Présidentielles de 2021, Sassou face au dilemme : Après le mandat de trop, le mandat fatal ?

Trois ans déjà ? Oui, le temps passe vite, très vite, trop vite. A peine Sassou a-t-il été élu de façon controversée et occasionnant au passage la plus grave crise postélectorale de l’histoire du pays, que le voici de nouveau face à l’histoire. Faut-il ou non participer à la présidentielles de 2021 ?

Si pour les républicains congolais la réponse coule de source, qu’en est-il dans le chef de Sassou ? En 1997, revenu au pouvoir par la petite porte de la force en enjambant des milliers de cadavres congolais au prétexte de défendre la démocratie violée par Lissouba, Sassou avait l’opportunité royale d’entrée dans l’histoire en quittant le pouvoir par la grande porte. 2016-2021 aura été pour Sassou le mandat de trop. Face à l’état de délabrement avancé de l’économie nationale, au désastre de la dette et à la pression sociale croissante, je me demande si Sassou ne regrette pas de s’être présenté en 2016. Parti en 2016, le scandale de la dette à 120% du PIB (en réalité plus de 200%) aurait éclaté en son absence. Il aurait eu l’occasion de se débiner sur ses successeurs. Malheureusement pour lui, tous les cadavres sortent aujourd’hui des placards à une allure vertigineuse. S’il a réussi le tour de force de faire avaler à 5 millions de Congolais la disparition des 20 milliards d’euros du fonds des générations futures, arrivera-t-il à calmer la révolte qui gronde et qui commence par le biais des étudiants congolais à l’étranger ? Ces clameurs lointaines ne seront-t-elles pas amplifiées sur place par les salariés impayés depuis des mois, par les retraités maltraités depuis des lustres, et même jusqu’à ses propres députés qui exigent leurs émoluments ?

Al Bachir vient de chuter pour avoir triplé le prix du pain. La situation du Congo est beaucoup plus grave que celle du Soudan. Toute l’énigme congolaise réside dans la question suivante : Comment un peuple martyrisé et humilié comme le peuple congolais, un peuple nargué par l’opulence étalée par quelques compatriotes sans cœur, arrive à supporter l’intolérable ? D’aucuns parleront de fétiches qui auraient ramolli les ardeurs vindicatives d’un peuple prompte à la révolte comme en aout 1963 ou en juillet 1968. Cartésien jusqu’à la moelle des os, je n’y crois pas un seul instant. J’entrevois en revanche un début d’explication dans la terreur et la division dans lesquelles sont plongés les Congolais depuis des lustres. Combien de temps Sassou arrivera-t-il encore à maintenir le couvercle sur le chaudron congolais ? N’est-il pas temps d’ouvrir les soupapes et faire baisser la tension de plus en plus palpable ? N’est-il pas temps de trouver une solution réellement consensuelle et enfin favorable à l’épanouissement de ce pays béni de Dieu, mais maudit par l’incompétence et la méchanceté de sa classe politique ?

En l’espace de quelques mois, 5 autocrates africains ont quitté le pouvoir. Mugabe, Bouteflika et hier El Bechir ont été contraints par la rue à faire leurs valises. Kabila a choisi de bricoler une alternance électorale qui lui permettait de sauver sa peau. L’Angolais Dos Santos a préféré quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne le quitte et, malgré les tracasseries imposées à ses proches, il continue de jouir d’une relative retraite paisible pour ‘’loyaux’’ services rendus à la nation. Les autocrates africains, jadis cramponnés au pouvoir, semblent donc atteints, l’un après l’autre, par le virus de l’usure du pouvoir et de la débâcle économico-financière. Si les pays arabes ont eu leur printemps politique avec effet de dominos, les pays africains semblent donc avoir choisi la voie de la contagion sournoise qui balaie les autocrates à intervalles réguliers.

