Élections présidentielles de mars 2021 : Tout sauf Sassou ?

Le pays de la violence endémique

Le Congo est à 3 mois d’un événement majeur, l’élection présidentielle du 21 mars 2021.

Dans notre pays, la conquête et la conservation du pouvoir s’accompagnent inexorablement d’une violence inouïe. Mars 2021 sera-t-il l’exception qui confirme la règle ou au contraire la confirmation de notre barbarie collective?

Au cœur de l’échec de mars 2016

Une société responsable avance en faisant le bilan de ses erreurs. Le hasard m’a placé au cœur de la tourmente de l’élection présidentielle de 2016. Ayant soutenu un des 5 candidats de l’opposition, signataires de  la ‘’Charte de la victoire’’, j’ai pu avoir accès à quelques informations sensibles qui m’ont permis de comprendre partiellement l’énorme opportunité que représentait cette plateforme et l’immense gâchis qui en a découlé. Le plus triste, c’est que pendant 5 ans, l’opposition n’a pas eu la force de s’asseoir pour faire le bilan de l’échec et fixer un cap clair.

Quand on a échoué, il faut au moins tirer les leçons qui s’imposent. Les 5 ans écoulés dans une quasi léthargie, n’ont malheureusement pas permis de le faire. A 3 mois d’une présidentielle cruciale, je prends donc le risque insensé de mettre en exergue quelques points qui contribueront peut-être à améliorer les chances d’une alternance pacifique. Je ne me fais aucune illusion et j’accepte ma part de responsabilité dans la léthargie observée. Ce que j’écris aujourd’hui aurait peut-être pu être utile 6 mois après mars 2016.  C’est donc par devoir patriotique que je m’impose cette contrainte.

Une unité de façade

La charte de la victoire était une coquille vide, un œuf qui ne pouvait éclore et donner la vie à un vrai poussin. Composée d’acteurs venus de différents horizons, cette plateforme était minée par des querelles byzantines. Le Frocad s’estimait le centre légitime, puisqu’il avait l’ancienneté de l’ancrage à l’opposition. Lorsque la vague des ministres dissidents arrivera à l’opposition, elle refusera de se fondre dans le Frocad afin de ne pas laisser la primauté aux autres. Parfait Kolelas créera d’abord une Convention Nationale (mort-née). Cette dernière sera torpillée pour qu’il n’ait pas l’ascendant sur le groupe des nouveaux arrivants, tous dissidents du gouvernement. La solution fut la création de L’IDC. Enfin, à quelques semaines de l’élection, Mokoko débarquera sans appareil politique et n’intégrera ni le Frocad ni l’IDC. Sa composante est aujourd’hui connue sous le vocable CJ3M dans une coalition moribonde.

Force et faiblesse de chaque candidat

Chaque candidat avait une réelle chance de battre Sassou, à condition qu’il soit le candidat unique et obtienne une forte adhésion de ses pairs et une forte mobilisation de toutes les bases. Sassou le savait mieux que tous les 5 candidats et travailla férocement à les maintenir divisés. Au fond, il le faisait par précaution car connaissant les égos surdimensionnés des Congolais, il savait que les chances de les voir désigner un candidat unique étaient quasi inexistantes. C’est aussi cela la force de Sassou, il déteste de risque.

Pascal Tsaty Mabiala était à la tête du plus grand parti de l’opposition. Il était le chef de file de l’opposition depuis 2006. Mais son parti n’était plus que l’ombre de lui-même, miné par d’interminables querelles intestines. Tsaty Mabiala souffrait en outre d’un grave manque de crédibilité. On le soupçonnait d’être sous la coupe de Sassou.

Parfait Brice Kolélas était à la tête de Yuki, un parti qui avait emporté l’essentiel des militants du MCDDI, deuxième parti du pays aux élections libres de 1992. Il jouissait d’une grande popularité dans le Pool et dans une grande partie de Brazzaville. Devenu ministre de Sassou par connivence entre son père et Sassou, sa crédibilité était largement entamée. On lui reprochait également le caractère dynastique de son accession à la direction du parti où il rivalisait d’ailleurs avec son propre frère Landry Kolélas.

André Okombi Salissa avait longtemps été à la tête du CADD-MJ, puissant mouvement issu en partie de la mutation des milices Cobras du Front-400. Commençant à faire de l’ombre à son mentor Sassou, ce dernier l’avait contraint à dissoudre ce mouvement. C’était ignorer l’habileté politique de celui qui avait côtoyé Sassou pendant 15 ans au gouvernement et qui fera naître une puissante CADD sur les cendres du CADD-MJ. Okombi souffrait toutefois de deux sérieux handicaps. Les pages sombres du Front-400 et son enrichissement réel ou supposé. Sa reconversion tardive à la défense de la démocratie qu’il avait pourtant aidé à déstabiliser durant tout le mandat de Lissouba, le faisait aussi passer pour une taupe de Sassou au sein de l’opposition.

