Une prière à l’intention du Fonds Monétaire International (FMI)

Le 11 juillet 2019, dans deux (2) jours, notre pays le Congo a rendez-vous avec l’histoire et son destin. Le dossier du Congo sera examiné au fonds monétaire international après une très longue attente, après des négociations qui ont commencé depuis l’année 2016. Nous sommes donc à la croisée de chemins et la réponse de cette institution internationale détermina en grande partie notre avenir mais aussi celui des générations futures.

Les montres tournent, le sommeil des gouvernants devient agité, le FMI doit sauver le Congo, un pays malade, ruiné après avoir pourtant connu une période d’embellie économique ponctuée par des excédents budgétaires (de 2006 à 2014). Notre pays s’est fortement endetté alors que dans la même période, nous  avions des excédents budgétaires. C’était la période des fameuses municipalités accélérées qui ont certes permis de changer tant soit peu le visage du pays, mais se sont aussi avérées être  source de corruption, de gabegie et sont l’une des causes principales de notre fort endettement. Notre gouvernement a chuté de jour en jour dans une lymphatique et poignante incompétence qui sacrifie l’avenir des générations futures.

Aujourd’hui, décontenancé par une accumulation de bêtise, et toutes illusions détruites, le peuple congolais est resté coi. Déjà complètement désorienté par la politique en vigueur depuis un bon moment, le peuple congolais a perdu pied, ne sait ni vers qui , ni ou se tourner et a fini par se résigner et ne plus croire en l’homme politique. Quant à la fameuse émergence d’ici 2025 plus personne n’y croit même pas les tenants du pouvoir en place. Un seul espoir au milieu de cette détresse, c’est l’aide du FMI sans laquelle notre pays sera surement en banqueroute et en faillite sans commune mesure. Les congolais implorent donc le Dieu tout puissant afin notre pays rentre en programme avec cette institution internationale.

Notre pays est dans le trou et cherche de l’aide financière  pour faire face aux charges et investissements divers et payer les importantes dettes contactées sur le plan interne mais surtout sur le plan extérieur. Le Congo est sur le point d’être mis sous la tutelle du Fonds Monétaire International (FMI) avec le mécanisme élargi de crédit(MEDC). Ce mécanisme devrait certes nous permettra de résoudre notre déséquilibre de balance de paiement du aux obstacles structurels et offrir surement une aide à l’appui de vastes programmes qui porteront des mesures de portée et de nature nécessaire pour corriger notre déséquilibre sur une période prolongée, mais il ne sera sans conséquences sur la vie des congolaises et congolais.

L’accord avec le FMI devra nous permettre de rétablir la stabilité macroéconomique, de jeter les bases d’une croissance inclusive et d’assurer la viabilité de la dette intérieure et extérieure. Il nous faudra, une fois l’accord signé, prendre des mesures importantes et difficiles pour maintenir le programme en bonne voie, élaborer des reformes visant à assainir les finances publiques sans nuire à la croissance.

Nous devons élaborer une politique budgétaire qui vise à accroître les recettes non pétrolières et contenir les dépenses non prioritaires tout en protégeant les dépenses sociales et les dépenses liées aux infrastructures. La reprise économique nécessitera aussi de réduire très fortement le train de vie de l’Etat en réduisant par exemple le nombre d’organismes et institutions publics ainsi que les budgets de fonctionnement des institutions telles que la Présidence de la République, le Sénat, l’Assemblée Nationale et le gouvernement de la République. Nous aurons de l’argent à gagner si certaines institutions contenues dans notre constitution sont mises en veilleuse : Il s’agit du conseil national du dialogue, conseil consultatif de la jeunesse, conseil consultatif des femmes, conseil consultatif des sages, le conseil économique et social.

Toutes ces instituions n’ont pas d’impact réel sur notre société et peuvent être mises au tiroir le temps de rétablir nos équilibres macroéconomiques. Leur mise en veilleuse contribuera à réduire notre déficit et des milliards qui seront épargnés pourront être utilisés au paiement de notre dette ou à faire certains investissements.

Pour faire face à la dette intérieure et extérieure, il faudra, clôturer tous les comptes publics auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations et rapatrier les dépôts dans le compte unique du trésor. Cette consolidation du compte unique du trésor contribuera à desserrer les contraintes de liquidité et à garantir des ressources suffisantes pouvant nous permettre de respecter le Plafond Permanent de Zéro pour les arriérés de la dette extérieure.

Notre pays devra faire une mobilisation conséquente des recettes. Pour ce faire, nous devons investir dans des projets agricoles, industriels, miniers, touristiques, culturels qui à moyen terme pourront nous faire atteindre un solde de transaction courante excédentaire du fait de l’expansion continue de ces recettes non pétrolières. On doit assister à l’ébauche d’une vraie stratégie.

