Reconnaissance ou courtoisie internationale au pouvoir sauvage de Brazzaville ?

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Résumé

Une certaine fièvre diplomatique à Brazzaville, en ce mois d’août, a été le prétexte des spéculations par les thuriféraires du pouvoir congolais, pour tenter de redorer l’image très ternie du pouvoir congolais, depuis le référendum anti-constitutionnel d’octobre 2015 et les élections présidentielles opaques, violentes et contestées de mars 2016. Qu’en est-il exactement et comment interpréter cela?

Après les accréditations de nouveaux ambassadeurs début août par les gouvernements français et congolais, après également le dernier message du Président américain à l’endroit du despote congolais, à l’occasion de la fête d’indépendance du Congo le 15 août, tout comme celui de la Délégation de l’U.E au Congo le 13 août, ces faits ont, comme de coutume, fait l’objet d’une récupération et de spéculations politiques diverses par le pouvoir en place et ses sbires principalement. Comme si les relations avaient été rompues auparavant entre ces entités et l’État congolais! Comme si le président américain n’adressait pas les messages de même nature à d’autres dirigeants peu fréquentables du monde, y compris au dirigeant nord-coréen, et celui de la Syrie notamment !

Voici, pour l’essentiel, les extraits des deux messages :

«l’UE exprime sa volonté de travailler pour l’avenir du Congo dans le cadre des nouvelles institutions et avec les autorités issues des dernières élections… l’UE souhaite poursuivre avec le Congo un dialogue constructif en vue d’un partenariat juste, respectueux et conforme aux valeurs qui lient le Congo et l’UE».

Le message du président américain, lui, est tout ce qu’il y a de plus sobre. A l’occasion du 56e anniversaire de l’indépendance du Congo, le numéro un américain se « … joint au peuple des USA » pour souhaiter ses meilleurs vœux au peuple et au président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso.

« Nous restons engagés à collaborer avec le gouvernement et le peuple de la République du Congo afin de renforcer les institutions qui soutiennent la bonne gouvernance« , ajoute le message, dans lequel on ne peut manquer de noter la permanence des thèmes chers au président américain.

La diplomatie a ses règles, ses coutumes et usages sans lesquels d’ailleurs, et en l’occurrence, on ne comprendrait plus quelles sont les raisons d’existence et de maintien des représentations des USA et de l’UE au Congo, puisque celles-ci sont astreintes à participer, à honorer quasiment toutes les manifestations officielles du pays hôte. C’est là, une constante de tous les temps, sauf évidemment dans les hypothèses principales de la rupture des relations diplomatiques, et de guerre. Plus particulièrement, et à propos du message de l’UE annoncé, on notera que celui-ci fait état des autorités « issues » des dernières élections et non des autorités élues! Ce qui est la réalité, et la nuance est tout à fait notable.

Ces instances n’avaient pas adopté une attitude différente lors de la crise nigérienne née du coup d’État constitutionnel du président Mamadou Tandja en 2009, toujours pour continuer à présider au-delà du double mandat formellement sanctuarisé. On sait ce qui est arrivé par la suite,  et où se trouve Tandja aujourd’hui. Ni les autorités américaines, ni les pays de l’Union européenne ne blâmèrent l’éviction de celui-ci le 18 février 2010 par les militaires, justifiée par les troubles consécutifs au coup de force du président.

Cela dit, il n’en reste pas moins que ces prises de position constituent une forme d’avertissement, un avant-goût aux forces civiles et politiques congolaises opposées au pouvoir autocratique et sauvage congolais. De la même façon que les États étrangers ou organisations internationales, de façon formelle, ne confèrent pas la légitimité à un gouvernement, il ne leur appartient pas non plus de se substituer à un peuple ou une opposition pour l’évincer, quelle que soit sa nature. Leur rôle demeure celui de facilitateur, dans un sens ou dans un autre. La légitimité d’un gouvernement est, et a toujours été, une question nationale, l’affaire des gouvernés et, la distinction des termes est, à elle seule, assez significative : un gouvernement, un État peuvent exister et être légitimes sans reconnaissance comme l’a longtemps été la Chine notamment face au pouvoir américain, tandis qu’une reconnaissance peut être déclarée en faveur d’un gouvernement sans que celui-ci ne soit légitime, comme on le voit couramment dans les rapports entre les différents pouvoirs français et les régimes dictatoriaux africains, le pouvoir congolais précisément, depuis 1997.

