Les classiques éternels de Théo-Blaise KOUNKOU « TBK »

                                                                 « LES CLASSIQUES  ETERNELS »

                                                               De Théo-Blaise KOUNKOU « TBK »

                                                       (Eminent musicien et chanteur d’exception )

Les Tubes innoubliables et toujours d’actualité

Rarement dans la culture musicale congolaise, l’on a attribué le titre de « classiques » à des morceaux de musique d’un auteur. Les classiques,  retenons le, désignent les œuvres qui peuvent servir de modèle, dont la valeur est mondialement reconnue.

En effet, figure centrale et personnage truculent de la rumba originale, Théo-Blaise Kounkou a réalisé l’exploit (unique dans la rumba congolaise) d’avoir enregistré des compositions qui pratiquement depuis plusieurs générations, s’invitent dans toutes les manifestations populaires au Congo, en Afrique et dans la diaspora du monde envoûtés par les étourdissantes variations rythmiques et les airs festifs de chœurs langoureux.

Des compositions qui poursuivent dès lors un succès prolifique nullement affectées par les milliers des œuvres qui constituent l’ensemble de la discographie de la musique congolaise des cinquante dernières années. Il faut dire que ces merveilles d’hier et d’aujourd’hui sont depuis quelques années classées au rang des « classiques congolaises » par les meilleurs critiques de la musique congolaise moderne.

Ces chansons d’amour à la portée de tous sont pour l’essentiel :

« EDEN » qui passe pour la chanson idéal des cérémonies de mariage, rappelle l’amour d’Adam et Eve dans le jardin d’Eden.

« Belle Anicha », « Chérie à moi », « Amen Ledy », « Nadia Soleil » « Ca c’est la vie », « Amour colle colle » témoignent toutes de manière très claire de l’attachement de l’artiste au « matériau-rumba » traditionnel et en même temps, de son désir d’explorer dans ses compositions personnelles, cette rumba de manière différente et originale

Enfin, « Mwana Djambala », véritable retour aux sources de l’identité nationale, montre la proximité de l’auteur avec le peuple Téké, qui l’a d’ailleurs élevé au rang de « N’Gantsié » ( propriétaire foncier du territoire Téké) et adulé par  tout un peuple pour cette chanson folk.

Auteur-compositeur, et musicien complet, Théo-Blaise Kounkou est à l’aise dans toutes les formes de rumba, de l’expression soliste au grand orchestre d’accompagnement, ici limité à la « Rumba-Folk ». Chanteur, il s’exprime d’une voix limpide et profonde, pleine de conviction et de jovialité communicative.

L’exemple – type de « L’Enfant de Poto-Poto »

Artiste musicien ayant sillonné plusieurs pays aux ancrages solide, esprit inventif  et à la fois attaché aux sources, Théo Blaise Kounkou occupe une place à part dans la paysage musical des deux Congo.

Son originalité sans cesse renouvelée se manifeste tout au long d’une étonnante trajectoire transcontinentale balisée par des traces indélébiles de son génie, où les talents de l’auteur compositeur arrangeur  s’allient à l’éclat de sa voix.

Point de hasard que Théo Blaise, né le 24 Avril 1950 à Poto-Poto, quartier emblématique de Brazzaville et d’une urbanisation hétéroclite réunissant les gens venant des quatre coins du continent, se forge à l’école des groupes vocaux des années 60 pour apprendre les harmonies des chorales catholiques, ensuite les chants et frénétiques jeux de pied à Kinshasa de l’autre côté de la rive du fleuve Congo, calqué sur le model sud africain et les petits orchestres de quartier.

Il en hérite la rigueur dans l’expression vocale et le goût pour l’ambiance du week-end qui le propulse parmi les vedettes  de célèbres bals dansants des jeunes les après-midi. Au delà de seventies, sur les deux rives  du fleuve Congo, la vieille rumba cubaine a retrouvé ses marques africaines et Théo Blaise chante avec les orchestres de renommée, comme « Les AS »  de Brazzaville le « Mando Negro Kwala kwa » et « Les Bantous de la Capitale ».

Une carrière internationale considérable.

Son périple artistique et géographique démarre alors, animé par une recherche esthétique vivant avec constance les effets euphoriques de la mélodie, la souplesse de l’orchestration et les sonorités performance.

