Accord Congo – FMI : Les dessous de table et perspectives (paru à Brazzaville dans le journal La Griffe du mardi 6 août 2019)

Depuis le 11 juillet 2019, notre pays le Congo est rentré en programme avec le fonds monétaire international après d’interminables discussions qui ont duré deux (2) ans. Cet accord qui porte sur un montant total de 448,6 millions de dollars sur trois(3) ans et dont 45 millions ont été versés immédiatement sur le compte du trésor public congolais parait comme un accord au rabais tant le montant est presque dérisoire au vu de ce que notre pays a connu comme excédents budgétaires, mais surtout pour un pays qui a connu un compte de stabilisation dédié aux générations futures et qui s’élevait à 14000 milliards. Ce compte qui  ne devrait être utilisé qu’après une loi rectificative du parlement n’existe miraculeusement plus et les 14000  milliards se sont volatilisés dans la nature sans que les responsabilités soient établies.

Aujourd’hui, la signature de cet accord avec le fonds monétaire international est un remake, du déjà vu tant le Congo n’est pas à son premier programme signé avec cette institution de Bretton Woods. L’économie de notre pays est vulnérable au vu de la taille de la dette, du déficit, des faibles réserves de devises, et du taux élevé de l’inflation et cet accord arrive donc à point nommé.

Tout le monde sait que cette aide n’est pas sans contrepartie et notre gouvernement va devoir faire ses preuves. Le  gouvernement congolais qui s’est félicité d’avoir signé cet accord devient peu bavard lorsqu’il s’agit d’expliquer au peuple congolais les termes de celui-ci alors que  chaque congolais va devoir faire des sacrifices pour contribuer au paiement des lourdes dettes contactées en son nom.

Les détails du programme sur lequel le Fmi et l’Etat congolais se sont entendus ne sont pas encore publics et sont encore un secret d’Etat que seuls les dirigeants de notre pays connaissent. Mais par jurisprudence et au vu des précédents accords signés par le FMI avec certains pays, il est fort à parier que cet accord  contient outre un ensemble de mesure devant contribuer à la stabilité macroéconomique en mettant notre déficit sur une trajectoire décroissante et en gérant mieux notre dette notre, mais il contient forcément un ensemble de mesure pour renforcer la lutte  contre la corruption pour plus de transparence dans la gestion de nos finances publiques de nos administrations fiscales  et de nos dépenses publiques.

Ainsi les mesures que pourra prendre notre gouvernement vont toucher directement la vie quotidienne de notre population. Sur le plan social par exemple,  le gouvernement pourra être contraint :

– de geler la hausse des salaires. Sur ce, les points d’indices négociés avec les partenaires sociaux et les augmentations des salaires prévus peuvent être envoyés aux calendes  grecques ;

– de geler les recrutements dans la fonction publique et dans les forces de sécurité pendant cette période de vache maigre ;

– procéder par des départs volontaires à la retraite ou relever l’âge de départ à la retraite ;

– rationaliser les primes et les allocations des fonctionnaires de l’Etat car il en existe trop et diffèrent parfois d’un ministère à un autre.

Toutes ces mesures vont surement s’appliquer même si le gouvernement ne le dit pas encore. Aucun pays au monde n’a augmenté les salaires de ses fonctionnaires et augmenter les acquis sociaux de sa population tout en étant sous la coupe du FMI. Il est fort à craindre que certains avantages sociaux liés par exemples aux soins hospitaliers soient touchés car il doit falloir chercher de l’argent partout et faire des économies substantielles pour payer nos dettes.

Pour que notre pays retrouve le chemin de la croissance, il sera donc nécessaire de renforcer la gestion des finances publiques, la gestion de la dette et de redoubler les efforts de lutte contre la corruption.

En ce qui concerne la gestion des finances publiques, il faudra accroître les recettes de façon efficiente, et transparente par des réformes fiscales justes qui favoriseront les investissements privés. Pour accroître ces recettes, il faudra donc améliorer le climat des affaires en supprimant les obstacles structurels qui s’opposent de longue date au développement du secteur privé. Un nouveau code des investissements et la simplification de certaines procédures de déclaration des entreprises seront nécessaires. Il sera important de maîtriser la masse salariale par une maîtrise accrue des effectifs de la fonction publique.