C’est dire, et l’on a pas manqué de le souligner par le passé, que si les Congolais attendent que ce soit Obama ou autres, l’ONU ou autres qui règlent le problème congolais, ils attendront en vain car, dans la philosophie et la pratique de ces acteurs, spécifiquement à propos de l’Afrique, les exigences de stabilité et de paix passent avant celles de la démocratie, parce qu’ils ne sont pas convaincus de la primauté de ces exigences démocratiques dans la pensée et les comportements des autres aspirants au pouvoir dans le continent. Cela, les despotes africains en ont pris conscience et en usent, en font leur fond de commerce politique, en interne comme à l’international.

Et, reconnaissons-le, ces instances internationales n’ont pas tout à fait tort à cet égard. L’histoire politique post-90 du Congo confirme, hélas, le primat perpétuel du désir du pouvoir aux exigences démocratiques pour l’écrasante majorité de la classe politique congolaise, primat que ne dément pas la transhumance politique chronique, les crises politiques cycliques, la perfidie et les inconséquences diverses, le mercantilisme à outrance. Qui ne connaît pas le profil politique profondément nocif de Sassou-Nguesso, et solennellement décrit à la Conférence nationale de 1991! Combien, parmi les ténors politiques d’aujourd’hui, ne l’ont pas rejoint à un moment ou un autre après sa sortie par les urnes en 1992, et surtout après son retour par les armes en 1997, et au moment de la distribution généreuse de l’humiliation et de milliers de deuils dans les familles congolaises ! Très très peu, et ils ne dépassent pas les doigts d’une main ! Et, cela, les dirigeants étrangers, les responsables des organisations internationales, ne peuvent pas ne pas le savoir…et en concluent, facilement et rapidement, que la question, la querelle est moins celle de la démocratie que celle des ambitions personnelles dans laquelle, au risque de se perdre, du ridicule et «  de ne prendre que des coups inutiles » comme le disait un dirigeant occidental ouvertement dans un documentaire, ils doivent se borner à défendre les intérêts de leurs États !

Alors, que les Congolais, clairement et définitivement, se convainquent que désormais la balle est dans leur camp: que, pour une fois, ils n’usent pas de bouc émissaire et se résolvent à comprendre que la force du despote est l’aveu ou la traduction de leurs faiblesses et, qu’au contraire, de leur détermination, de leur conséquence et constance, de leur patriotisme affirmé et leur ingéniosité découlera le soutien des pouvoirs et organisations étrangers espérés et la fin du régime sauvage. Car, quel que soit l’attachement forcené tant décrié à leurs intérêts, en raison de la portée des communications aujourd’hui et de leurs opinions publiques, ces acteurs internationaux ne peuvent et ne sauront rester indéfiniment inertes face à la fougue et la puissance des Congolais d’en finir avec leurs bourreaux…

Mais, il apparaît une autre, et peu ordinaire, raison de cette détente de façade de la communauté internationale à l’endroit du pouvoir de Brazzaville, et qu’on ne peut manquer de signaler ici. C’est, de façon progressive et mais rapide, la prise de conscience par celle-ci que, moins que l’opposition des hommes, des forces politiques, c’est beaucoup plus à l’impasse, l’opposition intransigeante et dure des finances publiques congolaises qu’aura beaucoup plus à faire face Brazzaville, dans les mois à venir… .Celle-là même qui avait déjà eu raison du despote à la fin des années 80 et l’avait contraint à desserrer le pouvoir de fer, à accepter l’ouverture et finalement son éviction par les urnes en 1992, une première au Congo depuis l’indépendance en 1960, comme on le sait.

