Brazzaville : le sentiment d’abandon des habitants d’Itsali face aux érosions

 

Maisons emportées, populations forcées de quitter les lieux, réseaux d’eau et d’électricité très perturbés: le quartier Itsali dans le septième arrondissement à l’ouest de Brazzaville est devenu invivable. Les érosions causées par les pluies diluviennes menacent de rayer de la carte ce quartier populaire de Brazzaville.

L’unique avenue qui relie le quartier Itsali à la cité des 17 est défigurée et à peine praticable. De part et d’autre de cette voie deux grandes érosions n’arrêtent de progresser. Au bout de l’une d’elles, un pylône d’une ligne électrique haute tension, qui a perdu son soubassement, menace de s’écrouler sur une école privée et sur des habitations qui résistent encore.

Les habitants du quartier vivent dans la peur. Ils perdent tous les jours espoir, se sentent abandonnés, et appellent les pouvoirs publics à l’aide. « A la nuit tombée, on ne peut pas dormir parce qu’on ne sait pas où ce pilonne peut tomber. Quand les érosions avaient commencé, j’avais pensé que l’État allait intervenir pour les calmer. Mais, nous avons patienté pendant longtemps. Hélas, toutes les maisons qui étaient vers le bas ont été emportées », a témoigné une dame à la retraite habitante d’Itsali.

« Nous deviendrons tous des SDF… »

La plus grande menace pèse sur l’unique école primaire publique du quartier. L’érosion avance vers un des principaux bâtiments où enseignants et élèves ont érigé des digues visiblement fragiles.

« Quand les enfants passent dans la journée (pour aller à cette école) sous la pluie, la terre ne fait que tomber », a relaté une autre habitante du quartier.

Les érosions d’Itsali n’arrêtent d’emporter des maisons. Les sinistrés se comptent par centaines.« La vie est devenue terrible par ici. Nous n’arrivons plus. Quand toutes ces maisons finiront par s’écrouler nous deviendrons tous des SDF (sans domicile fixe) », ont dit le cœur serré d’autres habitants.

L’aide des autorités est attendue dans la zone avec beaucoup d’impatience.

Loïcia Martial

5 thoughts on “Brazzaville : le sentiment d’abandon des habitants d’Itsali face aux érosions

  1. Sassou Nguesso, le president autoproclamé,chef d’état le plus idiot du monde et sa clique vont continuer à détruire le Congo. Il est temps que les congolais le comprennent et se mobilisent pour saver leur vie et pays,
    « L’autopsie d’un Etat totalitaire – Crimes d’un génocidaire Sassou Nguesso, accusé, répondez » !
    « L’autopsie d’un Etat totalitaire : Crimes d’un génocidaire Sassou Nguesso, Accusé, Répondez ! » est disponible depuis ce vendredi, 6 septembre, en France. Un pavé de 486 pages signé de Me Maurice Massengo-Tiassé, docteur d’Etat en droit, vice-président de la Commission nationale des droits de l’homme du Congo, actuellement, en exil involontaire en France. Sans jeu de mots, l’ouvrage est un réquisitoire tel qu’on n’en a plus vu depuis l’ère de feu le maréchal, Mobutu Sese Seko (ex-Zaïre actuelle République démocratique du Congo) et de feu le général, Idi Amin Dada (Ouganda).
    La liberté de ton de l’auteur ne se manifeste pas seulement chez les Africains. La France et ses dirigeants successifs en prennent pour leur grade. Dans le sous-chapitre intitulé « François Hollande est solidairement responsable du génocide au Congo », l’auteur n’y va pas de main morte : « Avec Hollande et son dauphin Macron, Denis Sassou Nguesso ne craint absolument rien. Il a très facilement pris l’ascendant sur eux car ils sont très dociles et n’ont pas la poigne et le charisme de Sarkozy ».
    Parlant de François Hollande, Maurice Massengo-Tiassé l’accuse « qu’en donnant son feu-vert à Denis Sassou Nguesso d’organiser son pseudo-référendum (en octobre 2015), autrement dit, d’organiser son coup d’état constitutionnel, François Hollande, et donc, la France, porte la responsabilité historique d’asséner le coup fatal au peuple congolais. Il s’associe ainsi au crime sans impunité ». Cette accusation à l’endroit de l’ancien président français est très grave. L’auteur se justifie, cependant, en indiquant que « Le silence de la France face à ce génocide du Pool (post-élection présidentielle de mars 2016) qui, comme chacun le sait, est la conséquence directe de ce permis de tuer et de massacrer qui avait été accordé à Denis Sassou Nguesso par François Hollande ».
    Pour Massengo-Tiassé, « François Hollande et son dauphin Emmanuel Macron et leurs amis très hypocrites de la gauche ont toujours accusé Nicolas Sarkozy d’avoir, je cite ‘foutu le bordel en Libye’ mais ils se sont toujours gardé de dire que ‘François Hollande a foutu lui aussi le bordel au Congo en accordant à Denis Sassou Nguesso le permis de tuer et de massacrer son peuple en toute impunité’. La constitution du 25 octobre 2015, imposée aux Congolais et reconnue par la France mentionne bien à son article 96 l’impunité et l’irresponsabilité de Sassou pour ses crimes ».
    En fermant les yeux sur ce crime de génocide avéré, le président Macron a, également, choisi de rester sur la même ligne que son mentor François Hollande. « Voilà pourquoi Emmanuel Macron qui n’ignore point l’existence de ce génocide du Pool comme en témoignent d’ailleurs les images satellitaires dont il a forcément eu connaissance bien avant tout le monde, continue de considérer le génocidaire Denis Sassou Nguesso – qui a commis des crimes contre l’humanité et devrait se retrouver à la CPI -, comme un homme fréquentable et le grand interlocuteur de la France sur les questions de paix en Afrique », relève, ironiquement, Maître Maurice Massengo-Tiassé.
    « La France doit retrouver les valeurs humanitaires en favorisant une vraie démocratie en Afrique… La France a abandonné le principe de la conditionnalité de l’aide française aux seuls pays engagés dans le processus démocratique, de la bonne gouvernance, de l’alternance politique et du respect des droits de l’homme… La coopération internationale ne doit pas être une générosité sournoise qui encourage des dictateurs entretenus aux frais des contribuables français ».(Afrique Education)

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