Saupoudrage de Charles Michel, diversion des tiers, pour sauver le soldat Sassou ?

« Bouffer, manger » sont des expressions courantes au Congo pour « les obligés » qui sont « à table» avec le pouvoir autocratique de Denis Sassou Nguesso, plus Brutus que César ! Celui qui « arrose », « comble », « sucre », « achète » ses interlocuteurs, attend d’eux la soumission, la compromission et la disponibilité à « rendre service en retour » un jour ou l’autre ; et surtout, fermer les yeux devant la crise multidimensionnelle que traverse son pays depuis bientôt dix ans !

Une anecdote rapportée par l’Opinion Internationale l’illustre parfaitement : « Réputé très généreux avec ses partenaires grâce à son célèbre et intarissable chéquier, Denis Sassou Nguesso avait mis pour l’occasion les petits plats dans les grands : le dîner était réussi. Assis à la table des grands, Jean Louis Borloo, aurait tenté, entre la poire et le fromage, de s’enquérir de la situation militaire du pays ». « On ne parle pas la bouche pleine ! » aurait rétorqué le monarque congolais. »

Les attaques répétées de Libération ont incontestablement détruit le peu de respectabilité qui restait à l’autocrate congolais; il se devait de réagir très vite et faire appel à ses obligés ! Collinet Makosso, Moungalla, Claudia Lemboumba Sassou, le Figaro/Dassault fournisseur d’avions Falcon à la pelle, se seraient vite exécutés en mettant à la peine l’éditorialiste Yves Thréard : un contre-feu publié le 12 janvier dernier, le jour même de la première saillie de Libération.

Sud Radio en fit autant, et même davantage en organisant, au pied-levé, une interview d’une heure et demi de l’autocrate, le 17 janvier de 12h30 à 14h, par un certain André Bercoff qui serait tout dédié à la flagornerie!

Tout cela ne fut strictement d’aucun effet ! Denis Sassou Nguesso se devait d’employer les grands moyens pour montrer qu’il existait toujours sur la scène internationale ! L’atout incontestable qu’il détient dans sa manche, ce sont les deux générations de « Michel dont il est extrêmement proche : Louis, le père, et Charles, le fils.

La politique, chez les Michel, serait un business de père en fils qui fonctionnerait parfaitement ; contrairement à celui que M. Sassou essaye d’imposer aux Congolais, avec son fils, Denis Christel.

Louis Michel, après avoir été longuement Ministre des Affaires étrangères de Belgique, fut Commissaire européen à la coopération internationale et à l’aide humanitaire de juillet 2009 au 30/06/2014. Il se trouvait justement auprès de M. Sassou, à Brazzaville le 11/10/2014, lorsque son fils Michel devint Premier Ministre de Belgique.

Il se racontait, dans les hautes sphères Brazzavilloises, que M. Sassou prêta, à son ami Louis Michel, un avion pour être au plus vite au côté de « leur fils Charles » devenu Premier Ministre !

Depuis, Charles Michel a gravi un autre échelon. Il est devenu, le 1/12/2019, Président du Conseil européen. A ce titre, selon l’Agence Xinhua, et sur son invitation, M. Sassou, effectuera du 10 au 12/02/2023, une visite officielle à Bruxelles. « Cette visite aura lieu pour discuter de notre partenariat, des sujets concernant la sécurité, les relations internationales, la biodiversité et bien d’autres questions portant sur les relations entre l’Union européenne et le Congo », a déclaré ce lundi l’ambassadeur de l’Union européenne en République du Congo, Giacomo Durazzo, à sa sortie de l’audience avec le président Sassou Nguesso.

Du pure bla-bla et diversion comme le font toujours les lieutenants de M. Sassou !