La chute d’Al Bachir a dû provoquer des insomnies et des cauchemars au palais de Mpila. Je vois d’ici, les conseillers-courtisans s’agiter autour de leur chef afin d’essayer de le rassurer. Les uns avec les sempiternelles ‘’ pas de panique, le Congo n’est pas le Burkina ni le Soudan’’, les autres, plus lucides essaient de mettre en place une cellule de réflexion pour trouver la meilleure parade, le nième enfumage du peuple par un tour de passe-passe. Mais le ‘’patriarche’’ sait que la décision ultime lui reviendra et il l’assumera jusqu’au bout en buvant le calice jusqu’à la lie. Sauf à se ressaisir et à regarder la vérité en face comme le fit une fois Marien Ngouabi.

La chute d’Al Bachir doit aussi avoir agité les trois officines actuellement en pole-position pour succéder à Sassou : JDO, Kiki et Pierre Ngolo. En effet, sauf quatrième larron qui surgirait de l’armée ou de nulle part, le successeur de Sassou se trouve dans ce trio mbochi, gestion clanique et familiale oblige. Le drame de Sassou est de ne pas pouvoir s’appuyer sur l’un des trois sans déclencher la bérézina dans ce nid de vipères. Kiki qui avait tenté de se démarquer l’année dernière par une campagne avant l’heure a été très vite rappelé à l’ordre par Pierre Ngolo au nom du respect des règles du parti. Ce faisant, Ngolo a affiché (sans le savoir ?) ses propres ambitions, sous le prétexte de jouer au gardien du temple et de calmer les ardeurs juvéniles d’un rival qu’il méprise probablement. Cela n’a pas échappé à une frange du PCT qui s’est cachée derrière Nonault-Soudan pour sonner le tocsin et tirer à boulets rouges sur le secrétaire général par intérim (on feint de découvrir aujourd’hui que son intérim dure déjà des années au mépris des règles du parti ?). Histoire de lui rappeler la précarité de son statut. Ses deux casquettes de président du sénat et de secrétaire général du PCT, lui sont certainement montées à la tête au point de se sentir pousser des ailes de présidentiable ou en tout cas de peser sur la désignation du candidat du PCT en 2021. Ses détracteurs, Nonault en tête, ont vite fait de lui rappeler une hypothétique interdiction de cumul de mandats. Prétexte bien trouvé pour lui arracher une des béquilles, sinon les deux. Rappel bien sélectif, car en matière de cumul, Sassou non plus ne serait exemplaire, lui qui est même temps président du PCT et président de la république. Guéguerre de positionnement donc qui se passe sous l’œil vigilent de JDO qui avance masqué en essayant de cacher finement son jeu.

Et Sassou dans toute cette affaire ? Maître du jeu ou pauvre animal pris dans son propre piège de régime clanique prêt à le sacrifier pour se perpétuer. A moins qu’il ne choisisse de confier son destin au peuple en ouvrant le jeu, en aérant une arène politique étouffante et morbide. Dans tous les cas, les mois qui viennent nous promettent un spectacle politique passionnant. Une chose est sûre, pris entre le marteau de son entourage cupide, et l’enclume d’un peuple à bout, Sassou devra faire preuve d’ingéniosité pour se tirer d’affaire sans céder à la tentation d’un nième mandat forcément fatal.

Pascal Malanda

Le Congo Eternel

16 thoughts on “Présidentielles de 2021, Sassou face au dilemme : Après le mandat de trop, le mandat fatal ?

