Epidémie de Chikungunya : Pourquoi cette indifférence du gouvernement ?

Selon les informations diffusées par le gouvernement, la quasi-totalité des régions sud du Congo, soit la moitié du pays, sont touchées par une épidémie du chikungunya qui risque de se propager sur l’ensemble du territoire national.

Hormis, l’intervention du Dr Jean-Vivien Mombouli, directeur général du Laboratoire, qui conseillait aux populations d’« Essayer de se prémunir des piqûres de moustiques en utilisant, par exemple, de l’essence de citronnelle, essayer de faire la sieste sous moustiquaire et porter des habits à manches longues pour réduire la surface des piqûres », l’état a laissé les populations démunies à leur triste sort.

Malgré le nombre important de morts, aucune étude épidémiologique sérieuse n’a été entreprise pour analyser le sang des malades afin de savoir si on est bien en présence du Chikungunya. Dans certains pays, on a bien vu que des gouvernements peu regardants à l’image de celui de Clément Mouamba, ont proclamé faire la guerre au Chicungunya alors que l’on était en présence de la Dengue ; les deux maladies présentant les mêmes symptômes : fièvre élevée, des maux de tête, des douleurs musculaires….

Comme dans de nombreux pays où l’on constate une recrudescence des épidémies, il y’a toujours des patients asymptomatiques, c’est-à-dire des malades qui souffrent mais qui ne présentent pas les signes de la maladie. L’ignorance de ce type de malades conduit souvent à des erreurs dans l’administration des traitements. Le gouvernement est-il capable de nous donner le nombre de patients asymptomatiques ?

Le Chikungunya fait rage dans notre pays. On sait que la prise en charge médicale de cette maladie est purement symptomatique, reposant sur des traitements antidouleurs et anti-inflammatoires. Aussi, afin de réduire toutes les sources possibles de gîtes larvaires qui constituent le lieu de reproduction et de multiplication du moustique à l’origine de la maladie, on procède à des épandages d’insecticides autour des habitations. Qu’est-ce que le gouvernement a entrepris dans ce sens ?

Lorsque le Chikungunya a frappé l’île de la Réunion, un département français de l’océan Indien peuplé de 852 924 habitants, de février 2005 à avril 2006, l’épidémie a touché 244 000 personnes et causé le décès de 203 personnes. On a vu la mobilisation des moyens de l’état français afin
Au mois de mars 2007, le Chikungunya s’est déclarée à Libreville, la capitale gabonaise, avant de se propager dans le nord de ce pays et d’atteindre la frontière camerounaise en juillet 2007. Là aussi, la République Gabonaise a pris en charge le traitement de tous les patients atteints de cette maladie.

En 2002, quand le virus Ebola avait provoqué la mort de plus de 100 personnes dans le département de la Cuvette-Ouest notamment à Kellé et Mbomo, le directeur général de la Santé du Congo-Brazzaville de l’époque, le Docteur Damaze Bozongo (paix à son âme) avait mobilisé les ressources humaines et les moyens financiers pour stopper l’épidémie. Pourquoi l’indifférence du pouvoir vis-à-vis d’une partie de la population congolaise et comment justifier ce deux poids deux mesure ?

Améliorer la santé d’une population entière appauvrie par la gloutonnerie des politiques, faciliter l’accès aux services de santé et remédier à la pénurie de fournisseurs de soins de santé, telles devaient être les priorités de ce gouvernement isolé qui a perdu tout sens de la gravité et de responsabilité.

Malheureusement, il est inexcusable et déplorable de constater que le bilan du gouvernement en matière de promotion de la santé, de prévention des maladies et de santé publique est minable et proche de zéro.

Un seul mot TRANSITION, une seule exigence TRAVAIL COLLECTIF.
Ensemble, pour un Congo uni, libre et prospère. Plus jamais sans nous. Que Dieu bénisse le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen « Bougeons-Nous »

3 thoughts on “Epidémie de Chikungunya : Pourquoi cette indifférence du gouvernement ?

  1. Ah, ces masques-là!

    ~ Ba botana eh, bango na bango, ‘biango na biango’
    Ahhhh, ça c’est bon ça ~

    A bout, pilla.

  2. C’est la partie sud du pays qui est affectée par le Chikungunya, donc, c’est pas une urgence pour les MBOCHIS au pouvoir.

    Quand le nord va être atteint, vous verrez, les moyens sortiront des banques d’Oyo…Comme par magie…Comme pour la bourse payée aux étudiants de Cuba qui sont en écrasante majorité des nordistes.

    Lydia MIKOLO, que diable es tu allée chercher dans un gouvernement où les décisions sont prises par des MBOCHIS INCOMPETENTS ???

  3. Pauvres congolais de l’interieur et de la diaspora très croyants , dieu par-ci , dieu par-là mais foncierement tribalistes , mbochis par-ci et kongo par-là. A croire qu’il y a un dieu pour les nordistes et un autre pour les sudistes. J’ai vécu à l’île de la Réunion pendant l’épidémie du « Chic » en 2006. Cet épisode a traumatisé la population ce départemental français de l’océan indien. Certains malades ont gardé des séquelles pendant plusieurs mois. C’est pourquoi j’ai de la compassion pour ceux qui sont touchés par cette épidémie. Quant aux autorités, je les emmerde.

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