L’emprise de la France sur le Congo-Brazzaville

L’étreinte forcée qu’exerce la France sur le Congo-Brazzaville est inamicale et incestueuse.

L’enchevêtrement des intérêts publics et privés français au Congo-Brazzaville montre que la Françafrique a encore des beaux jours devant elle.

Monsieur Lucien Ébata sera sacrifié sur l’autel des relations entre le Congo-Brazzaville et la France. C’est le bouc émissaire idéal qui payera les pots cassés dans l’affaire des biens mal acquis, n’étant pas de la famille biologique de monsieur Denis Sassou Nguesso.

La France a tellement besoin du Congo-Brazzaville pour ses intérêts énergétiques vitaux, qu’elle est prête à ménager monsieur Denis Sassou Nguesso en allumant des contre-feux. C’est un moyen de pression afin de ramener monsieur Denis sassou Nguesso dans le giron français, tout en le laissant mener à bien son dessein de succession monarchique au Congo-Brazzaville, et de ne pas s’attaquer à sa famille nucléaire qui elle a des dossiers de malversations financières encore plus compromettants que celui de monsieur Lucien Ébata.

Lors de sa garde à vue à la brigade financière de Paris en France pour les affaires des biens mal acquis en 2017, monsieur Denis Christel Sassou Nguesso avait été très loquace devant les inspecteurs sur les affaires d’escroqueries et de malversations financières en tout genre concernant le clan Sassou Nguesso au-delà des espérances de la justice française. Cela avait valu à ce dernier une mise au placard temporaire par son père qui n’avait pas apprécié le manque de retenue de son rejeton. La justice française a toutes ces informations en sa possession, et elles servent de moyen de chantage pour parer aux velléités d’affranchissement de notre dictateur vis-à-vis de sa hiérarchie française.

Les mises en examen des membres de la famille Sassou Nguesso dans les affaires des biens mal acquis en France ne font pas autant de tapage médiatique à savoir monsieur Wilfried Nguesso, madame Julienne Sassou Nguesso et son époux monsieur Guy Johnson, monsieur Edgar Nguesso et madame Catherine Ignanga pour « blanchiment de détournement de fonds publics » selon le journal français le Parisien du 11 juillet 2017.

La bravade de monsieur Denis Sassou Nguesso lors de son interview accordée au magazine français le Figaro du 11 janvier 2023 qualifiant la question des biens mal acquis « de coup tordu » a été l’un des détonateurs de l’affaire Libération afin de matérialiser ces dossiers de malversations financières aux yeux de l’opinion congolaise et internationale.

À la question du journaliste du Figaro publié le 11 janvier 2023 : « Où en est l’affaire dite des « biens mal acquis », affaire dans laquelle on vous accuse en France d’avoir détourné l’argent public congolais ? Monsieur Denis Sassou Nguesso avait répondu ceci : « Cette histoire est un coup tordu qui relève du harcèlement médiatique et judiciaire en France. Où sont les preuves de ce détournement ? Par ailleurs, ce ne sont pas les Congolais qui me poursuivent, mais une association étrangère qui a décidé de s’en prendre à trois pays dans le monde, comme par hasard seulement en Afrique : Guinée équatoriale, Congo et Gabon. Je n’aime pas parler de cette provocation. Un jour, j’en suis sûr, la raison l’emportera ».

Et la raison l’a emportée par cette mise à mort médiatique du journal français Libération. Diantre qu’il fallut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler !

Une constance, c’est que toutes ces affaires de biens mal acquis qui durent depuis des lustres n’ont jamais abouti à un procès public, la justice française étant débordée ou dépourvue de moyens ? Mais pas pour monsieur Lucien Ébata le fusible, qui tel Icare paie de sa proximité avec le soleil en voyant la cire de ses ailes fondre.

Le journal français Libération a servi au peuple congolais un os à ronger en ce qui concerne la publication et non la révélation sur les malversations financières, le vol de deniers publics dont est coutumier le gouvernement congolais sous la férule de notre dictateur bien-aimé au pouvoir depuis plus de 39 années cumulées sous l’œil bienveillant de la France.

