Dans ma réflexion précédente, j’ai évoqué le rôle que le PCT pouvait jouer pour initier un après-Sassou apaisé. Le strict respect d’un fragile ordre constitutionnel pouvait servir de base à une transition inclusive et réparatrice. Les fondamentaux démocratiques et la bonne gouvernance seraient ainsi progressivement restaurés dans un vaste processus de refondation et d’ouverture.
Cependant, force est de constater que la réalité semble nous imposer au fil du temps, des alternatives potentiellement explosives.
La succession dynastique
Parmi les scenarii de succession envisagés, un semble particulièrement agiter le paysage politique congolais. La rumeur prête en effet à Sassou, la sulfureuse intention d’avoir fait de son fils Kiki, son dauphin non désigné. Et ce n’est pas la récente propulsion du ‘’pétrolier’’ au gouvernement et surtout à la tête d’un ministère hautement stratégique et créé de toute pièce et sur mesure qui va démentir la rumeur persistante.
L’une des plus graves erreurs de Sassou
Si cette velléité dynastique est confirmée (à ce stade, rien ne le prouve encore), l’observation de notre histoire politique récente aboutit à une question fondamentale : Pourquoi et comment Sassou s’est-il enfermé dans cette impasse ?
Partisans et adversaires de Sassou sont d’accord au moins sur une chose. Du marigot politique congolais, ce dernier émerge comme l’un des plus grands stratèges politiques du pays. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, on conviendra qu’il a, depuis la fin des années 70 à nos jours, poussé ses pions et joué ses cartes avec une incroyable habileté. Ayant compris à fond le rôle de la Françafrique, maniant avec dextérité le bâton et la carotte, usant de l’argent et de la force, de la ruse et de la patience etc., il a inlassablement tracé son chemin dans le microcosme politique congolais. Même après sa cuisante défaite de 1992, il a su louvoyer, soudoyer, manipuler, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, pour revenir en 1997 de la manière que tout le monde connaît. Fort de la riche expérience que lui confère son très ou trop long règne, il serait donc le mieux placé pour comprendre que le fils sera difficilement à la hauteur du père. Pour lui succéder, Kiki n’aura d’autre choix que d’éliminer tous ses rivaux dans la famille et maintenir l’immense majorité des Congolais sous un joug encore plus dur que celui imposé par son père. S’il y parvient, il n’en récoltera qu’une immense haine et sera une proie toute désignée. En dehors d’une croyance aux puissances magiques dont serait doté son fils ou qu’il lui transmettrait, il est difficile de comprendre comment un père aimant peut avaliser un projet à ce point suicidaire.
Il s’agit donc, à mon très humble avis, soit d’une erreur monumentale, soit d’un calcul mystérieux. Seul l’avenir nous le dira.
Errare humanum est
Oui, l’erreur est humaine. Après le tragique changement de la constitution en 2015, après l’entêtement pour un mandat pourri en mars 2021, voici que se profile un projet des plus hasardeux et désastreux. Depuis 2014, nous nous sommes pourtant efforcés de montrer que cette surenchère était une voie sans issue ; qu’une sortie honorable et secrètement négociée était (et reste aujourd’hui encore) de loin préférable à une persévérance destructrice. Sans oublier son meilleur bouclier : le respect du pseudo ordre constitutionnel. Qu’ont apporté à Sassou toutes ces années depuis 2015 ? Il est mieux placé que quiconque pour y répondre.
Perseverare diabolicum
C’est le proverbe qui le dit : ‘’l’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur est diabolique.” Après le fiasco du mandat de trop en 2016 et du mandat pourri en 2021, l’heure serait-elle venue de passer à la grande utopie : imposer son fils à ses rivaux et à ses adversaires, mais surtout l’exposer à la vindicte populaire ?
Le bon sens élémentaire nous inspire la question suivante : si elle est vraie, d’où vient cette idée saugrenue de se faire succéder par son fils ? Comment le tombeur de Lissouba en 1997, au nom de la ‘’défense’’ de la démocratie, peut-il céder à l’incohérence totale qui consiste, ne fût-ce qu’à tolérer l’idée rampante d’un projet dynastique, rejetée en bloc, même par sa propre famille politique ? Comment aurait réagi Sassou si Lissouba entretenait le moindre flou sur l’intention de faire de sa fille Mireille Lissouba la future présidente du Congo à la fin de ses deux mandats constitutionnels ?
L’idée vient-elle d’un père aux abois et qui pense que seul son fils pourrait lui servir de rempart ? Vient-elle au contraire, d’un fils hyper-ambitieux et prêt à sacrifier son père pour régner, même pendant un jour sur un Congo ruiné ?
