Le silence de Moungounga Kombo Nguila par Marc Mapingou

Nguila nous a quitté à l’âge où l’on chérit ses petits-enfants et où l’on transmet à la jeunesse son expérience  faite de blessures et de joie.

Nguila nous a quitté à l’âge où l’on parle aux nouvelles  générations de combats menés, de ses échecs et de ses réussites espérant que celles-ci prendront le relais  afin de poursuivre le Rêve.

Nguila nous a quittés enfin au moment où les inquiétudes gagnaient son esprit sur la tournure que prenait le pouvoir de Brazzaville dans sa gestion chaotique de l’état.

Il avait entendu le chant du cygne et comme tout homme de réflexion  il tira la sonnette d’alarme en créant le Cerdec (centre d’études et de réflexion pour le retour de la démocratie au Congo).

Nous l’avions accompagné dans cette belle aventure où nous placions l’unité nationale et la renaissance du Congo au centre de notre combat.

Nguila aussi, très tôt avait compris les méfaits d’un pouvoir autoritaire, ce qui lui valut les nombreux emprisonnements et tortures depuis Marien Ngouabi jusqu’à Sassou 1 avant de se retrouver en exil après la chute de Pascal Lissouba.

Nguila était un homme de gauche avec un grand côté humaniste.

Homme de culture, nous parlions souvent du jazz et des biographies de grands hommes.

Il avait le défaut de tous ceux qui pensent que le temps ne nous appartient pas, ce qui expliquait sa rigueur morale vécue par certains comme une forme d’intolérance.

En exil, j’aimais sa posture d’homme d’action et d’homme de pensée.

Il avait lu Spinoza voilà pourquoi il nous recommandait toujours :  » d’agir en homme de pensée et de penser en homme d’action « …

Homme de conviction, lui aussi avait fait de la réflexion de Victor Hugo sienne :  » je rentrerai dans mon pays lorsque la liberté rentrera « .

Il est mort en exil, nous avons respecté son testament.

Il est mort le 14 avril 2010 dans la sobriété et la dignité.

Hasard  du calendrier ?

Comment celui qui souhaitait repartir triomphant dans son pays et être accueilli comme Jésus à Jérusalem pouvait mourir en cette date de semaine sainte où le Hosanna moment de joie où un peuple célèbre son roi et où hélas le martyr du Christ persécuté par les puissants de son époque le conduira à l’humiliation et à la Mort…

Dieu merci une note céleste viendra donner de la joie à tous, c’est la résurrection.

Nguila nous a laissé un message, celui de ne jamais plier devant ses convictions.

Il a insisté avant de quitter ce monde en nous rappelant que les militants de la liberté ne devaient ramener son corps au Congo que lorsque la démocratie renaitra.

Fidèle à son dernier combat, son esprit continue de planer et habiter nos cœurs

Les hommes passeront c’est le sens du Destin mais cette union autour de valeurs qui élèveront la grandeur du Congo demeurera notre clé de voûte..

J’ai pensé à un frère et un ainé qui n’est plus là.

J’ai pensé à un homme politique mort loin de son pays comme bien d’autres.

J’ai pensé à un militant de la liberté qui s’est battu pour les générations futures.

Il n’aura pas vu la terre promise ni réaliser son rêve.

Vous comprenez maintenant pourquoi nous nous battons, parceque tout simplement beaucoup sont morts pour ce noble combat.

La vie est un sport de relais.

Nguila a fait sa part, voilà pourquoi pour la circonstance je peux lui prêter ces phrases de Stephen  Zweig avant sa mort : « puisse mes amis voir l’aurore après cette longue nuit, quant à moi, impatient je m’en vais avant eux « .

Bonne semaine sainte et prions pour nos amis.

Marc Mapingou

6 thoughts on “Le silence de Moungounga Kombo Nguila par Marc Mapingou

  1. Bonjour Grand frère,

    Ton texte me laisse quelque peu pantois sur le bien fondé de ce texte.
    Arrêtes ton char:

    1- Moungouga fut un membre du très fermé club des meilleurs kleptomanes que le Congo ai connu.
    Il l’a dit lui même « j’ai attendu 30 ans » pour lui aussi devenir un profito comme les autres.

    2- plus sérieusement, quand il était dans l’opposition, il prônait la décentralisation, et une fois aux affaires, il faisait exactement le contraire.
    Preuve: Jean-Pierre Thystère Tchicaya qui était alors maire de Pointe-Noire a eu toutes les peines du monde à travailler sereinement du point de vue budgétaire.Il avait alors été obligé de créer la perception pour tenter d’avoir une minimum de décentralisation et d’autonomie.