Claudine Munari était l’unique femme du groupe et à ce titre pouvait représenter un vrai espoir de renouveau et d’égalité pour les millions de femmes congolaises. Intelligente, dynamique, elle traînait toutefois un lourd passif. Elle était à la tête d’un minuscule parti politique qui ne pesait rien sur l’échelle nationale. On lui reprochait à tort ou à raison d’avoir trahi son mentor Lissouba dont elle était la directrice de cabinet pour devenir ministre de Sassou. Une proximité qui a laissé cours à toutes les rumeurs.

Jean-Marie Michel Mokoko arrivait à l’opposition auréolé d’un passé glorieux. Il avait joué un rôle capital dans la tenue de la Conférence Nationale Souveraine. Ses fonctions d’ancien chef d’état-major de l’armée, de chef de mission de l’ONU en RCA, faisaient de lui l’homme qui pouvait bénéficier d’importants soutiens au sein de l’armée et une forte adhésion de la population. Dernier arrivé sur l’échiquier politique, il venait toutefois compliquer la recherche d’une impossible hiérarchie au sein de l’opposition. Il souffrait en plus du manque d’appareil politique sous la forme de parti ou de mouvement.

Rien n’empêchait des politiciens responsables de s’effacer en faveur d’un des leurs qui remplissaient les meilleures conditions de battre Sassou et de revendiquer la victoire. Etant donnée l’impopularité de Sassou, n’importe lequel d’entre eux pouvait certes jouer le rôle, mais Mokoko avait fini par emporter l’adhésion populaire lors du méga-meeting que l’opposition organisa à Pointe-Noire. Dès lors, tous les 4 autres auraient dû s’incliner devant cette réalité ayant émergé en fin de course sur la dernière ligne droite. Ce ne fut pas le cas.

Impossible union

Dans les coulisses, il y avait un parfum de messianisme, d’occultisme, d’aventurisme politique. Chacun, en bon Congolais, avait dû consulter un voyant ou un marabout qui l’avait rassuré être l’homme providentiel. Et même quand les mages avaient émis des doutes, les futurs candidats n’en démordaient pas moins. Les égos chauffés à blanc étaient programmés pour faire échouer l’idée même de candidature unique. Candidat unique? oui, à la seule condition que ce soit la mienne. Les états-majors des candidats et les officines du PCT ont fait le reste.

Utopique soulèvement populaire

Face à la machine du PCT, carburant à la fraude électorale, il était utopique de s’attendre à la proclamation de la victoire de l’opposition par le ministère de l’intérieur. Le succès était lié à la capacité de revendiquer la victoire légitime en prouvant la fraude et en comptant sur le soulèvement populaire. Le peuple ne se lève jamais de façon spontanée. Il répond à l’appel d’un leader fort et incontesté.

Mokoko, un homme seul qui crie dans le désert ? Kolélas, un lâche qui bat en retraite ?

Selon les résultats compilés par l’opposition, il y avait un deuxième tour entre Kolélas et Mokoko. Le pouvoir, de son côté, n’avait pas pris de risque et avait annoncé Sassou vainqueur dès le premier tour avec Kolélas comme deuxième. La suite est connue.

Mokoko avait timidement appelé le peuple à revendiquer la victoire. Sans appareil politique, son message ne pouvait être relayé. Ses rivaux avaient d’ailleurs brillé par leur mutisme: Il a gagné, qu’il soulève le peuple. Kolélas, traumatisé par le choc encaissé par sa base électorale lors du référendum d’octobre 2015, avait prétexté l’inutilité d’engager un bras de fer dont il se savait d’avance vaincu. Tsaty Mabiala parla de tourner la page pour passer aux législatives qui le sacrèrent chef de file de l’opposition malgré son score lamentable aux présidentielles.

Mokoko et Okombi paient le prix de la division et de la rivalité

On peut tout reprocher à Sassou sauf le fait d’être parmi les meilleurs, sinon le meilleur stratège politique congolais. Malheureusement, sa stratégie est au service d’une cause violente et clanique donc antinationale et antidémocratique. Il est méticuleux et patient. Sassou est l’homme qui a su céder sa place à Yombi en 1977 avant de l’emprisonner en 1979. Sassou avait su choisir Lissouba face à Kolélas en juillet 1992, sachant que ce dernier était un grand danger pour lui. Enfin Sassou avait su reculer au sein de l’URD-PCT pour donner à Kolélas l’illusion de leadership. Si les contacts parisiens de Sassou entre 1994 et 1996 ne l’avaient pas rassuré sur son retour à tout prix, Sassou aurait soutenu Kolélas en juillet 1997 face à Lissouba. Comme un joueur d’échecs, il calcule ses coups longtemps à l’avance. Il sait s’éclipser quand il le faut et bondir quand il est acculé.

