Blablabla
Chacun y va de son slogan. Le fils de « Mama Mouébara », Denis Sassou Nguesso, qui s’y connaît bien dans l’art de pomper de l’air, a ouvert le bal. Depuis le 5 février 1979, le khalife d’Oyo, Denis Sassou Nguesso n’a jamais changé sa pratique du pouvoir, usant et abusant des slogans. On ne change pas les rayures d’un zèbre. Denis Sassou Nguesso a dirigé le Congo-Brazzaville, le petit pays pétrolier d’Afrique centrale, à coup de slogans. Et, les courtisans, de la trempe de Paul Obambi, inébranlable président de la chambre de commerce et d’industrie de Brazzaville, lui emboîte le pas.
Dans les allées du pouvoir de Brazzaville, qui découvre l’ampleur des dégâts sur le front du chômage des jeunes, on use d’éléments de langage pour accompagner dans sa nouvelle trouvaille, Denis Sassou Nguesso, qui a décrété 2024 année de la jeunesse et la création de 100 000 emplois, dans cette soudaine lucidité.
Chers communicants
Les moulineurs d’épithètes sont appelés en renfort. Les forts en thème rivalisent d’imagination. Les cabinets en communication chèrement payés sont mis à contribution. Paul Obambi, « Tata Paulo », a été le premier à s’y coller. Aidé sans doute par sa compagne, l’ancienne journaliste Solange Samba Toyo, le PDG du groupe Sapro n’a pas trop mis du temps à se creuser les méninges. Le puissant président de la chambre de commerce et d’industrie de Brazzaville à vite trouvé la martingale : « 1000 entreprises pour 5000 créations d’emplois. » Rien que ça. Pourquoi n’y avoir pas pensé plus tôt.
Dans le camp des jeunes, confrontés au chômage au Congo-Brazzaville, on est dubitatif. Les jeunes du Congo-Brazzaville en âge de travailler ne sont pas à leur première entourloupe de la part du natif d’Edou-Penda Denis Sassou Nguesso qui avait fait la promesse de créer 40 000 emplois par an. Ils en ont vu des vertes et des pas mûres.
Marchand de rêves
Les jeunes du Congo-Brazzaville qui végètent dans le chômage convoquent Saint Thomas, préférant attendre de voir pour y croire. Paul Obambi, homme d’affaires de la Cuvette, à l’instar de Pierre Otto Mbongo, Osseté Jonas et Gabriel Bopaka Peinture, fabriqué de toutes pièces par Marien Ngouabi, Joachim Yhombi Opango et Denis Sassou Nguesso, est loin d’être le Deus ex machina dont on rabâche les oreilles des populations du Congo-Brazzaville. Tout ce que touche Paul Obambi se transforme en plomb, à l’image du gisement des mines de fer de Mayoko. Paul Obambi « Tata Paulo » qui a échoué à donner du travail aux jeunes de Mayoko a dans sa besace des recettes pour créer des emplois. C’est l’hôpital qui se moque de la charité.
Benjamin BILOMBOT BITADYS
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