La leçon de la leçon : entre l’autosatisfaction du pouvoir et la vendetta interne dans l’opposition au Congo-Brazzaville

Le mois de mars 2021 sera marqué par l’organisation de l’élection présidentielle au Congo-Brazzaville. Toutes les forces politiques à différents degrés, s’activent pour prendre le meilleur et appliquer leur vision. En rappelant que la gestion de la cité, c’est résoudre les problèmes des populations, ce ne sera plus un euphémisme de dire que les populations dont on va solliciter le suffrage, n’ont pas vu à l’heure actuelle, leurs trois besoins fondamentaux satisfaits. Il s’agit du ‘‘se nourrir, se vêtir et se soigner’’. L’action politique doit avoir pour finalité, la résolution des problèmes qui se posent dans la société. Mais, pour le cas d’espèces au Congo-Brazzaville, l’accession et la conservation, coûte que coûte, du pouvoir semble être la fin en soi.

La campagne électorale s’ouvre le 5 mars 2021, déjà que le pouvoir et son candidat : Président sortant, passe outre les préceptes édictés par eux-mêmes. Ils organisent des grands rassemblements au mépris des règles mêmes de lutte contre la Covid 19. Regardant ‘‘leur nombril’’ le candidat-Président sortant ne répond de rien et il ne peut toujours forcer, la constitution l’a installé irresponsable parce que quel que soit le ‘‘mbeba’’. Il ne répondra de rien. C’est pourquoi, il s’auto-encense. L’écart entre l’autosatisfaction du pouvoir et de son candidat et les attentes des populations est tel que parfois, le candidat-Président sortant devrait se remettre en cause, car s’il est ainsi sûr de bien faire, sûr de sa popularité, il n’allait pas recourir à des stratagèmes peu catholiques et souvent à l’utilisation de la violence quel qu’en soit la forme pour faire taire toute velléité ou tout son discordant.

Le pouvoir de Brazzaville travaille pour lui-même et pour sa reproduction et non pour les populations. C’est le paradoxe du développement à la ‘‘PCT’’. A titre d’illustration : des appartements dits logements sociaux ont été construits (Camp Clairon, Dragage à Mpila, …), mais pour la plupart ils sont inoccupés parce que leurs prix d’acquisition sont hors de portée des bourses (75.000.000-200.000.000) des populations pour lesquelles on les aurait construits. Chômage de masse, sans emplois endurcis ; …Rien n’est dénoncé. Le bilan du candidat-Président n’est pas décortiqué et démontré pour en extraire la substantielle moelle pour pouvoir faire des projections pour l’avenir. Cependant, sur les traces du candidat du pouvoir, tous les autres prétendants au fauteuil présidentiel sont déjà prêts pour inonder les populations des promesses qui ne seront pas tenues. Le principe étant ‘‘j’y suis, j’y reste’’ pour le pouvoir et ‘‘Otes toi de là que je m’y mette’ pour les autres candidats. La résolution des problèmes des populations étant le dernier souci de la classe politique congolaise.

Pour les autres prétendants au pouvoir, si les problèmes des populations étaient leur préoccupation, ils se seraient accordés pour faire bloc contre le candidat-Président sortant en ne présentant qu’un seul candidat. En ce moment le candidat-Président sortant serait en difficulté et qu’il allait s’y prendre avec circonspection avant de penser au coup K.O.

Au contraire, les membres se réclamant de l’opposition s’épient et se tirent à boulet rouge entre eux, oubliant que l’homme à combattre c’est le candidat-Président sortant. C’est cette guéguerre larvée entre opposants que j’appelle vendetta. Avec le candidat du pouvoir, les opposants prennent des gants sinon ils tirent à fleurets mouchetés alors contre eux, ils sortent du gros calibre : l’U.P.A.D.S. se retire de la course présidentielle mais en savonnant la planche pour ses pseudos amis de l’opposition et le M.U.S.T. se retire également, mais sans donner une consigne de vote. Le motif fallacieux évoqué, les conditions d’organisation des élections et les listes électorales qui ne seraient pas fiables, ma main au feu s’ils ne vont pas participer aux législatives et aux locales, fallait-il laisser un boulevard au candidat-Président sortant, on ne s’y prendrait pas autrement. Une fois de plus, les populations ne constituent la priorité mais, c’est le positionnement personnel qui compte. C’est dans ce contexte délétère que va s’ouvrir la campagne présidentielle de 2021. Le candidat sortant et les six (6) autres prétendants rivalisent déjà d’ardeur. Tous promettent monts et vallées, d’ici là, qu’ils nous promettent de construire un vaisseau spatial pour aller explorer la planète Neptune, il n y a qu’un pas. Tous les candidats derrière le candidat-Président sortant qu’à un bilan, en tout cas un bilan pas de plus reluisant, excellent dans les promesses non chiffrées, non vérifiables, non réalisées une fois aux affaires. Ce qui dénote d’un mépris pour les populations que l’on infantilise. Ainsi, comme dans la fable de M. De la Fontaine quand le corbeau perdit son morceau de fromage pour avoir écouté les boniments du Renard.

