Sassou, l’homme des illusions concrètes

Attendu de pied ferme pour des diverses raisons par la peuple congolais, le discours sur l’état de la Nation du président n’a quasiment enthousiasmé personne, sauf bien sûr les caciques et irréductibles inconditionnels du PCT qui applaudissent à tout vent toute déclaration du président.

L’État de la nation est l’une des nombreuses prérogatives du président de la République issue de sa propre constitution, mais a-t il rassuré les congolais, ses chers compatriotes! Que nenni

D’abord, la première des grosses illusions concrètes

Il reconnait expressément l’existence des antivaleurs, des délits économiques, mais n’apporte aucune mesure coercitive, Alors les congolais à se demander pourquoi nourrir, bercer le peuple d’illusions que les voleurs fraudeurs détourneurs de fonds publics seront poursuivis en justice, surtout que les réseaux sociaux à travers le monde essayent de comptabiliser les biens meubles (voitures, yachts, etc.) et immeubles frauduleusement acquis par l’argent volés fallait-il attendre plus d’une année pour s’en apercevoir.

Les 4.525 agents civils de l’Etat non identifiés figurent dans le fichier de la solde et perçoivent indûment le salaire, sont toujours impunis- 3.154 agents perçoivent toujours des indemnités liées à des fonctions qu’ils n’exercent plus, au mépris de la déontologie.

Curieusement il a sciemment omis la mascarade électorale, n’est il pas lui même un de ses exemples de dérive en matière d’élection ? On l’on assiste à des nominations pures et simples de ses partisans aux élections.

L’Illusion de l’université supra-modèle de kintélé

Les congolais n’ont pas la mémoire courte, ils ont connu, le centre d’enseignement supérieur de Brazzaville (CESB) dont le rayonnement est connu de tous, l’université de Brazzaville qui était la fierté des congolais, ensuite vint l’université Marien Ngouabi avec ses catastrophes (recrutement inadéquat, perte de prestige), et voici que notre président nous rabâche chaque année l’illusion de l’université de kintéle qu’il voudrait rivaliser avec les universités de renommée mondiale.

Or Kintele est une université bâtie, construite sur du sable que menace une érosion, certains congolais à se demander pourquoi ne l’a t il pas ériger à l’île M’bamou où avec son incompétence il aurait créé un téléphérique? (téléphérique (ou téléférique) est un moyen de transport par câble aérien), ou simplement pourquoi ne modernise t-il pas ce qui existe déjà.

L’illusion du renforcement du pouvoir judiciaire

Ici, c’est l’utopie en mode congolais.

Faire l’état de quelque chose, d’un immeuble par exemple c’est scruter son aspect sa détérioration en fonction des intempéries et de l’usure, Le président dans son discours ne fait aucune observation de ce genre, il semble ne pas voir l’état de désespérance de ce pouvoir qui semble recevoir ses ordre du PCT ou des membres du clan. Vouloir renforcer le pouvoir judiciaire c’est aussi reconnaître ses limites, ses insuffisances, c’est-à-dire indemniser les pauvres congolais que la machine judiciaire a privé de liberté, et qui sont libérés sans jugement. Le président semble être sans compassion pour ces centaines de jeunes congolais, ses fameux chers compatriotes que l’on prive de liberté, si ce n’est pas être tué , abattu, étouffé dans des cellules privée ou des commissariats par des fonctionnaires de police qui ont droit de tuer (exercer la peine de mort) en dehors des tribunaux. A se demander s’il n’est pas consentant au macabre phénomène de bébés noirs, tueurs de sang froid.

L’illusion de la dette rattrapée par la réalité

Dès 2016 le Congo connait une situation économique d’une ampleur inédite, qui grâce aux exigences du FMI vous sollicite la déclaration des patrimoines de tout dirigeant.

La perte d’illusion de transparence, on se demande qui va commencer, le président de la république où le directeur général d’une société étatique. Les nouveaux riches doivent ils justifier de leur patrimoine, on peut penser à plusieurs ministres, ambassadeurs officiers supérieurs qui quoique hyper riches continuent à être serviteur de l’Etat d’où le contraste pourquoi amasser tous ces fonds et continuer à travailler si ce n’est pour les blanchir? Ou se donner bonne conscience ?

A quel organisme va t-on déclarer son patrimoine, est ce aux impôts, au trésor public à la DGST, à l’inspection d’Etat, divin qui saura répondre.

Cet organisme pourra t-il chercher l’origine de ses enrichissements sans cause ? Pourra t-il procéder à des investigations hors de nos frontières ?

Ne berçons pas d’illusions nos chers compatriotes naïfs qui y croient déjà. Vous aurez simplement exigé à nos voleurs cachés ou reconnus de rapatrier les fonds dérobés en toute discrétion.

Le mérite du FMI et ses exigences c’est cette volonté de transparence pour procéder à la restructuration de cette dette insoutenable dont certains créanciers ne sont autres que des congolais selon l’hebdomadaire la lettre du continent.

L’agriculture ne saurait être une simple illusion

Votre discours a laissé les congolais dubitatifs quant à la possibilité d’avoir en terre congolaise, une usine de montage de tracteurs agricoles. Effet d’annonce ou rêve chimérique, on se demande pourquoi se lier à un privé pour créer une usine de montage de tracteurs,

Le Congo possède un véhicule de financement (société d’investissement) à quoi sert-il s’il ne peut financer pareil usine qui ne sert qu’à assembler du matériel, pourquoi un privé doit-il le faire pour que le président en face état à la nation toute entière, comme une prouesse ?

Nous espérons que ce discours ne sera pas un de trop, qui n’aura pour effet que de nourrir d’illusions tout un peuple, surtout la jeunesse en perte d’illusions de bonheur et qui cherche par tous les moyens à fuir un pays si riche devenu endetté et pauvre.

David Pierre NTAMBA

4 thoughts on “Sassou, l’homme des illusions concrètes

  1. vous avez bien raison de dire «  »la jeunesse en perte d’illusions de bonheur et qui cherche par tous les moyens à fuir un pays si riche devenu endetté et pauvre » »
    nombreux sont nos compatriotes qui ont perdu la vie en méditerranée à cause des présidents dictateurs et incapables.

  2. Et les nominations à la Douane et aux Impôts, ne l’oublions pas, à part le fait que les « heureux élus » n’ont aucun curriculum vitae sérieux, SASSOU va maintenant les chercher au berceau (pour le directeur de la Douane), pourvu qu’il soit Mbochi. C’est le paroxysme du tribalisme Mbochi grandeur nature.

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