Après quatre années d’hibernation, le dialogue entre le Congo et l’Union européenne a repris. Les deux parties se sont retrouvées le vendredi 7 juin 2019 au ministère des Affaires étrangères pour un énième dialogue politique, le premier après le départ de Mme Saskia De Lang. «Celle session nous offre l’occasion d’œuvrer dans les meilleures conditions psychologiques au renforcement de nos liens multisectoriels», a expliqué Jean-Claude Gakosso qui conduisait la partie congolaise.
Il était accompagné de la ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas. La délégation de l’Union européenne était conduite par Raul Mateus Paula, son ambassadeur au Congo. Le 11 juin, le tour est revenu au ministre chinois Chem Xiaodong, d’avoir une séance de travail avec le ministre des Affaires étrangères.
Profitant de l’occasion, le ministre Jean-Claude Gakosso a salué les premiers pas de Raul Paola Mateus en tant qu’ambassadeur de l’Union européenne en République du Congo. «Vous avez, par votre esprit conciliant, permis qu’une nouvelle donne s’installe dans nos relations de partenariat», a-t-il dit.
Cette session se tient dans un contexte marqué par les négociations post-Cotonou, processus dont le terme est fixé à juillet 2019. «L’esprit de concertation qui a prévalu lors de la 44e session du Conseil des ministres ACP-UE, tenue les 23 et 24 mai derniers à Bruxelles, a démontré la volonté des deux parties à parvenir à un texte plus équilibré devant régir, à l’avenir, nos relations, et ce, en tenant compte des aspirations profondes de nos populations respectives».
Les défis liés à la paix et à la sécurité, au développement économique, à l’environnement et aux changements climatiques, ainsi que la question cruciale de la stabilité dans la sous-région d’Afrique Centrale étaient au cœur de ces échanges politiques entre le Congo et l’Union européenne, tout comme la montée du populisme en Europe. «Une question qui me semble être d’importance en raison de ses répercussions sur les rapports entre l’Union européenne et ses partenaires que nous sommes», a ajouté Jean-Claude Gakosso.
Dans son allocution, l’ambassadeur de l’Union européenne s’est dit satisfait du chemin parcouru avec le Congo en peu de temps pour redynamiser leurs relations et donner à celles-ci un nouvel élan. «Nous avons un partenariat qui a beaucoup évolué. Le Congo est un pays en proie à beaucoup de défis. Le Congo est un pays stable qui est confronté à deux grands enjeux qui sont au cœur de notre partenariat: la diversification de l’économie et l’environnement», a rappelé Raul Mateus Paula.
S’agissant des accords de Cotonou, le diplomate européen a fait savoir que l’Europe et l’Afrique, en tant que continents, vivent dans un monde en pleine évolution au niveau de la géopolitique. «L’Union européenne est un fervent défenseur du multilatéralisme. Nous pensons que l’Afrique est un allié pour nous, parce que nous partageons les mêmes valeurs, nous sommes très proches et nous partageons des intérêts. Je pense que nous sommes là dans un contexte favorable à un autre partenariat. Dans la nouvelle configuration, l’Union européenne envisage de mettre en place un commissaire pour l’Afrique», a-t-il affirmé.
Clôturant les travaux de la session, Jean-Claude Gakosso s’est félicité du climat constructif qui a prévalu lors des échanges et de la qualité des résultats auxquels ils sont parvenus: «Cela augure de perspectives meilleures dans le renforcement de notre partenariat. Ainsi que je l’ai indiqué dans mon propos introductif, nos pays sont pour différentes raisons condamnés à vivre ensemble».
«Relancer les projets gelés»
Le 10 juin, le ministre des Affaires étrangères, assisté des ministres Gilbert Mokoki et Jean Jacques Bouya, a eu une séance de travail avec une délégation chinoise conduite par Chem Xiaodong, ministre assistant aux Affaires étrangères, en présence de Ma Fulin, ambassadeur de Chine au Congo.