Enfin, sous le même esprit de détente, et d’un point de vue géopolitique, nombreux des grands acteurs de la communauté internationale, l’Amérique principalement, ont toujours considéré, et pas tout à fait à tort, le Congo (et d’autres voisins) comme une banlieue de la grande RDC et qu’en décidant, en étant ferme dans ce dernier pays, ils orienteraient et détermineraient largement, par ricochet, l’ordre politique sur le premier et sur le voisinage.

Cela, le pouvoir illégitime du Congo le sait, ou en a été briefé, et explique l’effervescence diplomatique et les retournements de veste de ces dernières semaines : le despote qui multiplie, inhabituellement, les rencontres au sommet avec les autres dirigeants sous-régionaux, Dos Santos l’angolais qui revient brutalement sur sa déclaration solennellement annoncée le 11 mars 2016 de quitter le pouvoir en 2018 après une visite à Oyo (le village du dictateur congolais, devenu capitale de fait du pays), Kabila qui persiste et s’enfonce dans le louvoiement, des envoyés du pouvoir américain qui eux également multiplient les rencontres avec les autocrates de la sous-région, de géants exercices militaires insolites au Gabon attribués à Ali Bongo pour conserver le pouvoir dans la perspective des présidentielles du 27 août, mais que ce dernier affirme ouvertement (Vox Africa, 23 août 2016) comme étant américains contre le terrorisme dans la sous-région, etc.

Bref, un climat et une saison de suspicion et d’incertitude, de paranoïa pour les autocrates plus que jamais en alerte maximum, que l’internationalisation des conflits politiques et l’ingérence entreprise au milieu des années 90 en RDC, au Congo, en RCA renforcent et finissent par convaincre, en effet, que la clé ou la décompression politique, dans ce nid à dictateurs que constitue la sous-région d’Afrique centrale, sera difficile à détacher de l’issue de la crise politique de l’heure dans ce ‘continent dans un continent’ qu’est la RDC. Ce qui explique, peut-être, et à l’inverse de ce que l’on a observé au Congo, la multiplication et la concentration conjoncturelles des pressions internationales contre Kabila pour le respect de la Constitution et son départ avant la fin de l’année 2016. Car, il va de soi que, de la même façon qu’une RDC en décadence risquerait d’entraîner tous ses voisins dont le Congo, au contraire, sa stabilisation, son organisation et sa consolidation démocratique auraient un effet positif et lui conférerait in fine un rôle de leadership sous-régional auquel a échoué, au plan continental, l’Afrique du sud faute de dirigeants probes, d’envergure et clairvoyants, après Mandela…

 

Félix BANKOUNDA MPELE

Juriste, Diplômé de sciences politiques

Source : Médiapart, 26 août 2016

 

14 thoughts on “Reconnaissance ou courtoisie internationale au pouvoir sauvage de Brazzaville ?

  1. L’ex dictateur, Denis Sassou Nguesso donne l’illusion d’éternité et de dynastie à son clan, à ses courtisans et à ses serviteurs volontaires. Mais cette folie, c’est-à-dire cette volonté de puissance affichée par Sassou et ses sbires, reste bâtie sur du sable ou plutôt sur du sable mouvant, explication: https://www.youtube.com/watch?v=DMo2RZWr48U