  1. Bel article! Vraiment.

    Cette fois ci, la guerre n’opposera plus les cocoyes aux cobras; mais les cobras entre eux…pour peu que les stratèges Mbochis de manœuvres macabres n’inventent un « BAKONGO BA BOMI SASSOU ». Mais comme l’avion du despote n’a pas été abattu par les hommes de DABIRA, ce qui aurait fait porter le chapeau aux Nsilulus de NTOUMI…les officines de Talangaï sont à bout d’idées. La roue continue de tourner. La montre aussi. TIC TAC…TIC TAC…TIC TAC…

  2. Pour sassou le pouvoir est un animal pris au filet,or sa position actuelle montre qu’il est pris au filet lui meme.En 2021 la sagesse serait pour l’alternance pacifique comme en rdc sinon bruler le pays et se faire hara kiri.Sassou doit répondre de ses crimes de 2016 car il y a eu des morts et des villages bombardés.La place de sassou c’est la prison à la cpi car vivant ou en liberté c’est un danger pour la démocratie.Le feuilleton sassou c’est un film d’horreur et de catatrophe.

  3. Rester au pouvoir est le salut pour tout putschiste. Vos interrogations sont curieuses et légères. Un putschiste meurt au pouvoir car, il sait qu’une défaite aux élections qu’il perdra toujours, ll finira au bûcher. La justice populaire est terrible !

    De nombreux procès l’attendent Sassou et il les redoute. Aucun pardon ne lui sera accordé: tueries, vols à grande échelle, coups d’Etat, abus de pouvoir ,fraudes furent et demeurent ses valeurs. La liste est longue tant sa politique est exécrable et criminelle.

  4. C’est une tres bonne annalyse felicitation,mais seulement vous devez comprendre que sassou et son entourage ne sont pas des gens rationnels pour comprendre ou raisonner comme vous le faites, ils font semblant de tout maitriser et tout savoir,aujourd’hui aux yeux du monde entier ils ont montré leur idiotie notoire,le contraire allait surprendre car quand un pays s’appuie sur des personnes comme jdo,dites moi il connaît quoi le pauvre illetré,inculte,c’est ça la realité de ce pays;le danger de ce pays se sont les mbochis,ils prennent sassou pour dieu meme quand ce type construit un aéroport international à olombo et un port autonome à oyo,ils aclament;non le pays est malade de par son president

  5. Meking, les français aiment ces illétrés du genre JDO ou Kiki le zairois pour les faire des dictateurs et estorquer les ressources necessaires leur assurant le bien etre.

  6. Sassou et son clan resteront sur la ligne de conduite tracée par lui depuis 1996 dans sa lettre n° 019/00/PR/ CAS du 07 Janvier 2000 adressée aux membres du CMAS ( Comité Mixte d’Actions Spéciales).
    Jusqu’à ce jour c’est cette politique inique qui est mise en œuvre et tant que çà marche, il ne changera pas. Il va se présenter en 2021. Ses affiches sont en préparation en ce moment et tous les bruits de botte au PCT ne sont que pour nous distraire. Sassou a toujours de l’argent pour les soudoyer pour que tous se taisent.
    Il aura aussi ses accompagnateurs habituels Kolélas et Tsaty Mabiala pour jouer à son jeu moyennant nguiris remplis.

  7. Ntinia dit :

    « Pour sassou le pouvoir est un animal pris au filet,or sa position actuelle montre qu’il est pris au filet lui meme.En 2021 la sagesse serait pour l’alternance pacifique comme en rdc sinon bruler le pays et se faire hara kiri.Sassou doit répondre de ses crimes de 2016 car il y a eu des morts et des villages bombardés. »

    Cher Ntinia
    Vous dites: “La place de sassou c’est la prison à la cpi car vivant ou en liberté c’est un danger pour la démocratie.Le feuilleton sassou c’est un film d’horreur et de catatrophe.”

