RDC : Félix Tshisékédi et Vital Kamerhe seraient-ils réellement victimes de la pression de leurs bases respectives ?

Convoqués à Genève pour le choix d’une éventuelle candidature unique de l’opposition congolaise, tous les opposants présents à l’instar de Moïse Katumbi, Jean Pierre Bemba, Adolph Muzito, Félix Tshisékédi, Vital Kamerhe et autres, auraient jeté, par  consensus, leur dévolu, sur la personne de l’un de leurs camarades Martin Fayulu Madidi qui doit normalement être le candidat unique de l’opposition. A moins de 48 heures de cette désignation de Martin Fayulu Madidi, deux poids lourds de l’opposition congolaise à savoir Félix Tshisékédi et Vital Kamerhe, ont fini par faire volt face de leurs engagements pris devant l’opinion nationale et internationale. Sont-ils réellement victimes des décisions drastiques prises par leurs bases ou ce n’est qu’une simple manipulation politique servant à  justifier leurs retraits définitifs?

Pour la petite histoire, les Présidents Félix Tshisékédi et Vital Kamerhe avaient reconnu officiellement devant la presse nationale et internationale, leur camarade Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition congolaise à la présidentielle du 23 décembre de cette année. Cette reconnaissance  s’est  faite à travers une déclaration sur l’honneur signée par ces deux prétendus candidats à cette course présidentielle. A moins de 48 heures de la signature de cet accord, Félix et Vital ont fini par mettre en cause leurs propres signatures tout en justifiant ce revirement inattendu par les mécontentements exprimés par leurs bases respectives.

Aux dires de certaines sources, Félix et Vital auraient usé de leurs bases respectives pour justifier leurs retraits définitifs de cet accord. Les manifestations médiatiques de leurs bases n’ont été que des alibis. Cela aurait été fait à dessein afin de se désolidariser des autres.

Comment procéder par la signature d’un tel accord si l’on pas vraiment reçu l’accord ou mieux l’approbation de son parti politique ? Avant d’aller donner leurs accords de principe à Genève, Félix et Vital devraient d’abord édifier leurs bases respectives sur les tenants et les aboutissants de cet accord avant de s’engager dans une telle voie aussi périlleuse. Comment alors dire que leurs bases respectives ont été mécontentes de la désignation de Martin Fayulu Madidi alors qu’au lendemain de cette désignation, le Secrétaire Général de l’UNC, parti de Vital Kamérhé, avait accordé une interview à la RFI où, il avait vivement félicité ce candidat unique de l’opposition ?

S’appuyant certainement sur les sondages du Bureau  d’Etudes, de recherches et de consulting international (BERCI) et du Groupe d’études sur le Congo (GEC) de  l’Université de New York qui le présentent vainqueur de la présidentielle du 23 décembre 2018, de la popularité de son feu père ainsi que  du poids politique de son parti au sein des institutions de la République, Félix Tshisékédi avait la ferme conviction d’être désigné candidat unique de l’opposition à cette bataille électorale. La désignation de Martin Fayulu aurait été un véritable coup de théâtre. Vrai ou faux ?

Même si cela semble être vrai mais, un leader politique surtout celui à qui le peuple compte donner les destinées du pays, ne doit être une protée encore moins un renégat  car il doit respecter sa parole ainsi que ses engagements pris devant l’opinion nationale et internationale. Il est vrai que c’est la base qui fait le politique mais le politique doit aussi s’imposer devant sa base afin d’éviter qu’il ait crise d’autorité.

Bien que Martin Fayulu soit  un des opposants engagés et dynamiques sur le terrain politique, un opposant ferme qui a les mains propres. Cependant les mécontentements implicites de Félix et Vital s’expliquent par le fait que Martin Fayulu n’est pas populaire en RDC. Il ne fait pas le poids politique en ce sens qu’il n’a aucune base politique, électorale, solide et efficace devant faire le poids devant le candidat unique de la majorité.  Par rapport à l’UDPS et l’UNC qui ont grande assise politique, le parti de Martin Fayulu n’a qu’un seul Député qui est lui-même. A ce stade, comment voulez- vous que les autres puissent s’aligner derrière un politique qui ne fait pas le poids devant le candidat de la  majorité présidentielle ? A-t-on appris.

Certes, la candidature unique de l’opposition a toujours été un véritable talon d’Achilles dans bon nombre des pays africains qui militent pour l’alternance politique au pouvoir. Les hommes politiques préfèrent défendre leurs intérêts égoïstes qu’au lieu de privilégier l’intérêt général.