Enfin, quel que soit son obédience, le Président qui sortira de l’élection 2021, parfaite soit elle ou pas, ce Président sera un congolais. En l’état actuel des choses  l’élection aura lieu et les congolais devront exercer leur droit de vote ne fusse que pour l’apprentissage et l’approfondissement de la démocratie dans notre pays. Si la science évolue par essais et erreurs corrigés, la démocratie, elle, avance par les compromis, parfois douloureux, avec des progrès et des recels, l’essentiel est de ne plus retourner à la pensée unique.

C’est pourquoi, la rationalité cartésienne commande mieux, impose au futur Président élu, malgré les vicissitudes :

de prendre à bras le corps la lutte conte la Covid 19 avec les vaccins russes et chinois qui ne nécessitent pas une lourde logistique dans les cents prévues jours de son mandat. D’autres vaccins (Johnson & Johnson) pourront venir renforcer les quantités pour vacciner au moins 2.000.000 de  congolais des dépistages systématiques et les mesures barrières resteront de rigueur autant que nécessaires.

de reprendre langue avec le F.M.I. pour renouer avec l’orthodoxie financière. A ce sujet, pour réduire le train de vie de l’état, le nouveau Président devrait mettre en place un gouvernement d’au plus 25 membres, le premier ministre y compris, diviser deux par le traitement du Président, des ministres, des sénateurs, des députés, les salaires fonctionnels…Il doit supprimer les excroissances auprès de la Présidence pour cesser de faire double emploi. Il doit promouvoir l’unicité de la caisse pour toutes les recettes et dépenses de l’état…

de réviser la constitution de 2015. En supprimant les différents conseils (sages, jeunes, femmes) en replaçant le pouvoir judiciaire dans la plénitude de ses attributions en faisant un distingo net entre les entités déconcentrées dont les responsables sont nommés par l’exécutif et celles décentralisées  dont les maires d’arrondissement et des communautés urbaines devront être élus. En revisitant la disposition sur les conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle qui dispose qu’il faut être congolais d’origine c’est-à dire il faut être né de père et de mère congolais. Cette disposition introduit une incohérence dans ce sens qu’il n’est plus logique que dans un pays où les étrangers ont les mêmes droits que les nationaux, où les gens qui ont la double nationalité sont candidats à l’élection présidentielle et que ceux nés de père congolais et de mère étrangère ou vice-versa ne puisse être candidats. Il faut faire sauter le mot d’origine pour corriger cette dysharmonie avant 2025.

Nonobstant que la classe politique fait peu cas des problèmes de population, les congolais devront aller voter chacun selon sa conscience. C’est l’approfondissement de la démocratie qui l’exige. Il faut absolument éviter le recul. En tout cas, le vainqueur, ce sera le Congo qui aura montré à la face du monde, que les congolais sont un peuple civilisé capable de transcender les contingences devant l’appel de l’histoire.

Le Congo, éternellement et, à jamais.

BITOULOU Jean Marie                                                               Fait à Brazzaville, le 28 février 2021

Analyste politique

3 thoughts on “La leçon de la leçon : entre l’autosatisfaction du pouvoir et la vendetta interne dans l’opposition au Congo-Brazzaville

  1. LES CONGOLAIS SONT UN PEUPLE CIVILISÉS, PAR QUI?
    MON FRÈRE, UTILISE D’AUTRES LUNETTES POUR DÉCRIRE CE QUI SE PASSE DANS TON PAYS. DANS LES CONDITIONS NORMALES DE TEMPÉRATURE ET DE PRESSION, LE RÉGIME DANS LEQUEL FONCTIONNENT LE POUVOIR ET L’OPPOSITION AU CONGO, S’APPELLE LA DICTATURE.
    TOUT CE QUE TU PRÉCONISES À LA FIN DE TON TEXTE N’EST PAS CRÉDIBLE.
    IL FAUT ÉVITER DE FRÉQUENTER Laurent dzaba, CAR dieu NE PEUT RIEN POUR LE CONGO. CE QU’IL VOIT AU CONGO, DÉPASSE SON ENTENDEMENT.
    AU CONGO, IL N’Y A PAS QUE DES IDIOTS COMME sassou, ndengue, mouamba OU QUEL franc-maçon SAIS-JE?

  2. Le primitif et sauvage sassou a prévu une coupure d’internet et des communications du 20 au 30 mars 2021 pour son maintien au pouvoir par la force militaire mais le peuple est décidé à le déloger du palais.

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