Audit de la dette intérieure commerciale du Congo : Un écran de fumée

Nous ne le dirons jamais assez, au delà de la crise financière qui frappe durement le Congo, il y a une crispation du climat politique et sociale qui ne saurait guère donner confiance aux investisseurs potentiels et permettre une relance économique durable.

Un dialogue national inclusif avec la participation de ceux qui sont privés de liberté et croupissent injustement dans les geôles du pouvoir est la seule voie de sortie.

Qui a dit sauvons nous nous même ? Et bien c’est par cette voie que le Congo se parlera au Congo, que les pistes les plus porteuses et durables verront le jour pour une sortie de crise définitive.

Mais plutôt que de chercher l’apaisement du climat politique avec la libération des prisonniers politiques et la sortie de crise par un dialogue national inclusif, Denis Sassou Nguesso continu de faire la sourde oreille et de faire son tourisme de président mendiant à la recherche de l’aide financière. Il passe du Qatar en Arabie saoudite sans même penser qu’il ne peut être ami aux deux. Fièrement il va voir le roi Abdallah sans même se rendre que l’Arabie saoudite est piloté depuis plusieurs mois déjà par le prince héritier Mohammed ben Salmane qui lui était en voyage aux USA.

Son conseiller diplomatique Martin ADOUKI ou son ministre des affaires étrangères Jean-Claude GAKOSSO ne savent pas que les relations entre l’Arabie saoudite et le Qatar sont exécrables, qu’on ne peut pas chanter les louanges du Qatar et le mois d’après aller chercher l’aide financière aux saoudiens ?

Se croyant plus rusé que le reste du monde, il fait semblant d’arrêter les seconds couteaux pour donner l’illusion d’un changement des pratiques de gestion.

Évitant soigneusement l’audit de la gouvernance sous la supervision ou le simple regard du FMI, le voilà autoriser GANONGO CALIXTE, son ministre des finances. Celui-là même avec qui son fils Kristel SASSOU NGUESSO a organisé le pillage des revenus pétroliers et planifié l’endettement monstrueux du pays sous la houlette de la société nationale des Pétroles du Congo (SNPC). D’organiser un semblant d’audit semble t-il de la dette commerciale intérieure du pays.

C’est ainsi que sans aucune honte, le ministre des finances congolais à annoncé le mardi 20 mars 2018 à Brazzaville, lors d’une réunion avec les opérateurs économiques congolais, qu’il avait chargé les ERNST&YOUNG et CACOGES de recenser les titres de créances par année; déterminer les montants des arriérés au 31 décembre 2016; vérifier et valider les titres de créances.

Les deux cabinets devront également vérifier la certification du service fait et les calculs de liquidation, ils devront aussi élaborer un fichier unique et sécurisés des arriérés validés; proposer les modes d’apurement et faire des recommandations sur des procédures de gestion de la dette, entre autres.

En fait ce qui peut paraître comme une initiative de transparence est en effet un véritable écran de fumée que le gouvernement congolais prépare avec l’aide de ces deux cabinets qui vont lui servir d’associés de circonstance.

Pourquoi éviter absolument que cet audit se fasse avec le regard du FMI ?

Un des objectifs de cet audit à minima où plutôt à la sauce gouvernementale est de produire un fichier unique de la dette commerciale validée de la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016.

Rien que la période choisie est une véritable hérésie.

Pourquoi seulement de janvier 2014 à Décembre 2016 ?

Il n y a t-il pas eu de dette commerciale intérieure avant ?

Nous savons tous que 2014 est l’année qui a marquée l’économie congolaise notamment avec la chute des cours du pétrole jusqu’à atteindre 26 dollars US le baril.

Mais avant, pendant que le Congo engrangeait 14000 Milliards soit environ 28 Milliards de dollars d’excédents pétroliers. Il n y a pas eu de dette commerciale intérieure ?

Un audit est une opération qui doit répondre à des questions précises telles:

Qui sont les créanciers de l’état, quel est le service ont ils fourni à l’état et pour quel montant ?