    Et quand vous avez dit cela, quelle est la suite? On se met sur les gradins et on attend la fin du match?
    Non, en tant qu’acteurs sociaux, nous sommes tous responsables à différents degrés de ce qui se passe au Congo. Sassou est bien sûr, un des plus grands responsables de notre désastre commun. Mais sans le savoir (?), nous sommes nombreux à l’aider dans son aveuglement. Sassou est un homme rationnel. Il sait donc que pour les crimes qu’on lui reproche, il risque d’être décapité. Il est un homme fatigué et comme tel, il est tenté par le repos ‘’du guerrier’’. Mais face à un peuple aux aguets, il est contraint de se maintenir contre tout bon sens. S’il abdique, il a le choix entre le sort de Marien et l’exil. Mourir comme Marien, ce serait le comble pour l’homme du 18 mars 1977 et du 5 février 1979. L’exil est tout simplement inacceptable pour son égo. Conclusion, il n’acceptera ni l’un ni l’autre. Seul le peuple peut le contraindre à se retirer et à jouir d’une retraite paisible à l’intérieur du pays. Or, aucun Congolais courageux ne s’est levé pour dire de façon claire et nette à l’ensemble de la nation: “Laissons Sassou prendre tranquillement sa retraite au pays, tirons une ligne sur notre sombre passé, ouvrons une nouvelle page.

    Problème: Celui qui se lèvera avec un pareil discours sera lynché par l’entourage de Sassou et la majorité des Congolais. Résultat: chaque camp campe jusqu’au bout avec comme devise, ‘’on ne lâche rien’’. Les Sassouistes ne lâchent pas les mamelles du pouvoir, le peuple ne lâche pas la haine et la vengeance à l’égard du clan. Qui cèdera le premier? Qui suscitera un rapprochement simultané des deux camps pour que personne ne perde la face?

  8. Passy dit :
    « Rester au pouvoir est le salut pour tout putschiste. Vos interrogations sont curieuses et légères. Un putschiste meurt au pouvoir car, il sait qu’une défaite aux élections qu’il perdra toujours, ll finira au bûcher. La justice populaire est terrible ! »

    Vous avez raison, et j’adore ce genre de déclarations, mais elles nous emmènent où ? Chacun campe sur ses positions et c’est le peuple qui en souffre. En effet, vu l’émiettement et la fragilisation de l’opposition, aucune réelle chance à l’horizon de voir se construire une alternative sérieuse de ce côté-là. En revanche, au sein du pouvoir, les officines se préparent fiévreusement. Conclusion : on avance à pas de géants vers la reproduction du système, même en l’absence de Sassou.

    En RDC, le nouveau pouvoir, après avoir obtenu l’alternance s’apprête à déboulonner le système Kabila. On leur souhaite plus de chance que nous en 1992, car l’arrivée de Lissouba n’a pas permis de déboulonner le système Sassou qui s’est relevé comme un phénix en 1997. Aujourd’hui encore, nous payons les erreurs de la Conférence Nationale Souveraine qui, malgré le lavement des mains, n’avait pas nettoyé le cœur des Congolais.

    Ayons le courage (à commencer par Sassou) de nous arrêter au bord du gouffre, de nous asseoir autour d’une table, de nous pardonner et de reconstruire ce pays meurtri, sans vengeance ni haine. Cela est encore possible. Evitons à notre pays le sort de la Lybie, de la Syrie. Nous sommes tous Congolais, du nord au sud et l’histoire qui nous unit est plus forte que le présent qui nous divise.

    « De nombreux procès l’attendent Sassou et il les redoute. »
    En tant qu’être humain et rationnel (Même s’il y a des gens qui pensent qu’il est une incarnation du diable. Cela n’engage qu’eux), il a le droit de les redouter. En tant qu’humain usé par le pouvoir, s’il est convaincu de pouvoir se retirer sans laisser trop de plumes, il partira (Mais cette conviction n’engage que moi et vous êtes libres de ne pas la partager)
    « Aucun pardon ne lui sera accordé: tueries, vols à grande échelle, coups d’Etat, abus de pouvoir ,fraudes furent et demeurent ses valeurs. La liste est longue tant sa politique est exécrable et criminelle. »

