Les arrangements fumeux d’Eni au Congo-Brazzaville

Il y a de l’eau dans le gaz congolais et ça risque d’exploser.   Le même modus operandi se met en place pour dépouiller le peuple congolais de ses ressources au profit du clan Sassou Nguesso et, des multinationales énergétiques étrangères telles que Eni, TotalEnergies, Perenco, etc. Comme d’habitude se profile à l’horizon leur désormais célèbre maxime : « Tout pour eux, rien pour le peuple congolais ».

La compagnie énergétique italienne Eni est présente au Congo depuis 1968. Elle est le deuxième opérateur pétrolier, après le groupe français Total E&P. Sa production s’élève à environ 105 000 barils de brut par jour.

On pille le gaz congolais comme jadis le pétrole avec les mêmes acteurs, et les résultats sont les mêmes, catastrophiques pour notre pays. C’est reparti pour un tour de passepasse. Mais que veulent-ils vraiment devant cette misère endémique du peuple congolais ?

La guerre entre la Fédération de Russie et l’Ukraine a rebattu les cartes d’approvisionnement en énergies en Europe. Les pays européens, pour certains, ont délaissé la Fédération de Russie pour l’achat du gaz et du pétrole pour se retourner vers l’Afrique, distributrice automatique de ses richesses minières bradées aux Occidentaux.

Au Congo-Brazzaville ce sont les liens du mariage qui ont sauvés Eni et par là l’Italie dans la course à l’approvisionnement du Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Cette proximité entre le PDG d’Eni Claudio Delcazi marié à la soi-disant nièce de monsieur Denis Sassou Nguesso pourrait poser des problèmes en termes de conflit d’intérêts et d’abus de biens sociaux. Mais là n’est pas l’essentiel car dans un partenariat gagnant-gagnant respectueux de l’éthique dans les affaires, cette considération est futile. Mais est-ce le cas au Congo-Brazzaville dans les us et coutumes, un pays gangrené par la corruption depuis le sommet de l’État ?

Là où le bât blesse, c’est l’opacité qui entoure la gestion du GNL congolais au profit d’Eni, de la famille Sassou Nguesso, des courtisans, au détriment du peuple congolais comme toujours. Le schéma d’exploitation et de corruption n’est pas différent de celui du pétrole congolais.

La diversification de l’économie congolaise en dehors des énergies fossiles attendra car notre pays est généreusement doté par Dame Nature. Ainsi, le Congo-Brazzaville devient le terrain de jeu où se rencontrent la mafia italienne et la mafia congolaise pour mettre à sac notre pays.

Le gaz naturel au Congo-Brazzaville appartient à l’État congolais, et sa gestion pour le puits Marine XII a été confié à Eni (actionnaires majoritaires) sans des accords approuvés par le parlement congolais sur les réserves d’exploitation dûment répertoriés, la durée de contrat et la répartition de revenus du GNL. Le bloc Marine XII abrite d’importantes ressources gazières, notamment sur les puits Litchendjili, Nenè Marine et NKala. Le périmètre héberge également des ressources significatives de pétrole, dans les puits Litchendjili, Nenè Marine et Minsala.

L’étude bancable de faisabilité sur le gaz, comme auparavant sur le pétrole, a été remise aux autorités congolaises pour la commercialisation du GNL (Gaz Naturel Liquéfié). Cette étude devrait être rendue publique afin d’informer le peuple congolais sur les réserves gazières exactes, les coûts financiers pour l’exploitation ainsi que les futurs profits qui seront générés ; mais rien n’est fait jusqu’à ce jour.

Le gouvernement du Congo-Brazzaville avait signé, le 21 avril 2022, un mémorandum d’accord avec la société italienne Eni, pour accroître les volumes de gaz livrés à l’Italie, ainsi que le renforcement de la production du combustible au Congo-Brazzaville. Aucune précision quant à l’aspect financier de la transaction n’avait été divulguée.

Le groupe pétrolier italien Eni devait investir, fin 2014, 1,5 milliard de dollars US pour l’exploitation de l’important gisement découvert dans le bloc Marine XII, à 17 km au large des côtes congolaises. Aujourd’hui, on parle de 5 milliards de dollars US qui n’ont été ni présentés ni approuvés en conseil des ministres pour un investissement si important dans notre pays. Aucun projet de loi n’a été présenté ni débattu publiquement ni voté à l’Assemblée nationale par les députés congolais. Après le vote du projet au parlement, il eut fallu que le Président congolais signa un décret pour en faire une loi promulguée au journal officiel. Que nenni, c’est l’obscurité absolue comme avec les huit (8) accords avec le Rwanda incluant un volet défense.

