L’UDH-YUKI plaide pour une République exemplaire

Il ne se passe plus une semaine sans scandale de quelque nature dans notre pays. Quand ce n’est pas un énième cas de corruption ou de haute gabegie, c’est un rapt spectaculaire qui laisse pantoises les populations qui ne savent plus dans quelle république vivent-elles.

Les congolais sont encore sous le choc de ce énième drame enregistré à Mpila, la fameuse garde à vue qui a tourné au drame au commissariat du quartier «chacona» où treize jeunes hommes ont trouvé la mort dans des circonstances non encore élucidées.

L’UDH-YUKI se joint à toutes les forces vives éprises de valeurs d’humanisme pour demander que toute la lumière soit faite au sujet de ce drame.

Seulement, nous avons été habitués dans ce pays aux enquêtes ouvertes de façon spectaculaire, qui restent malheureusement souvent sans suite pour le peuple désabusé.

Quant aux cas de corruption, de détournement des fonds publics ou de gabegie financière, l’exception est devenue la règle, sans que cela n’émeuve personne ou presque.

Face à ce tableau sombre, l’UDH-YUKI en appelle à une république des valeurs : probité, exemplarité et redevabilité.

Mais, cet état de fait ne s’improvise pas. Il requiert un état d’esprit qui contraste avec ce à quoi nous avons été habitués pendant quelques décennies : la gabegie financière et la corruption massive dans l’impunité totale.

La république exemplaire prône la probité à tous les niveaux de responsabilité, requiert les comportements les plus exemplaires qui soient dans l’exercice des fonctions de l’état, et la redevabilité; «Rendre compte» de tout, pour tout, et en toute circonstance.

Rendre compte d’une tâche ou d’une mission est une culture jadis qui caractérisait l’élite au pouvoir sous les premiers Gouvernements de la République.

Depuis lors, le respect des biens de l’Etat, la bonne gestion des deniers publics, et la redevabilité suite à une mission assignée ont disparu des habitudes des cadres et élites au pouvoir.

L’impunité aidant, les fonctions de l’Etat, à quelque niveau de responsabilité que ce soit, sont devenues des niches d’enrichissement personnel.

Les hauts cadres de l’Etat, affichent de façon ostentatoire les richesses mal acquises au vu et au su de tous.

Chacun fait ce qu’il veut, par ce que règne le sentiment que la loi ne frappe qu’une catégorie de citoyens, perdant son caractère impersonnel.

A ce train, de quoi seront faits les lendemains, et quel héritage moral pour les générations actuelles et futures ?

Des reformes tous azimuts s’imposent pour notre pays, et celles-ci ne devraient guère se limiter à la seule refonte de l’Etat, mais aussi et surtout au changement des mentalités, sans quoi nous ne pourrions prétendre au renouveau tant espéré.

C’est la quintessence de «l’offre du renouveau» de l’UDH-YUKI qui commence par «l’homme», c’est-à-dire, les valeurs d’humanisme, et le changement des mentalités.

Ensuite, le cadre institutionnel et un contenu ambitieux ; Un contenu qui impulse le Développement, qui ne laisse aucune place à la complaisance, au clientélisme, au gaspillage, et encore moins à l’impunité.

La séparation des pouvoirs ne doit plus être un vain mot, mais une réalité vivante, par ce qu’il n’y a point de développement sans rigueur et sans justice, et des hommes tous égaux devant la loi.

Lorsque la justice n’est pas aux ordres, les choses vont mieux.

L’UDH-YUKI en appelle à la convergence de vue, et à l’appropriation du triptyque : Probité, Exemplarité, Redevabilité dans toutes les sphères, socio-politique et économique du Pays.

… Et le Congo ira mieux.

Diop MAHOUCKOUS