    Vous lui livrez sur un plateau les arguments pour qu’il s’accroche au pouvoir et vous vous étonnez qu’il s’en saisisse. Où est votre rationalité et surtout votre cohérence ? Vous posez une quadrature du cercle dont on ne sort qu’en créant de nouveaux paradigmes, en même temps vous fermez toutes les portes de compromis. Il ne vous reste plus qu’à dénoncer la criminalité de votre adversaire. En l’espèce, la question est simple : Comment rassurer Sassou qu’il y a une vie en dehors de la présidence, si lui qui sait ce qui est arrivé à Marien n’entend de vous que l’appel à son lynchage ? Alors que, même si vous lui proposez une sortie honorable, rompu qu’il est aux basses manœuvres, il croira que vous le piégez ! Il n’est pas facile de convaincre un tricheur (il voit la ruse partout), si en plus vous brandissez le bâton, êtes-vous sûr de mieux le convaincre ? Bonne chance !!!

    Votre soif de justice vous conduira à juger le cadavre de Sassou, puisque rusé tel qu’il l’est, vous le poussez à s’accrocher au pouvoir jusqu’à la mort.

    Connaissant à fond les Congolais, Sassou est presque sûr de mourir au pouvoir. Son seul vrai cauchemar, c’est son incapacité de savoir le sort que ses amis réserveront à ses enfants. Sur ce point, c’est de son vivant qu’il peut ébaucher une solution en conciliant sa progéniture vorace avec un peuple qu’elle a spolié et humilié. Et c’est à cela qu’on juge un patriarche sage et amoureux de sa progéniture. Mais petite question : Sassou est-il sage ?

  9. meking dit :
    « C’est une tres bonne annalyse felicitation,mais seulement vous devez comprendre que sassou et son entourage ne sont pas des gens rationnels pour comprendre ou raisonner comme vous le faites,… »

    Encore une de ces belles déclarations que j’affectionne. Ma réaction est la même : Et après, on fait quoi ?
    Je vous ai montré que Sassou est tellement rationnel que face à la haine qu’il a semée dans le cœur des Congolais, il se sent obligé de s’accrocher au pouvoir. Les racistes Sud-Africains étaient dans la même configuration pendant les 100 ans d’apartheid. Ils avaient fait tellement de mal à leurs compatriotes noirs que la perte de pouvoir était exclue de leur raisonnement, puisque synonyme de leur suprématie et surtout hantise d’une vengeance des Noirs. Mandela a prouvé le contraire en instituant une nation arc-en-ciel. Ce qui opposait les Noirs et les Blancs en Afrique du sud raciste est à mon avis moins grave que ce qui oppose le peuple congolais au petit clan des Nguesso et de leurs serviteurs au nord et au sud.

    « …ils font semblant de tout maitriser et tout savoir,aujourd’hui aux yeux du monde entier ils ont montré leur idiotie notoire,le contraire allait surprendre… »
    Par pudeur et respect, je ne parlerai pas d’idiotie. Et surtout que si on les traite d’idiots, cela revient à dire que nous sommes encore plus idiots, ce que je ne crois pas. La bible dit que lorsque des aveugles conduisent des aveugles, ils courent tous à la catastrophe.

    « …car quand un pays s’appuie sur des personnes comme jdo,dites moi il connaît quoi le pauvre illetré,inculte,c’est ça la realité de ce pays;… »
    L’incompétence avérée d’un compatriote nous donne-t-elle droit à l’injure ? Et que dire du dicton : au pays des aveugles, les borgnes sont rois ? Si nous sommes dirigés par des jdo illettrés et incultes, alors que sommes-nous, nous-mêmes ?