  2. UN DICTATEUR SANS FOI NI LOI, CYNIQUE, SOCIOPATHE, BARBARE ET CRIMINOGÈNE…
    L’ex dictateur Sassou Nguesso doit-il faire la lecture de la fin de Nicolae Ceausescu, Samuel Doe, Saddam Hussein et Mouammar Kaddafi?
    L’ex dictateur, Denis Sassou Nguesso donne l’illusion d’éternité et de dynastie à son clan, à ses courtisans et à ses serviteurs volontaires. Mais cette folie, c’est-à-dire cette volonté de puissance affichée par Sassou et ses sbires, reste bâtie sur du sable ou plutôt sur du sable mouvant. http://congo-objectif2050.over-blog.com/2016/08/l-ex-dictateur-denis-sassou-nguesso-donne-l-illusion-d-eternite-et-de-dynastie-a-son-clan-a-ses-courtisans-et-a-ses-serviteurs-volon

  3. Les pourris et vendus de la République bananière de Sassou et des Nguesso ne valent rien et peuvent exulter leur servitude au tyran. Ils ne risquent pas de faire de l’ombre au dictateur Denis Sassou Nguesso ; alors ils prospèrent, tout au contraire du pays qui s’enfonce inexorablement dans les profondeurs de tous les déclassements micro et macroéconomiques, sociaux et moraux à échelle nationale et continentale.explication: https://www.youtube.com/watch?v=XVzsbDSHmU0

  4. Le nordiste Dénis Takou Nguesso a des généraux les plus MABOULS de toute la planète.
    Il a lui-même, le cerveau d’un crocodile, un crocodile du Nord.

  5. Il y a d’ailleurs un aspect de l’héritage politique d’Obama qui va perdurer après son départ, c’est l’animosité raciale qui a explosé dans tout le pays sous sa direction, concernant le volet socio-politique multi-culturel…

    Assez drôle par ailleurs, comment les gens qui parlent toujours en termes de paix, l’harmonie et la diversité, tel que cet illuminé narciste mulatto, finissent par mettre tout le monde en colère. C’est cette constance fatale au Congo que l’on retrouve chez les escrocs et corrompus con-go-laids qui vous chantent à tout-va, les louanges suicidaires de l’unité virtuelle, d’un Con-go indivisible et, nouvellement trouvé, du vivre ensemble. Que des hypocrites à tout bout de champs!

    Oh, et ce qu’il a fait, notre cousin afro-américain ‘berbère’, dans les collèges et universités américains via le OCR / DC, un véritable fiasco qui prendra en tout cas beaucoup de temps pour annuler, en supposant qu’il serait même possible à défaire de façon simple.

    C’est pour autant dire que ce mec a démontré lui-même son incompétence notoire à chaque occasion. Et ouais, c’est ce qui se passe lorsque vous êtes redevable à une idéologie basée sur la façon dont les gens devraient agir plutôt que sur la manière de laquelle ils agissent…

    Donc, pour tous ces IMPOSTEURS confondus, rien que les intérêts importent. Ne pas se leurrer!

  6. Publié le 3 Juillet 2015 par Congo-objectif2050
    Jean Marie Michel MOKOKO : Et si c’était lui le candidat providentiel au poste de Président de la République pendant la période de transition politique de 3 années au Congo Brazzaville? http://congo-objectif2050.over-blog.com/2015/07/jean-marie-michel-mokoko-et-si-c-etait-lui-le-candidat-providentiel-de-la-periode-de-transition-politique-de-3-annees-au-congo-brazz

