87e anniversaire de Pascal Lissouba : Document historique sur la fulgurante ascension politique de Pascal Lissouba (1963-1966)

Lissouba rentre au Congo en 1962 et est nommé directeur général des Services agricoles, alors qu’il souhaite se consacrer à la recherche et à l’enseignement.

Le 16 août 1963, Alphonse Massamba-Debat, devenu Chef du Gouvernement provisoire après le renversement de Fulbert Youlou par une insurrection populaire, le nomme ministre de l’Agriculture et des Eaux et Forêts.

Le 19 décembre, Massamba-Debat, candidat unique, est élu Président de la République. Le 24 décembre, Il nomme Lissouba au poste de Premier ministre. Moins de deux ans après son entrée dans la vie active, il devient, à l’âge de 32 ans, l’un des principaux personnages de l’État et le premier collaborateur du Chef de l’État, il est par ailleurs le plus jeune Premier ministre dans l’histoire politique du Congo. Aux termes de la nouvelle constitution adoptée par référendum le 8 décembre 1963, le Président définit la politique générale et économique du pays, le Premier ministre et son gouvernement en assurent la réalisation.

Lissouba forme un gouvernement de 9 membres, au sein duquel il conserve le portefeuille de l’Agriculture et des Eaux et Forêts. Germain Bicoumat, Bernard Galiba, Édouard Ebouka-Babackas, Charles David Ganao et Paul Kaya qui, comme lui, faisaient partie du gouvernement provisoire, sont reconduits dans leurs fonctions. Parmi les trois nouveaux venus, on compte deux syndicalistes dont le rôle a été déterminant dans le renversement de Youlou : Aimé Matsika et Pascal Okyemba-Morlende.

Le gouvernement Lissouba manifeste dès le départ l’ambition de réduire la dépendance de l’économie congolaise vis-à-vis des capitaux étrangers. Il élabore un plan qui prévoit la nationalisation de plusieurs secteurs de l’économie et le développement d’une industrie d’État. La commercialisation des produits agricoles (ONCPA, RNPC) et le commerce d’importation (OFNACOM) sont nationalisés. Cependant, Le président Massamba-Debat tempère l’ardeur socialisante du gouvernement en mettant son veto à la nationalisation du transport urbain, de la production d’électricité et de la distribution d’eau. La collaboration des pays industrialisés du bloc communiste (Chine, URSS) et parfois occidentaux, permet la création de plusieurs unités industrielles publiques (cimenterie, construction navale, textile, manufactures de cahiers et d’allumettes).

L’action de rénovation rurale qui prévoit l’installation de jeunes de la ville en campagne pour développer l’agriculture échoue, faute d’adhésion.

Sur le plan social, le gouvernement Lissouba s’efforce d’assurer une couverture maximale du territoire en matière de santé et de scolarisation, en créant de nombreuses écoles et dispensaires.

Le stade de la Révolution, construit en un temps record, est inauguré en juin 1965. Il sert de cadre aux premiers Jeux africains de 1965.

Sur le plan diplomatique, le Congo s’éloigne des pays occidentaux (rupture des relations avec les États-Unis) et se rapproche des pays du bloc communistes (reconnaissance de la Chine en 1964). L’encadrement de la Défense civile, branche armée de la jeunesse du parti unique, est assuré par des Cubains.

Comme la plupart des grandes figures du régime, Lissouba est membre du Groupe de Mpila, cénacle politique qui, pour l’opinion publique, porte la responsabilité de l’assassinat en février 1965 de Joseph Pouabou, Lazare Matsocota et Anselme Massoueme, par la milice politique du régime. Cette tragédie altère les rapports entre Massamba-Debat et Lissouba.

En avril 1965, Lissouba remanie son gouvernement. André Hombessa est nommé ministre de l’Intérieur et François Luc Makosso ministre de la Justice. Claude-Ernest Ndalla devient secrétaire d’État à la Jeunesse et Claude-Antoine Da-Costa, secrétaire d’État à la Défense. Okyemba-Morlende et Matsika quittent le gouvernement. En décembre 1965, il opère un second remaniement.

Le 15 avril 1966, les divergences de vue de plus en plus prononcées avec Massamba-Debat et l’hostilité d’Ambroise Noumazalaye qui contrôle le parti unique (MNR), le décident à présenter sa démission au Président. Celui-ci l’accepte et nomme Noumazalaye à sa place.

JOYEUX ANNIVERSAIRE BOSS

Meraf MARAKA

3 thoughts on “87e anniversaire de Pascal Lissouba : Document historique sur la fulgurante ascension politique de Pascal Lissouba (1963-1966)

  1. Un autre Gros CON qui n’a sû rien faire sauf engendrer la merde. Lui comme Takou ont pactisé avec des étrangers pour tuer leur peuple à l’arme lourde, des engins de guerre importés pour la cause. TRAITRES!

    Ni Fulbert Youlou, ni Alphonse M. Débat pour ne citer que les deux à l’évidence différentielle et du point comment de leur origine en général, n’avaient fait recours aux Forces étrangèrent pour BOMBARDER leurs compatriotes sous quels que prétextes d’une guerre civile… Voyez-vous comme ça peut faire réfléchir sérieusement au lieu de haïr comme la cigale qui ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvu.

    Pauvre Congo.

    Quel gachis!

    Anniversaire ya ba colère kaka ou ya ba technique ve?

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