C’est un secret de Polichinelle, le Congo traverse une crise multidimensionnelle dont la moindre étincelle peut brûler les hautes sphères. Selon certaines indiscrétions, le motif de l’invitation se trouverait dans la continuité de l’article du Figaro et de l’interview sur Sud Radio. D’ailleurs, une grande manifestation maçonnique réunissant les fraternels du Grand Orient de tous les horizons est prévue du 7 au 11 février 2023, dans son fief, à Oyo ; elle l’obligeait d’y rester en tant qu’hôte même s’il est de la Grande Loge ! Son lieutenant, Thierry Lezin Moungala, qui s’est fait délivrer un Ordre de Mission à la manière du Général Ndenguet en 2004 pour laver l’honneur de M. Sassou et parer les missiles contre Lucien Ebata qui se trouvait à Dubaï la semaine passée, etc., ne contredira pas sa conscience même s’il tentait de démentir. Idem pour Anatole Collinet Makosso qui parle des révélations de Libération comme un non-événement alors que cela en est un ! La preuve, les Congolais meurtris, qui peinent à joindre les deux bouts du mois, se sont émus de ces révélations : le Parti Congolais du Travail par la voix de son porte-parole, Parfait Iloki est monté au créneau ; le 20 janvier, une plainte contre Libération a été déposée au Tribunal de Grande Instance de Rennes contre Libération ; le Conseil d’administration du FMI a repoussé la revue, prévue le 25 janvier, au 6 février pour bien scruter ces éléments et quelques d’autres.

Anatole Collinet Makosso ne devrait pas s’en prendre aux Occidentaux mais aux juristes : Claude Coelho, Aimery Patrick Taty, Kevin Grossman, Antonin Mokoko, Ange Aimé Wilfrid Bininga qui ont saigné le Trésor congolais, en 13 mois, de plusieurs millions d’euros pour des missions juridiques en France avant de limoger l’Avocat Grossman. Et aux ministres Roger Rigobert Andely, Florent Tsiba, Ludovic Ngatsé, Wilfrid Bininga bref à tous ces mousquetaires qui avaient été prévenus, bien à l’avance, de la reprise de service dans les médias, et différents réseaux, de journalistes d’investigation et de certains créanciers longuement anesthésiés de fausses promesses.

Le discrédit de Sassou et du Congo, à l’extérieur, n’est que la conséquence de l’incompétence et du caractère mafieux de ces gouvernants, et non d’un complot en gestation depuis la France. Certes, Emmanuel Macron avait fait poireauter M. Sassou avant de le recevoir, pendant 21 petites minutes, mais il n’est pas en complot contre le Congo comme on veut nous le faire croire.

Pour l’instant, la France tient à préserver les membres de son pré carré en Afrique centrale au regard de la détérioration de son image en Afrique de l’Ouest. Elle a encore besoin de sa marionnette Sassou comme les U.S.A, l’Angleterre, l’Union Européenne hésitent à lâcher Paul Kagamé. Témoins, divers financements dont, le supplément du 2 décembre 2022 à l’armée Rwandaise à hauteur de 20 millions d’euros par l’Union Européenne, 319 millions de dollars le 13 décembre 2022 par le FMI, etc.

Il est incontestable que les États privilégient les intérêts économiques. Mais l’invitation de l’U.E ressemble à une tentative de rescousse de l’un des pires dirigeants africains de tous les temps ! Il y a un mois, à peine, éclatait un scandale à Bruxelles. Le Qatar a été accusé d’avoir financé un réseau d’influence au sein du Parlement européen, dont a bénéficié la Députée socialiste grecque, Eva Kaili. Un Bruxellois qui a gardé l’anonymat suspecte un second scandale pour l’Union ! Pour lui, les enquêteurs devraient se mettre à l’œuvre pour savoir « combien et à qui, le réseau d’influence congolais a payé ?» pour dérouler le tapis rouge au chantre de Moscou en plein conflit en Ukraine.

Le « célèbre et intarissable chéquier » de Denis Sassou Nguesso qui malmène son peuple a-t-il été mis à contribution ? S’agit-il d’un fonds de caisse de Lucien Ebata et de Claudia Lemboumba ou bien d’un retour de « gentillesses » prodiguées depuis quelques décennies en faveur des Michel ?

Le peuple qui broie le noir n’est plus dupe pour ne pas se prendre en charge bientôt, si le Gouvernement congolais ne change pas de doctrine. Espérant que Thierry Lézin Moungalla qui est rentré au Congo mercredi soir à préciser à MM. Sassou et Collinet que, le sort de Lucien Ebata et de nombreux dignitaires vient d’être scellé en Europe.

Ghys Fortune BEMBA-DOMBE

5 thoughts on “Saupoudrage de Charles Michel, diversion des tiers, pour sauver le soldat Sassou ?

  1. UN NÈGRE QUI S’AFFICHE AVEC LE SOURIRE AUX CÔTÉS D’UN RACISTE NOTOIRE.
    VOUS AVEZ UNE PREUVE DE PLUS QUE L’IDIOT sassou EST UN IDIOT.

Répondre à Léo kikadidi Annuler la réponse.