Kiki-Maginot ou repoussoir ?
L’analyse pure, poussée et approfondie du tandem Sassou-Kiki, laisse entrevoir une autre hypothèse : Et si Kiki n’était qu’un simple repoussoir ?
Dans l’histoire de la France, la Ligne Maginot est connue pour avoir été une longue fortification censée protéger le pays contre l’invasion allemande. L’absurdité de cet ouvrage est patente aujourd’hui. Comment des stratèges sérieux auraient-ils pensé un seul instant qu’un mur immobile pouvait servir de rempart à l’époque où les armées s’équipaient déjà de missiles et d’avions ? Comment Kiki peut-il couvrir les arrières de Sassou à l’époque d’Internet et des réseaux sociaux ?
Dans la tradition spirituelle yogique, le mur est une illusion à dépasser, car dans une bataille, le mur que vous construisez pour vous défendre peut très vite devenir votre propre prison. Même la Grande Muraille de Chine n’a pas pu protéger l’Empire du Milieu des invasions mongoles. Alors, Kiki est-il la Ligne Maginot de Sassou?
Kiki est-il au contraire un repoussoir que Sassou utilise subtilement pour se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir ? A y regarder de près, cela y ressemble beaucoup. Sachant que son fils fait l’unanimité (?) contre lui, il ne coûte rien à Sassou de dire aux nombreux rivaux de Kiki : “ j’ai mis mon dévolu sur mon fils. Soutenez-le pour que je prenne ma retraite”. Une hypothèse qui aurait naturellement le don de faire bondir les rivaux de Kiki : “Si c’est lui qui doit te succéder, autant mieux que tu meures sur le trône. Nous nous chargerons de ton rejeton une fois que tu auras quitté ce monde”. Si cette hypothèse s’avère vraie, Kiki joue-t-il le jeu du père ou est-il à ce point incapable de comprendre le risque que son ambition fait courir à tous les deux ?
Si Sassou n’arrive pas à imposer son fils de son vivant, comment le fera-t-il depuis l’au-delà ?
Cette question de bon sens élémentaire, je me la suis déjà posée mille et une fois. La réponse est pourtant simple : l’idée-même d’une succession dynastique est une erreur monumentale, sauf si elle sert de repoussoir temporaire ou est basée sur l’irrationnel. Je peux me tromper, mais les conséquences sont potentiellement catastrophiques pour le pays, mais aussi pour Sassou et surtout pour son fils. Seule une voie consensuelle débouchant sur une transition inclusive et réparatrice pourrait sauver le pays d’un effondrement de pouvoir. Suite à ce qui est arrivé au Président Marien Ngouabi en mars 1977, Sassou peut-il prendre le risque d’une sortie négociée sans déclencher une guerre fratricide de succession au sein de son clan ? Il en serait donc réduit à espérer qu’un groupuscule progressiste, expérimenté et bien intentionné le dépose à son “insu” et lui épargne la vie. Ou au contraire il serait réduit à regretter que l’armée congolaise n’ait plus de ‘’commandant Marien Ngouabi” comme en juillet 1968, ou de ‘’colonel Sassou’’ comme en février 1979.
Je reste persuadé, pour ma part, qu’un peuple civilisé est capable de résoudre l’épineux problème de succession par une approche intelligente, sans mort d’homme ni humiliation.
La voie consensuelle évoquée ci-dessus, commence par une réconciliation entre rivaux-prétendants au sein du clan qui risque de se déchirer ; mais surtout une réconciliation plus large de tous les Congolais par un véritable dépassement de soi. Car, comme le dit si bien notre hymne, nous pouvons “oublier ce qui nous divise” pour “être plus unis que jamais”. Le temps presse…
La paix des braves dans un pays à reconstruire
En dehors de la rumeur au sujet du vrai ou faux dévolu de Sassou sur son fils, c’est la prétendue profonde rivalité entre Jean Dominique Okemba, Kiki et tous les autres prétendants au trône au sein du clan et du PCT qui doit pourrir les nuits de Sassou. Cette rivalité a cependant le don de réjouir l’immense majorité des Congolais qui y voient un moyen que la providence a mis gracieusement à leur disposition pour contrecarrer les éventuels projets dynastiques ou claniques de Sassou. La sagesse populaire recommande pourtant de ne pas ‘’vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué’’.
