Hopital de Dolisie: Le Docteur Maurice Mebangha Mpompolo serait-il responsable de la paralysie partielle du bloc opératoire de l’hôpital Général de Dolisie ?

Depuis le mois de février dernier, l’hôpital Général de Dolisie est secoué par une guéguerre entre son Directeur Général le Docteur Maurice Mebangha Mpompolo et les anesthésistes dudit hôpital. Le Directeur Général de ce grand centre hospitalier  du Niari, qui accuse ses anesthésistes, d’avoir vendu des produits pharmaceutiques volés aux patients, a pris une note de service numéro 018/MSP/CAB/HGD/DG/SD à la date du 03 Avril 2019, pour les remettre à la disposition de leur tutelle: le  ministère de la santé et de la population.

Selon une source qui a requis l’anonymat, au début de l’année 2019, une patiente aurait été consultée par les anesthésistes de l’hôpital Général. Il ressort de cette consultation que cette patiente devrait subir une césarienne parce qu’il y avait péril en la demeure sur son état de santé. L’assistant ayant consulté cette patiente, lui a prescrit une ordonnance. Le mari de cette patiente qui  n’a pu trouver les produits achetés à la pharmacie de l’hôpital, serait revenu vers l’assistant prescripteur pour conduite à tenir. Ce dernier, lui aurait recommandé d’aller acheter ces produits  à bon marché dans un des dépôts pharmaceutiques situés aux environs de l’hôpital.

Après avoir acheté les produits recommandés par l’assistant, le mari de la patiente aurait  constaté que, parmi la dizaine des flacons achetés, il y avait au moins trois flacons qui seraient déjà périmés. Pris ainsi de colère, l’époux de la patiente aurait eu recours à la gendarmerie, qui, au  retour, aurait procédé par l’arrestation du vendeur de ces produits ( qui a reconnu avoir reçu ses produits venant de la part de l’un de ses frères anesthésistes ) ainsi que de tous les anesthésistes évoluant à l’hôpital Général de Dolisie depuis le 20 février dernier avant de les  déférer à la maison d’arrêt de Dolisie le 25 février de la même année.

Ces anesthésistes seraient mis en liberté le 24 mars dernier après le jugement rendu par le tribunal de grande instance de Dolisie.

À leur sortie de la maison d’arrêt, les juges ayant la charge de ce dossier, auraient demandé à ces anesthésistes d’aller répondre le service.

Arrivés à leur structure sanitaire d’attache, ces anesthésistes ont reçu une fin de non-recevoir venant de la  part de leur  Directeur Général, Maurice Mebangha Mpompolo.

À la date du 03 Avril 2019, ce directeur général qui ferait subir des derniers outrages au principe de la voie hiérarchique sans informer le Préfet de sa localité, avait pris une note de service mettant à la disposition du ministère de la santé et de la population ces six anesthésistes dont les noms et prénoms suivent: Yembe Mbadou André Boniface, KOUMBA Bienvenu, Dilou Miakonkana Brice Arsène, MOUSSOUNGOU NIOBE Eléonore Juliana, NZILA Guy Dieudonné Luther et MISSENGUE André.

Nous avons été humiliés par le Directeur Général qui nous a traité de voleur alors que nous ne reconnaissons pas les faits. Pendant que nous étions en détention provisoire à la région de la gendarmerie, le directeur général a fait venir la presse où, on nous a tous obligé de mentionner sur un bout de feuille que nous nous retrouvions ici à la région de la gendarmerie pour vol de médicaments, alors que les faits ont été déformés pour plaire à la hiérarchie, confie l’une des victimes ayant parlé sous couvert d’anonymat. Vrai ou faux ?

D’après une source proche de ce dossier, après avoir reçu une fin de non-recevoir de la part de leur directeur général, ces six anesthésistes cités ci-dessus, avaient effectué en vain, un voyage à Brazzaville où ils auraient tour à tour rencontré le Directeur Général des Hôpitaux et le Conseiller Juridique de madame la ministre Lydia Mikolo, qui, leur avaient demandé d’aller reprendre le service parce que le bloc opératoire de l’hôpital était aux abois depuis leur incarcération à la maison d’arrêt de Dolisie.