S’agit-il de l’argent sale intraçable investi par Eni au Congo-Brazzaville ? Y aurait-il des surfacturations sur les 5 milliards de dollars investis par Eni, et au profit de qui ? Le Congo-Brazzaville serait-il devenu un pays gazo-trafiquant pour un gaz invisible, incolore et inodore ? Autant de questions sans réponses car le ver est déjà dans le fruit.

Nous sommes devant une opération de blanchiment d’argent sale.

« Pour une enquête pour corruption au Congo-Brazzaville, un juge d’instruction milanais avait approuvé en mars 2021 la proposition du procureur de demander une amende de 11,8 millions d’euros au géant italien des hydrocarbures Eni pour mettre fin à une enquête sur des soupçons de corruption au Congo-Brazzaville visant la société et l’un de ses dirigeants. Le procureur avait requalifié le délit présumé de corruption internationale en concussion. L’enquête entamée en 2017 portait sur des renouvellements de permis pétroliers sollicités en 2015 par Eni au Congo-Brazzaville. Selon la presse italienne, le groupe était soupçonné d’avoir accepté de vendre en contrepartie des parts de sa licence à une société écran détenue par des fonctionnaires de ce pays d’Afrique centrale ».

On prend les mêmes et on recommence. Aucune poursuite à ce jour n’a été engagée au Congo-Brazzaville contre Eni sur cette affaire supposée de corruption ; les malfrats peuvent dormir tranquillement au Congo-Brazzaville. « Interrogé par l’AFP, Eni n’avait pas souhaité dévoiler l’identité du dirigeant de l’entreprise incriminée dans l’affaire ».

Monsieur Claudio Descalzi, PDG d’Eni, et son épouse congolaise avaient été visés par une enquête diligentée en 2019 pour conflit d’intérêts dans le cadre de partenariat pour des contrats pétroliers au Congo-Brazzaville ; des soupçons qu’il avait qualifiés de « sans fondement ».  L’enquête concernait des soupçons de corruption et des accords signés de 2009 à 2015 par la filiale congolaise d’Eni et le ministère des Hydrocarbures du Congo-Brazzaville, pour des permis d’exploration et de production, ainsi que les partenaires choisis par Eni pour la réalisation de ces contrats. Dans ce cadre, Petroservice, active au Congo-Brazzaville, dont l’épouse de Claudio Descalzi serait l’une des responsables, avait bénéficié de 105 millions de dollars de contrats avec le groupe italien de 2012 à 2017, un montant que Eni avait communiqué à ses actionnaires.

Un autre point crucial qui se profile est celui de l’installation de prétraitement de gaz naturel liquéfié (GNL) de Pointe-Noire que la société Eni a confié en sous-traitance à Expro, fournisseur de services énergétiques. Expro concevra, construira, exploitera et entretiendra une installation de prétraitement de GNL terrestre accélérée (OPT), faisant partie du développement de Marine XII au large du Congo-Brazzaville. L’installation de prétraitement de gaz naturel liquéfié (GNL) sera construite à proximité de l’usine à gaz de Litchendjili.

Le contrat de 10 ans devrait générer plus de 300 millions de dollars de revenus pour Expro. Comme avec le terminal pétrolier de Djéno, il sera absolument impossible pour le gouvernement congolais de savoir combien de mètres cubes (m3) de gaz que Eni va charger à travers son usine flottante de GNL Tango FLNG acquise pour une somme comprise entre 572 millions à 694 millions de dollars US.

Le groupe énergétique italien Eni a conclu, le 22 décembre 2022, un accord avec la compagnie chinoise d’ingénierie Wison Heavy Industry ; le deal vise la construction d’une installation flottante de liquéfaction de gaz (FLNG) sur le bloc Marine XII, un périmètre situé dans les eaux territoriales de la République du Congo, à 17 km au large des côtes. Au vue des quantités astronomiques de réserves de gaz du puits de Marine XII géré par Eni, ces investissements seront rapidement remboursés. « Le projet, réalisé selon un calendrier de développement accéléré et une approche de zéro torchage, verra l’installation de deux usines flottantes de liquéfaction de gaz naturel (FLNG) sur les champs de Nenè et Litchendjili, déjà en production, et sur les champs encore à développer ».

Alors pourquoi avoir des usines flottantes de liquéfaction quand on pourrait utiliser ce même gaz, sans le liquéfier, pour alimenter des centrales électriques et générer plus d’électricité au Congo-Brazzaville ?