    « le danger de ce pays se sont les mbochis,ils prennent sassou pour dieu meme quand ce type construit un aéroport international à olombo et un port autonome à oyo,ils aclament;non le pays est malade de par son president. »

    Ce n’est pas en stigmatisant nos compatriotes Mbochis qu’on ‘’déboulonnera’’ ce système. Sans l’adhésion des Mbochis au changement de paradigme, les chances d’une alternance pacifique et profitable à tout notre pays sont nulles.
    Si j’étais Mbochi, je n’accepterai jamais le départ de Sassou, tant que je serai convaincu que sa disparition signifiera la concrétisation de l’enfer que l’on me promet de son vivant. Quand est-ce que les sudistes comprendront que promettre l’enfer aux Mbochis signifie offrir une assurance-vie au système Sassou ? Sans une solide offre républicaine venant des sudistes pour un véritable pacte démocratique et social, aucun nordiste rationnel ne lâchera le système Sassou. Détrompons-nous enfin.

  10. LE POOL QUI NE LACHE PAS dit :
    « Meking, les français aiment ces illétrés du genre JDO ou Kiki le zairois pour les faire des dictateurs et estorquer les ressources necessaires leur assurant le bien etre. »

    Dans la théorie de la conscience collective, j’ai appris une chose horrible. Vous pouvez être une nation pleine de gens intelligents pris individuellement, l’intelligence collective est égale ou inférieure à l’intelligence du plus débile de la nation. Les Français qui connaissent mieux que nous-mêmes notre anthropologie, savent où et comment trouver les meilleurs défenseurs de leurs intérêts. Est-ce la méchanceté des Français ou la bêtise des Congolais ? A vous de répondre. Le jour où les Congolais apprendront à élever leur niveau de conscience collective, les Français seront obligés d’adapter leur comportement. L’Occident a longtemps traité les Chinois en particulier et les Asiatiques en général de race inférieure. Aujourd’hui, nous sommes en pleine transition. Le siècle de l’Afrique arrive à pas de géants, laissez les Français dormir sur leurs lauriers, leur réveil n’en sera que plus douloureux. Ils rient déjà jaune face à l’Asie aujourd’hui, ils riront noir face à l’Afrique de demain. Il n’y a qu’à suivre le feuilleton du franc CFA pour comprendre que le monde bouge.

  11. SASSOU DEGAGE dit :

    « CUBA ACCUSE SASSOU NGUESSO D’IRRESPONSABLE ET MENACE DE REFOULER VERS BRAZZAVILLE SES ETUDIANTS. »

    Quand un système court à sa fin comme un Titanic, ses membres font la fête jusqu’à la dernière minute. Déjà, Sodome et Gomorrhe refusèrent de se repentir, Oyo sera-t-il capable de s’arrêter au bord du gouffre ?

  12. OYESSI dit :
    “Sassou et son clan resteront sur la ligne de conduite tracée par lui depuis 1996 dans sa lettre n° 019/00/PR/ CAS du 07 Janvier 2000 adressée aux membres du CMAS ( Comité Mixte d’Actions Spéciales).”
    Cher Oyessi
    Encore une de nos sentences dont nous avons le grand secret. Autant j’en adore la ‘pertinence’ autant je m’étonne de leur inefficacité. Ça sonne comme des verdicts, alors que nous sommes face à l’histoire d’une nation dont le fond est si mobile que rien n’est acquis pour l’éternité. Vous semblez être convaincu que rien n’a changé de 1996 à 2019, alors qu’il y a eu le 5 juin 1997, il y a eu la guerre du Pool 1998-1999, il y a eu la rébellion de Ntoumi jusqu’en 2006-2007, il y a le référendum anticonstitutionnel de d’octobre 2015, la contestation électorale d’avril 2016, et la nième guerre du Pool.

    Tout est affaire de conjoncture. Et c’est là que réside « l’intelligence » politique de Sassou. Il sait lire la carte politique du pays à chaque instant. Il sait qu’en face de lui, il a beaucoup d’illuminés, d’extrémistes revanchards, d’aigris, de frustrés, d’affamés, etc. à la tête d’un peuple terrorisé et désabusé. Alors, il déroule gaillardement son jeu, tout en tremblant à l’idée que le peuple peut s’aviser à tout moment et le surprendre.

