S’il est un constat alarmant qu’il faille relever c’est que le terroir des Maloango, en raison de sa légendaire tradition de ntambuli “hospitalité et accueil”, sa culture de paix enracinée, son cadre de vie et sa qualité de vie, est littéralement envahi par des hordes d’allogènes qui rachètent à tour de bras des terres de cette belle et riche région. Bien évidemment, ceci va à l’encontre du bon sens sinon au delà de l’entendement humain, tant cette situation pose un sérieux problème d’ordre moral et culturel.
Moral dans le sens où il y’a une indécente et regrettable propension des autochtones qui procède d’une cupidité endémique et irrationnelle. En fait, la dignité et la grandeur d’un peuple se mesurent à l’aune de la protection et la préservation des ses acquis que constitue l’héritage ancestral. Le bradage de la terre ancestrale aux étrangers devient dès lors un acte incivique et égoïste qui consiste en une perte immense d’un patrimoine séculaire privant ainsi la postérité du droit de jouissance d’une terre ancestrale.
Sur le plan culturel, le moins que l’on puisse dire c’est que la terre est par excellence un héritage ancestral, donc un patrimoine naturel, historique et culturel. De ce point de vue, elle est un bien précieux qui non seulement est destiné a être préservé, mais qui doit se transmettre de génération en génération. Une logique naturelle inaliénable voudrait qu’à chaque peuple une terre ou à chaque peuple sa terre; et ce, d’éternité en éternité. Sous ce rapport, on se doit de gérer en conséquence du moins à bon escient ce patrimoine naturel, historique et culturel afin de le léguer aux générations futures.
Il y’a donc lieu de souligner, ici et maintenant, que ce bradage inconscient et incontrolé de sa terre expose le peuple de Loango à des conséquences insoupçonnées. En effet, du moment où les étrangers s’installent massivement au Loango et s’approprient des terres, devenant ainsi des propriétaires terriens; à terme, le peuple de Loango deviendra étranger sur une terre perdue à tout jamais. C’est pourquoi il est impératif de se ressaisir, avant qu’il ne soit tard, en vue d’inverser cette fâcheuse tendance de bradage incontrolé des terres du Loango.
En outre, la terre, considérée comme élément relevant d’un héritage ancestral, à caractère historique et culturel, est un espace d’évolution pour les générations présentes et futures. Pour ce faire, elle est un bien patrimonial. C’est pourquoi le bon sens allié à la conscience civique et patriotique visant de l’intérêt collectif voudrait que la terre ancestrale soit sauvegardée, préservée en vue de sa transmission à la postérité.
On est cependant en droit de se poser la question de savoir ce que cache cette incongrue hystérie de vente et achat compulsif des terres du Loango, tant cette situation ubuesque n’est observable nulle part ailleurs sur le territoire national congolais.
Si le pétrole du Loango est passé aux mains des allogènes, faudrait-il encore que le peuple de Loango puisse volontairement céder sa terre aux étrangers par cupidité envers l’argent?
Le moins que l’on puisse dire c’est que cette malencontreuse et préjudiciabe situation ne saurait honorer la mémoire de nos illustres ancêtres dont une sagesse stipule, à savoir :
Mwaana susu wunnwanina tshyaanga tshyaandi tshibiika bakulu.
“Le poussin se bat pour son poulailler hérité de ses ancêtres.”
Et renchérir :
Kubyalila lifwa kuli landula.
“Quand on hérite d’un bien on le fructifie.”
Bien évidemment, on profite d’une terre en l’exploitant à bon escient, notamment dans le sens de sa préservation et de son développement durable; et ce, pour le bien-être de la communauté. Il ne saurait en être autrement! Le peuple de Loango gagnerait donc à transmettre son patrimoine ancestral séculaire à la postérité sans pour autant en perdre son esprit séculier.
Puissent la conscience patriotique et civique ainsi que la grandeur d’âme, qui doivent être le ferment de la dynamique de préservation de l’intérêt supérieur du plus grand nombre, prévalent sur la cupidité envers l’or et l’argent.
René Mavoungou Pambou
Bowamona Keb’Nitu
N’tu mbali wuta Lwangu
“La tête pensante qui déclame le Loango”
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TA PAMBOU,
SHI KOMBE TCHICAYA TE M MAKOSSO BA TU LESHI NZILA.
IL FAUT LES SOUTENIR.
SHI KOMBESHI FÉDÉRATION KONGO TE SHI USK BA TU LESHI NZILA.
IL FAUT LES SOUTENIR.
CE SONT DES DÉMARCHES QUI POURRONT SAUVER NOS TERRES.
MI YA TONDE BENE MU KANDAKU.
CONTINUONS D’ÉVEILLER NOS POPULATIONS, CAR ON NE SORT PAS FACILEMENT DE LA POLITIQUE DU CHAOS IMPOSÉE PAR DES BLANCS MAL ÉDUQUÉS.