Le ministre des Affaires étrangères est revenu sur l’accord sur la restructuration de la dette chinoise signé le 29 avril 2019. A ce sujet, Jean-Claude Gakosso a exprimé les remerciements du Gouvernement congolais qui, selon lui, «apprécie à sa juste valeur cet acte important posé par le Gouvernement chinois qui ne s’est pas arrêté là. La Chine est allée jusqu’à effacer une dette de 20 millions de dollars. De tels gestes ne sont pas accomplis tous les jours et partout. Et cela nous va droit au cœur», a-t-il soutenu.
Il a, néanmoins, reconnu que la coopération entre les deux pays a connu quelques difficultés, le temps qu’ont duré les discussions sur la question de la dette. «En cette année du 55èmeanniversaire de l’établissement de nos relations diplomatiques, nous avons toutes les raisons de le faire, afin d’atteindre de nouveaux paliers dans notre coopération déjà si fructueuse».
Pour cela, il a estimé que tous les autres projets déjà convenus, et dont les décaissements avaient connu un blocage du fait de la dette, devraient être relancés. Il s’agit des tours jumelles; du centre commercial de Mpila; de la troisième phase de la couverture nationale en télécommunications avec la société Huawei; du passage de l’analogique au numérique terrestre avec la société Startimes.
Toujours dans le volet des urgences, a-t-il poursuivi, «nous avons aussi la réhabilitation du chemin de fer, ce après la signature d’un MOU entre le Gouvernement et la société chinoise CRCC 16. La réhabilitation du chemin de fer Congo-Océan marquerait également l’intégration de notre pays à la chaîne de l’Initiative ‘’La Ceinture et La Route’’. Notre coopération dans le secteur de l’aviation avait ouvert de bonnes perspectives avec le projet d’acquisition, par notre compagnie nationale, après les MA60, des avions de type ARJ21; un projet qui rime avec l’implantation du Centre de maintenance aéronautique qui a pris, lui aussi, un retard qui nécessite d’être rattrapé, et l’ouverture, à la tenue d’un Institut de transport à l’Université Denis Sassou-Nguesso. Le Barrage de Sounda, l’extension de l’hôpital de l’amitié de Mfilou et la construction de ses voies d’accès font aussi partie de nos préoccupations. Nous souhaitons, également, vous remercier au sujet du siège des deux chambres de notre parlement, don du Gouvernement chinois», a-t-il indiqué.
Dans le cadre du renforcement des relations de coopération, le ministre Gakosso a salué le lancement, au mois de février dernier, du Fonds de développement économique du Congo, fruit d’une coopération entre le Gouvernement congolais et des privés chinois. «A son crédit, pourraient, dans un premier temps, s’inscrire un projet de délocalisation, au Congo, d’une usine textile de la province chinoise du Jiangsu et la réhabilitation salutaire du secteur des transports fluviaux, objet d’un accord passé entre ce fonds et notre ministre en charge de l’économie et du secteur privé».
Cyr Armel YABBAT-NGO
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Le « partenariat gagnant- gagnant » avec la Chine est une vaste fumisterie.
La p***te saskia de long s’est enfin barrée, voilà une bonne chose pour le Congo. Cette petite conne croyait qu’elle pouvait venir comme ca à Brazzaville, pour nous distraire, sur notre propre territoire national. A t-on jamais vu des diplomates congolais complotés nuitamment avec des opposants hollandais en vu de renverser le pouvoir en place à Amsterdam ? Mais alors, que ca soit la première et la dernière fois. Aller, dehors, merci au revoir. Elle est maintenant libre d’aller fumé le cannabis chez elle, là ou les drogues dures sont légalisées, dans ce pays de déglingués. Pu*e que tu es, l’Afrique vaincra.
Putain qu’est-ce qu’elle est belle ! Olga, tu es mariée ?