Les fossiles politiques cramponnés à la tête des Etats africains entravent la démocratie

Un responsable politique du XXème siècle a exposé: “la démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes”.

Le même homme, mais pas celui à qui on peut penser, a aussi déclaré : « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté »

La démocratie c’est d’abord un état d’esprit mais, c’est aussi des principes : respect de la Constitution, indépendance de la justice, liberté d’expression, liberté de la presse, limitation du temps d’exercice des mandats, contrôle rigoureux du maniement des fonds publics, proscription de l’accession au pouvoir par les armes etc…

La plupart des régimes politiques qui ont eu cours au Congo, spécialement celui qui y sévit de nos jours, ne relèvent pas de la démocratie.

Nous sommes dans une tyrannie, au regard de la gravité des atteintes aux vies humaines et autres tortures contre ceux qui osent mener un combat contre ce joug.

Le changement dans les urnes, n’est arrivé que de rares fois dans l’histoire du Congo, notamment en 1992; c’était à la faveur d’un rapport de forces qui avait bridé toute velléité de s’y opposer par la force armée.

La mémoire collective n’a pas oublié l’usurpation du pouvoir réalisée depuis juin 1997, au prix de violences qui ont entraîné d’innombrables pertes en vies humaines, contrastant avec l’indécence d’un homme à s’autoproclamer chef de l’Etat d’un Congo où des dépouilles mortuaires étaient pourtant encore la proie des chiens…

Par conséquent, la séquence politique de mars 2021 ne peut pas conduire à l’élection d’un président de la République; ni l’élection celui qui usurpe le pouvoir depuis près de 40 ans, encore moins celle des autres compétiteurs.

Les dictateurs ne respectent pas les procédures de dévolution électorale du pouvoir politique. Ils n’organisent pas des élections pour les perdre.

Dans leurs gènes, le pouvoir ne se donne pas; c’est un animal qu’on capture et qu’on conserve par la force des armes, tant qu’on est en santé…

Ce que dans des Etats sérieux on dénomme « élections politiques » ne sont au Congo que des séquences destinées à garder le pouvoir afin d’assurer au profit exclusif des tenants du pouvoir, la captation des richesses nationales.

Au Congo, il n’y a pas République !   

Parce que dans une véritable République, aucune personne, même le politique le plus important, ne saurait échapper par principe à la justice de son pays, que ce soit pour des actes antérieurs à sa prise de fonction et encore moins pour ceux commis dans l’exercice de ses fonctions…

Pourquoi alors participer à des échéances « électorales » décidées par un régime qui s’est imposé par le viol de la précédente Constitution et dont l’issue est connue d’avance ?

D’autant que le système frauduleux s’organise en amont depuis le découpage des circonscriptions électorales « sur mesure », le recensement administratif tronqué, le contrôle exclusif des médias, la mobilisation des finances publiques pour le candidat sortant, l’intimidation, voire l’arrestation des adversaires politiques significatifs.

Tous ces procédés assurent d’emblée une déclaration de victoire, de sorte que et les irrégularités enregistrées le jour du scrutin ne sont que des épiphénomènes.

Cependant, notre conception de la liberté des opinions et des modalités de leur expression, interdit d’insulter ceux qui participeront à la séquence politique de mars de cette année.

Certains compétiteurs promeuvent des « projets de société » qui se proposent de faire renaître l’Etat, cependant en voulant, accéder à une fonction placée au-dessus des lois, alors qu’il faut en réalité mettre fin à cette monstruosité juridique qui fait de notre pays la risée du monde moderne.

Pour ma part, je vois quand même dans cette pseudo élection, l’opportunité, pour ceux qui y concourent, de prendre date et de dresser de véritables réquisitoires contre ce régime inique, en saisissant pleinement les temps de parole dans les réunions publiques.

Pour ceux qui considèrent ne pas devoir légitimer la confiscation du pouvoir, il convient de faire de même, notamment par le biais des vecteurs de communication hors d’atteinte de la dictature.

L’occasion est en effet propice car les tenants du pouvoir sont dans la fâcheuse position de devoir défendre un bilan catastrophique.

Constatez déjà la nervosité du pouvoir à la suite de simples réserves émises par la Conférence épiscopale des évêques du Congo sur l’organisation de ce scrutin !

