Les jeunes trouvent du travail dans les cimetières à la Toussaint

Le jour de la fête de Toussaint, célébré chaque année le 1er novembre et caractérisé par le nettoyage des tombes, est devenu l’occasion pour les jeunes congolais de se mobiliser pour mener des activités dans ou autour des cimetières. Ainsi ils sont dans le nettoyage des tombes, la peinture des tombeaux, la vente des bougies, des fleurs, des boissons et tiennent même des restaurants.

« Chaque 1er novembre, je fais mes petits business dans les cimetières. Je nettoie et désherbe les sépultures des gens afin de gagner un peu d’argent pour nourrir ma famille. Mes prix varient entre 500 et 1.000 francs CFA pour le nettoyage, 2.000 à 1.500 francs CFA pour les désherbage », souligne Gostel Mambélé. Pour lui, le rendement n’est plus le même, cette année par rapport aux années précédentes.

Gaston Mambélé n’est que l’échantillon de ces jeunes qui se mobilisent autour des cimetières en ce jour de la Toussaint pour aider les parents à entretenir leurs tombeaux. Ces jeunes garçons et filles partis des différents quartiers de Brazzaville, se déploient tout le long des cimetières avec des seaux, bidons d’eau, chiffons, savons, détergents, brosse et Balai criant d’une voix forte en langue nationale  «soukoula et sala » qui signifie nettoie et désherbe les sépultures.

La famille ou personne qui se trouve dans l’incapacité à nettoyer ou désherber la tombe de son défunt fait recourt à ces jeunes avec qui ils s’entendent du prix à payer. Une fois l’accord trouvé, le travail peut alors commencé.

Certains jeunes se lancent dans la vente des fleurs, des boissons locales, des bougies. D’autres encore proposent repeindre les tombes qui le nécessitent.

Pepy-Alchie Koussoukama

5 thoughts on “Les jeunes trouvent du travail dans les cimetières à la Toussaint

  1. C’est bien tout ça ; mais est-ce que ces jeunes ne peuvent pas, avec leur volonté de gagner un peu d’argent pour survivre, être utilisés par la municipalité moyennant un petit salaire à la propreté des mêmes cimetières toute l’année ?

    Il y a aujourd’hui, des familles qui n’existent plus que de nom car décimées ou très vieillissantes , qui nettoiera leurs tombes ?

    Jusque dans les années 70, le Service d’Hygiène disposait des équipes permanentes affectées à la propreté des cimetières des deux plus grandes villes de notre pays. Ces cimetières étaient alors propres et il était facile d’y retrouver les tombes de nos disparus à la Toussaint.

    Or, que voit-on aujourd’hui ? Non seulement les cimetières sont devenus des lieux pas fréquentables en temps normale hors enterrements car abandonnés dans les hautes herbes ; mais ils sont aussi l’objet d’une occupation honteusement anarchique qui n’interpellent en rien ni les mairies centrales, ni les plus hautes autorités. C’est une HONTE !!!

    Dans des pays sérieux, les cimetières sont classés au patrimoine de l’état et ce sont les premiers musées à ciel ouvert, c’est à dire les premiers monuments d’une ville.

    Comment a t-on laissé des inciviques occuper illégalement une bonne partie du cimetière de la Tsiémé sans qu’aucune autorité ne lève son petit doigt?
    De l’autre côté, le cimetière dit de Moukoundzingouaka est régulièrement objet des spéculations allant jusqu’ à un éventuel déguerpissement des tombes. Vous vous rendez compte ? On ne peut même plus reposer en paix dans son propre pays !!!

    Pourtant, ce qu’il faut faire est très simple :

    1- Arrêter avec les cimetières privés dans les grandes villes et en construire des municipaux dignes de ce nom. Et pour ces derniers, proposer aux familles qui le veulent, la construction des caveaux familiaux où plusieurs membres peuvent y être enterrés.

    2- Construire des clôtures autour des cimetières nouveaux et anciens en y installant des équipes d’entretien permanentes.

    3- Pour les anciens cimetières, compte tenu du fait que plusieurs pierres tombales n’existent plus, gazonner ces espaces et y planter des croix symboliques bien en ligne, de couleur blanche ou noir; des espaces qui seront évidemment tondus toute l’année.

    Rien qu’avec cela, je suis convaincu que nous pourrions nous rendre sur les tombes des nôtres autant de fois que nous voudrons.

    Pourquoi ne pas créer des conditions qui permettent à tout congolais d’aller déposer une gerbe de fleurs sur les tombes de ses disparus, comme le fait régulièrement SASSOU-NGUESSO à la seule exception près que lui, utilise les moyens de l’état pour le faire (avion, unité de l’armée pour les honneurs, etc…),

  2. Sous Takou et les mbochiens, c’est peine perdue.
    Te fatigue pas. Pour le singe, tout ce qui compte c’est la banane.
    Pas besoin de savon!

      1. Tout à fait. Exactement!
        Ça ne changera pas à près de 40 années plus tard avec Takou, tout à coup, après tout.

        C’est aussi en marge la malédiction induite à cause de courir après les fesses des femmes d’autrui.

  3. Et j’ajoute :

    Vous trouvez normal que SASSOU-NGUESSO utilise régulièrement les moyens de l’état (avion présidentiel, unité d’apparat de l’armée avec clairon s’il vous plaît, suivie de toute la logistique pour s’occuper de ses militaires…) rien que pour visiter les tombes de sa maman, son papa, ses oncles, sa fille, bref, sa famille ; alors qu’aucun honneur n’est présenté sur les tombes des pères de notre indépendance que sont Fulbert YOULOU et Jacques OPANGO ?

    A quoi rime le CULTE D’UNE FAMILLE qui n’a jamais rien fait pour le Congo à part le fait d’avoir enfanté d’un DICTATEUR ?

    Un jour, les NGUESSO devront payer tous ces déplacements inutiles et très coûteuses de SASSOU-NGUESSO à la République car le Congo n’est pas leur propriété et les Congolais ne sont pas leurs sujets.

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