  7. Si l’on réfléchit et s’accorde tous ensemble, sans guerre des égos, et des partis politiques, sur quel Congo de demain nous voulons – alors nous pourrons ensemble définir comment réformer, structurer, restructurer le Congo de demain.
    C’est notre patrimoine ancestral commun que nous sauvons envers et contre les ennemis de l’intérieur qui ne pensent qu’à l’élection présidentielle en 2016. Quelle connerie et quelle traitrise?
    Par ailleurs, l’union n’est pas la fusion, l’union c’est l’unité, l’une des trois valeurs de la république congolaise (Unité – Travail – Progrès).
    Mais étant donné la situation chaotique où se trouve le pays – aucun parti politique ni gouvernement d’union nationale, ne pourra prétendre réformer le socle de l’individu et de la société congolaise.
    Les pouvoirs politiques et les gouvernements d’union nationale n’ont toujours bien fonctionné qu’en cas de guerre avec l’ennemi venu de l’extérieur et ou dans le cas d’une période de transition politique nationale en vue de la refondation de la nation.
    Par conséquent, une période de transition politique de 3 ans sera nécessaire pour la remise aux normes structurelles, conventionnelles et contractuelles de toutes les sphères politiques et sociétales de l’état et de la nation congolaise.
    Car une maison, quelle qu’elle soit, abîmée ou non, sans socle ni fondation, s’écroule dans le temps comme un château de cartes.
    Donc, le modèle économique congolais basé sur la rente pétrolière et l’exploitation abusive de nos forêts est fini, il va être dans une impasse budgétaire pour les finances publiques (moins de recettes budgétaires et plus de besoins et donc de dépenses, de dettes publiques et de dépendance financière).
    Ce modèle subsiste pour l’instant, sous perfusion, grâce à l’exploitation forcenée du pétrole du Kouilou et du bois du Niari, de la Sangha et de la Likouala.
    Il est clair qu’il va finir à courte échéance et ça dépend de nous de savoir s’il va finir dans des explosions sociales et le chaos, ou de façon plus noble et raisonnable.
    Quelqu’un parmi nous ici présent a-t-il un cerveau et ou des idées nouvelles liées aux enjeux de la croissance économique soutenable et de l’économie circulaire des 10 et 20 prochaines années à l’échelle congolaise?
    OUI, LES NORDISTES DE HAUTE VALEUR CONSENSUELLE ET LES UNIVERSALISTES SUDISTES CONGOLAIS DOIVENT RÉPARER LE CHAOS OCCASIONNÉ PAR 47 ANS DE POUVOIR NORDISTE PUIS LÉGUER DANS LES BONNES CONDITIONS SOCIÉTALES CE BOULOT AU PROCHAIN PRÉSIDENT SUDISTE ÉLU DÉMOCRATIQUEMENT DES 2018 OU 2019… http://congo-objectif2050.over-blog.com/2015/07/jean-marie-michel-mokoko-et-si-c-etait-lui-le-candidat-providentiel-de-la-periode-de-transition-politique-de-3-annees-au-congo-brazz

  8. Pourquoi une période de transition politique est une nécessité sociopolitique en vue de la refondation du Congo de demain?

    Pas de mobilisation ou d’adhésion profonde du citoyen, de la volonté générale et du peuple souverain, ni de dépassement de soi, sans des règles du jeu fiables, ni autorité de l’état et encore moins sans un rêve commun et sans symboles et valeurs politiques, intellectuelles, philosophiques, morales, sociales, économiques, culturelles et sociétales et surtout sans horizon à atteindre, de lendemains à construire, de futur à édifier.

    Par ailleurs, l’union n’est pas la fusion, l’union c’est l’unité, l’une des trois valeurs de la république congolaise (Unité – Travail – Progrès).

    Quoiqu’une maison, quelle qu’elle soit, abîmée ou non, sans socle ni fondation s’écroulerait dans le temps comme un château de cartes. C’est la règle, elle est universelle et immuable dans tous les écosystèmes sociétaux.

    Les pouvoirs politiques et les gouvernements d’union nationale n’ont toujours bien fonctionné qu’en cas de guerre avec l’ennemi venu de l’extérieur et ou dans le cas d’une période de transition politique nationale en vue de la refondation de la nation.

    Par conséquent, une période de transition politique de 3 à 5 ans sera nécessaire pour la remise aux normes structurelles, conventionnelles et contractuelles de toutes les sphères politiques et sociétales de l’état et de la nation congolaise..