Bien qu’il y ait du gaz à Pointe-Noire et sur le permis Boundji qui approvisionnent nos centrales électriques à gaz, il est aujourd’hui inconcevable de voir que le Congo-Brazzaville soit toujours fourni en électricité par la République démocratique du Congo (RDC). La seule question qu’il faille se poser est celle de savoir à quoi ont servi les milliards de francs CFA d’investissements du barrage d’Imboulou ? Ne nous avait pas tant promis l’électricité pour tous depuis 2010 par certains membres du gouvernement actuel congolais ? Il faut savoir que l’électricité est gratuite sans délestage dans le Nord du Congo-Brazzaville, notamment à Oyo et ses environs, pour le peu de capacité de production qui sort des 120 mégawatts prévus du barrage hydro-électrique d’Imboulou, construit pour un coût de 170 milliards de francs CFA soit 340 millions de dollars US.

La Compagnie Électrique du Congo (CEC S.A.) dont l’État congolais est actionnaire majoritaire à 80% et Eni à 20% est dirigé par un Italien de la compagnie Eni ; le Congo-Brazzaville se contentant du strapontin de directeur général adjoint. La CEC S.A., producteur indépendant majoritaire de l’électricité (70%) au Congo-Brazzaville a une capacité de production d’environ 475 mégawatts dans sa centrale à gaz de Pointe-Noire ; cette capacité de production est à elle-même suffisante pour approvisionner tout le Congo-Brazzaville en électricité. Elle vend de l’électricité à la société congolaise E2C (Énergie Électrique du Congo) qui est une société privée, mais qui reçoit toujours des subventions de l’État congolais. La société privée E2C, société du clan Sassou Nguesso, possède l’historique de l’ancienne SNE (Société Nationale d’Électricité) à savoir la production, le transport d’électricité (les lignes de transmission), la distribution et la commercialisation de l’électricité sur tout le territoire congolais.

La CEC S.A. approvisionne aussi entre autres la compagnie TPM (Trading Power Limited), détenue par un membre du clan Sassou Nguesso, d’environ 25 mégawatts que cette dernière vend à Kinshasa via la société E2C. Ainsi la ville de Brazzaville est privée d’une partie de son électricité pour des raisons mercantiles antipatriotiques, ce qui explique les fréquents délestages. C’est le paradoxe congolais.

Pour rappel, le groupe énergétique italien Eni exploitera 41 milliards de mètres cubes de GNL sur 9 ans sur le puits Marine XII. Selon l’EIA (Energy Information Administration), le Congo-Brazzaville possèderait des réserves possibles pouvant aller jusqu’à plus de 3000 milliards de mètres cubes de gaz naturel.

Aker Solutions, le fournisseur norvégien de services pétrogaziers obtient de TotalEnergies un contrat d’ingénierie sur le champ pétrolier Moho Nord le 04 mai 2023. Notons que le champ Moho fournit une part significative de la production pétrolière du Congo-Brazzaville. TotalEnergies détient 53,5 % des intérêts opérationnels du périmètre avec pour partenaires Chevron (31,5 %) et la Société Nationale des Pétroles du Congo (15 %). D’après Aker Solutions, le processus opérationnel impliqué par ce marché devrait immédiatement commencer pour des livraisons attendues au premier trimestre 2025.    

Le gisement pétrolier Moho Nord est entré en production en 2015. Il est considéré par les parties prenantes comme étant l’un des plus importants projets pétroliers en mer réalisés en République du Congo.  

L’économie congolaise repose largement sur l’exploitation de ses ressources naturelles, notamment le pétrole qui représente 90% de ses exportations et 50% de ses revenus. Avec une production de 339 000 barils de brut par jour en 2019, le Congo-Brazzaville, est le troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, derrière le Nigeria et l’Angola. Il est membre de l’OPEP. Total E&P Congo reste le premier opérateur avec une production de 200 000 barils de brut par jour en 2019.  

La saga continue. Les vautours sont encore de sortie pour continuer à dépecer notre pays le Congo-Brazzaville sans que nous ne réagissons.

La dictature du Congo-Brazzaville des multimilliardaires en francs CFA qui vit mieux aujourd’hui avec des somptueuses fêtes des milles et une nuit, va encore s’enrichir de plus belle quand le peuple congolais vit toujours durement depuis des lustres.

« Ne dis pas tes peines à autrui ; l’épervier et le vautour s’abattent sur le blessé qui gémit. », dit un proverbe arabe.

Mais, il est de notre devoir, même avec peine, d’informer le peuple souverain congolais de ce qui se passe dans notre beau pays, le Congo-Brazzaville.