Mais que valent toutes ces mesures, toutes ces dispositions énumérées plus haut si les mentalités ne changent pas ? Notre pays est devenu coutumier des plans d’aide du FMI et à chaque fois nous retombons dans les travers, la faute à une gestion opaque et à une corruption devenue presque endémique. Aucune amélioration ne sera faite si nous restons dans les mêmes dispositions, si nous restons avec les mêmes hommes et femmes au gouvernement, si rien n’est fait pour changer les choses.

Le président de la République nous avait promis une rupture qui tarde à venir. J’ose espérer que cette fois-ci, il liera la parole aux actes et prendra des mesures nécessaires qui s’imposent pour nous débarrasser des canards boiteux et vautours qui composent le  gouvernement MOUAMBA. Le gouvernement de la république a échoué et rien de conséquent n’a été fait par les gouvernements successifs de Clément MOUAMBA depuis avril 2016.

Après une gestion calamiteuse faite par un gouvernement qui a bu le calice jusqu’à la lie, comment peut-on encore laisser, au PCT seul, la gestion du pays après la signature de l’accord avec le FMI ? Un gouvernement d’union nationale peut-il stopper cet effondrement ? Peut-il faire pire que ce gouvernement aux abois ? Voilà des questions qu’il vaille se poser.

Nous devons sortir notre pays de l’ornière, le redresser moralement et intellectuellement, lui donner une assise et un horizon. Pour cela il faut réaffirmer la cohésion de notre peuple et prôner les vertus du dialogue franc et sincère. Il faut rassembler toutes les énergies et les compétences possibles pour que notre pays soit remis sur le chemin d’une croissance soutenue susceptible de nous conduire sur le chemin du développement.

Nous devons changer les mentalités et non les décors, le fond plutôt que la forme. C’est là que nous retombons sur la nécessité par les politiques et surtout nos gouvernants d’être exemplaires et de combattre les antivaleurs et les comportements déviants.

Fait à Paris le 9 juillet 2019

Henri Blaise NZONZA 

Président de La Nouvelle dynamique pour le Congo

dynamiquepourlecongo@yahoo.com

 

6 thoughts on “Une prière à l’intention du Fonds Monétaire International (FMI)

  1. Rien ne réussira avec un putschiste au pouvoir. Jamais un putschiste despotique et kleptomane de surcroît, n’a fait évoluer un pays. Sassou est le gouffre qui enfonce des années durant, le Congo dans la médiocrité.

  2. On doit quand même s’interroger un peu sur la capacité des africains à s’organiser. Depuis des années on fait du surplace. Au Congo Brazzaville par exemple, dans les années 80 intervenait déjà le FMI avec ses PAS( programme d’ajustement structurel). Le président c’est ce même Sassou Nguesso qui avait coulé le pays par le vol comme cela se passe aujourd’hui. En 2010, sanh honte on appelait le congo PPTTE et là on revient pour tirer le FMI par la queue. Quelle leçon a t on tiré de tous ceux ci? Rien. Je regrette pour les plus pauvres, qui continuent à souffrir du vol du calamiteux sassou nguesso encouragé par ce même Fmi. Le congo a de l’argent garder dans les paradis fiscaux, pourquoi le FMi ne peut pas aider les congolais qui souffrent en faisant ramener de l’argent volé dans leur pays.

  3. L’ÉMOTION EST VRAIMENT NÈGRE.
    ENCORE UN TEXTE SUR LE fmi POUR DIVERTIR LES CONGOLAIS.
    LE DYNAMISME EST OÙ , MON PRÉSIDENT?
    AYEZ VOTRE PROPRE CALENDRIER. CELUI DU fmi NE DOIT PAS ÊTRE LE VÔTRE.
    LE fmi EST UNE AFFAIRE DE L’IDIOT sassou. AU fmi LE SOCIAL ET LA MORALE, ON NE CONNAÎT PAS.
    DANS LEURS LOCAUX, ON NE PARLE PAS JUSTICE, LIBERTÉ ET DIGNITÉ. ON PARLE « CARRIÈRE »
    CE SONT DES KILLERS. C’EST LA NIÈME FOIS QU’ON VOUS LE DIT.

  4. Un bref passage à Brazzaville m’a permis de constater le chaos.Du jamais vu:

    À Brazzaville 1 litre d’eau = 1500F. FCA Tandis que 3 bouteilles de bière Primus =1000 FCFA

  5. VOUS POUVEZ ASSOCIER SANS VOUS TROMPER LE fmi À LA Franc-Maconnerie Internationale.
    C’EST LE PARTAGE DE LA MÉDIOCRITÉ OU DES CONNAISSANCES QUAND C’EST À LEUR PROFIT.
    MOTEMA LOKUNIA.

  6. Votre fameuse prière a atteint son but ou du moins ce que vous croyez être le but…mais ce qui arrive ne sera en aucun cas une promenade de santé. Montrez-vous prêts.

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