À l’intérieur comme à l’extérieur, l’état de vétusté de cet édifice public participe à la dégradation de l’image de la capitale de l’or vert. On aperçoit même des hautes herbes à plusieurs endroits. Sans oublier la peinture qui se décolle des murs. Le Buffet de la Gare, situé en plein centre-ville de la capitale départementale du Niari (sud), à un jet de pierre de la grande gare CFCO, a perdu de son charme et ne donne plus à la troisième ville du pays et ses environs une image respectable.
Ce patrimoine du Conseil municipal de Dolisie est en état de décrépitude très avancé depuis de nombreuses années, sous l’œil impuissant des pouvoirs publics.
Il n’est pas rare de voir des murs défraîchis, des plafonds éventrés, des vestiaires hors d’usage, l’absence de climatisation et bien d’autres. Tout ou presque est délabré.
Qu’est-ce qui, dans un cas comme celui-ci, empêche une ville touristique comme Dolisie d’agir pour que le domaine public ne soit pas défiguré par un bâtiment en ruine ?
La renaissance du Buffet de la Gare est liée à celle du CFCO.
Placé en face de la gare ferroviaire, la clientèle du Buffet de la Gare était constituée en majorité des voyageurs en attente des trains voyageurs à destination de Brazzaville, Pointe-Noire ou Mbinda.
Quelques opérateurs économiques ont géré la structure, malheureusement, tous ont mis la clé sous le paillasson, puisque tournant à perte : la ville de Dolisie vit grâce aux fonctionnaires, qui sont devenus très prudents en ce qui concerne les dépenses festives.
Et c’est le cas aussi du Grand Hôtel de la ville.
On rappelle que le Buffet de la Gare de Dolisie fut, à une époque donnée, un mini complexe hôtelier accompagné d’un restaurant dancing-bar qui a été inauguré en 1966 par le maire de la ville de l’époque, M. Bikoumou.
Il doit sa célébrité tant au niveau national et international grâce aux multiples productions musicales livrées par des grands artistes musiciens africains de l’époque (Franco, Tabu Ley, Papa Wemba…).
Le Buffet de la Gare, cet endroit touristique et historique de la ville de Dolisie, était d’abord un jardin public avant d’être transformé en une source lucrative.
Ce patrimoine est notre héritage commun, ce qui nous relie à l’histoire de Dolisie et que nous devons transmettre aux générations futures. Mais aujourd’hui notre héritage commun est menacé et l’heure est à la mobilisation et à la prise de conscience collective.
Les élus et leaders associatifs de Dolisie doivent se réapproprier ce combat utile pour tous afin que perdure la transmission d’un héritage commun qui rassemble et réconcilie, car sauver ce patrimoine, c’est nous sauver nous-mêmes.
Jean-Jacques DOUNDA
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