  9. L’HOMME VIENT AU MONDE AVEC SON SAVOIR FAIRE ET SA VISION ET SON RÊVE. LE RÊVE DE SASSOU C’EST D’EXTERMINER LE SUD CONGO ET DE CRÉER UNE ILLUSION AU NORD CONGO QUE LE POUVOIR EST AU NORD.
    LA MISSION RÉELLE DU TERRORISTE SASSOU C’EST VENDRE LE CONGO A LA France (LE NORD SUD C’EST DIVISER POUR MIEUX REIGNER MALHEUREUSEMENT NOS FRÈRE DU NORD NE COMPRENNENT PAS QUE NOUS SOMMES TOUS DES PERDANTS DANS LE MÊME BATEAU)
    A L’OPPOSITION CONGOLAISE L’UNITÉ, LA DÉTERMINATION LA VISION LE SENS DE SE SENTIR CONCERNER DU MALHEUR QUI FRAPPE NOTRE PAYS. MARTIN LUTHER KING N’A PAS EU LA VIE FACILE EN LUTTANT POUR LA CAUSE DES NOIRS, DIEU VOUS DONNERA DES FORCES SI VOUS TRAVAILLEZ POUR UNE CAUSE JUSTE (A UN CERTAIN MOMENT ON PENSE QUE LE DIABLE TRIOMPHE MAIS LA FIN DU DIABLE EST TOUJOURS CATASTROPHIQUE MOBUTU-HITLER-SAMUEL DO-BEL ALI …)
    MARTIN LUTHER KING A PRÉDIT SA MORT EN ASSURANT LA VICTOIRE DU FUTURE. TOUTE PERSONNE SUR TERRE A LA CAPACITÉ D’ATTEINDRE CE NIVEAU DE LIRE LE FUTURE MAIS IL FAUT ÊTRE DU BON COTE CROIRE A CE QUE L’ON FAIT.
    TRAVAILLONS TOUS ENSEMBLE POUR LIBÉRATION DE NOTRE PAYS
    QUEL TON RÊVE? LE MIEN C’EST DE VOIR LE PAYS FREE (LIBRE) LA FIN DU SYSTEM SASSOU QUI N’EST RIEN D’AUTRE QU’UNE CRÉATION DE LA France.
    MÊME CONTRE LES ARMES LES PLUS SOPHISTIQUÉES LA VICTOIRE EST TOUJOURS POSSIBLE.
    LE VIETNAM
    REPRÉSENTER LE PEUPLE DEMANDE UNE CENTAINE LIGNE CONDUITE AVOIR TOUJOURS LE MORAL TRÈS HAUT.

    NOUS VAINCRONS TOUS ENSEMBLE
    https://www.youtube.com/watch?v=Oehry1JC9Rk

  10. Chè(e)r(e)s compatriote(s),
    Le putschiste SASSOU II n’est pas une personne avec qui dialoguer. Et pour cause ?

    Un accord de cessez-le-feu a été signé en 1999 à Pointe-Noire, mais qui n’était pour le pouvoir putschiste qu’une reddition.

    La Résistance prendra alors contact avec Libreville pour une médiation internationale. Mais le rebelle au pouvoir SASSOU, le feu aux fesses, n’acceptera cette médiation que sous la contrainte imposée grâce à la conquête imminente de Pointe-Noire annoncée par nos combattants et aux opérations commandos réussies par les FADR dont celle de l’académie militaire, ayant permis de détruire les hélicoptères de combat du régime.

    D’où les accords de cessez-le-feu du 29 décembre 1999 à Libreville. Le Militant de la Résistance n’a jamais n’a jamais été favorable à ces accords, mais la vieille classe politique habituée à être niquée par SASSOU, y est allée tête baissée soi-disant pour ne pas désavouer nos combattants sur le terrain. L’occasion était ratée de renverser enfin ce régime au moment où les rapports de force étaient en notre faveur. Le Militant de la Résistance est convaincu que le régime putschiste tombait dans les deux mois qui suivaient.