    3- Si tu veux rester crédible, ne te fourvoies pas comme la plupart des politiciens du Congo.

    Mon sentiment est qu’avec vos réseaux, la franc maçonnerie dévoyée du Congo, nos travers culturels, etc ne nous rassurent pas, bien au contraire.
    C’était un boukouteur comme les autres.
    La seule chose sue l’on peut à la rigueur peut être mettre à sin credit c’est d’avoir essayé de négocier les contrats pétroliers au sujet du % du partage de production.
    Ben, ensuite il a volé comme les autres, avec les Koukebené&Cie.Le moyibisme est le seul domaine où les moundéle nous demandent encore comme on a fait?comment on est encore plus forts qu’eux?Comment on fait pour vivre dans des quartiers aussi chics,etc..

    Quand on commence à sortir des textes comme ça, il est temps de prendre sa retraite.

  2. Vrai Congolais, comme tous ceux qui n’ont pas rien à proposer, tu te complais dans la posture de donneurs de leçons. Prendre une phrase et la sortir de son contexte pour en faire une sorte de mantra est intellectuellement malhonnête. Dire que ceux qui ont perdu les élections de 1992, jouent leur rôle dans l’opposition et que Nguila, loin de répondre aux sirènes et tocsins du PCT avilissant, était resté longtemps, près de trente ans, dans l’opposition ne signifie guère aller aux responsabilités pour s’en mettre plein les poches. Peut-on aisément faire une comparaison entre ce qui s’est fait sous Lissouba et la déliquescence à laquelle on assiste?
    Nous devrions avoir le courage et la tête froide lorsqu’il s’agit de parler des gens dont on ne connait point la grandeur d’âme et l’épaisseur du personnage. Le pouvoir avilissant du PCT a eu tout le loisir de débusquer les documents et les comptes qui pouvaient ou auraient fait penser que Nguila a été un pilleur des deniers publics. L’affaire OXY qui lui a valu une condamnation de vingt ans de Travaux forcés de la justice aux ordres est une hérésie. Cette affaire conclue sous le Gouvernement 60/40 en 1993 par Thystère Tchicaya en tant que ministre des Hydrocarbures et Clément Mouamba ancien ministre des finances ne concerne en rien Nguila qui ne devint ministre des Finances qu’en juillet 1993 après les élections anticipées. Le journal officiel peut vous être d’une grande utilité au lieu de colporter les ragots et manipulations dont le PCT parti moisi et corrompu est passé maitre dans le déversement des souillures sur les adversaires politiques.
    De Tchycaya maire de la ville de Pointe-Noire, demandez conseilles auprès de Fayette MIKANO qui en fut un collaborateur et vous saurez exactement ce qui caractérise la mandature de cet ancien apparatchik du PCT; le règne de la forfaiture en tous genres. Le temps viendra où les mensonges et slogans du PCT seront balayés par la confrontation des  » vérités »

  3. Mr Moumboudi, je ne sais pas si vous nier que Mr Nguila fut un voleur. D’où venait sa richesse? La réponse, c’est Lissouba qui la donne dans une interview accordée dans d’un documentaire sur le pétrole congolais. Lissouba se disait avoir été surpris par la richesse de son ministre des finances. Il semblait reconnaitre que ce dernier remplissait son compte à l’insu du président. Chercher sur youtube, vous trouverez ce documentaire. Donc, ne dites surtout pas que Nguila n’a pas volé.

  4. Moungounga Nguila ! un pilleur , un pilleur comme le Roi congolais d’aujourd’hui et ses enfants, mais aussi un tribaliste comme Ntumi, Moukouyou Kimbouala, Tamba -Tamba et Christophe Moukouéké. Ce dernier avait organisé à Paris des réunions des Nibolands , et distribuait l’argent aux ressortissants des « trois palmiers » c’était horrible. Pour moi toutes ces vilaines et méchantes gens doivent être oubliées, Pouha !

  5. Plus VOLEUR que ce Kombo Nguila qui marchait quoite-quoite au Niboland, tu crèves debout sans tomber.
    Un exemple celui-là? Vous êtes FOUS…

    Ne provoquez pas les silencieux, on a des PREUVES. Allez au diable avec vos cassolettes suspendues par des chaînes et où brûle de la résine qui dégage un parfum pourri dans ce cas d’espèce. Encensez-moi un autre VOLEUR; non mais ça ne va pas la tête?

    C’est bien clair, vous ne savez PAS de quoi vous parlez._

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