Pour paraphraser Winston Churchill nous dirons : « La politique est plus dangereuse que la guerre… À la guerre, vous ne pouvez être tué qu’une seule fois. En politique, plusieurs fois, avec à la clé la résurrection quand les circonstances l’imposent. »
Alléluia, le Pasteur Ntumi revient, remis en selle par ceux qui pensent que pour conserver le pouvoir dans la partie Nord du Congo-Brazzaville, il est nécessaire et essentiel d’avoir un traître du Pool à ses côtés. Ce temps est révolu, car notre pays le Congo-Brazzaville est un et indivisible, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par le Centre.
C’est encore un galop d’essai politique indigeste pour le peuple congolais tant meurtri dans sa chair.
Dans sa politique de conservation du pouvoir, monsieur Denis Sassou Nguesso, un homme politique à la dérive qui a lamentablement échoué dans sa tâche de diriger le Congo-Brazzaville, réactive ses vieux réseaux de la peur Nord-Sud en mettant en orbite monsieur Frédéric Bintsamou.
On prend les mêmes et on recommence ce théâtre politique de la réconciliation nationale qui accouchera encore une fois d’une souris avec l’ancien délégué général auprès du Président de la République, chargé de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de guerre. Toujours la rhétorique de la paix et de la guerre !
La paix des cimetières au Congo-Brazzaville est à l’origine du délitement de notre pays découlant d’une gestion calamiteuse des affaires publiques sous la mitraille. Les pourfendeurs de la quiétude des Congolaises et des Congolais sont connus, et monsieur Frédéric Bintsamou en fait partie.
Monsieur Frédéric Bintsamou est un pasteur, chef de milice des « ninjas nsilulu » et homme politique congolais, qui a endeuillé le département du Pool dans une guerre stupide dans laquelle il bénéficiait des armes de monsieur Denis Sassou Nguesso comme l’avait révélé le général Ngatsé Nianga Mbouala lors du procès du général Dabira. Sur ce point, les choses sont claires que monsieur Frédéric Bintsamou n’a jamais œuvré pour la paix au Congo-Brazzaville ni au Pool qu’il considère comme sa base arrière servant à sa milice privée et pour ses propres intérêts.
Dans cette mascarade, ce révérend n’était autre que le pion de monsieur Denis Sassou Nguesso dans son plan macabre « Mouébara » consistant à décimer la population du Pool qu’il exècre. Fidèles à leur philosophie découlant de tant de décennies de brimades, la population du Pool va plier mais pas rompre tel le roseau. Cette population a une légitimité de vivre sur la terre de ses ancêtres, a fortiori dans son pays le Congo-Brazzaville.
Qu’il nous soit permis de réaffirmer haut et fort à la communauté nationale et internationale que le département du Pool n’est pas la propriété de monsieur Frédéric Bintsamou, comme la région septentrionale du Congo-Brazzaville n’appartient pas à monsieur Denis Sassou Nguesso. Nous sommes devant deux frères siamois de guerre qui ambitionnent de diriger le Congo-Brazzaville dans la terreur, notre pays que nous avons en commun. C’est inacceptable.
Le peuple congolais, dans un désir d’unité, de travail et de progrès, aspire à mettre fin à ces schémas récurrents déjà éculés.
Le paradoxe est que monsieur Frédéric Bintsamou qui est présenté comme un acteur de paix, a commis des exactions dans le département du Pool en semant le chaos, la misère, la désolation, la tristesse et la mort, n’a jamais été poursuivi par le pouvoir de Brazzaville. Mais hélas, croupissent en prison le général Jean-Marie Michel Mokoko et le ministre André Okombi Salissa dont le seul tort est d’avoir été candidats à l’élection présidentielle du 20 mars 2016, bravant ainsi le chef de la Ligue du Nord, illustrant une justice à double vitesse. Quel sacrilège !
La politique est une chose sérieuse qu’il ne faut pas confier à tous les personnages se réclamant acteurs politiques du fait de liens supposés de sang. C’est une vision qu’il faut avoir en vue de servir son peuple à travers un projet de société adoubé par ce dernier qui est le souverain primaire.
Les sorties politiques hasardeuses tendant à remettre en selle monsieur Frédéric Bintsamou sont vouées à l’échec de la part d’un pouvoir qui se sert de la dualité Nord-Sud, afin de se refaire une virginité politique au nom d’une supposée union de la population congolaise qui n’a aucune traduction dans les faits quotidiens, et dans la gestion de la chose publique. Il eut l’approche de feu Guy Brice Parfait Kolelas par les mêmes, et nous connaissons la suite. À monsieur Frédéric Bintsamou de s’en souvenir car un homme averti en vaut deux.
La manipulation des antagonismes ethniques met en lumière une stratégie politique qui joue sur la division Nord-Sud, en réactivant de vieux schémas de peur et de manipulation. L’utilisation de figures comme le pasteur Ntumi est une tentative de consolider le contrôle sur des régions clés hostiles au pouvoir actuel tout en maintenant une rhétorique trompeuse de réconciliation nationale. Cela souligne un problème structurel qui est l’incapacité de transcender les lignes ethniques et régionales pour construire une identité nationale.
