lesquels : « la France appelait au dialogue et au respect de l’État de droit (au Congo-Brazzaville)», le torchon journal, Jeune Afrique, joue le rôle que jadis joua la Radio mille-collines au Rwanda : semer la division, la confusion, la haine et le sentiment anti-français. En effet ce torchon de journal est passé maître dans l’art de la fabrication des mensonges, la déformation des évidences et de l’apologie de la bêtise et de la barbarie

En appelant les congolais au dialogue et au respect de l’État de droit, le Quai d’Orsay a remis en cause la réélection de monsieur Denis Sassou Nguesso en demandant au congolais de s’entendre soit pour reprendre l’élection présidentielle, soit pour recompter les vois de celle du 20 mars 2016.

Appeler au dialogue et au respect de l’État de droit après une élection présidentielle mal organisée et contestée signifie remettre celle-ci en cause ou complètement à plat en demandant aux acteurs politiques concernés de s’entendre et de respecter le droit selon la formule suivante « Nul n’est au-dessus de la loi » en privilégiant l’intérêt général.

Ce qu’on demande au Congo-Brazzaville à propos de la crise post-électorale, c’est de dialoguer et de respecter l’État de droit c’est-à-dire remettre en cause ce qui est mal fait en corrigeant les erreurs commises ( rétablir la vérité ) ou en reprenant le tout à zéro dans le strict respect des normes juridiques (les standards internationaux en matière d’élections libres, transparentes et démocratiques ).

Appeler au dialogue et au respect de l’État de droit sous-entend que l’élection présidentielle du 20 mars 2016 n’était pas crédible, la réélection de Denis Sassou Nguesso est frauduleuse et non conforme à la réalité, et l’État de droit n’existe que de nom (il n’existe pas dans la mesure c’est le plus fort qui impose sa loi).

Dans ces conditions, l’appel de la France signifie de façon claire et sans ambiguïté qu’elle ne reconnait pas la victoire voire la réélection de monsieur 8%, Denis Sassou Nguesso et par conséquent elle demande à la classe politique congolaise et la société civile de s’entendre afin de reprendre l’élection présidentielle ou de reconsidérer la vérité des urnes dans le respect du droit et de l’État de droit.

Comme l’État de droit n’existe pas au Congo-Brazzaville, l’appel de la France est donc une invitation claire à refaire ce qui a été mal fait dans le respect du droit et dans le cadre d’un État de droit. En effet, Il n’est pas question ici de considérer ce qui a été mal fait comme un état de fait qu’il convient pour la France de prendre acte comme le prétend le torchon journal Jeune Afrique.

La France n’a pas pris acte de la réélection de monsieur 8%; elle demande au contraire un dialogue (inclusif, franc et véritable) et le respect du droit (national et international) par conséquent de l’État de droit, des droits de l’homme, des libertés publiques et des principes démocratiques (le principe de l’alternance au pouvoir).

Par son manque objectivité dans le traitement de l’information, d’analyse pointue des faits politiques et socio-économiques et du sérieux, le torchon journal, Jeune Afrique est un journal mille-collines au service de la dictature et des antivaleurs.

Ce journal est un mal pour l’Afrique. En effet, il est le principal journal qui tire ce continent vers le bas, d’ailleurs le nom Jeune Afrique est un leurre qui a des effets hypnotiques sur le psychisme des africains et des hommes faibles d’esprit de par le monde. Ce n’est pas surprenant que ce journal fasse l’apologie des zones de non-droit, de la dictature, l’obscurantisme, de la barbarie, de l’animisme, du culte de la personnalité.

On ne peut reconnaitre la victoire d’un perdant même s’il utilise la violence pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Le dialogue, voulu et souhaité par le peuple congolais est celui de la vérité, de la prise en compte de son choix et de la réhabilitation de son pouvoir. Pour dialoguer il faut des préalables :

Libération du Général Jean-Marie Michel MOKOKO, de Paulin Makaya et tous les autres prisonniers politiques;

L’abandon de toutes les charges fallacieuses contre le Général Jean-Marie Michel MOKOKO, Révérend Pasteur Ntumi, son entourage et tous les opposants politiques ;

L’arrêt immédiat et sans condition de l’embastillement de tous les opposants;
La fin des écoutes téléphoniques illégales ;

Un terrain neutre ;

La supervision de la communauté internationale (l’ONU, l’UE, l’UA et l’OIF);

Le respect sans condition des droits de l’homme et des libertés publiques ;

Le peuple n’acceptera pas un pseudo-dialogue. Denis Sassou Nguesso est un perdant, il ne peut plus imposer un dialogue à sa sauce, il doit laisser les congolais décider de son sort car sa vraie place se trouve en prison. Sa réélection ne peut être considérée comme un état de fait dont il convient de prendre acte, mais un vol, un non-événement qu’il convient d’effacer et de restituer ce qui a été volé pour que le dialogue inter-congolais rétablisse l’Etat de droit, la démocratie et le respect des droits hommes et des libertés publiques.