Le propagandiste attitré du pouvoir concède que les évêques ont le droit inaliénable de s’exprimer mais qu’ils sont trop brutaux dans certaines affirmations.

On est estomaqué par tant d’impudence, au regard par exemple de l’absence d’enquête sur de tueries à l’occasion de simples manifestations pacifiques.

L’homme du pouvoir soutient que la construction démocratique est un processus lent et complexe, qu’aucune démocratie au monde n’est parfaite, d’autant que même des démocraties multiséculaires, ont des crises post électorales…

Cependant, ce propagandiste attitré fait mine d’ignorer que dans ces mêmes démocraties, le chef de l’Etat est justiciable des juridictions internes, son mandat est limité par la Constitution et qu’en cas de manquement aux devoirs de sa charge, il peut être poussé à la démission, voire destitué.

Les évêques du Congo ont ensuite eu le malheur de demander  simplement que l’alternance politique devienne une règle immuable.

La réponse arrogante a été que ce n’est pas en criant sur sa chaise en disant comme un cabri, à trois reprises « alternance » que cela aboutisse à quelque chose, que l’alternance ne se décrète pas, qu’elle dépend du libre choix du peuple…

Mais l’apprenti propagandiste qui se croit spirituel, en paraphrasant Charles De Gaulle, aurait dû savoir que malgré la frilosité de l’homme politique face à construction européenne en 1965, l’Europe a finalement fait son chemin : espace unique, monnaie unique, Charte des droits fondamentaux, etc…

Non, nos évêques ne sont pas des cabris quand ils craignent que le même homme rempile pour totaliser plus de 40 ans d’exercice du pouvoir, d’autant que le choix du peuple souverain est toujours nié par la falsification des suffrages.

Les évêques sont véritablement dans leur rôle pastoral quand ils s’inquiètent des possibles les violences post électorales, avec des risques sérieux de pertes en vies humaines.

Enfin le gouvernement considère que les évêques portaient de graves accusations sur l’existence des faits de corruption dans le monde politique, sans qu’ils n’aient saisi les autorités judiciaires compétentes….

On a envie de lui rétorquer qu’il a fallu attendre l ’exhortation du FMI , pour que soit mise en place une prétendue Haute autorité de lutte contre la corruption qui ne servira à rien dans un Congo où les plus hauts responsables, pilleurs des deniers publics, sont statutairement à l’abri des poursuites pénales, où l’obligation de déclaration du patrimoine n’est respectée par personne, dans lequel les conflits d’intérêts par exemple à la Société Nationale des Pétroles du Congo, ne gênent pas nos anciens révolutionnaires qui sont passés allègrement de la pseudo dictature du prolétariat à la dictature de la tribu, où la liberté d’expression et la liberté de la presse pouvant dénoncer ces turpitudes sont bâillonnées.

Aucun Congolais digne de ce nom ne devrait risquer le sort du plus grand nombre des compatriotes par le soutien à la présence perpétuelle au pouvoir d’un homme dont le comportement rappelle celui de ses frères jumeaux : Macias Nguema, Idi Amin Dada, Ben Ali, Dos Santos, Omar Al-Béchir, Bongo, Eyadema et autre Nkurunziza.

                                                                                             Edgard Kiganga Siroko

14 thoughts on “Les fossiles politiques cramponnés à la tête des Etats africains entravent la démocratie

  1. PEUPLE CONGOLAIS PRÉPAREZ VOUS – N’AYONS PAS PEUR, MÊME PAS PEUR, ON EST CHEZ NOUS: DSN DÉGAGE

    «La garantie de la sécurité des congolais justifie l’existence et l’entretien d’une force publique. Cependant, cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée». Par conséquent, le général à la retraite, Jean Francois Ndenguet doit le savoir une dernière fois que, la police nationale n’est pas l’auberge des voleurs, assassins et des mercenaires au service d’un dictatueur en série et de son clan. Si des nervis tentaient d’opposer une résistance à la volonté du peuple congolais par l’emploi de moyens scélérats, de forces mercenaires ou de troupes étrangères – les traîtres devront répondre administrativement et judiciairement de leurs actes au moment venu. Affaire à suivre !!! https://www.youtube.com/watch?v=H-XmBhmOC5I

  2. DNK/Bantu (Developpement Nationnal Kongo/Bantu)
    Nous sommes pret à diriger le Congo apres Denis Sassou Nguesso. En ce qui concerne les grand travaux dans chaque règion et commune, nous avons l`accès a la nouvelle technologie pour bien bâtir notre propre pays par nous même. Pas besoin d aller encore mendier l`argent à l`etranger car nous allons aussi produire notre propre argent pour mieux developper chaque règion et commune sans complexe et sans discrimination. Developpement positif pour chaque Congolais et Congolaise.