Le monde change, ainsi les paradigmes politiques au Congo-Brazzaville doivent changer également. Plus aucun département congolais ne sera sous la coupe d’un quelconque gourou. Le département du Pool sacrifié, martyrisé, abandonné des pouvoirs publics ne pourra plus supporter d’être sous le diktat d’un individu armé qui pense plus à son supposé destin politique qu’au bien-être des habitants de cette contrée.
Notre rôle actuel est d’unir le peuple congolais dans toute sa diversité, afin qu’en mutualisant toutes nos énergies nous puissions sortir notre pays des bas-fonds du sous-développement dans lequel il est plongé. Tout ceci est le résultat d’une politique tribaliste médiocre que nous inflige monsieur Denis Sassou Nguesso est sa clique des mbochis d’Ollombo, d’Oyo et de Mboudji.
Le retour à la lumière du fugitif Frédéric Bintsamou qui se terre dans le département du Pool avec sa milice, n’est qu’un épiphénomène visant à distraire le peuple congolais afin de l’éloigner de véritables enjeux politiques et des défis auxquels notre pays est confronté. Ces manigances n’arrêteront pas notre volonté de transformation en profondeur de la société congolaise.
Le département du Pool traumatisé par toutes ces guerres inutiles sera et deviendra un sanctuaire débarrassé de toutes les armes létales et de toutes les milices privées en vue de sa reconstruction. Comme sur toute l’étendue du territoire, seules les lois de la République du Congo issues d’une Constitution approuvée par toutes et tous devront s’appliquer.
Il n’en demeure pas moins que monsieur Fréderic Bintsamou est un citoyen congolais qui peut rechercher l’adhésion de ses compatriotes à travers un projet politique par la voie des urnes et non des armes qui prennent en otage la population du Pool. Force doit rester à la loi dans un État de droit auquel nous aspirons toutes et tous.
La cacophonie gouvernementale actuelle en matière de finances publiques montre que notre pays a touché le fond de l’ingouvernabilité. La seule question qui faille se poser est celle de savoir s’il y a un pilote dans l’avion Congo-Brazzaville qui, inexorablement décroche pour un crash qui pourra nous emporter.
Être responsable c’est rendre des comptes. À madame Arlette Soudan-Nonault, ministre-Élue mbochi, la responsabilité du chaos que vivent les Congolaises et les Congolais est du ressort du gouvernement congolais et de monsieur Denis Sassou Nguesso par leurs choix hasardeux dans la conduite du pays. Ainsi, il vous revient de tirer les conséquences de cet aveu affligeant en assumant vos responsabilités en démissionnant, car notre pays regorge de nombreux talents susceptibles de le relever, pays que vous avez sciemment coulé. Le peuple congolais en a assez de vos jérémiades car il s’agit ici de l’avenir de tout un peuple et non de la tribu mbochi.
Notre critique porte sur la gouvernance de monsieur Denis Sassou Nguesso qui a échoué à diriger le pays, plongeant ce dernier dans le sous-développement, la corruption et les divisions ethniques. Sa politique est qualifiée de « tribaliste et médiocre », centrée sur le maintien d’un pouvoir oligarchique. L’idée que les ressources du pays sont accaparées par une élite restreinte, au détriment du bien-être général, est un point clé de notre observation.
Notre démarche est contre les stratégies de division et de manipulation en République du Congo. Elle appelle à une rupture nette avec les pratiques actuelles pour bâtir une société équitable, unie et tournée vers l’avenir. Elle reflète aussi un espoir d’un renouveau politique, porté par un peuple en quête de justice et de progrès.
Nous aspirons à une transformation profonde de la politique congolaise, rejetant les chefs de guerre et les manipulations ethniques au profit d’une gestion basée sur l’unité, le travail, et un véritable projet de société. Cette vision inclut également une reconstruction du département du Pool comme un « sanctuaire » débarrassé des armes et des milices, et un retour à l’État de droit.
C’est Alexandre Soljenitsyne qui disait : « Nous savons qu’ils mentent, ils savent qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent, néanmoins ils continuent de mentir. »
Le mensonge semble être comme lié à l’histoire de notre pays …
Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA
You may also like
-
Comment aider à débarquer un pouvoir despotique et criminel de plus de quarante ans !
-
Le mécanisme est enclenché pour la mutation des taxes fiscales du GUP vers la CUT
-
Remaniement, crise systémique et fin des temps : Sassou en difficulté, partagé entre le clan, le PCT et des technocrates
-
Le Curage de la rivière Tsiémé sur l’avenue de l’UA au quartier le Bled
-
Congo – Force Publique : ALLIANCE POLICE-POPULATION POUR LA SÉCURITÉ, LA PAIX, LA STABILITÉ ET LE PROGRÈS SOCIAL’’ La vision innovante du président Denis Sassou N’Guesso, Chef de l’État, Chef suprême des Armées’’, le nouveau livre de Michel Innocent Peya