Denis Sassou Nguesso n’est plus le président du Congo-Brazzaville, ce qu’on lui demande c’est d’arrêter son banditisme et d’accepter sa défaite. Le Congo n’a plus besoin d’un président voleur, tricheur, paresseux, tribaliste, incompétent, mythomane, véreux.

Si Denis Sassou Nguesso refuse de dialoguer aux conditions susmentionnées et continues à se maintenir au pouvoir de façon illégale en utilisant la violence et l’oppression, la solution ultime et légitime serait l’insurrection.

Le droit de résistance à l’oppression est parmi les quatre droits naturels et imprescriptibles de l’homme. En effet, l’article 2 La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 stipule que :  » Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. »

L’article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 donne au peuple le droit et le devoir de s’insurger contre un pouvoir dictatorial et tyrannique lorsqu’il stipule : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

Face à la dictature et à la tyrannie du pouvoir obscurantiste de monsieur Sassou, l’insurrection est la voie royale, légitime et naturelle par laquelle le peuple congolais est amené à se réapproprier de ses droit naturel et imprescriptibles. Ces droits sont :

La sûreté; la sûreté est une garantie offerte contre les arrestations et les peines arbitraires. Ainsi, toute personne arrêtée a le droit d’en connaître les raisons afin de pouvoir organiser sa défense. Au-delà, la sûreté est un droit qui permet l’exercice de nos libertés individuelles, une protection pour nous et nos biens;

La liberté; la liberté est l’état d’une personne ou d’un peuple qui ne subit pas de contraintes, de soumissions, de servitudes exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique ou par une puissance étrangère. C’est aussi l’état d’une personne qui n’est ni prisonnière ni sous la dépendance de quelqu’un. La liberté est la possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté, dans le cadre d’un système politique ou social, dans la mesure où l’on ne porte pas atteinte aux droits des autres et à la sécurité publique;

La résistance à l’oppression; le droit de résistance à l’oppression trouve sa source dans la considération selon laquelle la communauté n’institue le pouvoir politique qu’en vue de son propre bien. Si les gouvernants utilisent le pouvoir pour opprimer le peuple, celui-ci a le droit de s’opposer à leur autorité, de tenir leurs actes pour nuls, de leur résister […], de les déposer et de les juger pour leurs méfaits;

La propriété; la propriété est un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

Á ces droits de la première génération, s’ajoute ceux de la deuxième et de la troisième génération.

Deuxième génération : droit au travail et aux conditions d’emploi justes, droit à l’éducation, droit à la santé physique et mentale, droit de grève, droit au bien être, droit à l’alimentation, aux vêtements, à l’habitation…;

Troisième génération : droit à la paix, droit à la libre détermination des peuples, droit au développement, droit à un environnement sain et à l’utilisation de ses ressources naturelles, droit à un régime démocratique représentant l’ensemble des citoyens et citoyennes, sans distinction de race, d’ethnie, de sexe, de croyances et de couleur.

Peuple congolais ne te laisse pas aveugler, manipuler et aliéner car avoir un régime démocratique représentant véritablement l’ensemble des citoyens et citoyennes, sans distinction d’ethnie, de sexe, de croyances, de famille, non biaisé et non tenu en lisière est un droit fondamental et naturel.

En effet, peuple congolais, qu’on ne te trompe pas par des politiciens véreux, le droit à un régime démocratique avec alternance au pouvoir est un droit fondamental et naturel. Un peuple épris de liberté et de paix, ne peut accepter que ses droits fondamentaux et naturels soient aliénés par un tyran qui veut coûte que coûte se maintenir au pouvoir au motif qu’il serait envoyé spécialement par Dieu pour la cause (conserver le pouvoir jusqu’à sa mort et ensuite le transmettre à son fils ou un membre de son clan).

Liège, 24 juin 2016

Maître Céleste Ngantsui

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