    Notre seule chance est que le vieux lascar commence à perdre ses réflexes et commet de plus en plus de bourdes. En plus, il est réellement fatigué. Regardez sa mine, même sur les images de ‘com’ toilettées par ses agences de presse, l’homme accuse le coup de l’âge. Il est obligé de tenir pour sauver les apparences et surtout ne pas déclencher l’Armageddon dans son entourage.

    « Jusqu’à ce jour c’est cette politique inique qui est mise en œuvre et tant que çà marche, il ne changera pas. »

    Pourquoi voulez-vous qu’il change ce qui marche ? C’est ça la preuve de son « intelligence » politique : ne pas engager de changements pour le simple plaisir de changer et amuser la galerie. Il donnera un os à mordre à quelques-uns s’il le faut, mais il gardera l’essentiel, tant qu’il le pourra. Oui, tant que le peuple, souverain primaire ne lui demandera pas des comptes. Or, il sait que le peuple est profondément divisé en ethnies qui se détestent, et qu’il aide à se haïr. Mais pour combien de temps ?
    « Il va se présenter en 2021 »
    Sauf s’il meurt avant ou si le peuple arrive à le convaincre du contraire comme les Algériens l’ont fait à Bouteflika ou les Soudanais à Al Bachir.
    Pour ma part, je reste sur ma ligne depuis 2014 : Sassou doit partir en échange d’une retraite paisible dans le pays. Cela n’engage que moi. Je respecte d’avance ceux qui pensent le contraire, mais je ne les suivrai pas dans la voie libyenne ou syrienne. Notre pays mérite plus que ce déchirement permanent au nom des intérêts mesquins que nous pouvons apprendre à dépasser dans un sursaut national.

    « Ses affiches sont en préparation… »

    Quoi de plus logique pour quelqu’un qui veut aller loin et qui prépare sa monture ?

    « …en ce moment et tous les bruits de botte au PCT ne sont que pour nous distraire…. »

    Toujours cette suffisance ! Pour vous, au PCT, il n’y que des tonneaux vides, et vous êtes les seuls à avoir la science infuse. Est-ce le genre de discours qui viendront à bout du système Sassou ? Etes-vous convaincu qu’au PCT, il n’y a pas de compatriotes républicains capables de contribuer à la chute de ce système ? Pour votre gouverne, la chute de Sassou en 1992 vint en très grande partie de la fronde animée par Bokamba, membre du bureau politique du PCT. De grâce, apprenons à respecter nos concitoyens, quelle que soit leur obédience politique, c’est aussi cela la démocratie.

    « Sassou a toujours de l’argent pour les soudoyer pour que tous se taisent. »
    Un autocrate manie le bâton et la carotte. L’ignorer, c’est faire preuve d’une négligence politique coupable. Vous qui semblez si incorruptible et courageux, pourquoi ne prenez-vous pas la tête de la contestation nationale ? On verra si vous résistez à la matraque et aux nguiris. Avant cette preuve, ça s’appelle dans mon village, crier sous les aisselles.

    « Il aura aussi ses accompagnateurs habituels Kolélas et Tsaty Mabiala pour jouer à son jeu moyennant nguiris remplis. »

    Encore une déclaration à l’emporte-pièce. Pourquoi n’ajoutez-vous pas Mokoko, Munari et Okombi ? Vous semblez jouer (sans le savoir ?) le rôle que les officines de Sassou vous écrivent : entretenir la division. On s’accroche derrière un leader et on noircit tous les autres. Et au final, on s’étonne du résultat. Okombi se rapproche du Frocad ? C’est une taupe de Sassou. Mokoko rejoint l’opposition ? Il est en mission de Sassou. Kolélas et Tsaty-Mabiala ? Des produits de Sassou. Comment peut-on espérer venir à bout de Sassou dans une pareille constellation ? Dans un pareil nid de vipères ?