En perte de légitimité en Afrique noire francophone, la France a intérêt à redorer son image pour ne pas laisser échapper la poule aux œufs d’or que constitue pour elle cette partie du continent.

Les réseaux sociaux sont passés par là, et la jeunesse africaine constitue l’essentiel de la population africaine. Elle a soif de rêves, et aimerait vivre comme les jeunes américains, les jeunes européens, en somme les jeunes occidentaux toute proportion gardée en référence à nos coutumes et notre civilisation.

Le président de la République française avait appelé lors de son discours devant les ambassadeurs de France à l’Élysée, le 1er septembre 2022, le corps diplomatique français à contrer les « propagandes anti-françaises » et de « combattre les narratifs mensongers, les informations fausses et défendre la réalité de notre action ».

La publication de Libération du 12 janvier 2023 éclabousse au passage la gauche française qui ne peut plus se prévaloir d’être du côté des opprimés. C’est aussi un beau coup de politique intérieure afin de museler l’opposition. C’est un coup de billard à trois bandes auquel nous assistons. Ceci vient renforcer l’immaculée conception d’ami de la jeunesse africaine du Président français sur la politique africaine en rejetant la faute des mauvaises manières de la Françafrique et de la corruption en France sur ses prédécesseurs dont il se sert toujours des réseaux. Bien joué l’artiste !

La France, ancienne puissance coloniale, peut-elle vraiment être du côté des peuples africains face à leurs dictateurs qu’elle soutient pour sa survie économique, quand elle viole sur son sol les droits des minorités noires par un racisme institutionnalisé avec une justice aux ordres ?

L’absence d’introspection de la France sur son rôle néfaste de la colonisation en Afrique, qui constitue un crime contre l’humanité, n’incite pas cette dernière à la considération des Africaines et des Africains en tant que partenaires, mais en tant qu’objets appartenant à l’esclavagiste en référence au Code noir de Louis XIV de 1685.

Mais force est de constater que depuis plus de 60 ans d’indépendance des pays africains francophones, c’est la dépendance vis-à-vis des pays occidentaux qui est au rendez-vous.

Le continent africain si riche en ressources humaine, minière, agricole, ploie sous l’aide au développement qui n’est qu’une aumône à coté de ce que perçoivent en retour ces généreux donateurs.  L’heure est maintenant à l’évaluation de ces politiques d’assistanat et le compte n’y est pas.

Pour le Congo-Brazzaville, ce petit émirat pétrolier niché au sein de la forêt équatoriale, tout manque à commencer par la liberté, cette liberté qui permet de s’exprimer, de se mouvoir et d’entreprendre pour le développement d’un État. Plus de la majorité de la population n’a pas accès à l’eau potable, occasionnant au passage des maladies diarrhéiques dont nos enfants paient un lourd tribut avec un taux de mortalité infantile très élevé. L’éducation en vue de la transmission des connaissances à nos enfants a été sciemment saccagée pour laisser place à un embrigadement idéologique digne d’un lavage de cerveau de l’époque de l’union soviétique. Ainsi, tout jeune congolais en mal d’existence est Chef d’un parti politique dans un système irrationnel qu’est la dictature du Congo-Brazzaville.

Les structures sanitaires pouvant ne fussent qu’assurer les soins de santé primaires de la déclaration d’Alma-Ata du 12 septembre 1978 sont quasi inexistantes sur toute l’étendue du territoire congolais. Quant aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) avec huit objectifs adoptés en 2000 à New York (États-Unis), a priori très séduisants, n’ont fait l’objet d’aucune évaluation sérieuse au Congo-Brazzaville. L’on est vite passé en 2020 à un autre slogan, les Objectifs de Développement Durable (ODD) qui constituent un appel universel à l’action pour mettre fin à la pauvreté, pour protéger la planète et pour améliorer la vie et les perspectives de chacun, partout dans le monde. L’ironie du sort c’est que la réduction de la pauvreté dans le monde sont deux objectifs assignés à deux institutions de la conférence de Bretton Woods que sont la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). La suite, nous la connaissons avec l’accroissement des inégalités dans le monde, et la mise sous diète des populations africaines par ces deux institutions, avec des politiques d’austérité ne servant que la haute finance mondiale occidentale.