S’il arrivait que Félix et Vital tiennent toujours mordicus sur leurs candidatures à la présidentielle du 23 décembre, Emmanuel Ramazani Chadary aura assez d’atouts et de chance pour remporter cette course présidentielle qui n’est d’ailleurs qu’une mort subite.

Celmond KOUMBA

6 thoughts on “RDC : Félix Tshisékédi et Vital Kamerhe seraient-ils réellement victimes de la pression de leurs bases respectives ?

  1. Cher Celmond KOUMBA

    Vous écrivez cet article comme analyste politique ou comme quelqu’un qui aligne du déjà connu. Fayulu avec un seul Député de son parti qui n’est que lui même et qui devient candidat de toute l’opposition bénéficie automatiquement de la dynamique de toutes les forces réunies de cette opposition.
    S’il n’est pas populaire, il le devient par les voix de KATUMBI, KAMERHE,TSHISEDI, BEMBA pour ne citer que ceux là. Vous comprenez cela? Si oui, vos papier n’avait pas la raison d’être.
    Je termine en vous rappelant que Jean Marie Michel Mokoko a gagné l’élection Présidentielle au Congo de 2016 sans être Député en encore moins sans Parti et sans avoir été élu quelque part un jour. Il ne l’a été que par la dynamique populaire qui a bien voulu le changement dans ce pays. FAYULU que vous dites impopulaire peut incarner un Mokoko en RDC tellement que le pouvoir du Ruandais agace les vrais fils du pays.

  2. TSHISEKEDI et KAMERHE, deux NULLITES INFINIES !

    Le matin ils disent OUI et l’après-midi, ils disent NON. Comment voulez-vous qu’un peuple de plus de 80 millions d’habitants fasse confiance en ces deux GIROUETTES ?

    Ni l’un ni l’autre ne pourra accéder à la magistrature suprême de leur pays après avoir torpiller l’accord de Genève, l’unique chance que l’opposition avait pour battre le candidat du FCC. Après la débâcle de l’opposition du 23 décembre, espérons qu’ils auront le courage d’assumer la responsabilité de leur défection. Quelque part en RDC, on dira : « TSHISEKEDI et KAMERHE ONT TRAHI LE CONGO ». Ils l’auront cherché !

  3. thissekedi et kamere sont tous de la region du pool.pour rappel la region du pool s’etend du nord de langola au sud du congo brazzaville en passant par le sud de la rdc.thissekedi et vital sont des laris tous deux membres du mcddi.

  4. Pourquoi les Africains aiment-ils compliquer les choses simples?

    Pourquoi nos frères d’en face n’ont-ils pas procédé par des primaires faciles à organiser? Réponse; Parce que les deux poids lourds exclus de la course, Mbemba et Katumbi ne voulaient pas des deux autres poids lourds Tschissekedi et Vital. Il leur fallait un Fayulu sans base auquel ils allaient apporter leur soutien et mieux le contrôler par la suite.

    Le scrutin étant uninominal et à un seul tour, le tandem Tschissekedi est officiellement gagnant, en tout cas sur papier. La réalité, c’est que le scrutin aura difficilement lieu à la date prévue. IIl suffit de créer des troubles, genre guerre du Pool (là-bas ce sera certainement le Bandundu ou le Kassa¨, et pourquoi pas les deux à la fois, et hop !

    Les technologies des dictateurs sont rôdées jusqu’à la nausée; diviser pour régner et quand ça ne suffit pas, tuer pour épouvanter. Dans tout cela, c’est la passivité du peuple qui reste la grande éngime. Sauf à postuler que ce dernier est le plus grand complice de ses esclavagistes noirs.

    L’Afrique centrale est maudite. George Orwell le dit dans son légendaire roman « 1982 » : La zone est un trou noir. Joseph Conrad ne dit pas autre chose dans son non moins célèbre roman « Hart of Darkness » paru en français sous le titre très élquent; « Au coeur des ténèbres » dont l’action se passe au Congo belge du début du XX ième siècle, un roman où les miasmes de l’ocultisme vous engloutissent et vous font trembler de terreur.

    Nos malheurs se trouvent dans l’obscurantisme le plus abject qui nourrit le messianisme endémique.

  5. @ malanda

    Vous l’avez si bien dit  » c’est la passivité du peuple qui reste la grande éngime »
    éh oui ! c’est tellement vrai et autant incompréhensible en effet !

    on finira par coire qu’on n’est décidément pas faits comme les autres sur cette terre.

    Tout leur est dénié aux congolais, même les besoins les plus fondamentaux. pourtant aucune foule, ne se manifeste ni se révolte.

    Une analogie avec l’esclavage qu’on a toléré 300 ans durant, ….jusqu’à ce que les blancs eux-même s’en émeuvent ou s’en lassent.

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