C’est cette finesse qui a manqué à Mokoko et Okombi. Il est peut-être trop facile de le dire après coup, mais le bon sens impose que l’un d’eux aurait dû céder la préséance à l’autre pour faire face ensemble à un adversaire qu’ils connaissaient de l’intérieur. Okombi aurait dû soutenir un aîné plus expérimenté. Mokoko aurait pu soutenir un cadet plus audacieux. Une chose est sûre, à leur place, Sassou aurait joué à fond la carte de l’union comme il le fit avec Kolélas après quitté Lissouba. Le même Sassou, en bon tacticien, a vite tiré les leçons; il les a emprisonnés tous les deux. Les trois autres étaient pour lui du menu fretin dont il peut disposer à sa guise.

Et maintenant, que faire ?

‘’Que faire?” est le titre d’un traité politique écrit par Lénine pendant la période révolutionnaire. Il montre l’importance de la théorie dans toute démarche politique. La pensée doit précéder l’action.

L’opposition congolaise est aujourd’hui un véritable fourre-tout. Elle rassemble d’un côté d’anciens pseudo communistes défroqués issus du PCT à l’occasion de la Conférence Nationale Souveraine, de l’autre un large éventail de pseudo libéraux, sociaux-démocrates etc., qui ne jurent que par leurs tribus. Aucun leader n’émerge du lot avec un parti réellement national, une vision patriotique et un véritable projet de société.

Face à Sassou en 1991-1992, deux hommes ont su incarner l’espoir: Bernard Kolélas et Pascal Lissouba. Ce n’est pas par hasard qu’ils se sont retrouvés tous les deux au deuxième tour de l’unique élection présidentielle réellement libre et démocratique de 1992. La suite est connue, un énorme gâchis, suite à l’absurdité d’une rivalité entre ces deux leaders qui ont entraîné la partie sud du pays dans un affrontement fratricide qui pèsera longtemps encore sur l’avenir du pays.

Sassou ou rien ? Tout sauf Sassou ?

Quand les pctistes zélés lancent des slogans du genre ‘’Sassou ou rien’’, sont-ils conscients de la gravité de leurs propos ? Mesurent-ils la portée destructrice de leur affirmation? Savent-ils que Sassou est mortel? Que deviendra le Congo si Sassou meurt de sa propre mort naturelle dans son propre lit, dans son propre palais ? La réponse coule de source: Rien. Oui, pour eux, Sassou parti, le Congo disparaîtra dans le néant. Pauvre pays.

Ces compatriotes ne se rendent pas compte qu’en démocratie (puisqu’ils sont convaincus que le Congo en est une), la liberté d’expression opposerait sans problème à ce slogan, un autre du genre : Tout sauf Sassou. Dans les deux cas, il s’agirait évidemment d’une démarche anti-démocratique car basée sur l’exclusion arbitraire. La démocratie signifie que les candidats, quelles que soient leurs qualités, ont le droit de rivaliser, pourvu qu’ils remplissent les conditions préalablement établies et qui ne changent pas en cours de compétition.

L’oiseau rare: même un hibou ou un caillou battrait Sassou

Face au chaos et à l’apathie actuels, ce qui reste de l’opposition démocratique et républicaine pourrait, dans un véritable sursaut démocratique, désigner un candidat unique et consensuel dont le but serait de battre Sassou, de revendiquer la victoire et d’obtenir par une forte adhésion populaire une transition politique réellement inclusive de 3 à 5 ans. Par inclusif, il faut entendre toute la population, même celle qui supporte aujourd’hui Sassou par conviction ou par mercantilisme. L’échec de 2016 est dû, comme nous l’avons vu plus haut, en partie à la méfiance qui s’était installée entre les différentes factions et en particulier à l’égard de celle issue du P.CT.

Où trouver cet oiseau rare sans tomber dans l’utopie de l’homme providentiel? Au niveau actuel du rejet que Sassou inspire à la majorité des Congolais, n’importe qui ou n’importe quoi l’emporterait face à lui dans un scrutin réellement libre et démocratique. Il est fort à parier que par défiance, les Congolais désabusés, porteraient massivement leurs voix sur un hibou ou un caillou. Sassou le sait mieux que tout le monde.