Revenus à Dolisie dans l’espoir de commencer le service, le Directeur Général de l’hôpital Général de Dolisie n’a pas voulu les recevoir. Il aurait ainsi foulé aux pieds les instructions données par sa tutelle.  » Le Directeur Général de l’hôpital Général de Dolisie prend souvent  des décisions sans associer la direction départementale de la santé et de la population. Pour avoir été nommé par décret présidentiel, il bafoue la direction départementale tout en proclamant gaillardement son rattachement direct au cabinet. Chose curieuse, quand il a été réduit au silence par le conseil municipal du Dolisie, lequel voulait des éclaircissements à ce sujet, il a fini par avoir recours à nous pour le défendre. Nous lui avions bien signifié que l’exclusion de ces six anesthésistes de l’hôpital Général était suicidaire non pas  seulement pour lui mais aussi pour l’hôpital car les anesthésistes sont très rares à travers la République. Depuis le départ de ces anesthésistes, nous  sommes incapables  de lui affecter  des nouveaux anesthésistes. Pour l’intérêt général tout comme  pour le bon fonctionnement de l’hôpital Général, ces anesthésistes devraient en principe reprendre le boulot. Mais, nous sommes en face de quelqu’un qui n’a de comptes à rendre à personne », précise un des cadres de la direction départementale de la santé et de la population du Niari, qui a parlé sous couvert d’anonymat.

Quelques agents de l’hôpital trouvés sur place, nous ont exprimé leur mécontentement à la suite de cette situation qui a créé une paralysie partielle du bloc opératoire de l’hôpital Général. « L’hôpital général de Dolisie est un grand centre hospitalier du  département du Niari. Un seul anesthésiste ne peut accomplir parfaitement et correctement les tâches assignées à plusieurs anesthésistes. Que les pouvoirs publics trouvent vite une solution à cette triste situation!« , S’indigne sous couvert d’anonymat un personnel de cet hôpital.

Comment concevoir que ces agents qui ont été affectés par note ministérielle, soient remis à la disposition de leur  tutelle par une simple note prise par un directeur général ? Comment se fait-il que ni le Préfet du département du Niari encore moins le directeur général des Hôpitaux et d’autres structures habilités ne sont pas ampliataires de cette note? Il n’y-a-t-il pas anguille sous roche, s’interroge sous couvert d’anonymat un des cadres de la circonscription sanitaire du Niari.

Rappelons que sur six anesthésistes qui ont été remis à la disposition du ministère de la santé et de la population, il n’y a qu’un seul que le Directeur Général a autorisé de reprendre le service.

Il n’y-a-t-il pas péril en demeure quand le Docteur Maurice Mebangha Mpompolo refuse catégoriquement de recevoir tous ces anesthésistes? Que Madame la Ministre Jacqueline Lydia Mikolo qui est la patronne de ce département ministériel prenne ses responsabilités avant que la situation ne prenne une autre tournure!

Dans le souci d’avoir la version du Docteur Maurice Mebangha Mpompolo, nous avons tenté en vain de le rencontrer. Aux dernières nouvelles, ce dernier serait en déplacement.

Celmond KOUMBA

2 thoughts on “Hopital de Dolisie: Le Docteur Maurice Mebangha Mpompolo serait-il responsable de la paralysie partielle du bloc opératoire de l’hôpital Général de Dolisie ?

  1. Un peu de sérieux bordel!!!

    Des médicaments périmés sont vendus par un resquilleur qui donne les noms des voleurs à la gendarmerie. Comme la justice congolaise est bancale, ces voleurs sont libérés et autorisés à rejoindre leur poste de travail. Quel directeur au monde reprendrait des agents voleurs dans ses services ?

    Les agents de santé qui volent dans les pharmacies des hôpitaux, c’est courant dans ce pays de merde qu’est devenu le Congo. Le directeur de l’hopital de Dolisie a raison de ne plus reprendre ces anesthésistes véreux. Que la tutelle prennent des sanctions à leur encontre ou les réaffectent ailleurs car personne n’a plus confiance en eux à Dolisie. LES ANTI-VALEURS, IL FAUT LES COMBATTRE ! Et le directeur de l’hopital de Dolisie est à féliciter.

  2. Présentez d’abord le jugement. Si les agents de santé ne sont pas coupables, qu’ils leur soient autorisés à vite reprendre le service cr les malades en besoin d’eux. Cependant, s’ils sont reconnus coupables et relaxés par la gendarmerie, le Directeur de cet hôpital a raison de ne plus les recevoir. Il doit juste faire pression à sa tutelle afin que d’autres agents y soient affectés rapidement.

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