Pour ce qui est de la gestion de la dette, notre pays devra faire un audit sur notre dette intérieure hormis celle dite sociale (arriérés des salaires, bourses, pensions de retraite,,,,) car beaucoup des faux marchés et des faux contrats ont été signés et ces opérations constituent pour nombreuses d’entre elles une dette intérieure colossale que notre pays traîne alors que certains travaux n’ont pas été réalisés et ceux qui ont été réalisés ont été surfacturés. Il sied de souligner que la plupart de ceux qui seront payés par notre pays dans le cadre de la dette intérieure sont des partisans du pouvoir qui se distribuaient souvent des marchés de gré à gré. Ainsi la plupart des épouses, frères, sœurs, cousins et parfois beaux-frères ou belles sœurs des dignitaires du pouvoir étaient tous devenus des opérateurs économiques sans siège et constituent l’essentiel de notre dette intérieure. Il y aurait même certains ressortissants chinois qui par miracle se retrouvent parmi ceux que notre pays doit dans le cadre de sa dette intérieure.

Enfin notre pays devra redoubler des efforts de lutte contre la corruption qui est devenue endémique. La haute autorité de lutte contre la corruption annoncée tambour battant devrait devenir effective et jouir d’une indépendance et d’une autonomie financière susceptible de garantir son bon fonctionnement. Tout le monde sait que ce ne sont pas les dossiers qui manquent à l’appel car dans notre pays des milliards sont sortis des caisses de l’Etat pour construire des routes imaginaires si on s’en tient au propos tenus par l’honorable IBOVI lors d’une séance des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale. Nous avons tous lu le rapport de l’ancien organisme de lutte contre la corruption qui accablait l’actuel ministre des hydrocarbures qui aurait détourné des milliards, mais cette affaire est restée sans suite alors que dans d’autres pays, ce ministre  aurait démissionné du gouvernement et une enquête sérieuse aurait été menée. Il y a eu des détournements avérés au Fonds de soutien pour l’agriculture si on se réfère à la note publiée par nos services de sécurité (DGST) et cette affaire est restée sans suite. Il y a eu l’affaire de neuf (9) milliards de CFA disparus entre novembre et décembre 2016 à la CRF si on s’en tient au propos de son directeur général….les affaires peuvent être étalées jusqu’à ne pas finir.

En réduisant le train de vie de l’Etat, en instaurant un dialogue politique dans notre pays et en instaurant des mécanismes de lutte contre la corruption, notre pays aura fait un grand pas sur le chemin de la reprise d’une croissance indispensable.

Notre pays n’a pas besoin d’un gouvernement de guerre comme l’a annoncé le premier ministre au Sénat, mais d’un gouvernement des personnes dévouées pour la cause nationale et soucieuses de la bonne marche de notre pays. Nous ne sommes plus dans le temps des slogans, nous sommes dans le temps de l’action et celle-ci ne pourra pas se faire avec ceux qui ont condamnés notre pays à payer des dettes inimaginables et l’ont traîné à vau-l’eau.

Fait à paris le 06 août 2019

Henri Blaise NZONZA

Président de la Nouvelle Dynamique pour le Congo

dynamiquepourlecongo@yahoo.fr

8 thoughts on “Accord Congo – FMI : Les dessous de table et perspectives (paru à Brazzaville dans le journal La Griffe du mardi 6 août 2019)

  1. On peut toujours rêver. Espérons que les personnes qui dirigent notre pays vont enfin se réveiller pour constater l’ampleur des débats et prendre des mesures adéquates pour sortir la tête de l’eau. Mais comme je viens de le dire on peut toujours rêver. Avec DSN il ne faut pas s’attendre à quelque chose de positif pour ce peuple…