L’électricité, moteur de développement, est une denrée rare au Congo-Brazzaville. Les Congolaises et les Congolais vivent fatalement sous le rythme quotidien des délestages comme un cycle de mort-résurrection surnaturel dont ils s’accommodent bien que mal et à défaut de mieux.

Les infrastructures budgétivores biodégradables tant vantées lors du vingtième anniversaire de la Délégation de grands travaux ne sont que des misérables petites réalisations sans grande utilité communément appelées des « chinoiseries » étatiques dotées d’une part d’escroquerie de la part des dirigeants congolais indélicats et délinquants.

Que penser des 14 milles milliards de francs CFA soit 28 milliards de dollars américains évaporés sans laisser de trace devant l’apathie générale ?

Que dire des 400 000 morts de la guerre civile fratricide du 05 juin 1997, des 353 disparus du Beach, des assassinats politiques, des exécutions extra-judiciaires des cours révolutionnaires, des prisonniers politiques, etc. ?

L’inventaire des mauvais maux qui minent le Congo-Brazzaville est poche de l’infini, proportionnel à la calamité du quotidien du peuple congolais.

La longue marche forcée vers la régression, sans objectif ni boussole, est un chemin de croix pavé d’épines imposé au peuple congolais qui sous un soleil ardent ne s’abreuve qu’à l’aide d’un tissu imbibé de vinaigre.

Au Congo-Brazzaville, nous sommes devant un déni de réalité collective. Nous refusons de voir et d’entendre. Ce que nous vivons relève du temps des hommes des cavernes de la préhistoire tels que les hommes de Néandertal ou les Homo sapiens du Paléolithique. Notre tissu social, économique, éducatif, sanitaire est délabré.

Après la parenthèse médiatique du journal Libération qui nous a entrainé dans une hystérie collective d’auto-flagellation, et qui a été du faire savoir sans savoir-faire, c’est maintenant au peuple congolais de prendre en main son destin, de mettre fin aux pillages de ses richesses à la suite du discrédit qui s’abat sur monsieur Denis Sassou Nguesso.

Il est toujours gênant de voir son pays brocardé, malmené et insulté à cause d’une gestion malhonnête des deniers publics par quelques individus irresponsables. Ainsi, il est plus que temps de balayer devant notre porte. La solution est au rassemblement de toutes les forces vives de la nation congolaise nonobstant l’entêtement de la dictature congolaise qui nous conduit dans le mur.  Oublions ce qui nous divise, et soyons plus unis que jamais.

Sans faire du prosélytisme, « le 15 août 1960, en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, le premier président du Congo indépendant, l’abbé Fulbert Youlou, prêtre de l’Eglise catholique romaine consacrait le Congo, terre des ancêtres, entre les mains de la Vierge Marie, reine du ciel, mère des nations, Notre-Dame consolatrice des affligées. Le choix de cette date n’a pas été un fait du hasard, mais pour montrer à la face du monde que le Congo est un pays béni de Dieu avec ses innombrables ressources naturelles » selon la Semaine Africaine. Confier maintenant le Congo-Brazzaville à des faux pasteurs véreux qui ont pour modèle sur cette terre d’autres dictateurs africains montre la pente glissante qui nous conduira dans l’abîme qu’emprunte notre pays qui a perdu la raison.

L’adversité ne peut nous conduire ni à la partition du pays ni à la haine de l’autre, car c’est ensemble que toutes et tous nous reconstruirons le pays en résolvant les problèmes qui se posent à nous avec acuité.

Le peuple congolais doit être le changement qu’il veut être dans ce monde.

« Il est complètement suicidaire de croire qu’une société qui vous empoisonne est capable de vous soigner » écrivait John Joos.