    Cependant, le putschiste n’a cessé d’esquiver les accords de Libreville, notamment l’application des articles 5 et 13. SASSOU a bouffé l’argent de l’ONU sans jamais prononcer l’amnistie générale ni intégrer les anciens combattants dans la force publique (article 5 des accords de Libreville…). Le « dialogue national sans exclusive » (article 13) s’est transformé en un monologue. Car Bernard KOLELAS et Pascal LISSOUBA ont été empêchés d’y prendre part. Tandis qu’Augustin POIGNET et André MILONGO étaient en revanche autorisés à y participer, pour diviser l’Opposition et brouiller les pistes vis-à-vis de la Communauté internationale. Mais lorsque André MILONGO, croyant que la paix véritable était revenue, décide d’être candidat à la présidentielle de 2002, le putschiste lui cherchera des poux sur la tête. MILONGO est malheureusement contraint de jeter l’éponge la veille du scrutin. Son procès pour soi-disant malversation financière n’a jamais eu lieu comme chacun le sait. Le tour étant joué.

    Chè(e)r(e)s compatriote(s), SASSOU est toujours dans sa fuite en avant. Les monologues d’EWO, de DOLISIE et de SIBITI ne lui ont permis que de gagner du temps, aux dépens de la bonne gouvernance électorale réclamées par l’Opposition interne. Le Militant de la Résistance est convaincu que la crise actuelle (que d’aucuns appellent post-électorale) n’est que la conséquence du « dialogue national sans exclusive » qui n’a jamais eu lieu. Aujourd’hui encore, de nombreuses générations sont en exil forcé. La quasi-totalité de la diaspora n’est composée que d’exilés. Du jamais vu au monde pour un pays soi-disant en paix. Il est inacceptable qu’un pouvoir clanique et familiale puisse s’accaparer seul les richesses du pays.

    C’est pour vous dire, chè(e)r(e)s compatriote(s), qu’il n’y aura jamais de dialogue digne de ce nom dans notre pays tant que le putschiste SASSOU II sera toujours au pouvoir. Son départ sans condition est donc un préalable à tout dialogue.

    Les rencontres au sein de la diaspora et de l’Opposition interne ne doivent que portées sur les stratégies de reconquête du pouvoir ainsi que sur les moyens à mobiliser à cet effet. Et non sur un faux dialogue avec le putschiste. Le Militant de la Résistance invite la nouvelle classe politique à la vigilance et à ne pas se laisser impressionner par l’ancienne génération habituée à être « sodomisée » par le putschiste lors des monologues successifs. Le Militant de la Résistance met par conséquent en garde la vieille classe politique contre la tentation de la facilité qui consiste à vouloir une fois de plus à se faire niquer par SASSOU au monologue dit-on inclusif. Le catastrophisme de la déflagration avancée pour justifier une nouvelle séance de lavement des mains est une absurdité qui nous ramènera à un éternel recommencement.

    Bien au contraire, c’est la nouvelle classe politique qui a la clé de la victoire. C’est à elle qu’appartient l’alternance. Elle doit avoir confiance en ses capacités à balayer ce régime. Car elle est intègre, propre, unie et incorruptible ; elle n’a jamais pris l’argent sale du putschiste et n’a jamais travaillé sous ses ordres.

    Quant à l’ancienne classe, elle doit accepter de passer la main si elle se sent essoufflée par le combat et de faire amende honorable en se taisant (rester chez soi n’est quand même pas un crime de lèse-majesté) ou en aidant franchement la nouvelle classe politique qu’elle a longtemps sacrifiée. Certains leaders qui se sentent individuellement faibles pour assumer leurs opinions ont toujours la possibilité de décliner les avances du pouvoir en s’abritant collectivement derrière les positions des Organisations qui représentent les alliances politiques. Le Militant de la Résistance les invite à faire preuve de responsabilité, tant en résistant aux pressions du pouvoir putschiste qu’en évitant le piège de la division. VIVE LA RESISTANCE ! VIVE LE CONGO LIBRE !

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