Après la démission de Monseigneur Louis Portella, qui portera le poids d’une église meurtrie et traumatisée pendant 17 ans dans le diocèse de Kinkala ?

Annoncés depuis plus d’un an, les nouveaux Évêques ne sont toujours pas nommés au Congo Brazzaville. Que se passe-t-il ? Rome joue encore les prolongations, nul n’en connaît la véritable raison.

Le peuple de Dieu se pose beaucoup de questions sur ce retard qui s’éternise. Pour ne parler que du diocèse de Kinkala, il est difficile de comprendre que l’évêque du lieu, Monseigneur Louis Portella, soit toujours en fonction, alors que sa démission a été acceptée depuis deux ans par la Pape François …

Faut-il rappeler que ce diocèse, situé dans le département du Pool, connaît des problèmes multidimensionnels récurrents au regard des événements récents. Ces problèmes méritent une attention particulière de l’Église, au vu des désastres humain, économique, culturel, environnemental et spirituel. Ainsi, Il y a beaucoup à reconstruire dans ce diocèse fragilisé et traumatisé sur tous les plans :
– Refaire le secteur de l’éducation et de la santé ;
– Redonner de l’espoir de vie aux populations affaiblies, meurtries et traumatisées par les affres des destructions successives, subies par le département du Pool.

Au regard de ce qui précède, ce diocèse a besoin d’un Évêque averti, capable de rassembler toutes les énergies pour cette reconstruction morale, sociale, psychologique et spirituelle. Ce travail passe par une proximité culturelle et linguistique afin de bien panser toutes les souffrances endurées au plus profond de son être par le peuple chrétien du Pool. Au vu de cette urgence, l’attente devient ainsi très longue et donne lieu à plusieurs rumeurs sur le nom du nouvel Évêque.

Certaines sources parlent du Père Bogdan (prêtre polonais, missionnaire au Congo Brazzaville et curé de la paroisse Jésus Ressuscité au plateau des 15 ans) pour succéder à Monseigneur Louis Portella. Toujours selon ces sources, le choix du Père Bogdan serait motivé par le fait qu’il est européen et pourrait de ce seul fait apporter beaucoup d’argent pour relancer la reconstruction du diocèse. Par contre, ce choix ne semble pas être apprécié par les fidèles de sa paroisse. En effet, selon certains paroissiens, le Père Bogdan vit dans les antivaleurs et brille par des mœurs loin d’être catholiques ….

D’autres sources font valoir que le choix aurait déjà été fait, car Rome aurait choisi un prêtre venu d’ailleurs, d’un autre diocèse du Congo.

Si cela s’avérait fondé, Rome aurait fait une erreur d’appréciation, car les fidèles de ce diocèse sont en quête de confiance. Compte tenu de l’histoire vécue ces 20 dernières années par la région du Pool, cette confiance tant désirée n’est possible que par un dialogue interactif, généré par la langue commune aux différents acteurs, notamment les fidèles.

Après 17 ans d’épiscopat et après avoir côtoyé la centaine de prêtres du diocèse, on peut raisonnablement penser que Monseigneur Louis Portella a pris la mesure de la situation pour proposer le candidat idoine pour lui succéder.

Yves le Pape

4 thoughts on “Après la démission de Monseigneur Louis Portella, qui portera le poids d’une église meurtrie et traumatisée pendant 17 ans dans le diocèse de Kinkala ?

  1. Il me semble que le problème est ici mal posé. Au lieu de parler de succession de Portella, il faut plutôt soulever le vrai problème de nature et de la mission de l’Eglise catholique au Congo qui, depuis sa venue avec Ogouard du côté de Linzolo, n’a cessé de s’allier au politique pour massacrer nos peuples. Ogouard a fait dynamiter les gens de Linzolo pour poser par la force le drapeau de la France. Mgr Portella a assumé la mission à lui confiée par Sassou, pour travailler en collaboration avec le pasteur Ntoumi, pour malmener et tuer les congolais dans le pool, tant les jeunes mbochi de la Garde Républicaine, que les pauvres villageois.
    Les mains de Portella sont plaines de sans des congolais tués par Sassou, l’assassin qui porte les gans et qui expose les autres. L’interview de Portella à RFI était demandé par Sassou pour faire diversion.
    Mr Pambou a raison de parler de réseau, mais il doit avoir le courage d’aller plus loin pour nous dire que Portella, comme Milandou et autres Urbain Gassongo, Manamika, Abania etc, font partie de la même loge maçonnique que Sassou. La tête de l’Eglise catholique au Congo a fait allégeance à son maître Sassou.
    Comprenez donc que Rome qui est elle même infiltrée par ce même réseau, est plutôt dans une difficulté majeure.
    Le Pape lui-même est plongé dans des scandales, raison pour laquelle il ne peut donner des leçons au Congo.
    D’un mot, l’Eglise n’a pas de père.
    Jésus Christ lui-même dira le dernier mot pour libérer son peuple des mains de ses faux bergers corrompus.

    1. Bien dit l »Historien. L’eglise catholique au Congo ne cesse de se compromettre avec son maître de l’Alima. Tres peu de congolais font encore confiance aux pretres de cette eglise depuis la fin de la CNS ou nous avons vu l’un des leurs proteger le destructeur avant de lui renouveler sa confiance en depit des massacres de 1997, 1998 et suivants. Donc le successeur de Mgr Portella ne nous interresse pas. Quant a Yves, vous attendrez toujours des preuves pour croire, n’est-ce pas? Parce que ce que vos yeux voient et ce que vos oreilles entendent ne vous suffisent pas. Meme dire que les Nguesso ont detourne les 14000 milliards des generations futures ne vous convient pas, vous voulez des preuves, n’est-ce pas? Dire aussi que les pretres de l’eglise catholique du Congo ont accepte a Ayo une basilique construite avec de l’argent vole, la encore vous voulez des preuves, n’est-ce pas cher Saint Thomas? Pourquoi manquez vous autant de compassion envers ceux qui souffrent de la dictature de Brazzaville? Honte a vous mon frere.

  2. Cher ami Historien, je souffre aussi comme tous les congolais. Mon seul souci, c’est notre Clergé, qu’il soit propre et être au service des pauvres comme le recommande le Pape François.

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