Un collège technique en piteux état à Pointe-Noire

Les apprenantes du collège d’enseignement technique Tambou Madeleine dans le 1er arrondissement Lumumba à Pointe-Noire étudient dans des conditions difficiles. Ils sont confrontés à l’insalubrité, aux actes de vandalisme, à l’envahissement des herbes, au manque de toilettes et à la cohabitation avec un malade mental. 

« C’est triste et difficile d’étudier dans de telles conditions dans cet établissement d’enseignement technique. Lorsqu’il pleut, l’accès est quasiment impossible. La cour est inondée. A cela s’ajoute les herbes qui entourent nos bâtiments. Après la pluie, il faut attendre quelques jours avant de repartir à l’école. Cette école donne l’impression de ne pas figurer sur la liste du Congo », indique une élève.

Aucun responsable de l’établissement n’a voulu se prononcer, arguant ne pas avoir reçu mandat de la hiérarchie. Un enseignant a, cependant, fait savoir qu’une note circulaire publiée par le département de l’enseignement technique leur interdit de se prêter à la presse.

Le collège technique Tambou Madeleine forme pendant deux ans les filles en couture, hôtellerie, préscolaire et puériculture.

Le Congo ne cesse d’encourager la jeunesse à une formation qualifiante. Mais sur le terrain le constat est amer. Les structures de formation n’existent pas, celles qui existent sont dans un état de délabrement. Le département de l’enseignement technique et professionnel devrait avoir un œil sur l’école Tambou Madeleine pour permettre aux apprenants d’étudier dans des conditions optimales et sortir avec un métier fiable en fin de la formation.

Auguste NGUEMBO

4 thoughts on “Un collège technique en piteux état à Pointe-Noire

  1. Bonjour!
    Merci pour votre article.

    Mais, le problème majeur des publications (de la presse congolaise), c’est que, presque toujours, cela donne au Lecteur une impression d’insuffisance de documentation (peut-être par défaut d’enquêtes de terrain) de leurs auteurs sur les faits qu’ils rapportent.

    Le présent article aurait par exemple pu nous en apprendre sur :

    1- La localisation précise de cet établissement (rue, quartier) : s’agit-il d’un environnement insalubre, proximité de rivière, etc.

    2- La dimension de l’école et son impact social : nombre d’élèves, nombre de salles de classes, durée du cycle de formation : quelles sont les quantités matérielles comptables affectées par la situation dénoncée ?

    3- Le coût de la scolarité : les élèves s’acquittent-elles de frais de formation ? Si oui, combien par tête et à l’année ?

    4- Ont-elles un syndicat scolaire pour la défense de leurs droits ? Et les parents d’élèves : sont-ils structurés en association ? Rencontrent-ils, dans ce cadre, la direction de l’établissement ?

    5- Depuis quand dure la situation dénoncée par le reportage ?

    Avec de telles informations, on aurait pu se forger une opinion un peu plus objective.

    Mais mon avis personnel est le suivant :

    Les élèves de cette école, comme d’ailleurs, devraient oser se prendre en main : que cela leur coûte-t-il de se structurer en groupes rotatifs de nettoyage de leurs écoles ?

    Une houe, une pelle, etc. ramenées de la maison des parents, un samedi après-midi par mois (selon le groupe), cela suffirait pour embellir leurs écoles : nettoyer les salles de classe et vider les toilettes, désherber régulièrement les espaces extérieurs, creuser des canalisations (même sommaires) pour éviter la stagnation des eaux de pluie, etc.

    Et pourquoi ne demanderaient-elles pas à leurs parents d’y venir, un samedi, pour y monter des systèmes de recueil des eaux de pluie (gouttières le long des toitures, tonneaux, tuyaux, etc.) ?

    Combien cela coûterait-il à chaque élève, à chaque parent d’élève ? Pas grand-chose en réalité ! Mais juste un peu de volonté et surtout la conviction que, le véritable développement est d’abord l’affaire des populations elles-mêmes.

    L’Etat étant défaillant dans tous les secteurs de la vie en société, il faudrait que les populations apprennent à se substituer à lui.

    Merci.
    Le Papou, L’Iconoclaste.

  2. Je valide vos remarques pertinentes sur l’art de communiquer, monsieur Le Papou.

    Mais quelle misère pour notre jeunesse. L’on comprend pourquoi ces jeunes élèves veulent à tout prix quitter le pays ! Un collège dans la boue et l’herbe. Mawa !!

    Les élèves se sentent abandonnés et incompris puisque pour les médiocres au pouvoir, apprendre et se former ne servent à rien.

    Ou bien,une idée machiavélique est mise en place pour les enfants du Sud. Pour eux, il convient de les pousser au découragement et au décrochage vis-à-vis de l’école.

  3. A l’instar de guitoukoulou et en tenant compte de la lettre signataire des membres de la diaspora exigeons des maintenant la démission de sassou car il nous prépare une sauce explosive en 2020-2021

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