Dans quelles conditions ces créanciers ce sont ils adjugés les droits de fournir ces services.

Quelle est l’effectivité des services rendus ?

Enfin combien l’état a t-il déjà payé pour ces services.

Mais à la lecture de la feuille de mission que l’incompétent Ganongo a donné à ces deux cabinets, force est de constater qu’il ne s’agit pas réellement d’un audit. Il s’agit d’une simple opération d’enregistrement des titres de créances afin de les valider les dettes fictives que BOUYA et KIKI ont transmis en décembre 2017 à la CCA En somme il s’agit de consacrer Sassou Nguesso comme créancier de l’état. Car nous savons tous que les pistes BOUYA et KIKI conduisent au dictateur Sassou Nguesso en personne.

Nous savons tous que prêt de 80% de la dette commerciale intérieure est constituée de faux (Fausses factures; faux marchés publics ou sans appels d’offres; des services non exécutés; un enregistrement frauduleux et multiples d’un même marché publics …)

Cette situation a été volontairement voulue et entretenue par le pouvoir.

Dans un état ou les gens sont sous informés, cette situation a d’ailleurs donné naissance à un phénomène bien connu des congolais et qu’ils ont emprunté des séries nigérianes, celui des KARACHIKAS.

En effet les congolais qui n’imaginaient pas un tel désordre entretenu et voulu ce sont mis à croire qu’il s’agissait d’un enrichissement occulte des jeunes congolais.

Mais Il est clair qu’il s’agissait d’une magouille généralisée soutenue par le pouvoir dont les principaux dignitaires se gavaient des retro commissions de ces faux marchés publics.

D’ailleurs les bénéficiaires étaient essentiellement des jeunes Mbochis et d’autres jeunes congolais qui servaient de faire valoir à ces dignitaires, épouses de dignitaires et aux fils et filles des dignitaires.

En demandant aux deux cabinets d’enregistrer et vérifier les titres de créances, le gouvernement congolais est conscient que la quasi-totalité de ces créanciers frauduleux ne viendront pas produire et enregistrer leurs fausses créances. L’arrestation de Didier ELONGO a été fait à pour passer un message subliminal.

Les petits fraudeurs ne s’amuseront pas à se présenter avec leurs titres de créances frauduleux.

Ce qui va donc conduire mécaniquement à une baisse vertigineuse de ladite dette commerciale intérieure du Congo.

Mais tenez vous bien, cette baisse sera de l’ordre de plus de 3000 Milliards et à la place le Trio BOUYA-SASSOU-KIKI vont avoir l’opportunité d’insérer leurs dettes fictives qu’ils ont déjà présenté à la CCA.

Mais la baisse de la dette commerciale intérieure sera présentée au FMI comme une volonté et gage de transparence.

Ils évitent le regard du FMI parce que ce dernier va jeter non seulement un regard sur les dettes fictives de BOUYA et KIKI mais surtout va exposer les créanciers frauduleux qui seront mis en difficulté et n’hésiteront pas à dénoncer les bénéficiaires principaux de cette supercherie qui sont les dignitaires du régime et leurs familles.

Nous informons l’opinion publique et le FMI

 

4 thoughts on “Audit de la dette intérieure commerciale du Congo : Un écran de fumée

  1. « Qui sont les créanciers de l’état, quel est le service ont ils fourni à l’état et pour quel montant ?

    Dans quelles conditions ces créanciers ce sont ils adjugés les droits de fournir ces services.

    Quelle est l’effectivité des services rendus ?