Ils sont nombreux, ceux qui croyaient que la simple disparition de Kadhafi ou de Saddam Hussein allait ouvrir des perspectives joyeuses à la Libye et à l’Irak. La réalité est beaucoup plus triste. La zizanie au sein du clan présidentiel doit donc au contraire servir de profonde prise de conscience de part et d’autre, de tournant historique pour mettre tous les Congolais autour d’une table afin de concevoir un avenir réellement inclusif, sans haine, humiliation ou vengeance. Si nous aimons le Congo, nous devons souhaiter que JDO et Kiki montrent l’exemple en se réconciliant. Qu’ensemble, ils tendent la main à tous les autres Congolais pour dessiner un avenir radieux, basé sur le strict respect de la loi, avant que l’irréparable ne se produise. Facile à dire, mais difficile à faire. Ce n’est pas tant la survie physique de JDO ou Kiki qui m’intéresse (ils sont assez intelligents pour y penser sans moi), ce qui m’importe en revanche, c’est un Congo réconcilié et tourné vers le progrès. Et cela implique un changement global de paradigme sociopolitique.
L’histoire récente de l’humanité nous a pourtant prouvé que des défis majeurs et impensables tels que la réconciliation entre la France et l’Allemagne au sortir de la deuxième guerre mondiale ont été réalisés par la force du dépassement collectif. Ce qui a été possible entre deux nations, peut aussi l’être au sein d’un pays. L’Afrique du Sud de Mandela l’a montré à suffisance : La haine séculaire est une voie sans issue dont on peut sortir par la politique de la main tendue. Des hommes se sont fixé un cap et se sont donné les moyens de l’atteindre. Ils ont bâti une nation-arc-en-ciel où les ennemis d’hier ont réussi à surmonter les démons de l’apartheid.
On me reprochera ma naïveté, mais c’est un choix que j’assume, un choix qui n’engage que moi. Au nom de la diversité d’opinion, je refuse tout simplement de cautionner l’hypothétique succession dynastique ou clanique qui exposerait inévitablement et inutilement le pays à la partition ou au putsch ‘’salutaire’’. Avec un peu de bonne volonté, nous sommes tous ensemble, capables de bâtir un état de droit où chaque Congolais peut aspirer au bonheur et à la prospérité sans se sentir menacé. Et cela commence par la réconciliation et le PARDON, même envers ceux qu’on déteste le plus et au plus profond de soi.
Pascal Malanda
LE CONGO ÉTERNEL
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IL FAUT ENVOYER CE GENRE DE TEXTES À rfi. ILS APPRÉCIENT MIEUX LES NÈGRES DE SERVICE
TU PEUX PARDONNER PUISQUE L’ÉTHIQUE, LA MORALE ET LES LOIS N’ONT AUCUN SENS DANS TA VIE.
TU N’AS TOUJOURS PAS COMPRIS QUE L’ON CONTINUE DE TE PRENDRE POUR UN OBJET. QUE L’IDIOT sassou EST UN OUTIL QU’ILS UTILISENT POUR TE MAINTENIR DANS CET ÉTAT ?
LES MAÎTRES DE L’IDIOT sassou N’ONT JAMAIS DEMANDÉ PARDON.
TU PASSES TON TEMPS À DEMANDER AUX VICTIMES DE PARDONNER.
L’HEURE YA KAKA, IL FAUT MUA RETENUE. YAYI, WAPI MARQUE YA DIARRHÉE VERBALE?
Yep! mon cher Pascal est toujours egal a lui-meme: distiller le message du pardon pour ne pas que ses anciens amis du PCT aient a payer pour leurs crimes. Les fameux conflits au sein du clan sont une autre utopie bien vendue par Sassou et ses sbires car la question de la succession a deja ete reglee et c’est bien Kiki qui succedera a son daddy si les congolais laissent faire. Ce ne sera pas le premier cas, nous le savons tous. Au Gabon, au Tchad, tout comme au Togo cela s’est fait sans qu’on arrive aux catastrophes qu’annonce mon cher Pascal. Il le sait pourtant bien lui qui theorise sur les reseaux du pouvoir. J’espere toujours un sursaut, une faveur du Tres Haut, pour que le Congo, NOTRE Congo, soit libere du joug des Nguesso.
je suis maitre Antoine djaffa ,maitre spirituel des esprits et très connue pour mes travaux occulte je suis disponible pour résoudre tous vos problèmes tel-quel soit
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antoine djaffa VA VOIR LES INDIVIDUS QUI, DIT-ON, TRAVAILLENT À L’onu. ILS ONT BESOIN D’UNE FORTE DOSE D’HUMANISATION. ILS SONT BIEN PAYÉS À NE RIEN FAIRE. PAR CONTRE, ILS SAVENT ÉCRIRE DES TEXTES POUR PROTÉGER LEURS FORFAITS.