Congo-Brazzaville : Le pays de l’éternel renoncement !

Quand  le Premier Ministre Clément Mouamba a été nommé, il a tout de suite mis en avant le concept de Gestion Axée sur les Résultats (GAR) afin d’épater son petit monde.

Tous les fins limiers des arcanes de la vie politique congolaise savaient très bien que cet homme instable ne pouvait pas faire de miracles. Rien d’étonnant pour ce personnage dithyrambique envers M. Sassou Nguesso Denis, qui en un mois, a avalé sa carte de membre de l’Upads pour tomber dans les bras de ceux qu’ils considéraient quelques jours auparavant comme ses adversaires politiques, en foulant aux pieds les idéaux auxquels il jurait de consacrer sa vie.

A la veille du remaniement ministériel, le Premier Ministre Clément Mouamba peut-il nous donner le bilan de son gouvernement ?  A quoi a donc servi le conseiller auprès du Premier Ministre en charge de la Gestion Axée sur les Résultats (GAR) ?

Même si nous sommes conscients qu’il suffit de regarder autour de nous pour avoir un aperçu de l’hécatombe causée par l’inaptitude à la gestion du gouvernement actuel, une chose est néanmoins sûre, le Premier Ministre Clément Mouamba a perdu le peu de crédibilité qui lui restait auprès du dernier carré de ceux qui croyaient encore en lui.

Ce qui choque encore plus, c’est le manque de sincérité et de respect de la parole donnée, dont fait montre ce pouvoir.

On ne peut pas pendant plusieurs mois, et ce avant la signature de l’accord avec le Fonds Monétaire Internationale (FMI), passer des spots à la télévision, multiplier les discours (Président de la République, Président du Sénat, Président de l’Assemblée Nationale, Premier Ministre et Ministres) sur la lutte contre la corruption, et se vautrer dans un mutisme effarant une fois la signature apposée au bas de page.

Cela n’est pas sérieux. C’est même pitoyable et abject pour ces personnes qui se prennent pour des hommes d’état. Cela donne une mauvaise image de la politique.

M. Sassou Nguesso Denis et M. Clément Mouamba doivent savoir que la mesquinerie, la tromperie, l’absence de transparence, l’achat de conscience et la manipulation dont ils sont devenus des prosélytes, sont des vices qui empêchent l’évaluation critique faite par les citoyens et font obstacle au jugement, donc au bon sens républicain.

Les congolais n’en peuvent plus de cette petite mélodie macabre et lancinante qui sonne creux et qui rend dépressive toute une génération.

Chers puissants, vous méritez au moins une sanction morale qui sans nul doute sera suivie d’effets politiques. Soyez heureux aujourd’hui, mais vous n’allez éternellement pas continuer à plumer le pigeon qui sommeille en nous.

Méditez cette citation de Benjamin Constant « Prions l’autorité de rester dans ses limites ; qu’elle se borne à être juste. Nous nous chargerons d’être heureux. »

Notre seul combat et ultime rêve c’est de redonner à chacun toute sa dignité et de contribuer au bien-être de l’ensemble de notre peuple.

Ensemble, pour un Congo libre et prospère. Plus jamais sans nous. Que Dieu bénisse le Congo.

Laurent DZABA

Ingénieur Numérique, Innovation & Intelligence Artificielle                                                                                         Diplômé en Economie Financière

Président du Mouvement Panafricain et Citoyen « Bougeons-Nous »

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