    1. Chè(e)r(e)s compatriote(s),
      En concluant que « Nous ne sommes plus dans le temps des slogans, nous sommes dans le temps de l’action… », soit Henri Blaise NZONZA a la mémoire courte, soit il est trop jeune pour savoir que SON président s’appela L’HOMME DES ACTIONS CONCRÈTES. 40 ans après, on peut toujours rêver en effet.
      « Rêver tout éveillé » n’est heureusement pas dans la nature de notre peuple qui n’entend pas fantasmer la réalité, imaginer des choses qui n’existent pas. Notre peuple est beaucoup plus lucide. D’où le qualificatif de nyongologue (surendetté) attribué au pilleur infatigable connu sous le nom de Denis SASSOU NGUÉSSO. VIVE LA RESISTANCE ! VIVE LE CONGO LIBRE !
      La Sentence
      Le 9 août 2019

    1. Chè(e)r(e)s compatriote(s),
      La mise sous tutelle de l’État clanique des NGUÉSSO par le FMI nous renseigne que SASSOU, MACRON et la Françafrique sont morts. Mais personne n’ose le leur dire. L’obstination déraisonnable consistant à initier ou à poursuivre des actes putschistes et des plans d’ajustement inutiles n’auront pour d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie du régime moribond des NGUÉSSO. Mais ce régime des « nyongologues » (surendettés) s’est auto-condmné à mort ; il est aux abois.
      Cependant pour le peu de temps qui reste à ce régime en perte de vitesse, MACRON pousse SASSOU à se surendetter davantage aux dépens des peuples français et congolais. Confidence pour confidence, SASSOU NGUÉSSO sera à MACRON ce que KADHAFI fût à SARKOZY. Cette fois-ci les sacs en nguiri (d’argent) sont si gros qu’il faut des bras bien plus gros que ceux de TAKIÉDINE pour porter et convoyer les fonds du pillage.
      Le sachant, tout en cédant aux pressions des lobbys Françafricains et macroNIQUE via Christine LAGARDE, le FMI a subtilement voulu limiter ses pertes en plaçant sous sa tutelle l’État clanique des NGUÉSSO. Cette subtilité du FMI a manifestement échappé aux esprits faibles de SASSOU, MOUAMBA (ancien banquier dit-on) et pécétistes festoyant dans leurs huttes sur pilotis surplombant les marécages du pouvoir, car occupés à « Lé dza, lé nua » (manger et boire) conformément à la légende.
      Qui a dit que l’accord avec le FMI permmettra aux NGUÉSSO d’obtenir plus facilement de l’aide des autres bailleurs de fonds ? Des analphabètes qui nul doute ignorent que la France, à travers le récent prêt la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale), ne fait que prêter aux africains leur propre argent. Pour information, des français représentent la France au sein du Conseil d’administration de la BEAC : ce ne sont que des espions chargés de veiller au maintien de l’ordre colonial (ou de l’esclavage monétaire). En réalité, ce sont les autres Etats d’Afrique centrale (eux-mêmes aux abois) qui sont priés par ces espions de contribuer à l’effort de guerre pour tenter de sauver le soldat SASSOU NGUÉSSO.
      Pour sa part, notre peuple sait que la dette contractée n’est pas la sienne, mais celle de la famille clanique des NGUÉSSO elle-même. Et notre peuple n’entend donc pas payer cette fausse dette. Le FMI a misé sur un mauvais cheval et il a perdu son pari comme disait Thomas SANKARA. VIVE LA RESISTANCE ! VIVE LE CONGO LIBRE !
      La Sentence
      Le 9 août 2019

  2. Au final, puisqu’il est une folie que de penser que les mêmes causes peuvent produire des effets différents, donc le salut passe forcément par un changement de régime !!!