Découverte de l’Afrique de l’Ouest

Après avoir enregistré au studio de Bokelo à Kinshasa son premier album en 1974 « Amen Ledy », il part pour le Bénin (Dahomey à l’époque), où, partagé entre formation et études, fini par se faire une place de choix au sein de l’orchestre « Poly-Rythmo » de Cotonou, puis, une autre fameuse formation avec laquelle il participe au Festival Panafricain de Lagos 1977 « Festac 77 » (Orchestre National du Congo). Il réalise  avec le Poly-Rythmo plusieurs albums à succès avant de s’envoler pour Abidjan.

Création du groupe « African All Stars

Dans la capitale Ivoirienne excité par la folie disco, Théo Blaise concocte un nouveau Son avec l’African All Star qu’il crée avec Sam Mangwana. Ses succès, dont  l’immense hit « Zenaba », font le tour de l’Afrique pour atteindre les rives de la seine. Avec l’apport de deux extraordinaires guitaristes, comme Lokossa ya Mbongo, maitre de la rythmique envoutante du tempo africain ondulé, et Dizzy Mandjeku, plus porté aux accords « jazzys » à la sonorité éclatante, qui se joignent aux roulements sourds  de la batterie de Ringo MOYA, l’enfant prodige rend à la rumba éternelle la couleur et la pulsation d’une musique internationale Africaine à base Congolaise.

Débarqué à Paris au début de 1980, il développe et élargit son concept par l’emploi de texte en français et en lingala, un beat puissant de la rumba, guitare agiles et voix lumineuses.

« Mwana Djambala », la chanson mythique

Il publie pour son label TBK et les éditions Edison l’Album « Belle Amicha » où l’on retrouve la chanson « Mwana Djambala », une extraordinaire histoire d’amour avec un hommage à la tradition et des rois tékés.

Epaulé par des musiciens comme Bopol Matsiamina et Ignace Nkounkou « Master Mwana Congo », des retrouvailles parisiennes d’une grande richesse, il est à la tête une fois de plus d’une véritable mouvance musicale qui fait explorer à Paname le tempo torride d’Afrique Centrale.

L’histoire se poursuit avec l’opus et éternel chanson « EDEN », symbole de  bonheur pour des milliers de couples et mélomanes, touche à ce jour plusieurs générations comme la plupart des chansons de Théo Blaise Kounkou dit TBK pour ses Fans.

Notons, que Théo Blaise Kounkou est l’un des rares musiciens congolais avoir fait le Conservatoire de Paris et est spécialisé dans les techniques d’arrangements et de productions phonographiques. Tâches qui l’occupent quotidiennement dans un grand studio parisien.

« Mwana Djambala » (Théo Blaise Kounkou) – L’Hymne pour les Plateaux et pour la municipalité accélérée.

La fête le 15 Août 2013 à Djambala a été programmée dans le cadre de la Municipalisation accélérée du département des Plateaux. Un évènement attendu des congolais où toutes les familles du département des Plateaux ont été les bienvenues.

Dans la ville nouvelle de Djambala, une chanson se fête aussi…

Jamais dans l’histoire de la musique congolaise, une chanson en l’honneur d’une tribu congolaise, avait connu autant de succès au Congo, sur le continent africain et dans le monde : « Mwana Djambala » de Théo Blaise Kounkou dédiée aux « Tékés »  avait battu tous les records de vente en Afrique Centrale, et placé en tête des Hits parade de divers médias Afro-Antillais dans les années 80/90.

La chanson qui a rang de classique, a continué à faire des ravages sur les pistes de danse, chaque fois qu’elle était jouée. Récemment, les Tékés de la diaspora à Paris, ont élevé Théo Blaise Kounkou au rang honorifique du premier «Ngatsié» de la diaspora, au cours d’une manifestation qui a donné naissance à une Association «Mwana Djambala » de France.

2017 – Une fin d’année en musique : Le  grand retour du chanteur congolais Théo Blaise Kounkou

En hiver 2017, de nombreux mélomanes se sont mis au chaud  au Salon Fougajazz (dans la région parisienne) pour  profiter du grand show spectaculaire de fin d’année avec Théo Blaise Kounkou.

La beauté des chansons, les rythmes congolais, africains et afro-caribéens ont été au rendez-vous pour des captivants moments de danse, avec des musiciens rompus aux show et qui ont partagé un agréable moment musical des plus variés.  C’était , la mélodie du bonheur.