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

14 thoughts on “L’emprise de la France sur le Congo-Brazzaville

  1. lucien ebata NOUS FAIT LA DÉMONSTRATION QUE BONGO YA MU YIBI ESALAKA MU BOMENGO TE TANGO NIOSO. C’EST UN IDIOT QUI S’AMUSE TRÈS BIEN.
    L’IDIOT sassou NE CONNAIT PAS LA PEUR, PUISQUE SES PARRAINS BLANCS MAL ÉDUQUÉS ONT DES INDUSTRIES QUI FABRIQUENT LA TERREUR MATIN, MIDI ET SOIR. IL SE SERT DE LEURS PRODUITS POUR SE SENTIR AU MÊME NIVEAU QUE LEUR dieu.
    MAIS EN RÉALITÉ, YANDI KELE KAKA MU NTU YA PAMBA.
    UN EXEMPLE DE PRODUIT DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE DE LA TERREUR, LE JOURNALISTE bercoff QUI EST ALLÉ PRENDRE UN COURS DE SAGESSE AFIN D’OBTENIR PEUT-ÊTRE UNE PETITE ENVELOPPE. CE PRODUIT A RAPPORTÉ À L’ÉTAT TERRORISTE français L’ASSURANCE QUE L’IDIOT sassou JOUE TOUJOURS À L’IDIOT, MÊME S’IL EST PROCHE DE SA TOMBE.

  2. Il Y A UN TEMPS POUR CHAQUE CHOSE : On a assez parler de toutes ces choses qu’on ne fait que répéter.., moi ça m’énerve maintenant mieux vaut qu’on parle d’autres choses qui pourraient améliorées notre LIVITY. Le nécessaire est d’agir pour un plan d’equilibre et de survie. ceux qui se sont réveillés tant mieux, ceux qui dorment encore on s’en tape, peut-être qui se réveilleront tôt ou tard.

  3. « Monsieur Lucien Ébata sera sacrifié sur l’autel des relations entre le Congo-Brazzaville et la France. C’est le bouc émissaire idéal qui payera les pots cassés dans l’affaire des biens mal acquis, n’étant pas de la famille biologique de monsieur Denis Sassou Nguesso. » Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA, cette phrase n’a pas sa place dans votre texte. Il faut penser au peuple congolais qui souffre les turpitudes de Denis Sassou Nguesso et ses acolytes dont Lucien Ebata en est un! C’est ça la vérité. Lucien Ebata comme d’autres encore, beaucoup plus nombreux sont au service du diable et souffre des consequences de leurs propres choix politiques. En voulant présenter Lucien Ebata comme « un bouc émissaire qui payera les pots cassés » vous êtes entrain de nous presenter ce voyou comme votre ami qui vous laisse quelques subsides levés sur l’argent du contribuable congolais et par conséquent complice de ce système diabolique dont sassou nguesso est le directeur d’orchestre. Mr Lucien Ebata mérite ce qu’il mérite. il est là pas comme un innocent. Donc soyez juste avec lui et avec le peuple congolais qu’ils ont braqué depuis des decennies, soumis à la precarité et la misère.

  4. VOICI LE TITRE DE LA VIDEO QUI ARRIVE CE DIMANCHE A PARTIR DE 8 HEURES.

    POURQUOI ME ERIC GOLO EST MILLE PLUS COURAGEUX QUE THIERRY MOUNGALLA?
    Dans le Discours de la servitude volontaire, La Boétie considère le passage de la liberté à la servitude « sans nécessité » et affirme que la division de la société entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent est « accidentelle ».
    Comment expliquer que les hommes non seulement se résignent à la soumission à un tyran mais, bien plus, servent avec leur plein consentement ?
    Ainsi certains hommes seraient même prêts à perdre leur liberté et dignité pour le tyran.
    Plus grave, certains hommes seraient même prêts à perdre leur vie pour le tyran.

  5. Le bon marin est celui qui rampe dans le sens du vent. C’est un conseil donné à tous les traîtres, aux infiltrés et collabos. Attention, la chute Denis Sassou Nguesso risque de vous emporter aussi. Ne trahi pas le peuple et le pays. La terreur que vous avez créé va tous vous consumer et sans état d’âme.
    POURQUOI ME ERIC GOLO EST MILLE FOIS PLUS COURAGEUX QUE MR THIERRY MOUNGALLA? https://www.youtube.com/watch?v=AjUTNQqHiHA

  6. SASSOU EST A PENDRE, une enquete est ouverte pour vol d’une somme de 265 millions de fcfa dans sa résidence d’oyo. pendant que le peuple tire le diable par la queue.

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