Deux grandes âmes ce sont éteintes

Deux  mystères de la vie auxquels nous mortels n’avions  pas souvent conscience  à savoir : le mystère de l’existence et le mystère de la mort. Suite à la mort de ses deux grandes âmes Nimi Madingou Nesmy, et Christophe Moukoueke,  j’ai gardé le silence par respect pour mes deux grands frères qui à leur vivant  m’ont beaucoup estimé ; après qu’ils aient rejoint l’éternité je me propose de m’associer aux multiples hommages qui ont été adressés par les parents, amis, et connaissances aux illustres disparus.

Concernant Nimi Madingou je salue l’eucharistie faite par Daniel Mizonzo l’Evêque de Nkayi ; eucharistie au cours de laquelle, les qualités et les vertus de Nesmy ont été mises en évidence ; qualités et vertus que j’ai moi-même observer en côtoyant l’homme ; qualités et vertus caractérisées par les chrétiens comme guides et gardiennes de la vie.

Nimi Madingou un homme en quête de l’excellence.  Quand Ndoba Noel Magloire me fait sa connaissance et au cours de nos multiples échanges,  j’ai perçu en cet homme qu’il recherchait la compagnie des âmes bien disposées ; c’est-à-dire cette poussée  de l’excellence qui consiste à tirer de l’homme ce qu’il a de meilleur en lui par la raison philosophique et par la foi. Partant de ce constat il me prit en sympathie. J’ai compris aussi qu’il avait horreur de la médiocrité et le récit qui nous ait donné par son parcours  de brillant élève et de par sa formation de scientifique, prouve à suffisance qu’il répondait à l’état d’esprit du président de leur parti Pascal Lissouba. Car qu’est-ce-que le lissoubisme ? Si ce n’est le travail, la connaissance, le savoir, la rigueur.

J’ai saisi avec le recul du temps pourquoi Pascal Lissouba en a fait de Nimi Madingou, de Benoit Koukebene, de Jean Itadi, de Joseph Ouabari et autres des ministres ; tous répondaient à cet état d’esprit parce  qu’ils furent parmi les meilleurs durant leurs études et leurs formations. Le chemin de la bonne gouvernance passant par là.

L’élan du cœur : Nimi Madingou et son ami Joseph Badila ont été des hommes de foi porteur de la lumière que nous chrétiens appelons l’esprit saint ; partisans de la transcendance que Platon nomme le Bien ; car pour l’homme de Bien l’âme doit se détourner d’elle-même pour s’occuper des autres : la générosité  et le partage jalonnaient la vie de Nimi Madingou. Les deux amis avaient le sens du divin car comme le souligne le sage « là où manque le sens du divin, soyez en sur là aussi manque le sens du beau, (la beauté cher à Joseph Badila),  du vrai, de tout ce qui fait la noblesse de l’intelligence et du cœur ».

Nimi Madingou et Christophe  Moukoueke avaient en commun la vertu qu’on appelle la bienveillance, cette vertu qui permet de s’ouvrir aux autres, et qui permet de mettre en place une éthique fondamentale qui conditionne notre vie dans le vivre ensemble ; je retiendrai  donc de ces  frères qu’ils étaient porteurs des vertus qui agissent en l’homme leur révélant les marques divines qu’ils portent en eux et le but qu’ils poursuivent.

Certes il ‘y a dans toute créature douée d’intelligence une  part des ténèbres ; car nous sommes tous selon le choix que nous faisons de nous-même, des anges ou des démons en les voyant se comporter et agir Chisophe Moukoueke et Nimi Madingou étaient des enfants des étoiles et non  des démons et que Dieu se contemplait à travers eux.

Enfin je partage avec mes grands frères disparu ce cri de Beethoven dans son lit  de mort que « nous mortels à l’esprit infini nés dans la souffrance et dans la joie, nous pouvons presque dire que des êtres d’lites ne sentent la joie qu’à travers la souffrance ».

Reposez en paix.

Marcel ABIGNA Maitre Morel