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA  

13 thoughts on “Les arrangements fumeux d’Eni au Congo-Brazzaville

  1. La vie et la nature n’ont jamais eu pitié de quelqu’un, ne jamais baisser les bras, battez-vous comme vous le pourriez, pour défendre vos droits et créer votre propre environnement de bonheur, car personne ne la féra pour vous. Sinon vous finirez par haïr Dieu, alors qu’il vous a tout donné pour être heureux.

    AVANT 2024 LES MBOCHIS SERONT ORPHELINS COMME NOUS ET A QUI PROFITERA CE CRIME ? https://www.youtube.com/watch?v=BSgscNaGMNQ

  2. LES PETITS FRÈRES ET PETITES SOEURS ONT CRÉÉ UN ENVIRONNEMENT DE BONHEUR (LA FÉDÉRATION KONGO). REJOIGNEZ-LÀ À PARTIR DE VOS PROPRES CAPACITÉS, MOYENS ET COMPÉTENCES.
    NE SUIVEZ PAS LES SECTAIRES !
    LA DÉNONCIATION NE SUFFIT PAS. POSONS DES ACTES IRREVERSIBLES. IL FAUT ROMPRE AVEC LES OPPORTUNISTES QUI SONT DANS NOS FAMILLES RESPECTIVES.

  3. en 1993 yombhy opango premeir ministre s’adressant au parlement congolais disait ceci » mr le president (sic andre milongo), les ninjas tue pillent et violent chaque jour.que pouvait le gouvernement. » cetait donc le deferlement des aubevillois a bacongo avec mission officielle de mettre un terme aux viols des ninjas sur les femmes. aujourdhui le congo a un president de lassemblee nat en la personne de mr isidore mvouba et un premeir ministre en la personne de mr collinet makosso. les bebes noirs blessent agressent et parfois tuent chaque jour a brazzaville et a pointe noire.cela nemeut point zenga mambu car vivant tranquillement en france

    NOUS ATTENDONS UNE COMMUNICATION DE MR COLLINET MAKOSSO AU SUJET DES BEBES NOIRS AU PARLEMENT.LE CONGO EST IL DOTE DE JURIDICTIONS PENALES? un pays malmene par sa jeunesse des adolescents du jamais vu quand meme…

  4. AVANT DE S’ATTAQUER AUX BÉBÉS NOIRS, IL FAUT COMMENCER PAR LES VIEUX NOIRS MAL ÉDUQUÉS CONDUITS PAR L’IDIOT sassou ET SA CHOSE tchibota. LE POISSON POURRIT TOUJOURS PAR LA TÊTE.

  5. LE CIEL NE TOMBERA PAS SI LES IDIOTS SE TUENT ENTRE EUX.
    ILS SONT DANS LE FAUX ET DANS LA BÊTISE DEPUIS QUELQUES ANNÉES.
    L’IDIOTIE DES OPPORTUNISTES VA CONDUIRE VOTRE CONGO AU MÊME DÉSORDRE QUE VOUS OBSERVEZ AU SOUDAN. DEUX CAMPS SOUTENUS PAR L’EXTÉRIEUR QUI FONT LEUR BÊTISE AU MILIEU DE LA POPULATION QUI MANQUE DE LEADERS SUR PLACE. LES ARMES OFFERTES PAR LES BLANCS MAL ÉDUQUÉS SONT TOUJOURS DESTINÉES À L’AUTO DESTRUCTION. L’IDIOT PORTUGAIS guterres ET LA rivière DES MENSONGES français PRÉPARENT DÉJÀ DES CASQUES NOIRS INTERNATIONAUX POUR VOUS. ET NOUS L’AURONS MÉRITÉ ENCORE PARCE QUE NOUS SOMMES TOUJOURS DANS LA DISTRACTION. LES BLANCS MAL ÉDUQUÉS SONT COHÉRENTS DANS LEUR BARBARIE. ILS TUENT ET FONT TUER MATIN, MIDI ET SOIR. L’AUTRE DIRAIT, ILS TUENT À TOUT VENT.

  6. mais mr R vous defendez la majorite c est donc votre responsabilite la securite des biens et des personnes mais bien sur il n y a certainement pas de bebes noir a oyo.que fait donc votre ministre de l interieur avec tout les fonds qu il garde chez lui?pour le gaz peut etre qu il faut une experience pour vendre ce gaz mais pour comprendre l interet que le congo peut et doit en tirer il faut juste etre passionne par l economie de son pays et suivre l actualite economique.

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