Terminal de Djeno : Faux suspens, Total E&P garde la main

Le terminal pétrolier de Djeno, opéré par Total E&P Congo depuis 1972, est situé à 15 Km au Sud de Pointe-Noire à proximité du village de Djéno.

Comme l’a affirmé le Ministre des Hydrocarbures à sa sortie de l’audience à la Présidence de la République, tous les actifs du terminal de Djeno deviendront de droit, la propriété de la République du Congo en novembre 2020, donc dans quelques jours.

Après avoir alimenté la rumeur et donner l’impression que l’état congolais allait tout contrôler, il est désormais clair que la montagne accouchera bien évidement d’une souris. Dans le projet de protocole d’accord dont nous disposons et qui est entre les mains des parties, la structure ne devrait pas changer.

Le Président Sassou Nguesso a marqué son accord pour que la structure soit la suivante : Total E&P Congo comme Opérateur, Perenco Congo et Eni Congo comme Partenaires et la SNPC, comme sur tous les nouveaux permis, jouera le rôle de Titulaire du Permis.

En somme, Total E&P Congo gardera le monopole et Perenco Congo servira de rempart pour le contrôle à tous égards.

Malheureusement, dans ce schéma les compteurs et le robinet de la première ressource du Congo resteront encore entre les mains de la France pendant plus d’un quart de siècle. En effet, Perenco comme Total sont toutes deux, des sociétés Françaises.

Peut-on dire qu’après cinquante ans, le Congo ne dispose toujours pas de cadres capables de mettre à exécution les opérations d’un terminal pétrolier de petite taille comme celui de Djeno ?

Dans l’absolu, il existe des cadres de tous ordres : ingénieurs, cadres administratifs et financiers de haut niveau, de nationalité Congolaise et immédiatement mobilisables.

C’est donc une volonté politique rétrograde tendant à reléguer au second plan l’intérêt national au profit de la pérennité d’un pouvoir absolu sans partage, téléguidé du haut de la Tour Eiffel.

En parcourant les différents échanges classés « top secrets », nous avons noté que la société Perenco était bien partie pour prendre le contrôle du terminal de Djeno, mais s’est contentée à corps défendant d’un second rôle, compensé autrement.

Mais d’où vient cette addiction des autorités Congolaises à la société Perenco ? La réponse dans la carte postale de cette société, qui est une véritable visite guidée pour chaque compatriote.

Que Dieu bénisse le Congo.

                                                                     Laurent DZABA

                                                                     Président du Mouvement Panafricain et Citoyen