    Enfin combien l’état a t-il déjà payé pour ces services »

    Voici des bonnes questions auxquelles les fameux cabinets devraient d’abord se poser car partir rien que de 2014 c’est se moquer des opérateurs économiques non véreux qui ont parfois préfinancés avec le concours de leur banque des travaux pour le comppte de l’état voyou. Qui ne sait pas que depuis 2010, l’état Congolais,nonobstant des milliards engrangés a accumulé des créances vis à vis des opérateurs économiques.
    L’état sait très bien que 1 à 30% d’opérateurs économiques ne sont pas des véreux. Généralement leur créances vis à vis de l’état varient entre 1 à cent millions. Le plus grand nomble qui d’ailleurs a toujours gagné des marchés appartient au clan qui se se fait payé cadeau et ceux qui ont réellement travaillé trinquent aujourd’hui.
    Ces cabinets auront ils accès aux marchés du plus petit nombre qui n’a pas « le moro obosso »? Que feront ils des marchés engagés avec service fait et liquidés qui se sont balladés entre la DGB et le Trésor et finalement pas payés et renvoyés au maitre d’ouvrage en fin d’année au motif que le budget a été arrêté.
    Or nous savons qu’en matière de gestion financière , toute dépense engagée liquidée dont la mandat a été fait et envoyé au Trésor pour paiement indique que la provision de cette dépense a été déjà dégagée puique budgeté depuis. Malheureusement
    pour que ce mandat soit payé, il faut laisser au moins 30% à 40% aux mains des voleurs de la république.
    Et quand vous avez réfusé de jouer le jeu des voleurs, ces fonctionnaires indélicats qui appartiennent tous à un système bien établi par sassou et sa bande, l’argent dégagé pour le paiement de ces mandats déjà sorti de la comptabilité du bubget est rassemblé pour le partage famillial. C’est au maître d’ouvrage de trouver à nouveau une ligne budgétaire pour réengager la même dépense qui devait être payée par le précédent budget et qui est allé dans les poches du clan.

    Le système est tellement bien rôdé. Parce que dans la chaîne, sassou n’a placé que les siens.Ministre des Finances, Grands Travaux, Directeur du Contrôle des Marchés d’Etat, Directeur Général du Budget, Directeur du Contrôle Financier et enfin le Directeur général du Trésor( ex TPG). Et tout autour de ce beau monde, on a placé les petits de confiance du village.
    Elongo Jean Didier n’a été mis en taule que pour amuser la galerie et faire croire aux naifs que sont les Congolais que Sassou a changé. Que nenni. Toute la chaine devrait être arrêtée et jeté en taule.
    Et pour représenter ces pauvres opérateurs économiques c’est encore le clan qui est au commande depuis l’inamovible président de la chambre du Commerce non élu par l’ensemble des hommes affaires en passant par son adjoint et le représentant des opérateurs économiques qui on ne sait s’il a même une société. Et c’est ceux là mêmes qui vont négocier avec l’état pour le compte des opérateurs économiques sans poser les vrais problèmes.
    Regardez bien les noms de tout ce monde, tous sont de la cuvette et de la même ethnie.De qui se moquent on?

  2. Ah mon ainé Oyessi, ce système de vol au ministère des finances est connu. Seul les congolais, qui ne veulent pas savoir, pensent que les audits auront des résultats escomptés . Et ces derniers trouvent que sassou et consorts sont des gens sérieux. Ce sont des gens peu recommandables,des bandits de grand chemin, des pilleurs, des gens à la moralité douteuse.

  3. MAKOUA-PENDA SERAIT-ELLE DEVENUE LA NOUVELLE BANQUE-PLANQUE DE JEAN-JACQUES BOUYA ?
    Qu’est ce que madame J.J BOUYA est allé cacher à MAKOUA ? Depuis que les deux fils de cette femme sont détenus par le pouvoir de fait, les populations de MAKOUA PENDA surveillent de jour comme de nuit, tous les mouvements de véhicules suspects.
    C’est ainsi que la semaine du 26 au 31 mars 2018 dernier, deux véhicules du ministre JJ BOUYA, dans lesquels se trouvait son épouse originaires de Makoua, étaient arrivés à Makoua. Chose curieuse, c’est que les occupants ont décharge quatre sacs ( guiris). Alors la ville veut savoir si désormais, Makoua devient la nouvelle cache du voleur de TONGO. Affaire à suivre. http://congo-objectif2050.over-blog.com/2018/04/makoua-penda-serait-elle-devenue-la-nouvelle-banque-planque-de-jean-jacques-bouya.html

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