Dzon, Mierassa, Makaya, Bowao, etc. Et pourquoi pas un Congolais de la diaspora, si la loi électorale l’y autorise ?  Des voix s’élèvent déjà en faveur de notre icône nationale Alain Mabanckou. Il pourrait jouer la surprise, et mener comme Vaclav Havel la fronde d’un printemps congolais. Sa notoriété le protège (?). Sa pugnacité contre l’autoritarisme le place loin au-dessus de la mêlée. Problème, aura-t-il l’audace et la capacité de revendiquer sa victoire le cas échéant? Le peuple qui l’acclamera sans faute ne l’abandonnera-t-il pas en cas de difficulté comme il l’a fait pour Mokoko laissé en rade dès la première escarmouche?

De son côté, Bowao pourrait fédérer une opposition en mal de figure charismatique. Philosophe de son État, il incarne la pondération et la modération. Venant de la Likouala, département le plus enclavé, le plus marginalisé, le moins modernisé, il pourrait constituer une réelle opportunité de sortir le pays de l’impasse actuelle. Sa longue expérience d’ancien dirigeant de l’UJSC, de membre du bureau politique du PCT, de ministre de Sassou, plaide également en sa faveur. Difficile d’imaginer maestro en train de traquer un Sassou déchu.

Que les choses soient claires, ni Mabanckou ni Bowao ne m’ont demandé de parler en leur nom. De toute façon, ils ne liront même pas cette réflexion. Et si jamais l’idée arrivait à leurs oreilles, rien n’indique qu’ils commettraient la maladresse de descendre dans une arène mortifère. Je le fais donc à titre strictement individuel et comme exercice d’analyse politique et sociétal sans même les avoir consultés. C’est mon droit le plus absolu de membre de la cité. Que mon opinion, une pensée libre, ne soit pas utilisée contre eux, dans la folie aveugle qui caractérise le Congolais quand il s’agit de politique. Proposer la candidature d’un compatriote ne revient pas à délivrer un permis de tuer aux sbires du PCT, un parti qui a sombré dans l’horreur de la pensée unique, clanique, machiavélique…

Laissez Sassou gagner tranquillement

Et si après les immenses efforts de trouver l’oiseau rare, la démarche se solde par un échec, alors il faudra avoir le courage d’accepter la défaite temporaire. Ce sera une bataille perdue, mais pas la guerre. Dans un régime autocratique, le problème n’est pas la participation à l’élection, mais la publication des résultats. Celui qui contrôle la publication est libre d’annoncer la vérité ou le mensonge. Si le peuple n’est pas capable de revendiquer sa victoire, si l’élite n’est pas en mesure de surmonter ses divisions et s’imposer un candidat charismatique à soutenir dans une lutte non-violente, il ne sert à rien d’engager des hostilités contre un pouvoir qui utilise la force publique pour se perpétuer.

Aucun stratège militaire ne se lance dans une bataille sans s’assurer un rapport de force favorable.

L’opposition n’a pas su faire le bilan de l’échec de mars 2016. Elle n’a pas pu mettre à profit les 5 années écoulées pour proposer une stratégie crédible (sauf si elle est restée totalement secrète). Chacun de nous tous qui luttons pour une alternance pacifique a sa part de responsabilité dans cette incapacité paralysante. Aller en rangs dispersés, c’est ouvrir un boulevard à Sassou. Si c’est le cas, que ceux qui s’y engagent le fassent avec élégance en épargnant la vie du petit peuple. Aucun Congolais ne mérite de perdre sa vie sacrée avant, pendant et après le 21 mars 2021, dans le cadre d’un processus électoral biaisé.

Ce n’est pas une capitulation: la victoire ne s’improvise pas, elle est le fruit d’une longue préparation. Le régime est à bout de souffle, mais l’opposition est-elle à la hauteur des enjeux et de ses ambitions ? Est-elle mieux préparée qu’en mars 2016? A chacun d’y répondre en son for intérieur. Une chose est sûre, c’est le peuple qui aura le dernier mot. Soit il avalera une nième couleuvre en attendant son heure de gloire et explosera plus tard comme un volcan. Soit il se lèvera comme un seul homme pour sonner la fin d’un régime qui avait tout pour réussir, mais a tout fait pour échouer lamentablement.

                                                                                            Pascal Malanda

                                                                                            LE CONGO ETERNEL

2 thoughts on “Élections présidentielles de mars 2021 : Tout sauf Sassou ?

  1. IL Y A DES COMPATRIOTES QUI PRÉFÈRENT DISTRAIRE LES CONGOLAIS AU LIEU DE LES MOBILISER, CONSCIENTISER, SENSIBILISER ET INFORMER.
    MALANDA PRÉFÈRE PARLER DES ÉLECTIONS QUI ONT DÉJÀ EU LIEU.
    NGUE KE NA KU LANDA MBONGO YINA L’IDIOT sassou KE YIBAKA?

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