    Nous allons aussi bien asphalter les routes et les autoroutes sans oublier a bien structurer chaque route automobile pour eviter les accidents.

    https://dnkbantu.wixsite.com/minside/asphaltage-des-routes

  3. LA FRANCE EST-ELLE PROCHE DE CRAQUER ET LÂCHER SASSOU DENIS OU PERDRE LE CONGO D’ICI PEU ET POURQUOI?
    PARIS, MEETING DE LA DIASPORA DEVANT LE QUAI D’ORSAY OU MINISTERE DES ETRANGERES DE LA FRANCE, A PARIS, EN CE JOUR DU 5 MARS 2021 ENTRE 13H ET 16H. BRAVO ET MERCI AUX PARTICIPANTS ET AUX RESISTANTS. LA FRANCE ET SA FRANCAFRIQUE EN MODE DIPLOMATIE ECONOMIQUE ET GÉOSTRATEGIQUE SUICIDAIRE INÉVITABLE AU CONGO ET EN AFRIQUE CENTRALE. QUAND LES ALERTES, LES MAUX ET LES MENACES NE SUFFISENT PLUS QUE LE DANGER EST PROCHE, CAR LE CONGO BRAZZAVILLE RISQUE DE SUIVRE A TOUT INSTANT LE CHEMIN DU RWANDA (1994) ET DU CENTRAFRIQUE ( 2018 ET +), CAR AU VUE DE LA SITUATION FRANCAFRIQUE, CE RISQUE EST PLUS EN PLUS ÉLEVÉ – A SUIVRE…
    LA FRANCE EST-ELLE PROCHE DE CRAQUER ET LÂCHER SASSOU OU TOUT PERDRE DU CONGO D’ICI PEU ET POURQUOI? https://www.youtube.com/watch?v=w7bf-v9IyDU

  4. POURQUOI CLÉMENT MIERASSA, PAULIN MAKAYA ET JOE EBINA ONT-ILS AVORTÉS LE GRAND-MEETING DE BRAZZAVILLE?

    La #France n’écoute personne et ne nous écoute pas, regardez ce qui se passe au #Gabon #Senegal #Togo #Niger #Tchad #Mali #Congo #Cotedivoire… des pays francophones. Oui ya un gros problème, la chute de l’Empire sera violente sans possibilité de retour arrière. POURQUOI CLÉMENT MIERASSA, PAULIN MAKAYA ET JOE EBINA ONT-ILS AVORTÉS LE GRAND-MEETING DE BRAZZAVILLE?

    https://www.youtube.com/watch?v=o4UNr5qAzVw

  5. au congo il n ya pas repûblique ca cest quel francais ca? le forofifon naspa moi yen a fait seni caporal chef ce n’est pas au congo au congo on sexprime en bon francais espece dimbecile

    denis sassou ng nest pas un dictateur il vous avait juste interdit le port darmes les attaques des trains le tribalisme imbecile lari nibolek machin et tout…. lenrolement denfant soldats dans la milice ninja …cest tout qu il avait interdit et cela vous manque et ca se voit dans vos ecrits

    MAIS A LABASE EXPRIMEZ VOUS EN BON FRANCAIS au congo il n y a pas republique ca va pas non

  6. À QUOI CELA SERT DE BIEN PARLER LA LANGUE DE L’ÉTAT TERRORISTE? LUI -MÊME NE COMPREND PAS CE QU’IL DIT ET CE QU’IL FAIT.
    NOUS ALLONS TE LIBÉRER DE SA TUTELLE. CELA PRENDRA DU TEMPS DU FAIT QUE TU ES DEVENU PLUS IDIOT QUE L’IDIOT sassou LUI-MÊME.

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