2018 -Théo Blaise kounkou : retour aux constitutifs de la rumba chantée en lingala et dans la langue de molière.

Le 28 avril 2018 dans l’établissement artistique  et culturel innovant le “104 Paris” archi complet, et ou l’on a notamment aperçu plusieurs acteurs du show-biz et des grands  artistes internationaux, Théo Blaise Kounkou a dévoilé un hommage vibrant et vivant à la mère Rumba dans le genre qui a fait la renommée du chanteur dans les années 80.

Théo Blaise Kounkou, un des derniers géants de la musique congolaise,  et chanteur de charme,  a livré un concert vibrant. Un tour de chant impeccable. Derrière lui, un large ensemble de musiciens qui a déployé des arrangements assez amples, notamment à la section rythmique.

Théo Blaise Kounkou fait partie de cette espèce discrète des chanteurs congolais qui passent leur vie et leur art à raconter leur Congo dans divers albums à grand succès. Dans des styles différents, il sait toucher un public qui dépasse largement le cadre de la rumba. Des standards traditionnels qui lui font chanter ses grands espaces de la rumba à « l’Afro-soul » en passant par la musique mandingue, « le Mbalax » au folklore en témoigne son chef d’œuvre « Mwana Djambala ».

Théo Blaise Kounkou est avant tout un poète qui est parvenu à atteindre le succès qu’il mérite. Il est sans doute l’un des rares artistes-musiciens ayant transporté outre atlantique et ce, avec fierté la musique congolaise. Son entrée fut fracassante chez «Les Grands As»,- l’orchestre de ses débuts- en lançant son premier tube fétiche dénommé «Amen Ledy». Il dédit cette merveilleuse chanson à son amour de lycée. Un cœur de jeunesse.

Longtemps sur les antennes de Radio Congo, l’artiste né devient la coqueluche du moment. Au milieu des années 80, il sort contre toute attente un bijou musical: «Mwana Djambala». Une chanson hors pair qui va chambouler le monde musical. Une originale mélodie qui va accélérer sa carrière. Avec cette chanson TBK devient le musicien de l’unité et de la paix. Nos frères de Djambala singulièrement les Batékés sont propulsés sur le devant de la scène nationale. C’est la reconnaissance de la puissance et de la splendeur de notre célèbre royaume TEKE qui est soudain portée haut par l’écho unissant de ce sublime chant d’amour.

Mais cet étonnant musicien Congolais a une autre facette musicale. Un auteur qui écrit et chante en français. Cette nouvelle casquette va faire de lui l’un des premiers chanteurs Congolais à composer des chansons en langue de Molière. Des véritables poèmes d’amour qui font de lui le «Rimbaud» Congolais.

Avec sa musique qui s’exporte,  il va sillonner les quatre coins du continent avec le groupe «Africa All stars », composé de Sam Mangwana, Lokasa ya Bongo, Mandjeku… et va s’installer plus tard en terre française. Pendant plusieurs années, ce chanteur de charme a fait les beaux jours dans le groupe «Kekele» avec ses frères musiciens de chemin tels que: Nyboma, Bumba Massa, Ringo Star, Locko Massengo, etc. Dans ses morceaux choisis de grande qualité, citons: « Belle Amicha », « Nzila ya ndolo », « Mouni », « Lina essie », « Bibelo », « Pepe Jolie », « Kidiba », « Liteya choc », « Zenaba », « Mbana », « Celi », « Ça c’est la vie », « Sabina », « Davi na nga »i, « Nadia soleil », « Chérie à moi », « Freedom Spirit », etc. Mais l’auteur atteint le summum de la gloire avec «Eden»….une chanson écrite en langue française… C’est l’amorce d’un tournant musical remarquable, qui vient illustrer ce talent indéniable musical, mais aussi sa grande culture, ses connaissances bibliques appréciables.

Enfin, à moins d’un an de son 70ème anniversaire, Théo Blaise Kounkou a bien ­l’intention de franchir cette nouvelle décennie en musique : elle travaille présentement sur un nouvel album, qui abordera plusieurs thèmes, avec des chansons romantiques au premier plan et au rythme de la Mère RUMBA.

Clément OSSINONDE

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