    Je sais, pour avoir échangé avec quatre d’entre eux, que tous les 5 signataires de la Charte de la Victoire étaient sincères au début, même si chacun conservait une dose de réserve due à l’égo et à la culture politique ambiante. Sassou avait tremblé à Mpila le jour où il avait vu Kolélas, Tsaty et Okombi sur une photo à Diata. J’avais averti le trio en leur disant qu’à partir de cet instant, Sassou les avait en ligne de mire, d’abord par la carotte, ensuite par le bâton. Tsaty et Kolélas étaient menacés de mort personnelle et quand ça n’a pas suffi, la menace est montée d’un cran en mettant leur fief, Bacongo-Makélékélé d’une part, Diata-Mfilou de l’autre dans le collimateur. Les deux ont cédé, pour sauver leurs vies et préserver leurs électorats. Ne peut le leur en vouloir que celui qui ne les a pas vus terrorisés par une machine de guerre intraitable. Dès lors, que restait-il de l’opposition au hold-up électoral ? Okombi et Mokoko ! Que pesaient ces deux dans un Brazza-nord qui avait refusé de se lever en octobre 2015 pendant que le feu brûlait de Bacongo-Diata à Mfilou ?

    Parlons-en froidement ! Vous étiez où, cher Oyessi, quand Mokoko avait appelé à la désobéissance civile en 2016? Qui vous avait empêché de soulever Brazza-Nord en mars 2016 comme l’avait fait Brazza-sud en octobre 2015 ? Je peux vous répondre : Vous avez craint un bain de sang dans un Brazza nord ou les lignes de fractures ethniques n’existent pas comme à Bacongo ou Mfilou. La mixité ethnique de Brazza-nord est handicap et un atout. Si Brazza-nord se lève comme un seul homme, Sassou ne peut pas tenir 6 heures. Mais si une partie de Brazza-nord se lève contre l’autre, le bain de sang sera inimaginable et aucun politicien responsable ne peut l’accepter.

    De grâce, cher Oyessi, évitons les déclarations à la légère qui masquent mal leur connotation tribale. Ce n’est ni Kolélas, ni Tsaty qui ont fait échouer l’alternance en 2016, je sais de quoi je parle. Ce n’est pas non plus Okombi ou Mokoko qui sont responsables de l’échec. C’est avant tout la ruse et la roublardise d’un pouvoir qui a su manipuler le peuple et ses leaders grâce au bâton d’une armée ethnisée et aux nguiris d’un trésor à la solde d’une cause perdue.

    Ayons le courage de dire froidement, les yeux dans les yeux à nos frères, à commencer par Sassou, que le système qu’ils ont bâti est à bout. Ils sont dans une impasse totale. Asseyons-nous ensemble pour trouver la meilleure sortie à cette impasse dans un pacte social et démocratique où il n’y aura ni gagnant ni perdant, mais où la nation triomphera.

    Si c’est trop nous demander à nous tous, alors laissons Sassou foncer vers la catastrophe, mais une chose est sûre nous en serons tous victimes.

  13. Ahhhhh, mon pays.
    Sassou a parfaitement raison puisqu’il n’y a pas d’opposition au CONGO. Tout le monde a touché des pots de vin ou a déjà travaillé avec ou pour lui. Les opposants présumés font semblant pour que la démocratie soit confirmée. Pourquoi ne peut-il pas oser? Même l’orgueuilleux plus grand professeur Lissouba était et es corrompu car ll a été élu grâce aux voix et à l’argent de Sassou…..
    Alors, qui peut lui tenir tête???

  14. Cher pascal, patience car des éminences grises travaillent dans l’ombre sur le cas sassou.Tout n’est pas dévoilé sur le net puisque sassou a tout volé pour la corruption et le renseignement.La situation au congo est militaire et l’armée tribale ne déposera pas sassou comme en algerie ou au soudan.Sasou ne veut pas partir comme en rdc et nous a montré qu’il ne veut pas de dialogue sauf s’il reste président d’après les rumeurs de la cemac.

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