  3. Chè(e)r(e)s compatriote(s),
    La mise sous tutelle de l’État clanique des NGUÉSSO par le FMI nous renseigne que SASSOU, MACRON et la Françafrique sont morts. Mais personne n’ose le leur dire. L’obstination déraisonnable consistant à initier ou à poursuivre des actes putschistes et des plans d’ajustement inutiles n’auront pour d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie du régime moribond des NGUÉSSO. Mais ce régime des « nyongologues » (surendettés) s’est auto-condmné à mort ; il est aux abois.
    Cependant pour le peu de temps qui reste à ce régime en perte de vitesse, MACRON pousse SASSOU à se surendetter davantage aux dépens des peuples français et congolais. Confidence pour confidence, SASSOU NGUÉSSO sera à MACRON ce que KADHAFI fût à SARKOZY. Cette fois-ci les sacs en nguiri (d’argent) sont si gros qu’il faut des bras bien plus gros que ceux de TAKIÉDINE pour porter et convoyer les fonds du pillage.
    Le sachant, tout en cédant aux pressions des lobbys Françafricains et macroNIQUE via Christine LAGARDE, le FMI a subtilement voulu limiter ses pertes en plaçant sous sa tutelle l’État clanique des NGUÉSSO. Cette subtilité du FMI a manifestement échappé aux esprits faibles de SASSOU, MOUAMBA (ancien banquier dit-on) et pécétistes festoyant dans leurs huttes sur pilotis surplombant les marrécages du pouvoir, car occupés à « Lé dza, lé nua » (manger et boire) conformemet à la légende.
    Qui a dit que l’accord avec le FMI permmettra aux NGUÉSSO d’obtenir plus facilement de l’aide des autres bailleurs de fonds ? Des analphètes qui nul doute ignorent que la France, à travers le récent prêt la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale), ne fait que prêter aux africains leur propre argent. Pour information, des français représentent la France au sein du Conseil d’administration de la BEAC : ce ne sont que des espions chargés de veiller au maintien de l’ordre colonial (ou de l’esclavage monétaire). En réalité, ce sont les autres Etats d’Afrique centrale (eux-même aux abois) qui sont priés par ces espions de contribuer à l’effort de guerre pour tenter de sauver le sodat SASSOU NGUÉSSO.
    Pour sa part, notre peuple sait que la dette contractée n’est pas la sienne, mais celle de la famille clanique des NGUÉSSO elle-même. Et notre peuple n’entend donc pas payer cette fausse dette. Le FMI a misé sur un mauvais cheval et il aura perdu son pari comme disait Thomas SANKARA. VIVE LA RESISTANCE ! VIVE LE CONGO LIBRE !
    La Sentence
    Le 9 août 2019

  4. On est toujours impressionné par la mentalité congolaise, où chaque gus est président de quelque chose.
    Tous les mêmes, président de quelque chose qui ne sert à rien, si ce n’est qu’à satisfaire la megalomanie de celui qui l’a créé.

    1. TOTALE VALIDATION

      La masturbation intellectuelle a trouvé ses maîtres.

      L’un se dit :

      –  » Ingénieur Numérique, Innovation & Intelligence Artificielle
      Diplômé en Economie Financière
      Président du Mouvement Panafricain et Citoyen « Bougeons-Nous »

      L’autre se dit : –

       » Président de la Nouvelle Dynamique pour le Congo  »

      Des champions du nombrilisme qui nous passent leur temps à nous pomper l’air avec des articles sans queue ni tête.

      Pourvu que ça mousse.

      Cet article de NZONZA ou ZOZO n’a aucun intérêt.

      Il ne nous apprend rien de nouveau qu’une personne censée ne sache déjà.

      QUID : – Quelle est l’info dans cet article ?

      A part dire que « Mr » est « Président de la Nouvelle Dynamique pour le Congo »… qui attend que Sassou descende au Bristol pour aller lui même en personne (Blaise NZONZA) QUÉMANDER DES ESPÈCES SONNANTES ET TRÉBUCHANTES au Génocidaire de sa région le Pool.
       »
      Combien d’adhérents ou de militants comptent ces deux associations (Le Mouvement Panafricain et Citoyen « Bougeons-Nous » et la Nouvelle Dynamique pour le Congo) à pour lesquelles se réclament « LARBINS » ces deux prétentieux ?

      On comprend aisément que ces deux « MATUVISTES » ou MATALANISTES espèrent en multipliant les articles se faire remarquer et attirer l’attention de Sassou Nguesso pour convoiter un maroquin de ministre ou sinistrable dans un gouvernement du FION NATIONAL ….. pardon d’union national.

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